• Dix ans après la fausse fin du monde à Bugarach, « c’est plus facile de trouver un chaman qu’un rendez-vous avec un médecin » – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/dix-ans-apres-la-fausse-fin-du-monde-a-bugarach-cest-plus-facile-de-trouv
    https://www.liberation.fr/resizer/sZtp8n69Q3UtnNi7Q96AC_1CJZ0=/1200x0/filters:format(jpg):quality(70):focal(1169x1160:1179x1170)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/43CQTFPP7JGVRKC6FLS3NJ5VP4.jpg

    La haute vallée de l’Aude appartient à l’un des départements les plus pauvres de France, désindustrialisé, avec un fort taux chômage, que les jeunes quittent. C’est vrai que les médecines alternatives attirent beaucoup de gens de la région, mais la réalité sociale est qu’il s’agit d’un énorme désert médical. C’est plus facile dans le secteur de trouver un chaman ou un guérisseur qu’un rendez-vous avec un médecin sur Doctolib. Quand le cabinet d’un généraliste ferme, il y a des gens pour proposer un remède. Et puis si certaines personnes choisissent l’accouchement à domicile, c’est aussi que les hôpitaux sont très éloignés. C’est un peu pareil pour l’information : les journalistes sont très loin de la zone, les gens s’informent plutôt sur Internet et diffusent certains discours complotistes sur lesquels personne ne revient pour leur dire que ce sont des fake news.

  • Notation des allocataires : fébrile, la CAF s’enferme dans l’opacité – La Quadrature du Net
    https://www.laquadrature.net/2022/12/23/notation-des-allocataires-febrile-la-caf-senferme-dans-lopacite


    Extrait du code source de l’algorithme de notation transmis par la CAF.

    Alors que la contestation monte (voir https://basta.media/caf, https://www.defenseurdesdroits.fr/sites/default/files/atoms/files/836200110_ddd_algorithmes_access.pdf, https://www.voxpublic.org/Pour-une-reforme-des-pratiques-numeriques-des-Caisses-d-allocations-famil ou Comment un robot de la CAF provoque des dettes automatisées au détriment de ses allocataires https://dubasque.org/comment-la-caf-a-cree-un-robot-qui-cree-des-dettes-aux-allocataires) concernant son algorithme de notation des allocataires à des fins de contrôle social, la CAF choisit de se réfugier dans l’opacité tout en adaptant, maladroitement, sa politique de communication. Suite à son refus de communiquer le code source de son algorithme, nous avons saisi la Commission d’Accès aux Documents Administratifs (#CADA).

    Comme nous l’expliquions ici, la CAF utilise depuis 2012 un algorithme de profilage attribuant à chaque allocataire une note ou « score de risque ». Construite à partir des centaines de données dont la CAF dispose sur chaque allocataire, cette note est ensuite utilisée pour sélectionner celles et ceux qui seront contrôlé·es.

    Cet algorithme symbolise l’étendue des dérives de l’utilisation des outils numériques au service de politiques de contrôle social portées par des logiques policières de suspicion généralisée, de tri et d’évaluation continue de chacun de nos faits et gestes.

    Ici, comme c’est généralement le cas par ailleurs, ce tri cible les plus précaires. Les rares informations disponibles à ce sujet laissent apparaître que parmi les critères dégradant la note d’un·e allocataire, et augmentant ses chances d’être contrôlé·e, on trouve pêle-mêle : le fait de disposer de faibles revenus, d’habiter dans un quartier défavorisé, d’être une mère célibataire ou encore d’être né·e hors de France.

    https://seenthis.net/messages/982845

    #CAF #algorithme #allocataires #contrôle_social

  • Covid-19. 250 millions de contaminations, 5 000 morts par jour : en Chine, des estimations vertigineuses
    https://www.courrierinternational.com/article/covid-19-250-millions-de-contaminations-5-000-morts-par-jour-

    Depuis l’abandon de la politique “zéro Covid”, le système de santé chinois est saturé, les médicaments manquent et les morgues débordent. Les bilans officiels communiqués par les autorités restent néanmoins modestes, loin des estimations établies par des organismes étrangers.

  • La Chine prise au piège de l’épidémie de Covid
    par Simon Leplâtre
    Le Monde, mardi 27 décembre 2022 1564 mots, p. 2

    Alors que la circulation du virus est massive, Pékin a décidé de ne plus divulguer le nombre de décès et de cas

    Shanghaï - correspondance - Après trois ans passés à contrôler la vie des gens étroitement, à présenter le Covid-19 comme une menace mortelle et à se moquer du « chaos » qui régnait aux États-Unis, la propagande chinoise peine à trouver le ton à l’heure de l’ouverture.

    Le 7 décembre, Pékin a prononcé la fin de sa politique zéro Covid : plus de tests généralisés, plus de centres d’isolement pour les malades, plus de confinement pour des villes entières. Plus de décompte quotidien du nombre de personnes infectées non plus,ni de celui du nombre de décès dus au Covid-19 : dimanche 25 décembre, la Commission nationale de la santé a annoncé mettre fin à la publication de ces chiffres après avoir admis qu’il était « impossible » de continuer à mesurer l’évolution de l’épidémie puisque les tests n’étaient plus obligatoires.

    Dans ces conditions, le coronavirus se diffuse à une vitesse exceptionnelle, créant une première vague ressemblant plus à un tsunami dans une population qui n’avait jamais connu le Covid-19 jusqu’ici. Comme ailleurs, les hôpitaux commencent à saturer et les crématoriums tournent à plein. Mais cette situation nouvelle est plus difficile à défendre pour un régime qui a fait du faible nombre de victimes durant ces dernières années une source de légitimité, même si cette politique coûtait cher à une grande partie de la population, privée de liberté.

    L’un des symboles de ce virage à 180 degrés dans la communication officielle des autorités est l’un des nouveaux slogans en vogue : « Chaque personne est individuellement la première responsable de sa santé. »

    Le message est apparu la première fois dans une lettre envoyée aux citoyens de la ville de Shijiazhuang, la capitale du Hebei, au sud de Pékin – une zone qui a abandonné les tests PCR obligatoires dès le 13 novembre, avant de revenir en arrière devant l’inquiétude des citoyens déboussolés. Le même message s’est affiché, le 1er décembre, sur le plus haut gratte-ciel de Canton, la capitale du Guangdong, l’une des premières villes de Chine à relâcher les contrôles face au Covid-19. Depuis, il est repris partout, affiché sur des banderoles en sinogrammes jaunes sur fond rouge, et réaffirmé par les autorités, accompagnant par exemple un communiqué conseillant aux étudiants de faire de l’exercice pour renforcer leur système immunitaire.

