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Chaque matin, par email, une sélection de seenthis

  • Nouvelle-Calédonie : révolte kanak contre le colonialisme français
    https://www.frustrationmagazine.fr/nouvelle-caledonie-revolte-kanak-colonialisme-francais

    Depuis hier une révolte de très haute intensité se déroule en Nouvelle-Calédonie : pillages, destructions d’entreprises, lutte armée contre la police (cocktails molotov, tirs à balles réelles…), mutinerie en prison… Dans n’importe quelle autre région française, cela ferait la une de tous les journaux. Oui mais voilà, la Nouvelle-Calédonie n’est pas n’importe quelle autre région […]

  • Emmanuel Macron et sa majorité ont remis le feu à la Nouvelle-Calédonie | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/140524/emmanuel-macron-et-sa-majorite-ont-remis-le-feu-la-nouvelle-caledonie

    Ce scrutin est réservé depuis plusieurs années aux personnes disposant de la citoyenneté calédonienne selon certaines conditions. Une décision prise à l’époque dans le cadre du processus de décolonisation afin d’atténuer le poids du peuplement et de permettre aux Kanaks de peser dans les décisions politiques. Mais qui « n’est plus conforme aux principes de la démocratie », selon Gérald Darmanin, qui est allé jusqu’à évoquer lundi soir une « obligation morale pour ceux qui croient en la démocratie ».

    Remplacez « la démocratie » par « le colonialisme » et pouf, tout s’éclaire. La magie macroniste…

    #nouvelle_calédonie #colonialisme

  • Fonction publique : la suppression des catégories A, B et C est « sur la table » confirme le gouvernement - La Voix du Nord
    https://www.lavoixdunord.fr/1461702/article/2024-05-14/fonction-publique-la-suppression-des-categories-b-et-c-est-sur-la-table

    Le gouvernement envisage de supprimer les catégories A, B et C de la fonction publique, dans le cadre de la réforme du secteur qu’il doit présenter à l’automne, a indiqué mardi le ministre Stanislas Guerini.

    Ils auraient tout aussi bien pu dire "la suppression des fonctionnaires" que ça n’aurait pas plus d’effet sur les syndicats.

    • Intéressant :

      Support for colorspaces and profiles

      Parce qu’à ma connaissance, c’est toujours pas possible de gérer les profils de couleur avec GD. Ce qui fait que si tu installes une photo en AdobeRGB dans SPIP, la version redimensionnées se retrouve toute terne (passage en sRGB sans conversion).

  • Pourquoi “j’assume mes responsabilités” est le slogan des irresponsables
    https://www.frustrationmagazine.fr/assumer-responsabilites

    C’est l’hymne de notre époque. Tout homme politique un jour au pouvoir l’a utilisé. Face à une loi controversée, « j’assume des responsabilités ». Face à un mouvement social « j’assume mes responsabilités ». Face à un bilan contestable, il devient de plus courant d’entendre tout simplement « j’assume ». Emmanuel Macron est un amateur […]

  • Visualisation d’imageries médicales avec Invesalius
    https://linuxfr.org/news/visualisation-d-imageries-medicales-avec-invesalius

    Nous allons parler ici des examens par imageries médicales de type scanner ou IRM. Un scanner est une série d’images faites aux rayons X et pour une IRM c’est de la résonance magnétique. Pour une IRM, vous passez dans un énorme aimant extrêmement puissant (attention aux objets métalliques). Quand vous passez l’un de ces examens, vous repartez avec un CD ou DVD que vous donnez à votre médecin ou bien vous avez un code pour aller chercher vos images sur internet. Vous pouvez aussi parfois y accéder avec votre smartphone. Il s’agit le plus souvent d’une série d’images en noir et blanc de type jpeg. Elles sont difficiles à interpréter par des non-spécialistes. C’est là qu’intervient un logiciel dédié. Vous pouvez parfois obtenir la série d’images sous un format dédié, c’est le serveur qui fait la conversion sur (...)

  • « Alerte extrêmement grave » : le dispositif FR-Alert activé pour envoyer un message d’information sur les JO 2024
    https://www.lemonde.fr/sport/article/2024/05/13/alerte-extremement-grave-le-dispositif-fr-alert-active-pour-envoyer-un-messa

    La Préfecture de police de Paris a confirmé, lundi soir, l’usage de ce dispositif d’alerte sur les smartphones présents dans la zone qui constituera le périmètre « sécurité intérieure et lutte contre le terrorisme (SILT) » lors des JO, sans plus d’explications

    Personne pour évoquer bigbrother et cette ambition du pouvoir, d’avoir accès à tous les écrans, partout, tout le temps.

  • La colonie perdue de Roanoke retrouvée ? Un village de 400 ans éclaire un des grands mystères colonial américain - Science et vie
    https://www.science-et-vie.com/science-et-culture/archeologie/la-colonie-perdue-de-roanoke-retrouvee-un-village-de-400-ans-eclaire

    La colonie de Roanoke, établie en 1587 sous l’égide de Sir Walter Raleigh, reste une énigme historique suite à la disparition inexpliquée de ses habitants. Située dans l’actuel comté de Dare, en Caroline du Nord, cette colonie anglaise fut la première tentative de peuplement permanent en Amérique du Nord.

    Les récentes fouilles archéologiques à Manteo, menées par la First Colony Foundation, ont mis en évidence des preuves matérielles d’échanges entre les colons de Roanoke et les tribus algonquines locales qui ont accueilli les explorateurs en 1584, lors de la première expédition de reconnaissance.

    Ces découvertes incluent des poteries et des objets en cuivre qui suggèrent une possible intégration des colons avec les autochtones, offrant une nouvelle perspective sur le devenir des premiers colons anglais en Amérique du Nord et sur leurs relations avec les populations indigènes.
    Les colons de Roanoke, des Européens perdus en Amérique du Nord ?

    La colonie de Roanoke, souvent appelée la « colonie perdue », a été établie en 1587 sous l’égide de Sir Walter Raleigh, dans le cadre des efforts de l’Angleterre pour étendre son empire et rivaliser avec les puissances européennes en Amérique du Nord.

    Située sur l’île de Roanoke dans l’actuelle Caroline du Nord, elle était la deuxième tentative de colonisation anglaise dans cette région. La première avait eu lieu en 1585. Cette deuxième tentative était dirigée par John White. Il s’agit du grand-père de Virginia Dare, la première enfant anglaise née en Amérique.