    Quelques semaines plus tôt, à la mi-novembre, une série d’éditoriaux parus dans le très officiel Quotidien du peuple appelaient encore à « résolument appliquer la politique zéro Covid » . L’Etat, qui s’immisçait jusque dans l’intimité des Chinois sans leur laisser le choix, pour « les protéger » d’une menace sans cesse amplifiée par la propagande, conseille aujourd’hui à sa population de se débrouiller.

    Le message passe mal. « Ils ont ouvert le pays vraiment du jour au lendemain, sans la moindre préparation, sans formation pour le personnel, sans prévoir assez de médicaments. Et sans préparer la population pour lutter contre la peur que les gens ont du virus, après l’avoir diabolisé pendant trois ans », juge M. Zhang, un Pékinois de 49 ans dont la mère est morte du Covid-19 ; un premier établissement, saturé, avait refusé de la prendre en charge, perdant ainsi de précieuses heures avant qu’elle puisse avoir accès à des soins . « Tout ça pour ça : ils auraient dû arrêter avec le zéro Covid au printemps. Je ne vois pas à quoi leur ont servi ces huit mois de politique zéro Covid en plus » , soupire M. Zhang.

    « Les gens se terrent chez eux »

    Face à ce retournement complet de politique, la propagande semble avoir du mal à suivre : vendredi 23 décembre, un article de presse a diffusé le résumé d’une réunion de la Commission nationale de la santé qui avait eu lieu le 21 décembre, estimant le nombre d’infections quotidiennes à 37 millions. Mais l’article a été rapidement supprimé.

    Signe que la propagande ne s’est pas mise en ordre de bataille, des articles critiques émergent dans certains médias osant faire preuve d’indépendance. Le 21 décembre, le média Guancha (« L’Observateur ») a ainsi publié un article intitulé « Quelle est vraiment l’expérience des soignants en première ligne ? ». Il décrit la situation d’un hôpital du Henan, une province pauvre du centre du pays, qui manque d’appareils à oxygène, ou encore celle d’étudiants en médecine à Pékin forcés de travailler alors qu’ils ont contracté le Covid-19.

    Dans le même temps, la télévision nationale, CCTV, diffuse avec insistance des histoires positives et montre des pharmacies bien approvisionnées. Le 22 décembre, au journal télévisé du soir, le sujet concernant la réponse apportée au Covid-19 a moins d’importance que ceux qui traitent des récoltes abondantes de pommes inspectées par le dirigeant, Xi Jinping, ou de la guerre en Ukraine, essentiellement couverte du point de vue russe. On y apprend que « le personnel médical maintient fermement la ligne, protégeant la santé des masses » . « Cela donne l’impression que les médias d’Etat n’ont pas encore défini un grand discours pour légitimer ce changement radical et soudain. Je pense qu’eux aussi ont été pris par surprise » , commente Fang Kecheng, maître de conférences en journalisme à l’université chinoise de Hongkong.

    Ce flottement dans le discours officiel le rend inopérant. « Les médias chinois ne couvrent que les bonnes nouvelles, jamais les mauvaises. Ils n’admettront jamais avoir commis des erreurs. Mais les gens ne sont pas idiots, personne ne croit à la propagande, ils mentent tout le temps », commente, amer, M. Shi, un chauffeur de VTC à Shanghaï.

    Originaire du Liaoning, une province pauvre du Nord-Est, il est venu à Shanghaï cinq ans plus tôt pour trouver du travail. Son activité a souffert des années de confinement . « Ce virus est incontrôlable et on aurait dû ouvrir le pays bien plus tôt. Enfin si, on peut le contrôler, mais les conséquences, c’est que les gens sont pauvres, qu’ils ne peuvent plus rembourser leurs dettes et que le pays est paralysé : on risquait la crise économique et l’insurrection. »

    Il se désole aujourd’hui de voir Shanghaï encore plus vide depuis la fin des restrictions. « Les gens se terrent chez eux. Shanghaï est censée être une ville internationale, la ville la plus développée de Chine, et regardez ce qu’elle est devenue » , dit-il en montrant les rues vides, d’un coup de menton.

    Justifications

    Si la propagande n’a pas encore établi de stratégie convaincante, certaines constantes ne manquent pas. Comme le fait de cacher le nombre de victimes lors des catastrophes. Après avoir moqué rageusement le bilan humain américain, les médias chinois ne se risquent pas à évoquer celui de la vague actuelle, alors que les crématoriums sont saturés.

    Difficile à avaler pour les proches de victimes : « C’est incroyable : officiellement, hier [le 21 décembre], il y a eu six morts dans tout Pékin, mais dans la salle des urgences où était ma mère il y avait déjà cinq ou six morts, témoigne encore M. Zhang. Et au funérarium, ils m’ont dit que depuis qu’ils ont ouvert, en 1996, ils n’ont jamais eu plus de quinze corps par jour. Ma mère était le trente-sixième corps de la journée et ils en avaient encore une douzaine à brûler. »

    Face à l’incrédulité de la population, les autorités sanitaires ont dû se justifier : « Les personnes âgées ont souvent des maladies sous-jacentes. Seul un très petit nombre meurent directement d’une insuffisance respiratoire provoquée par le Covid » , a expliqué, le 20 décembre, Wang Guiqiang, de l’hôpital numéro 1 de l’université de Pékin, lors d’une conférence de presse de la Commission nationale de la santé.L’annonce du 25 décembre met fin à cette divergence qui tournait au ridicule : la Chine assume désormais de cacher le bilan du Covid-19.