    Après avoir établi la colonie, White retourna en Angleterre pour des ravitaillements supplémentaires. Mais à cause des tensions avec l’Espagne et la guerre avec l’Armada espagnole, son retour fut retardé. Lorsqu’il put enfin revenir en 1590, il trouva la colonie déserte. Il ne trouva ni signe de lutte, ni de maladie, juste le mot « CROATOAN » gravé sur un poteau de la palissade.

    Cela faisait référence à une île voisine et une tribu amie. S’il explore les environs pour retrouver sa fille et sa petite-fille, John White ne peut atteindre Croatoan en raison d’une tempête. Les bateaux sont contraints de repartir. Les circonstances précises et le sort des colons restent inconnus, marquant officiellement la disparition de la colonie en 1590. Quelques artefacts seront retrouvés sur cette île et sans certitude qu’ils appartiennent bien à ces colons disparus.
    La découverte d’un ancien village interroge sur le destin de Roanoke

    Les Jardins élisabéthains à Manteo ont été ciblés pour les fouilles archéologiques principalement en raison de leur emplacement historique. De plus, des preuves antérieures suggéraient leur proximité avec le site original de la colonie de Roanoke et le village indigène algonquin. Ces jardins se trouvent sur Roanoke Island, où les colons anglais étaient censés s’établir. Et où les interactions avec les tribus locales auraient eu lieu au XVIe siècle.

    Ces jardins ont livré des artefacts significatifs qui remontent à l’époque de l’établissement des colons au XVIe siècle. On trouve des tessons de poterie utilisée par les Algonquins pour la cuisine et un anneau de fil de cuivre. Ce dernier aurait appartenu à un guerrier indigène. Il témoigne de la présence et de la vie quotidienne de ces communautés bien avant l’arrivée des Européens. Ces objets ne sont pas de simples reliques. Ils servent de preuves tangibles d’échanges culturels et commerciaux entre les deux groupes. Ils suggèrent une intégration possible des colons au sein de la société indigène.

    Cette intégration, si elle est confirmée par des fouilles supplémentaires et des analyses plus approfondies, pourrait résoudre l’un des plus grands mystères de l’histoire coloniale américaine.
    Les significations des objets trouvés

    L’anneau de cuivre découvert dans les fouilles revêt une importance capitale pour comprendre les relations entre les colons anglais de Roanoke et les peuples algonquins. Cet anneau est façonné dans un style différent des techniques de métallurgie indigènes de l’époque. Cela indique probablement une origine européenne, très probablement anglaise. D’autant plus qu’il existe des relations commerciales connues entre les colons et les tribus locales.

    Les experts en métallurgie et en archéologie s’accordent à dire que les Européens apportaient souvent des objets en cuivre dans leurs échanges avec les peuples indigènes. En effet, ces derniers attribuaient au cuivre des valeurs à la fois utilitaires et symboliques. Le cuivre était notamment apprécié par les tribus algonquines pour sa durabilité et son éclat. Ils le transformaient alors souvent en parures ou en symboles de prestige. Ils créaient des pendentifs ou des bracelets, portés par les guerriers ou offerts lors de cérémonies importantes.

    La présence de cet anneau en cuivre dans un contexte clairement associé à une occupation indigène illustre ainsi les nuances des interactions culturelles entre les colons et les Algonquins. Il est plausible que cet objet ait été un cadeau ou un élément de troc. Il devait cimenter des alliances ou faciliter la cohabitation et la compréhension mutuelle entre les deux groupes. Cet échange de cuivre indiquerait une reconnaissance et un respect des coutumes et des Algonquins par les colons. Ce dernier fait pointe ainsi vers une intégration plus profonde et réciproque qu’on ne l’avait précédemment envisagé. Cet anneau pourrait véritablement constituer un symbole puissant des liens sociaux et spirituels unissant ces communautés disparates dans les réalités difficiles du Nouveau Monde.
    Une nouvelle théorie sur le destin des colons de Roanoke

    On a longtemps considéré avec doute la théorie selon laquelle les colons s’intégrèrent aux tribus locales pour survivre. Or elle gagne aujourd’hui en crédibilité grâce aux récentes découvertes archéologiques. Les fouilles ont mis à jour des vestiges de structures habitées et de fortifications. Elles témoignent clairement d’une cohabitation entre les colons et les tribus algonquines.

    Dr Eric Klingelhofer, vice-président de la recherche pour la First Colony Foundation, souligne l’importance de ces découvertes : « Nous avons trouvé des preuves d’habitations et de fortifications qui correspondent aux descriptions des villages indigènes de cette époque. Cela indique non seulement une présence prolongée, mais aussi une intégration des colons au sein de ces structures communautaires ». Ces indices architecturaux suggèrent que les colons n’ont pas disparus ou succomber à des calamités. Ils ont plutôt adopté une stratégie de survie basée sur l’assimilation et l’échange culturel.

    De plus, les fouilles ont révélé l’absence notable de sépultures européennes typiques. Il n’y avait aucune autre forme de marqueurs funéraires indiquant une présence isolée des colons. Cela renforce l’idée que les colons de Roanoke, confrontés à des défis environnementaux et à l’isolement de leur patrie, ont choisi de s’intégrer aux tribus algonquines. Ils auraient adopté leurs coutumes et leur mode de vie pour mieux survivre. Les poteries et outils de style européen et algonquin mélangés indiquent une fusion des technologies et des styles de vie. Selon les mots de Dr Klingelhofer : « Ce qui est un indicateur fort de l’intégration plutôt que de la confrontation ». Ces découvertes fournissent une perspective nuancée sur la dynamique des premières colonies européennes en Amérique du Nord. Elles mettent en lumière des stratégies de survie adaptatives qui dépassent les narratifs traditionnels de conflit.

  • Les fleurs laissent tomber les insectes pollinisateurs
    https://theconversation.com/les-fleurs-laissent-tomber-les-insectes-pollinisateurs-228731

    La moindre attractivité des fleurs pour les pollinisateurs est vraisemblablement leur réponse au déclin des insectes durant les dernières décennies, rapporté par plusieurs études à travers l’Europe. Plus de 75 % de la biomasse d’insectes volants, dont font partie les pollinisateurs, a disparu dans les aires protégées allemandes en 30 ans. Les pensées des champs, comme la majorité des plantes à fleurs, sont le fruit d’une coévolution avec leurs pollinisateurs durant des millions d’années pour arriver à une relation à bénéfice réciproque. La plante produit du nectar pour les insectes, et les insectes en contrepartie assurent le transport du pollen entre fleurs, assurant leur reproduction.

    Avec le déclin des pollinisateurs, et donc du transfert de pollen entre fleurs, la reproduction des plantes devient plus difficile. Les résultats de cette étude révèlent que les pensées sont donc en train d’évoluer afin de se passer des pollinisateurs pour leur reproduction. Elles pratiquent de plus en plus l’autofécondation, qui consiste à se reproduire avec soi-même, ce qui est possible pour les plantes hermaphrodites, soit 90 % des plantes à fleurs environ

    Ces résultats sont également une mauvaise nouvelle pour les pollinisateurs et le reste de la chaîne alimentaire. Notre étude a en effet mis en évidence un cercle vicieux : une réduction de la production de nectar par les plantes signifie moins de nourriture pour les insectes, ce qui peut à son tour contribuer à menacer les populations de pollinisateurs.

  • « Le nouveau #plan_Ecophyto constitue une authentique #fraude_démocratique »

    Après des semaines d’attente, le gouvernement a enfin clarifié sa position sur l’avenir du plan Ecophyto, mis en « pause », début février, en réponse à la colère du monde agricole. Lundi 6 mai, la publication du nouveau plan (Ecophyto 2030) a confirmé l’abandon de toute #ambition de réduction des usages de #pesticides, à la fois problème de #santé_publique et principale cause d’effondrement de la #biodiversité sous nos latitudes. Et ce, indépendamment des efforts des agriculteurs. Ces derniers jours, le ministre de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire, #Marc_Fesneau, et sa déléguée, #Agnès_Pannier-Runacher, ont fermement défendu l’idée que le cap d’une « réduction de 50 % des pesticides », à l’horizon 2030, était maintenu, au point d’accuser ceux qui en doutent de propager des « fausses informations ».

    Des propos d’une singulière légèreté qui reviennent à accuser d’affabulation le conseil scientifique et technique du plan Ecophyto – des chercheurs et des ingénieurs des organismes publics de recherche et des instituts techniques, nommés pour leur connaissance du sujet. Une prépublication rendue publique début mai, signée par la grande majorité des membres du conseil, montre en effet que le nouvel #indice européen chargé de suivre les usages et les risques des pesticides, dit « #HRI », pour #Harmonised_Risk_Indicator, ne rend compte en réalité ni de l’usage ni des risques de ces produits. Il est d’ailleurs très difficile de savoir de quoi il rend compte exactement. Une chose est sûre : c’est un thermomètre lourdement truqué.

    Mon collègue Romain Imbach a détaillé, dans un long et minutieux décryptage des travaux du conseil scientifique et technique, les moyens de ce trompe-l’œil. Quiconque en aura pris connaissance ne peut qu’être convaincu du caractère frauduleux du nouvel indicateur. Une expérience de pensée très simple permet à un enfant de cours élémentaire de le comprendre. Il faut malgré tout se concentrer un peu et rassembler toute son attention.

    Classement en quatre #catégories

    Avant tout, il faut savoir que le HRI classe les pesticides en quatre catégories. D’abord, il y a les produits à « faible risque », si rares qu’ils pèsent pour presque rien dans l’indice (groupe 1). Ensuite, viennent les produits autorisés qui ne sont pas classés cancérogènes, mutagènes ou reprotoxiques (#CMR) ou #perturbateurs_endocriniens (groupe 2). Viennent après ceux autorisés, mais classés CMR et qui sortiront du marché à brève ou moyenne échéance (groupe 3). Enfin, il y a les produits interdits et utilisés à titre dérogatoire (groupe 4).

    Calculer le HRI est un jeu d’enfant. A chaque groupe son coefficient de risque : 1 pour le premier, 8 pour le deuxième, 16 pour le troisième et, enfin, 64 pour les produits interdits. Si vous avez suivi, vous savez désormais que 16 kilos d’un produit du groupe 1 comptent, dans le HRI, autant que 2 kilos de ceux du groupe 2, et 1 kilo de ceux du groupe 3, et 250 grammes des produits interdits.

    Nous pouvons maintenant procéder à notre expérience de pensée. En 2020, un agriculteur traite un champ de 1 hectare avec la dose réglementaire de 1 kilo d’un produit « A », appartenant au groupe 3. Le HRI correspondant à ce traitement est donc de 16. L’année suivante, en 2021, le produit « A » sort du marché et passe dans le groupe 4. L’exploitant utilise donc en remplacement le produit « B », appartenant également au groupe 3 et dont la dose réglementaire est identique, à savoir 1 kilo par hectare. Un esprit raisonnable ne peut que reconnaître que rien n’a changé entre 2020 et 2021. Et pourtant, entre 2020 et 2021, le HRI du traitement de ce même hectare a baissé de… 75 % !

    Comment une telle magie est-elle possible ? C’est simple : la décision réglementaire d’interdire le produit « A » en 2021 a un effet rétroactif sur l’année 2020, dont il faut recalculer le HRI. Celui-ci n’est plus de 16, mais de 64. Le HRI peut donc être réduit des trois quarts sans que rien n’ait en réalité changé. Imaginons maintenant que le produit « B » ait été plus efficace que le précédent, avec une dose réglementaire de 500 grammes à l’hectare pour un même résultat, la chute du HRI pour ce traitement entre 2020 et 2021 serait alors, sans aucun changement réel, de 87,5 %. Dans ces deux cas, l’indice historique de suivi du recours aux pesticides en place depuis quinze ans, le nombre de doses unités (NODU) serait resté identique d’une année sur l’autre.

    On comprend mieux que les calculs du conseil scientifique et technique montrent une baisse du HRI de quelque 33 % entre 2011-2013 et 2021, sans aucune politique volontariste du gouvernement. Ces calculs permettent d’ores et déjà d’anticiper une baisse supplémentaire de 10 points en 2022, grâce à l’#interdiction, cette année-là, d’un unique produit, le #mancozèbe. Qui sera remplacé à l’identique par des substances non encore interdites. Ce qu’il faut comprendre est que le classement CMR des pesticides est un processus dynamique : le point commun à tous les produits interdits est d’avoir été un jour autorisés. Le #chlorothalonil, le #chlorpyrifos, la #chloridazone, l’#imidaclopride ou le #S-métolachlore, par exemple : tous ces produits, récemment interdits ou en passe de l’être, ont passé des décennies, parfois plus d’un demi-siècle, sur le marché.