    Les experts de la santé en prennent d’ailleurs pour leur grade. Zhong Nanshan, pneumologue chinois de renom et l’un des visages officiels de la lutte contre le virus, est critiqué par certains internautes pour ses retournements de veste. Ils comparent ses déclarations d’il y a quelques mois défendant la stratégie du zéro Covid, sans laquell e « beaucoup de vies seraient perdues » – comme il le déclarait, par exemple en avril –, avec ce qu’il affirmait le 15 décembre au sujet du taux de mortalité d’Omicron, à savoir qu’il ne dépasserait pas celui de la grippe saisonnière. Le médecin défend, dans le même discours, un changement d’appellation, passant de « nouvelle pneumonie corona » à « nouveau rhume corona » .

    De rares experts, comme Zhang Wenhong, qui a dirigé la réponse à l’épidémie à Shanghaï et qui est connu pour son franc-parler, trouvent grâce aux yeux des internautes en colère. Ses critiques occasionnelles des excès de la stratégie zéro Covid et ses appels à apprendre à vivre avec le virus lui avaient valu de nombreuses attaques en ligne, y compris des accusations de plagiat, pour lesquelles il a été blanchi. « Le docteur Zhang Wenhong est l’un des rares experts médicaux à avoir défendu la vérité, respecté la science, et tenu le même discours depuis trois ans. Maintenant que les faits lui donnent raison, beaucoup de gens lui doivent des excuses », écrit un utilisateur sur le réseau social Weibo.

    • C’est hallucinant tout court.

      "La Chine" prise au piège de l’épidémie de Covid ... Et sa population prise au piège du #libertarianisme occidental.

      « Chaque personne est individuellement la première responsable de sa santé. »
      Le message est apparu la première fois dans une lettre envoyée aux citoyens de la ville de Shijiazhuang, la capitale du Hebei, au sud de Pékin – une zone qui a abandonné les tests PCR obligatoires dès le 13 novembre, avant de revenir en arrière devant l’inquiétude des citoyens déboussolés. Le même message s’est affiché, le 1er décembre, sur le plus haut gratte-ciel de Canton, la capitale du Guangdong, l’une des premières villes de Chine à relâcher les contrôles face au Covid-19. Depuis, il est repris partout, affiché sur des banderoles en sinogrammes jaunes sur fond rouge, et réaffirmé par les autorités, accompagnant par exemple un communiqué conseillant aux étudiants de faire de l’exercice pour renforcer leur système immunitaire.

      « Le meilleur moyen de les aider (nos soignants, NDLR) et de soulager l’hôpital c’est de ne pas tomber malade »... disait Jean Castex un certain samedi 24 octobre 2020.

      La dictature (du prolétariat) malade de notre #individualisme ?

      N’empêche que l’article est sacrément vachard en ce sens qu’il blâme "la Chine" qui avait blâmé les États-Unis. Les autorités chinoises auront beau jeu de se défendre en disant : "C’est vous qui avez commencé".

      Non mais, on en est où, là ? En tout cas, les autorités chinoises, elles, sont vraiment à l’Ouest ...

    • Salut @monolecte . Juste pour rebondir sur cette phrase de l’article :

      L’un des symboles de ce virage à 180 degrés dans la communication officielle des autorités est l’un des nouveaux slogans en vogue : « Chaque personne est individuellement la première responsable de sa santé. »

      . Cela correspond exactement au mot « autoresponsable » que j’évoquais il y a quelques temps. Ce mot est apparu sur un site nommé anijob (réseau de particuliers à l’échelle européenne) au moment de la campagne de vaccination obligatoire. Le slogan était celui-ci :"sans test-sans vaccin-autoresponsable". Sur le moment je me demandais si la vision du monde contenue dans ce mot allait s’étendre ou bien si l’emploi de ce mot était seulement fortuit et passager. Malheureusement, le terme « autoresponsable » n’est pas anodin puisqu’i cristallise la vision libérale/libertarienne des biens collectifs (ici, la santé) ? La sélction naturelle (le règne des plus aptes au détriment des vulnérables), destruction de la protection médicale telle que conçue d’après les acquis sociaux français. Je ne suis pas habitué des réseaux, je poste très peu alors désolé pour la maladresse s’il y en a.

    • Sur l’autoresponsabilité, je tombe sur un papier de Ouest-France du 4 avril 2020 qui qualifie ainsi la stratégie de la Suède de refuser le VRAI confinement  :

      La Suède, la stratégie de l’autoresponsabilité

      Loin de son voisin le Danemark, qui a limité les rassemblements à dix personnes maximum, le gouvernement suédois a choisi la stratégie de l’autoresponsabilité. « Les autorités de santé publique et les politiciens espèrent toujours ralentir la propagation du virus sans avoir besoin de mesures draconiennes », apprend-on sur le site internet de la BBC.

      a déclaré le Premier ministre Stefan Löfven lors d’une allocution télévisée le week-end du 28 et 29 mars.

      a-t-il ajouté.

      Comme la confiance dans les autorités publiques est élevée en Suède, cela pousserait les habitants à adhérer aux directives. La démographie expliquerait également ce choix :

      Les responsables politiques ont également assumé qu’ils souhaitaient garder les habitants en bonne santé physique et mentale, une autre raison pour laquelle ils souhaitent éviter les règles qui garderaient les gens enfermés chez eux. Une stratégie populaire aussi bien parmi la population qu’au sein des entreprises.

    • Dans le Libé du 23 mars 2020

      « Couvre-feu : le terme rappelle des périodes plus sombres, admet le députe LREM des Alpes-Maritimes Cédric Roussel. Il n’y a pas de polémique à avoir. Aujourd’hui, très clairement, ma position c’est l’unité et la réactivité. Moi qui ne sors pas, quand je vois qu’on est cités en contre-exemple avec les personnes qui se baladent sur la promenade des Anglais… Il faut faire preuve de civisme. Après le temps de l’autoresponsabilité nécessaire vient le temps de la sanction. Il serait même souhaitable d’avoir une vision plus large, au niveau des bassins de vie. »