    L’inertie réglementaire est telle que bon nombre de produits aujourd’hui catégorisés 2 finiront par être interdits et remplacés, alimentant ainsi une baisse trompeuse et éternellement reconduite du HRI. On le voit, le plan Ecophyto 2030 ne repose pas seulement sur un choix technique controversé : il constitue une authentique #fraude démocratique. Il offrira aux prochains gouvernements, en France et en Europe, la possibilité de communiquer des chiffres spectaculaires de « réduction des pesticides », en l’absence de toute baisse réelle du recours à ces produits. Cela s’appelle tromper l’opinion.

    https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/05/12/le-nouveau-plan-ecophyto-constitue-une-authentique-fraude-democratique_62326
    #Ecophyto #tromperie

  • La classe politique à l’heure de la post-vérité - Contre Attaque
    https://contre-attaque.net/2024/05/10/la-classe-politique-a-lheure-de-la-post-verite

    Bientôt, ceux qui répriment férocement les mobilisations pour la Palestine tenteront de faire croire qu’ils ont toujours défendu la paix et qu’ils étaient du bon côté. Ils essaient déjà de nous faire croire qu’ils seraient un “barrage” à l’extrême droite et même que Raphaël Glucksmann est de gauche.

    La classe dirigeante s’est entièrement convertie à la post-vérité. Les mots n’ont plus aucune valeur, le réel n’a plus aucune importance, les faits plus aucune place dans le débat public. Ces gens peuvent affirmer tout et son contraire en dépit de la réalité objective, mentir éhontément, dans une stratégie de confusion mentale volontaire. Leur rapport à la parole est pathologique.

    C’est une stratégie. Il s’agit de briser tous nos repères, de réécrire notre mémoire, de nier ce que nous voyons et vivons. Quand personne ne croit plus en rien, alors le pire est possible.

  • Le Palais de Tokyo soutenu par une tribune après une virulente campagne de dénigrement
    https://www.lemonde.fr/culture/article/2024/05/13/le-palais-de-tokyo-soutenu-par-une-tribune-apres-une-virulente-campagne-de-d

    C’est sur son compte Instagram que la mécène annonçait quitter le conseil d’administration de l’association pour ne plus cautionner une « dérive honteuse » de l’établissement. « Je ne veux pas être associée à la nouvelle orientation très politique du Palais (…), dictée par la défense de “causes” très orientées (wokisme, anticapitalisme, pro-Palestine, etc.) », écrivait-elle. Une exposition « sur la Palestine » présentant « des points de vue biaisés et mensongers sur l’histoire de ce conflit, donnant la parole, sans contradiction, à des propos racistes, violents et antisémites » avait été « la goutte d’eau », selon ce post, liké par plus de 13 200 personnes.

    Cette prise de position de Sandra Hegedüs-Mulliez a été applaudie pour son « courage » dans de nombreux messages de soutien par des personnalités du monde de l’art (conservateurs de musée, journalistes, galeristes, artistes, membres des Amis du Palais de Tokyo…), et largement relayée dans la presse très orientée à droite, de Valeurs actuelles à Causeur.

    Contexte de tension actuel
    La collectionneuse n’avait alors pas accepté de répondre aux questions du Monde, mais précisé par message qu’elle condamnait « une démarche idéologique qui, sous prétexte de défendre les Palestiniens, veut clairement exterminer [m]on peuple ». « Je ne suis pas masochiste au point d’aider et de défendre financièrement et moralement ce néonazisme abject antisioniste », avait-elle encore écrit, estimant que sa lettre aura permis d’ouvrir « un débat salutaire ».

    Au magazine culturel mensuel Transfuge, qui a diffusé sa lettre avec enthousiasme, Sandra Hegedüs-Mulliez a précisé sur quoi reposaient ses accusations, évoquant « des brochures aux propos ouvertement propagandistes » insérées dans l’une des expositions au Palais de Tokyo, où l’on peut lire que l’ennemi du Palestinien est celui qui occupe sa maison. L’exposition en question, « Passé inquiet : musées, exil et solidarité », est une exposition documentaire qui fait le récit de quatre « musées en exil » ayant incarné le soutien d’artistes à des luttes d’émancipation de peuples dans les années 1960-1980, en Palestine − avec une exposition élaborée par l’Organisation de libération de la Palestine, en 1978, en pleine guerre du Liban −, au Chili, au Nicaragua et en Afrique du Sud.

    Dans le contexte de tension actuel, d’aucuns peuvent juger maladroit le calendrier de cette exposition, qui a débuté en février et restera visible jusqu’au 30 juin, d’autant que deux autres expositions du centre d’art évoquent la Palestine. Conçue par deux chercheuses et curatrices indépendantes, elle était en réalité programmée depuis deux ans, et un texte, à l’entrée, prend soin de préciser qu’« une partie de cette exposition, qui a été montrée plusieurs fois depuis dix ans (…), résonne de manière inattendue avec l’actualité tragique au Moyen-Orient ». Les curatrices et le Palais de Tokyo y soulignent au passage « leur solidarité avec toutes les populations civiles touchées par cette tragédie ».

    Dès le lendemain de la démission de la mécène, la direction du Palais de Tokyo a publié un communiqué pour se défendre : « Notre programmation artistique n’est pas partisane, elle est d’abord, et avant tout, le reflet des préoccupations des artistes. Le Palais de Tokyo, comme lieu de la création contemporaine en prise directe avec l’actualité de l’art, est, comme la plupart des institutions culturelles internationales, au milieu de ces enjeux parfois politiques. Il ne doit pas les nier, tout en restant le lieu où les artistes peuvent s’exprimer : un terrain de débat, de réflexion et de rencontre », y affirmait Guillaume Désanges, président du Palais de Tokyo.

    Un nouveau rebondissement est survenu, ce lundi 13 mai, avec la publication sur le site du Monde d’une « lettre de soutien au Palais de Tokyo et à la liberté de programmation » émanant de l’Association française de développement des centres d’art contemporain (DCA). Le texte dénonce « une augmentation des tentatives d’intimidation, des appels à la censure, des campagnes de dénigrement et d’informations mensongères » à propos des institutions culturelles, « en France et partout dans le monde », et pointe « les fausses informations sans fondement trop souvent relayées sur les réseaux sociaux par celles et ceux qui accusent ».