    • @sombre , @monolecte , merci pour vos commentaires. Le terme autoresponsabilité aussi n’est pas à négliger, c’est vrai.
      En fait, je pense qu’il faut faire une différence (d’usage) entre autoresponsabilité et autoresponsable. Pour répondre à @sombre , j’ai vu le terme « auto-responsable » pour la première fois sur le site de la plateforme Animap dans sa section dédiée aux emplois pour les personnes non testées, non vaccinées, etc. https://jobs.animap.fr. C’est assez particulier. L’autoresponsabilité peut être interprétée comme une manière non contrainte de prendre ses responsabilités vis à vis des autres. On est pas loin de la notion d’autogestion ou de self-government, notions qui ne connotent pas vraiment l’absence de solidarité.
      D’après moi, le terme auto-responsable fonctionne différemment, surtout dans le contexte du site mentionné plus haut : il s"agit finalement de récuser l’idée d’une protection sociale partagée et où chacun peut être responsable des autres (l’idée de l’union qui fait la force). Le terme renvoie alors à l’autonomie libertarienne. Quand on voit le langage startup utilisé sur le site, on est dans la même idée.
      Ce qui peut interpeller aussi c’est la contradiction dans le terme lui-même : comment être auto-responsable puisqu’il faut toujours autrui pour conférer/reconnaitre une responsabilité, ainsi, sans les autres, pas de responsabilité possible.
      C’est pourquoi j’ai vu dans l’emploi de ce mot, une mentalité qui consiste à nier sa responsabilité vis à vis d’autrui au nom de la liberté. Une mentalité anti-étatique séduisante mais fondée sur la désolidarisation d’avec ses semblables. Quelque-chose d’anti-social au sens fondamental. Bon je m’étends un peu trop, le langage me passionne alors ... désolé pour ce long post. Je travaille sur une recherche plus poussée autour de ce terme. À mon avis le mieux est de voir le mot dans son contexte avec le langage startup et l’exploitation qui va avec, ce sera peut-être plus parlant.

    • @bouvreuil : je rejoins les développements que tu proposes dans ton analyse. Ce concept (d’auto-responsabilité) semblerait issu du monde du #coaching et du #self_help, plus globalement du langage managérial. On est « autoresponsable » comme on est « entrepreneur de sa vie », ce qui a abouti (avec Sarkozy) au statut « d’#auto-entrepreneur ». Nous sommes confronté·es à un mythe initié par la #psychologie_positive états-unienne.
      Ma conclusion (un peu à l’arrache) : Le libertarien s’arrête lorsqu’il rencontre un type qui dégaine son « gun » plus vite que lui...

      Et merci pour la source :-)

  • Les éditions Ovadia, maison d’édition indépendante située à Nice, publie les ouvrages de Baptiste Rappin, universitaire qui s’est spécialisé dans la critique philosophique du management et de la cybernétique. Jusque là, tout va bien.
    Or les éditions Ovadia, dirigées par Frédéric Ovadia, soutiennent la chaire Smart City de l’université de côte d’Azur. Frédéric Ovadia lui-même est intervenu dans leur colloque de décembre 2018. Les éditions Ovadia publient également René Chiche, mais bon, ça c’est une autre histoire. Quand on regarde de plus près les liens de B. Rappin avec la Nouvelle Droite, on comprend tout de suite mieux mais je n’aurais jamais imaginé que l’on puisse à la fois critiquer l’emprise technologique et en même temps publier dans une maison d’édition qui la soutient. Je publie cette information car c’est à mon avis un bon moyen de démystifier ces prises de positions opportunistes qui visent seulement à brouiller les pistes et attirer toujours plus d’égarés dans les mailles de leur réseau politique nauséabond. https://philosophiedelasmartcity.fr #smart-city#cybernétique#nouvelle-droite#rappin#ovadia

  • Françoise d’Eaubonne à Grenoble
    https://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?article1679

    On voit nombre de jeunes gens, filles et garçons, se réclamer depuis quelques années de l’« écoféminisme » et des « sorcières ». Livres, colloques, articles de journaux et de sites « alternatifs », émissions de France Culture, documentaires d’Arte, articles du Monde et de la presse de gauche (Libération, Le Monde diplomatique), se sont faits l’écho de cette émergence, à moins qu’ils ne l’aient suscitée. C’est qu’il faut sans cesse renouveler les produits sur le marché des idées, quitte à faire du neuf avec du vieux. L’écoféminisme se présente ainsi pour une part comme un produit dérivé de l’écologie, et une tentative parmi d’autres – « collapsologie », « écosocialisme », « green technologies » - de récupérer le seul mouvement, le plus profond et le plus vaste, sans cesse croissant, qui soit apparu depuis les (...)

    #Documents
    https://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/franc_oise_d_eaubonne_a_grenoble.pdf

  • Bernard Friot : "Le récit de notre histoire sociale, sécurité sociale et responsabilité de la recherche"

    https://www.youtube.com/watch?v=WvA7x9kxkOc

    56 minutes de conférence, suivies d’une heure de débat.

    En 7 minutes, à la fin de la conf [vers minute 50 dans la video], Bernard Friot déconstruit le récit « classique » habituel de la sécurité sociale, celui d’une institution née en 1945 sous l’impulsion du CNR. "Tout ceci est faux. En 1945, tout était déjà là !". En revanche, "en 1946, Croizat subverti les systèmes existants" et injecte dans le privé - le régime général de la sécu - la pension de retraite à la qualification personnelle - soit, une adaptation du système des fonctionnaires.

    Le discours habituel sur la sécu du CNR, construit et porté par les chercheurs en science sociale [dont lui pendant 30 ans] est essentiellement là pour cacher cette subversion originelle de 1946 au coeur de la sécu, communiste, Française.

    Nécessité de qualifier les concepts de retraite, travail, salaire par les adjectifs capitaliste ou communiste : "répartition capitaliste / répartition communiste", "salaire capitaliste / salaire communiste".

    À la fin de la section débat [à 1h45 dans la vidéo] leçon d’histoire politique 45-47, de Gaulle à la manoeuvre, en rage d’avoir dû accorder 5 strapontins à des ministres communistes, fait en sorte de les virer, n’organise pas les élections prévues, inverse les pouvoirs dans certains conseils et institutions, et attaque frontalement, immédiatement, le régime général mis en place par Croizat et les cocos ; Blum vire les cocos en déc. 1946, lui aussi, en parfait accord avec le patronat, « c’est à ça que servent les socialistes » ; et tous les cocos se font définitivement virer en mai 47 ; et même conclusion : oui, la période de 1946 (un peu moins de 1 an) est une période révolutionnaire animée par les communistes.

    • Ce qui m’intéresse moi (connaissant déjà le début) : lors des réponses à partir de 1h20 : un peu plus d’explicitation sur les désaccords avec le courant de la critique de la valeur : à la fois Friot dit pareil que c’est bien le capitalisme qui invente la valeur, la valeur abstraite. Mais c’est pour le défendre, pour lui c’est une bonne chose. Il dit aussi (un peu avant) que ne plus vouloir de valeur du tout, c’est le rêve enfantin, non crédible, du communisme béat où il n’y a aucun conflit, où tout le monde fait les choses suivant ses besoins etc, où la société n’est « qu’une addition d’activités » en gros. Ça il n’y croit pas une seconde. Pour lui il y a toujours toujours de la violence à un moment, et il faut ne pas la cacher sous le tapis, et instituer des réponses explicites à comment gérer cette violence. D’où la création de valeur et la monnaie qui doivent continuer d’être présentes, même si sous d’autres formes que dans le capitalisme (je retranscris ce qu’il dit là c’est pas mon propos).
      @ktche

      Je pense qu’il faudrait, sans caricature ou polémique stérile (et sans jargon), faire des comparaisons et bien pointer les bases et les désaccords entre le réseau salariat et la critique de la valeur (atelier intéressant ?)

      #Bernard_Friot #salaire_à_vie #qualification #sécurité_sociale #histoire #retraite

  • RELIGION ET RÉVOLUTION SOCIALE : THOMAS MÜNTZER ET LA GUERRE DES PAYSANS | J. CHAPOUTOT, É. VUILLARD
    https://www.youtube.com/watch?v=N6aZ56SCdyg

    Le religieux peut-il soutenir des combats politiques pour l’égalité ? Bien avant la théologie de la libération, l’histoire de Thomas Müntzer et de la guerre des paysans en offre un exemple, dont le marxisme a dès les origines tiré des réflexions importantes. Les Presses Universitaires de Lyon rééditent les écrits de Thomas Müntzer, dans une traduction et avec une préface du germaniste de l’Université de Lyon Joël Lefevre (https://presses.univ-lyon2.fr/product/show/thomas-muntzer-14901525-christianisme-et-revolution/932), tandis que les Éditions sociales rééditent le célèbre ouvrage de Friedrich Engels, « La guerre des paysans en Allemagne », avec une préface de l’historienne Rachel Renault (https://editionssociales.fr/catalogue/la-guerre-des-paysans-en-allemagne).

    C’est l’occasion pour La Grande H., l’émission d’histoire du Média, de recevoir les préfaciers de ces deux livres, Johann Chapoutot, historien du nazisme mais aussi plus largement de la culture germanique, et Éric Vuillard, écrivain, prix Goncourt 2017, auteur, notamment, d’un récit centré sur l’histoire de Müntzer et des paysans allemands en révolte au début du XVIe s., « La guerre des Pauvres » (Actes Sud, 2020).

    Avec une question aussi vieille que la gauche et plus que jamais d’actualité : comment le religieux, que l’histoire de l’Église catholique et la tradition française nous font surtout voir comme soutien des dominations sociales, peut-il donner forme aux combats politiques pour la justice, nourrir les résistances et les luttes pour un ordre meilleur ?

  • Paresse business : petits livreurs et gros profits | ARTE Radio
    https://www.arteradio.com/emission/vivons_heureux_avant_la_fin_du_monde

    Depuis la pandémie, les applications de « quick commerce » ont révolutionné les comportements du citadin moyen. La recette miraculeuse ? Commander en trois clics sur son smartphone une barquette de guacamole pour l’apéro ou un pack de lait UHT, et se les faire amener à domicile en quelques minutes par un livreur à vélo. Et ceci tous les jours, de l’aube à minuit, pour un surcoût dérisoire de même pas deux euros. Flink, Cajoo, Gorillas, Getir… Une dizaine de jeunes start-up européennes se disputent, après celui de la livraison des repas, ce nouveau marché des courses d’épicerie disruptées. Leur arme fatale : un réseau de dark stores, des mini-entrepôts disséminés dans les grandes métropoles et qui permettent aux livreurs d’être à proximité des clients. Des siècles de civilisation et d’innovation technique pour ne plus bouger ses fesses du canapé... Que raconte ce business de la paresse ? Sous prétexte de nous simplifier la vie, comment cette économie change-t-elle le visage de la ville ? Notre rapport aux autres, au travail, au temps ? D’ailleurs, quelle vie mènent ceux qui pédalent toute la journée avec des sacs isothermes sur le dos ? En rencontrant un livreur à vélo sans papiers, des geeks du numérique, et un économiste affûté et pédagogue, Delphine Saltel éclaire ce qui se passe à l’ombre des dark stores et des dark kitchens. Au cœur de nos petits arrangements avec la flemme.

    #Podcast #Alimentation #Économie #Numérique

  • Le virus mangeur de cerveau | Nature | oct. 2021

    https://www.nature.com/articles/s41593-021-00926-1

    The SARS-CoV-2 main protease Mpro causes microvascular brain pathology by cleaving NEMO in brain endothelial cells

    Abstract

    Coronavirus disease 2019 (COVID-19) can damage cerebral small vessels and cause neurological symptoms. Here we describe structural changes in cerebral small vessels of patients with COVID-19 and elucidate potential mechanisms underlying the vascular pathology. In brains of severe acute respiratory syndrome coronavirus 2 (SARS-CoV-2)-infected individuals and animal models, we found an increased number of empty basement membrane tubes, so-called string vessels representing remnants of lost capillaries. We obtained evidence that brain endothelial cells are infected and that the main protease of SARS-CoV-2 (Mpro) cleaves NEMO, the essential modulator of nuclear factor-κB. By ablating NEMO, Mpro induces the death of human brain endothelial cells and the occurrence of string vessels in mice. Deletion of receptor-interacting protein kinase (RIPK) 3, a mediator of regulated cell death, blocks the vessel rarefaction and disruption of the blood–brain barrier due to NEMO ablation. Importantly, a pharmacological inhibitor of RIPK signaling prevented the Mpro-induced microvascular pathology. Our data suggest RIPK as a potential therapeutic target to treat the neuropathology of COVID-19.