    #génocide #antisémitisme #art_contemporain #censure

  • Faut-il arrêter de lancer des missions d’exploration spatiale ?
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/sciences-chrono/japet-la-lune-aux-deux-visages-6313523
    À la question de l’avenir des missions d’explorations spatiales Léa Bonnefoy Planétologue, chercheuse en post-doctorat au laboratoire de Météorologie Dynamique (LMD) répond clairement, stop. (à 24:30’)
    « il faut replacer les observations astronomiques et la science en général dans un contexte sociétal et se poser la question de ce qu’on veut prioriser face à l’urgence climatique (...) les infrastructures spatiales (...) ont un impact carbone considérable. Moyenné par astronome ça revient à 40 tonnes équivalent CO2 par astronome (l’objectif de l’accord de Paris a été fixé à - de 2 tonnes/personne).
    En ce qui concerne la mission Cassini (291 000 tonnes de CO2, cela revient à 62 tonnes par article publié !
    Est-ce qu’on veut continuer à envoyer des mission spatiales ou est-ce qu’on veut que les efforts scientifiques se concentrent sur la compréhension des écosystèmes, résoudre les problématiques sociétales d’aujourd’hui ? »

  • Bel-Air Homeowners Lose Coverage as Fire Threat Hits Wealthy California Enclaves - Bloomberg
    https://www.bloomberg.com/news/features/2024-05-10/bel-air-homeowners-lose-coverage-as-fire-threat-hits-wealthy-california-e

    State Farm is discontinuing fire insurance policies in wealthy California areas. It’s part of a nationwide trend fueled by climate change.

    attaque au porte-monnaie, le déni va devenir plus compliqué

    • Sympa la villégiature à 25 millions (moitié prix) ; pas âme qui vive, sur la photo, ceci dit, depuis 2 ans.

      Fire insurance quote : $200,000 a year.

      in the Hollywood Hills, a four-bedroom, five-bath estate with an infinity pool perched above the lights of Los Angeles. The new house had been on the market for two years, with the price tumbling to $25.6 million from an original listing of $48 million. [...] fire insurance quote: $200,000 a year.

  • En Angleterre, un professeur de géographie découvre par hasard une mystérieuse pierre gravée vieille de 1600 ans dans son jardin
    https://www.connaissancedesarts.com/monuments-patrimoine/archeologie/en-angleterre-un-professeur-de-geographie-decouvre-par-hasard-u

    Alors qu’il jardinait chez lui, un homme a mis au jour une curieuse pierre gravée vieille de plus de 1600 ans. D’après les spécialistes, elle porte des inscriptions en ogham, la première forme d’écriture celtique.

    Parfois, avoir la main verte permet de faire des découvertes incroyables. En mai 2020 à Coventry (près de Birmingham, en Angleterre), alors que Graham Senior jardine chez lui, ce professeur de géographie tombe sur une drôle de pierre en grès rectangulaire de 11 cm de long. Celle-ci porte des inscriptions sur trois de ses quatre faces. Pensant qu’il s’agit d’une sorte de calendrier, Graham Senior contacte le Portable Antiquities Scheme (programme pour les petits objets archéologiques géré par le British Museum). Les spécialistes confirment alors qu’il s’agit d’une écriture oghamique d’un style ancien qui dateraient du Ve ou VIe siècle, voire du IVe siècle. L’exceptionnel artéfact est présenté pour la première fois au public dans une exposition gratuite au Herbert Art Gallery and Museum, du 11 mai 2024 au 27 avril 2025.

    Une pierre qui mentionne le nom de Mael Dumcail

    « Le premier contact que j’ai eu avec Graham Senior s’est fait au téléphone au sujet d’un calendrier préhistorique, explique Teresa Gilmore, agente de liaison des découvertes pour l’East Staffordshire et les North West Midlands, dans un communiqué. Après avoir reçu une photo de la pierre, j’ai pris contact avec Katherine Forsyth de l’Université de Glasgow qui m’a confirmé qu’il s’agissait bien d’écriture oghamique et que c’était une découverte très intéressante. »

    ​L’ogham est la première forme d’écriture celtique. Il s’agit d’un ancien alphabet irlandais constitué de 20 caractères composés uniquement de lignes parallèles par groupes de 1 à 5. L’ogham était utilisé pour écrire l’ancienne langue irlandaise sur ce type de pierres avant que le peuple d’Irlande ne commence à écrire sur des manuscrits en vélin. Les premières inscriptions utilisant l’alphabet ogham remontent au IVe siècle. « L’inscription se lit : MALDUMCAIL/S/LASS, révèle la spécialiste. La première partie mentionne le nom d’une personne : Mael Dumcail. La deuxième partie est moins évidente. »

    Des artefacts découverts généralement en Irlande et sur la côte galloise

    Plus de 400 pierres et fragments portant des inscriptions en ogham sont connus à ce jour mais ces objets archéologiques ont été principalement découverts en Irlande ou sur la côte galloise. C’est pourquoi la mise au jour d’une pierre gravée de ce type au cœur de l’Angleterre, dans la région des Midlands de l’Ouest, est assez inhabituelle. Elle pourrait avoir été apportée dans cette région par un moine ou un clerc venu d’Irlande dans les premiers monastères médiévaux des Midlands ? « Quant à savoir pourquoi l’objet a été déposé à Coventry et à quoi il fonctionnait, cela reste encore à définir », confie Teresa Gilmore.

    En effet, la fonction des pierres gravée de caractères oghamique est incertaine. Certains historiens pensent que ces objets ont été utilisés à des fins juridiques dans les conflits fonciers, car ils se situent souvent à proximité de frontières de terrains et portent les noms d’ancêtres. Pour d’autres spécialistes, la pierre découverte à Coventry pourrait être un objet commémoratif portatif. Quoi qu’il en soit, cette découverte donne un aperçu des formes primitives de retranscription de la langue irlandaise avant l’utilisation de l’écriture latine insulaire et témoigne de la vie au début du Moyen Âge à Coventry.

    Un objet d’une importance nationale

    Depuis sa surprenante session de jardinage, Graham Senior a fait don de la pierre au Herbert Art Gallery and Museum. « J’ai été ravie lorsque Graham a proposé de faire don de son incroyable trouvaille au musée, se réjouit Ali Wells, conservatrice au Herbert Art Gallery and Museum. Comme les collections du musée se limitent à la ville de Coventry, il est rare que quelqu’un découvre quelque chose d’une importance nationale comme cette pierre à inscriptions oghamique. Nous ne saurons peut-être jamais comment Mael a perdu la pierre et comment elle s’est retrouvée dans un jardin de Coventry, mais j’espère que les recherches à venir en diront davantage sur son histoire. »

  • De rares aurores boréales observées en France, après une tempête solaire exceptionnelle
    https://www.lemonde.fr/sciences/article/2024/05/11/de-rares-aurores-boreales-observees-en-france-apres-une-tempete-solaire-exce

    La NASA avait annoncé s’attendre à de tels événements, après avoir constaté des explosions à la surface du Soleil. Les réseaux de communication par satellite et au sol, les systèmes de navigation ou les émissions de radio peuvent être perturbés.


    Des aurores boréales illuminent le ciel nocturne de Vienne, en Autriche, lors d’une tempête géomagnétique, le 11 mai 2024. MAX SLOVENCIK / AFP

    Le phénomène était attendu en 2024, espéré par certains, craint par d’autres. Alors que cycle de l’activité du Soleil, d’une période moyenne de onze ans, approche de son maximum, une explosion à sa surface a provoqué une tempête solaire d’un niveau inégalé depuis plus de vingt ans.

    Les conséquences spectaculaires de ce phénomène ont été visibles dans la nuit du vendredi 10 au samedi 11 mai, sous forme d’aurores boréales à des latitudes exceptionnellement basses. Des particules, éjectées lors de ces éruptions à 150 millions de kilomètres de la Terre, ionisent les couches supérieures de l’atmosphère terrestre, sous l’effet du champ magnétique, pour provoquer ces couleurs diaphanes étonnantes dans le ciel.

    Ces aurores boréales ont été vues en Europe et en France, jusque dans la région parisienne. De nombreuses photos de ces phénomènes exceptionnels ont été publiées sur les réseaux sociaux par des amateurs ébahis.

    La NASA avait annoncé dès jeudi 9 mai s’attendre à de tels événements, après avoir observé ces explosions à la surface du Soleil. Les éruptions éjectent de l’étoile d’immenses quantités de matière qui se dispersent ensuite. Ces éjections de masse coronale – dont au moins sept dirigées vers la Terre ont été observées – proviennent d’une tache solaire faisant environ 17 fois le diamètre de la Terre. Elles se déplacent à plusieurs centaines de kilomètres par seconde.

    Perturbations

    D’autres conséquences d’un tel événement, moins esthétiques, sont possibles. L’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique a annoncé, vendredi soir, avoir observé les conditions liées à une tempête géomagnétique de niveau 5, soit le niveau maximum sur l’échelle utilisée. En clair, les réseaux de communication par satellite et au sol, les systèmes de navigation comme les GPS et les émissions de radio peuvent être perturbés.

    Aux Etats-Unis, la NASA avait ainsi alerté plus tôt cette semaine les opérateurs de satellites de communications et du réseau électrique en Amérique du Nord des risques de perturbations. Celles-ci (aucune n’était encore signalée samedi matin) peuvent se produire pendant quelques jours. Comme les aurores boréales, puisque tous les effets de cette tempête solaire n’ont pas encore atteint la Planète bleue.
    Lire aussi : Des aurores boréales rarissimes observées dans le ciel français, du Nord à la Bretagne

    Le dernier événement atteignant ce niveau 5 remonte à octobre 2003, un épisode surnommé « les tempêtes d’Halloween ». A l’époque, des coupures de courant étaient survenues en Suède, et des transformateurs avaient été endommagés en Afrique du Sud.

    Le cycle 25 du Soleil, qui a commencé en décembre 2019, devait atteindre son maximum en 2025, sans qu’il soit anticipé comme un pic exceptionnel. Ces respirations de notre étoile ne sont pas régulières. Mais, dès la fin de 2023, l’agitation constatée par les satellites d’observation du Soleil permettait aux astronomes d’annoncer que le pic du cycle 25 serait plus fort que prévu et interviendrait sans doute plus tôt. On parlait alors du second semestre 2024. Il est trop tôt pour savoir si cet événement est précurseur d’un prochain pic d’activité, ou s’il signe le maximum avant le reflux.

  • « Non au démantèlement à bas bruit de l’aide médicale de l’Etat »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/05/11/non-au-demantelement-a-bas-bruit-de-l-aide-medicale-de-l-etat_6232625_3232.h