    • Des preuves d’invasion cérébrale | JEM | janvier 2021

      https://rupress.org/jem/article-standard/218/3/e20202135/211674/Neuroinvasion-of-SARS-CoV-2-in-human-and-mouse

      Neuroinvasion of SARS-CoV-2 in human and mouse brain

      Although COVID-19 is considered to be primarily a respiratory disease, SARS-CoV-2 affects multiple organ systems including the central nervous system (CNS). Yet, there is no consensus on the consequences of CNS infections. Here, we used three independent approaches to probe the capacity of SARS-CoV-2 to infect the brain. First, using human brain organoids, we observed clear evidence of infection with accompanying metabolic changes in infected and neighboring neurons. However, no evidence for type I interferon responses was detected. We demonstrate that neuronal infection can be prevented by blocking ACE2 with antibodies or by administering cerebrospinal fluid from a COVID-19 patient. Second, using mice overexpressing human ACE2, we demonstrate SARS-CoV-2 neuroinvasion in vivo. Finally, in autopsies from patients who died of COVID-19, we detect SARS-CoV-2 in cortical neurons and note pathological features associated with infection with minimal immune cell infiltrates. These results provide evidence for the neuroinvasive capacity of SARS-CoV-2 and an unexpected consequence of direct infection of neurons by SARS-CoV-2.

      via @Dowser

  • Je pose ça là vite fait (vu que j’arrête pas de courir en ce moment). C’est dans le 7 à 9 de France Inter que j’ai commencé à en entendre parler lundi par l’inénarrable Dominique Seux, le chroniqueur éco de 7h47. Hormis le chapô langue de bois compatible, je n’ai pas le temps de lire tout le reste pour l’instant. Merci à l’intelligence collective de nous donner des pistes pour décrypter tout ça.
    Ce n’est qu’un ressenti très subjectif mais le sieur Hirsch va-t-il faire subir la saignée ultime (et fatale) au système de soins hospitaliers ? J’sais pas, j’demande ...

    Hôpital : le temps de la refondation | Les Echos
    https://www.lesechos.fr/economie-france/social/hopital-le-temps-de-la-refondation-1404467

    Le patron du premier groupe hospitalier de France, l’AP-HP, a transmis au gouvernement des propositions pour réformer en profondeur l’hôpital public. Un programme ambitieux qui nécessite de revoir le statut des médecins et des paramédicaux, de modifier les modalités de leur rémunération et d’instiller plus de mobilité dans le système.

    • En tous cas ça a l’air de séduire #Dominique_Seux qui parfois est aussi #éditocrate à Ouest-France (un jour, je lisais son édito dans la salle d’attente d’un CCAS, j’ai failli m’étrangler de rire).
      Tu veux rire toi-aussi ? Dominique s’exprime tous les matins sur France Inter :
      https://www.franceinter.fr/personnes/dominique-seux
      https://www.acrimed.org/Chiffrage-du-programme-de-Melenchon-Dominique?recherche=dominique%20seux


      dessin : Mathieu Colloghan pour #Acrimed

    • https://www.humanite.fr/social-eco/hopital/sante-l-hopital-ultraliberal-selon-martin-hirsch-748887

      En présentant sa vision du système public, le directeur général de l’AP-HP offre un tableau de réformes compatibles avec celles du président de la République.

      Un timing parfait. Alors qu’Emmanuel Macron planche sur la constitution de son prochain gouvernement, Martin Hirsch, directeur général de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), en a profité pour lui communiquer son programme de refonte pour l’hôpital. Sur une pleine page dans les Échos du mardi 3 mai, il déroule son projet « choc » sur plusieurs points.

      mais hélas #paywall

    • @sombre suite de l’article :

      Tout commence par la mise en place d’une « commission prestigieuse », confiée à la vice-présidence du Conseil d’État pour superviser cette tâche. Alors que l’AP-HP perd autour de 1 000 employés par an, son directeur général déplore que les rémunérations des médecins et des paramédicaux soient fixées au niveau national « avec une grande uniformité », estimant que nous sommes le « seul grand pays où les statuts sont plus proches de ceux de fonctionnaires régaliens que de professionnels qui produisent des soins ». Cette dernière assertion fait bondir Jean-Emmanuel Cabo, secrétaire général de FO AP-HP. « Nous ne sommes pas des producteurs de soins ! C’est exactement ce que le gouvernement veut entendre. En la matière, il se sert de l’AP-HP comme d’un laboratoire. Son objectif est de remettre en cause une partie de nos acquis et notre statut. L’instauration de “conseils de service” permet notamment de faire passer des décisions en évinçant les instances représentatives du personnel. »

      Loin des ordonnances fondatrices de 1958

      C’est ainsi que les syndicats ont découvert par hasard que l’Assistance publique avait conclu un contrat avec une start-up, Néosanté. Celle-ci est chargée dans certains établissements d’accompagner les patients vers un retour plus rapide chez eux. Une vision éloignée des ordonnances de 1958, fondatrices de l’hôpital public, dont se réclame pourtant Martin Hirsch. Si ce dernier convient que le Ségur de la santé n’a été « qu’un rattrapage frustrant » pour les salaires, il propose donc de revoir la rémunération des médecins hospitaliers et des paramédicaux en remplaçant celle-ci, jugée « monolithique », par « une fusée à trois étages » : un plancher national, puis une part indexée sur le coût de la vie dans la région, et une autre, à la main de l’établissement sous certains critères, ouvrant la voie à des revenus à la carte.

      Pour faire face à la pénurie de soignants dans les années à venir, avec un besoin de 500 000 personnes en plus d’ici à 2030, il propose un effort majeur sur la formation. Culotté, pour Olivier Cammas, du bureau de l’Usap-CGT : « On n’a pas arrêté de se battre pour lui faire financer les promotions professionnelles des aides-soignantes qui veulent devenir infirmières. Certaines d’entre elles sont restées sur le carreau. Il a aussi liquidé des écoles de formation de l’AP-HP. » Si le directeur général prône la remédicalisation de la gouvernance, la tarification à l’activité (T2A), pourtant pointée du doigt comme la grande responsable de la logique de rentabilité qui écrase l’hôpital public, est défendue par ses soins sous une forme un peu différente. « C’est normal que Martin Hirsch ne veuille pas lâcher là-dessus, observe Olivier Cammas. C’est comme ça qu’il a remis les établissements à l’équilibre à marche forcée et contribué à dézinguer le service public. »

      Donne envie d’en savoir plus sur le contrat évoqué avec la start-up Néosanté, laquelle aurait été « chargée d’accompagner les patients vers un retour plus rapide chez eux » tout en étant une boite privée spécialisée dans la location vente de dispositifs médicaux et matériels de maintien à domicile... mais je ne trouve rien ailleurs

    • Et donc une tribune collective en réponse à M. Hirsch sur son auto-satisfecit. Le voilà rhabillé pour un quinquennat, ce triste sire...

      Dans une note publiée Martin Hirsch appelle à une refondation de l’hôpital public . Syndicats et collectifs réunis en dressent ici le constat : l’attrition du secteur public et le management maltraitant ne préoccupent pas celui qui dirige un établissement en souffrance. Ses propositions ne tirent aucun bilan de neuf ans de mauvaises décisions à la tête de l’AP-HP.

      Sa première analyse erronée concerne les 35 heures Il occulte ce qui les a mis dans le mur : l’absence de recrutement. Les 35 heures ont engendré des RTT, des jours de repos, non compensés par des recrutements. La direction générale de l’AP-HP a aggravé les choses en introduisant en 2016 une réforme de l’organisation du temps de travail, réduisant le temps de chevauchement des équipes, indispensable aux transmissions et à la construction du collectif.

      Erreur d’analyse

      Pire, elle a alourdi la charge de travail en demandant que chaque infirmière assure les soins de douze patients (quand c’est six à huit dans les pays développés). Omettre les conditions de travail, la charge de travail, est une erreur d’analyse grave. L’erreur devient coupable quand elle se répète. Le plan récent pour embaucher les infirmières à l’AP-HP, exclusivement basé sur la logique contractuelle d’une forte rémunération, a échoué à attirer : 63 recrutements quand il en aurait fallu plus de 1.400. Syndicats et collectifs réunis en dressent ici le constat : l’attrition du secteur public et le management maltraitant ne préoccupent pas celui qui dirige un établissement en souffrance. Ses propositions ne tirent aucun bilan de neuf ans de mauvaises décisions à la tête de l’AP-HP.

      https://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/opinion-martin-hirsch-a-lap-hp-des-annees-de-mauvaises-decisions-1406015

      Manière, en créant des conditions détestables pour les personnels soignants bien qu’en distribuant quelques subsides supplémentaires, Hirsch crée les conditions pour que l’hôpital public puisse « externaliser » les soins en ayant recours au #précariat. Ça vous rappelle rien ?

  • Prévention et guérison : la vaccination joue-t-elle un rôle contre le « Covid long » ? - L’Express
    https://www.lexpress.fr/actualite/sciences/prevention-et-guerison-la-vaccination-joue-t-elle-un-role-contre-le-covid-l

    Les chercheurs tentent aussi de savoir si les vaccins pourraient servir de « traitement » contre les symptômes post-Covid afin de soigner, voire réduire les symptômes. "Les données manquent, mais nous constations que certains patients souffrant de « Covid Long » peuvent voir leurs signes disparaître après la vaccination, d’autres chez qui ils persistent et d’autres encore pour qui les symptômes sont exacerbés", nous indique Olivier Schwartz, à la tête de l’unité Virus et Immunité de l’Institut Pasteur. [...]Une autre question agite une partie de la communauté scientifique, celle de la possibilité que les vaccins puissent, en de très rares occasions (probablement moins d’un cas sur 100 000), provoquer des « Covid longs ». La revue Science aborde prudemment le sujet dans un long article citant le cas d’une poignée de personnes jamais infectées par le Covid-19, mais se plaignant de problèmes de santé persistant après avoir été vaccinées. Des chercheurs du National Institutes of Health (NIH, Etats-Unis) ont mené l’enquête en janvier 2021, mais leur étude, qui repose sur nombre réduit de patients, n’a pas prouvé de lien entre la vaccination et la survenue d’un Covid long. D’autres études précliniques et sur des souris suggèrent que les anticorps ciblant la protéine Spike du Sars-CoV-2, la même protéine que celle utilisée par les vaccins afin de déclencher une réponse immunitaire protectrice, pourraient causer des dommages collatéraux. « Des chercheurs ont étudié des anticorps monoclonaux qui apparaissent quand est infecté ou vacciné et qui semblent avoir un tropisme pour des tissus de l’hippocampe [NDLR : dans le cerveau]. Ils pourraient attaquer ces tissus sains, ce qui suggère un potentiel effet auto-immun, qui pourrait être relié à certains symptômes persistants », souligne Hervé Fleury, virologue et professeur émérite au CNRS et à l’université de Bordeaux.Si cette piste reste explorée par les scientifiques, ces derniers savent qu’ils marchent sur des oeufs. L’étude des effets secondaires des vaccins est importante, mais elle peut aussi alimenter des craintes - et les délires antivax - alors qu’ils sont sûrs, efficaces et permettent de sauver des vies. Surtout, même si les vaccins induiraient des symptômes persistants, ils seraient extrêmement rares, alors que, dans le même temps, 10% des personnes contaminées par le Sars-CoV-2 semblent atteintes plus de trois mois après l’infection. « Un vaccin peut provoquer des effets secondaires qui, jusqu’à preuve du contraire, ne sont jamais différents des effets négatifs liés à l’infection, sauf que les effets secondaires des vaccins sont toujours moins fréquents, moins graves et moins durables que ceux de la maladie », rappelle Mathieu Molimard.

    #covid-long

    • Un vaccin qui sert à tout, sans avoir prouvé son efficacité. Voir les résultats, par exemple en Israel, Afrique du sud, France . . .

      A t’il été testé contre les boutons d’acné juvénile, et la calvitie précoce ?
      Quels sont les résultats ?