    « Non au démantèlement à bas bruit de l’aide médicale de l’Etat »
    Tribune
    Collectif
    Jusqu’ici, grâce à la mobilisation de la société civile et des soignants, l’aide médicale de l’Etat (AME) a échappé à sa transformation en aide médicale d’urgence (AMU), qui revenait de fait à la suppression du dispositif. Mais fin janvier, Gabriel Attal a annoncé lors de son discours de politique générale une réforme du dispositif avant l’été, par voie réglementaire.
    Nous y sommes. Dans les semaines à venir, les arbitrages ministériels devraient être rendus et le décret publié. Derrière les éléments de langage feutrés du gouvernement, employés notamment par le ministre délégué chargé de la santé et de la prévention, Frédéric Valletoux, concernant un simple « ajustement du fonctionnement de l’AME » (France Info le 8 avril), se cachent d’inquiétantes pistes de restrictions.
    Nos organisations lancent l’alerte contre tout ce qui pourrait s’apparenter à un démantèlement à bas bruit du dispositif. Au vu des conséquences sur l’accès aux soins des plus vulnérables et la santé publique, nous appelons à l’abandon du projet.L’AME permet l’accès à la prévention et aux soins pour les personnes étrangères en situation administrative irrégulière, une population particulièrement fragile sur le plan sanitaire et social. Les pistes de restrictions envisagées à ce stade par le gouvernement compromettraient considérablement l’accès et la portée de ce dispositif.
    Le conditionnement de l’accès au dispositif aux ressources du conjoint, à rebours de la réforme de l’allocation adulte handicapé (AAH) entrée en vigueur en octobre 2023, modifierait drastiquement le calcul des ressources. Aujourd’hui, les conditions pour bénéficier de l’AME sont déjà restrictives : le dispositif n’est pas accessible aux personnes en situation irrégulière qui ont des ressources supérieures à 847 euros par mois, parmi lesquelles de nombreux travailleurs qui cotisent et se voient pourtant privés de couverture maladie.
    Le nouveau calcul des ressources entraînerait une sortie sèche de toute couverture santé d’une personne sans-papiers en couple avec un conjoint français ou étranger en situation régulière, dont le cumul des ressources mensuelles dépasserait le seuil de 1 271 euros. Cela conduirait en outre à accroître les situations d’emprise et de dépendance conjugale subies par des femmes étrangères en situation irrégulière, ce qui pourrait les amener à être davantage exposées à des violences conjugales, intrafamiliales, sexistes et sexuelles.
    De plus, la limitation des pièces justificatives d’identité aux seuls documents avec photo, et à l’exclusion des attestations associatives, serait aussi un obstacle administratif insurmontable pour de nombreuses personnes. Beaucoup ont dû quitter leur pays sans pièce d’identité, notamment les plus jeunes, ont perdu leurs papiers, se les sont fait voler, ou sont victimes de confiscation de leur document ou de chantage aux papiers. Priver ces personnes d’accès à l’AME dégraderait leur état de santé, et pèserait in fine sur des services d’urgences déjà surchargés et sur les dettes hospitalières.
    Les difficultés que rencontrent les usagers de l’AME pour accéder à leurs droits et aux soins sont déjà largement documentées (« Entraves dans l’accès à la santé : les conséquences de la réforme de 2019 sur l’accès à l’aide médicale de l’Etat », Rapport d’enquête interassociatif, avril 2023 ; Institut des politiques publiques, « Les refus de soins opposés aux bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire et de l’aide médicale de l’Etat », Rapport, n° 43, mai 2023).
    Elles expliquent une grande partie du taux de 50 % de non-recours au dispositif (Institut de recherche et documentation en économie de la santé/Irdes, enquête « Premiers pas », 2019). L’extension du dépôt physique des demandes de renouvellement au guichet des administrations, comme c’est le cas pour les premières demandes depuis 2019, complexifierait encore plus les démarches, tout en alourdissant le travail du service public de l’Assurance-maladie.#
    L’introduction de nouveaux actes et de nouvelles prestations soumis à entente préalable pour l’accès à certains soins (demande de prise en charge remplie par le médecin, qui doit être validée par l’Assurance-maladie avant l’exécution de l’acte ou du traitement) conduirait à des retards voire à des renoncements aux soins des usagers. Elle augmenterait la charge de travail administratif des médecins comme des agents de l’Assurance-maladie.
    Quant à la réinstauration d’une franchise ou d’un droit de timbre pour avoir accès à l’AME, elle risquerait d’augmenter le non-recours tout en contribuant à la hausse des dépenses publiques. L’expérimentation de cette mesure entre 2011 et 2012 a rapidement été abandonnée face à l’ampleur des conséquences négatives (l’instauration d’un droit de timbre de 30 euros entre 2011 et 2012 a ainsi entraîné la baisse des effectifs des bénéficiaires de l’AME sur la période, ainsi qu’une hausse de 10 % de la dépense moyenne par bénéficiaire due à la dégradation de leur santé).
    L’intérêt de l’AME n’est plus à démontrer. Toutes les données d’études scientifiques et les évaluations institutionnelles successives (rapports de l’inspection générale des affaires sociales et de l’inspection générale des finances de 2010, 2019 et 2023) convergent vers les mêmes constats : le dispositif est nécessaire pour la protection de la santé individuelle et publique, son budget est maîtrisé – il représente moins de 0,5 % du budget de l’Assurance-maladie, une proportion stable depuis des années –, et il est indispensable au bon fonctionnement de notre système de soins.
    Le dernier rapport sur ce sujet a été publié en décembre 2023. Réalisé par Claude Evin, ex-ministre de la santé, et Patrick Stefanini, conseiller d’Etat, il confirme l’ensemble de ces résultats : il réfute aussi bien le fantasme de « la fraude » que celui de « l’appel d’air », des contre-vérités largement assénées par les détracteurs du dispositif. Les usagers de l’AME que nos organisations rencontrent au quotidien sur le terrain sont les travailleuses et travailleurs essentiels qui construisent et entretiennent nos villes, cuisinent et livrent nos repas, prennent soin de nos aînés et de nos enfants. Maillons essentiels de notre société, leur santé est aussi la nôtre.
    C’est pourquoi l’ensemble de nos organisations appelle le gouvernement à l’abandon de ce projet de réforme. La seule mesure acceptable est l’instauration d’une carte Vitale pour les usagers de l’AME, unique solution consensuelle et réaliste pour favoriser l’accès aux soins des plus précaires, alléger le travail administratif des soignants et de l’Assurance-maladie et renforcer notre santé publique.

    #Covid-19#migration#migrant#france#AME#sante#politiquemigratoire#etranger#santepublique#sanspaier#migrationirreguliere

  • Un descendant de l’aristocratie sioniste veut quitter le peuple juif. Israël le laissera-t-il faire ?

    Pourquoi Avraham Burg, qui a été président de la Knesset, président par intérim et chef de l’Agence juive, demande à Israël d’annuler son inscription en tant que Juif.

    Avraham Burg a été un homme aux nombreux titres. Descendant d’une des familles aristocratiques du mouvement religieux sioniste, il a été président de la 15e Knesset (1999-2003), un membre important du « groupe des huit » à la gauche du Parti travailliste à la fin des années 1980 et au début des années 1990, président de l’Agence juive (1995-1999) et, selon le protocole, il a été président par intérim d’Israël, entre la démission d’Ezer Weizman et l’élection de Moshe Katsav à ce poste, pendant son mandat de Président de la Knesset. Aucun CV ne pourrait être plus sioniste et plus juif.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2021/01/12/un-descendant-de-laristocratie-sioniste-veut-q

    #international #israel

    • Maintenant, cependant, « Avrum », comme il est largement connu, est décidé à en abandonner un : sa désignation en tant que Juif selon le registre de la population du ministère de l’Intérieur. Dans une demande qu’il va soumettre au tribunal de district de Jérusalem, Burg écrit qu’il ne se considère plus comme appartenant à la nationalité juive. Il ajoute que sa conscience ne lui permet pas d’être classé comme membre de cette nation, parce qu’elle implique « d’appartenir au groupe des maîtres ». En termes simples et clairs, affirme-t-il, « je ne peux plus me sentir identifié à ce collectif ».

    • La #Chine en tête de course pour le prix de l’ #obsolescence absolue. Une voiture traditionnelle avec un entretien adéquat peut durer au dela de soixante ans (cf. le Cuba), les modèles plus récents à partir de 1995 posent de véritables problèmes aux garagistes indépendants et amateurs de véhicules de collection.

      Le #right_to_repair n’existant pas la courte durée de production des circuits intégrés rend obsolète chaque voiture « moderne » dès l’age de deux ans avec le premier problème sérieux. L’histoire des batteries chères et polluantes n’améliore pas la situation.
      Il est dommage que le parti communiste ne favorise pas le développement d’un système de transport commun gradué mais laisse libre cours à la compétition capitaliste et mise sur les marchés internationaux pour y imposer so pouvoir.

      Cerise sur le gateau les voitures américaines vendues au rabais alimentent le business #VTC ou #ride_hailing qui est une machine d’exploitation radicale en Chine aussi. Le capitalisme à la fois nu et encadré y pousse les foules de pauvres à s’endetter auprès des sociétés du type #Uber dans la poursuite du rêve d’entrepreneur indépendant. Le résultat est le même sinon pire que ce que Ken Loach a montré dans Sorry We Missed You .

      I plopped down in the front seat of the Buick Velite 6, the electric wagon I had seen everywhere in Shanghai. I’d find out later from four different on-the-ground sources, including Sundin, that the Velite 6 is highly discounted and sold en masse to Chinese rideshare drivers.

      It is a car that sells in numbers heavily to fleets because it is cheap and available, and less because it is desirable—not great for a brand that wants to retain its market share and raise its transaction prices.

      ...

      Some of the China-only cars I had read about and reported on before, I was finally seeing in person. “Oh wow, that’s a Buick Velite 6; I’ve been reading about those online, they’re everywhere, here in China. Or at least, everywhere in the passenger pickup area,” I said out loud, to no one in particular. For a split second, I wondered: were the reports overblown? Was China’s love affair with Western cars still strong?

      ...

      I’d later learn that the auto show had more than 100 new model debuts and concepts. That’s a far cry from the Detroit Auto Show last September, which only featured one fully new model. Two other models were refreshed versions of current cars already on sale. None were electric.

      ...

      Whatever the flavor, these models are superconnected, full of high-end processors and tech meant to woo discerning Chinese buyers.

      Just from what I saw, I understood why there were so many people at the Chinese domestic brands. Li Auto’s booth had a consistent queue to view L6 compact PHEV crossover, released at the show.

      ...

      Nobody Cares About Western Brands in China

      ...

      The first stand I stumbled upon was Buick’s. It unveiled two GM Ultium-based concepts, the Electra L and Electra LT. It had also unveiled a PHEV version of its popular GL8 van. But where the hell was everyone? It was barely 10 a.m., on the first day of the Beijing Auto show; two concepts were just revealed sometime earlier that morning, yet there were only a handful of spectators at the Buick stand.

      ...

      “Chinese people don’t really care about concepts here,” Will Sundin of the China Driven internet show told me. “They want something they can buy and drive right away.”

      ...

      Why isn’t the Equinox EV on sale?

      We explored the expo center more, but eventually made our way back to the Buick stand. I plopped down in the front seat of the Buick Velite 6, the electric wagon I had seen everywhere in Shanghai. I’d find out later from four different on-the-ground sources, including Sundin, that the Velite 6 is highly discounted and sold en masse to Chinese rideshare drivers.

      It is a car that sells in numbers heavily to fleets because it is cheap and available, and less because it is desirable—not great for a brand that wants to retain its market share and raise its transaction prices.

      Within five seconds of sitting behind the wheel of the Velite 6, I understood why. Sundin picked up on my disappointment.

      “It’s a bit shit, innit?” he said. He was right. I couldn’t ignore what I was seeing. The Velite 6 felt like an electric version of a generation-old Chevy Malibu.

      The delta of quality, connectedness, and value between the Velite 6 and any of the equivalent of the mid-tier Chinese EV vehicles I had experienced that day, was startling. By comparison, the Velite 6’s small screens and grey plastic interior were downright depressing to the full-width, super brilliant screens in any given Chinese EV.

      #vtc #transport #voitures_électriques

    • @klaus j’ai regardé un peu les photos de l’article : des voitures blindées d’écrans (quasiment plus un seul bouton physique alors qu’il est prouvé que c’est largement plus efficace et du reste ça va être un critère de sécurité pour le NCAP) qui ressemblent à des gros jouets. C’est le même modèle que Tesla, produire un truc qui brille mais vite fait et mal fait, irréparable, au coût écologique désastreux et obsolète en quelques années. Ou l’on comprend (si on en doutait encore) qu’une bonne partie de l’humanité n’a toujours pas compris vers quel désastre on allait, et à grande vitesse (mais en électrique donc ça va !).

    • @alexcorp Mon point de vue pratique est que je veux une voiture dans la quelle je prends place, où j’ai compteur de vitesse, accélérateur, frein et volant et, pour les bagnoles sans boîte à vitesse automatique un compte-tours et pédale d’embrayage.
      Les vitres et rétroviseurs électriques sont sympas, mais enfin ce n’est pas indispensable si les conducteurs ne changent pas tout le temps.

      Les bagnoles modernes des services de location par contre sont toutes équipées de systèmes qui font que tu devrais passer une journée ou plus pour lire le manuel si tu veux les conduire sans mauvaises surprises. Avant de démarrer je passe toujours un long moment désagréable à la recherche du « bouton » pour baisser le volume ou éteindre le système multimédia qui me fait chier avec la musique à la c... de l’utilisateur précédent.

      D’ailleurs il ne faudrait autoriser l’utilisation d’engins aussi dangereux qu’une voiture qu’aux conducteurs professionnels et aux handicapés qui n’ont pas d’autre possibilité de se déplacer.

      Je suis pour l’abolition de ce « marché » qui ne fait que contribuer à la destruction de la terre. Mais c’est une tâche qui occupera encore les générations à venir.

  • « Apologie du terrorisme ». Les Pères fouettards des tribunaux jouent à faire peur | Meriem Laribi
    https://orientxxi.info/magazine/apologie-du-terrorisme-les-peres-fouettards-des-tribunaux-jouent-a-faire

    Soutenues bruyamment par les ministres de la justice, de l’intérieur et de l’enseignement supérieur, des centaines de procédures-bâillons ont été lancées en France pour des propos ou des écrits considérés comme soutenant le terrorisme. Ces procédures sont dans la plupart des cas en suspens, mais menacent des centaines de personnes. Et au-delà, l’expression de la solidarité avec les Palestiniens. Source : Orient XXI

  • « Il ne peut pas y avoir de coexistence entre un dominant et un dominé »
    https://lesjours.fr/obsessions/israel-hamas-palestine-guerre/ep12-interview-rami-elhanan-bassam-aramin

    L’un est Israélien, l’autre Palestinien. Les deux ont perdu une fille dans le conflit et militent pour la paix. Entretien croisé avec Rami Elhanan et Bassam Aramin.

  • Gaza : la complicité écœurante de la bourgeoisie française
    https://www.frustrationmagazine.fr/gaza-bourgeoisie

    Pendant que France Télévision diffusait la nuit des Molières de la Comédie française, l’armée israélienne a déclenché son offensive tant redoutée contre Rafah. Les premiers rapports font état de bombardements extrêmement intenses, de multiples familles totalement éradiquées, de 54 morts et d’une centaine de blessés. Un bilan provisoire qui ne prend pas en compte les enfants […]

    • Le même soir, une autre soirée mondaine
      https://contre-attaque.net/2024/05/07/diner-du-crif-communion-colonialiste

      Bernard Henri Levy a même tweeté des photos de la soirée avec le commentaire : « Sur Rafah : on n’éteint pas un incendie aux 3/4 en laissant brûler le dernier quart. » « Le dernier quart », vous l’avez compris, c’est ce qu’il reste de Gaza. 1,7 million de personnes réfugiées à Rafah qui risquent de mourir dans les prochains jours sans réaction immédiate de la communauté internationale. Voilà ce qu’est la barbarie ordinaire, sûre d’elle, toute puissante.