  • Une #application pour collecter les #chants_d’oiseaux

    Une telle appli, financée par des fonds publics, n’est pas destinée à amuser les citadins qui s’ennuient : elle sert avant tout la science et la cause environnementale. Dessiner une #carte sonore mondiale des chants d’#oiseaux revient à constituer une base de données inédite, qui permettra bientôt à des algorithmes d’identifier les espèces d’oiseaux et d’évaluer, selon les chants et le moment de la journée, la santé des #écosystèmes. L’appli « Dawn Chorus » permet ainsi non seulement d’éduquer son oreille et d’entendre des centaines de sortes de gazouillis, mais aussi de collecter des données pour la science.

    https://www.francemusique.fr/emissions/musique-connectee/une-application-pour-collecter-les-chants-d-oiseaux-95283

    https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/19527-25.05.2021-ITEMA_22679342-2021M33146S0145.mp3

    #ornithologie #radio #podcast #chronique

  • Le doigt, la lune et les imbéciles
    https://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?article1656

    Quand le doigt montre la lune, chacun sait que l’imbécile regarde le doigt. Et si on regardait l’imbécile ? Rien de mieux à faire pour occuper un dimanche pluvieux. Avis aux étudiants en « sciences humaines et sociales », aux apprentis-chercheurs et aux autodidactes impressionnés par les diplômes : ce regard peut gâcher vos illusions. Pour lire le texte, ouvrir le document ci-dessous. #Documents

    https://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/le_doigt_la_lune_et_les_imbe_ciles.pdf

  • Iberdrola. Quand l’énergie « propre » a les mains sales | Splann !
    https://splann.org

    Soixante-deux éoliennes seront bientôt plantées dans les fonds marins de la baie de Saint-Brieuc, en Bretagne, couvrant 75 km². La société Iberdrola, via sa filiale bretonne Ailes Marines, est à la tête de ce chantier très controversé. Elle est aussi candidate à l’appel d’offres pour un deuxième parc, cette-fois en Bretagne sud. Objectif : « Construire un projet tant responsable que durable », affirme la filiale du géant espagnol, leader mondial de l’#énergie_éolienne, qui se dit « soucieuse de la préservation de l’environnement ».

    Les Bretons ont pourtant suivi, durant l’année 2021, les péripéties de la multinationale : des fuites d’huile hydraulique causées par la dureté de la roche à l’enquête ouverte par le parquet national financier pour « recel de favoritisme ». Sans oublier l’alliance inédite entre les pêcheurs mécontents et l’ONG Sea Shepherd.

    Que se cache donc derrière la communication de l’entreprise ? Des journalistes de Splann ! se sont penchées sur plusieurs projets emblématiques « d’énergie verte » que cette société mène sur d’autres continents, à travers une vaste enquête basées sur des sources ouvertes. Car plus de dix ans avant de planter ses mâts en Bretagne, le florissant opérateur ibérique a investi l’Amérique latine. Accusations de violations de droits humains, hécatombe d’oiseaux migrateurs, poissons morts et activistes craignant pour leur vie… Autour des projets d’Iberdrola, les cicatrices peinent à se refermer.

    #industrie_éolienne

  • Et voilà la dégueulasserie bien explicite de reinfocovid sur les vieux (15 octobre).
    reinfocovid.fr/science/levidente-disproportion/

    (je n’ai pas réussi à retrouver le service pour masquer les URL et que ça n’aide pas l’indexation ni n’aide leurs stats)

    Que tous les ans ils emportent ceux qui sont arrivés à l’âge où semble se finir la vie par une sensibilité accrue aux infections respiratoires, et des plus jeunes hélas qui souffrent de pathologies variées

    Le refus d’accepter la finitude de la vie humaine et notamment que chaque personne vieillit et finit par mourir.
    L’extraordinaire mise en jeu de la vie physique, psychique et sociale des plus jeunes pour sauver les plus vieux

    Je trouve pas le bon mot-clé c’est pas #eugénisme mais dans le genre mais pour les vieux.
    #hygiénisme #reinfocovid #Louis_Fouché et consorts

  • Enfants en danger, Action Antifouchiste #AutodéfenseSanitaire – Thread Reader App
    https://threadreaderapp.com/thread/1506534887142137856.html

    Nous recevons des signaux forts et des témoignages inquiétants : les collabos du virus structurent un lobbying anti-mesures sanitaires au niveau national.

    Les Mamans Louves sont en charge des élus de VOTRE commune
    Ces actions s’inscrivent dans un plan global consistant à mettre la pression sur les élus de tous niveaux.

    Fouchistes devant les parlementaires, pétition au sénat, conspis à l’Elysée. Les exemples se multiplient.

    Leur stratégie profondément politique, est la même depuis l’été 2020 :
    – Nier la gravité voire la réalité de la pandémie
    – Refuser ttes mesures préventives qui pourraient limiter les contaminations
    – Face au mur pandémique protester contre les mesures de restrictions nécessaires

  • [infokiosques.net] - Tout ce qui fume n’est pas feu
    https://infokiosques.net/spip.php?article1913

    Écrit en pleine "crise" du covid19, ce texte aborde la question du complotisme et du rapport que nos milieux (anti-autoritaires/libertaires/autonomes) entretiennent avec ce système de pensée.

    Sommaire :
    1. Confusionnisme, complotisme et conspirationnisme, tentative de définitions
    2. Quelques théories conspirationnistes qui ont influencé l’Histoire
    3. Deux grands récits conspirationnistes mainstream actuels : QAnon et le « grand remplacement »
    4. New-Age, « santé alternative », fascisme, clics et fric
    5. Face aux complotismes, refuser le rôle de procureur ?
    6. Ne pas laisser de place au complotisme dans nos luttes et nos milieux
    Pour poursuivre, quelques ressources…

    #gauche #émancipation #complotisme #confusionnisme #covid #new_age

    • À propos de l’accusation de mépris de classe, d’une part il apparaît difficile d’affirmer que les complotistes seraient si largement des prolétaires. Les CSP+ ne sont pas en reste lorsqu’il s’agit de diffuser des théories complotistes comme le montrent les exemples cités au fil du texte [15]. Les propagandistes savent très bien quels discours ilselles produisent, quels actes ilselles encouragent. D’autre part, le mépris de classe se place justement dans le fait de croire qu’il n’y a parmi les conspis que des classes populaires et laborieuses sans repère politique et saisissant tout ce qui est à leur portée pour critiquer et attaquer les pouvoirs. En sorte, un retour à l’idée d’un lumpenproletariat intrinsèquement contre-révolutionnaire. Cela participe à dépolitiser leurs actions. Je pense qu’au contraire, bien que la dépolitisation et le manque de culture politique jouent dans leur succès, certainement qu’une bonne part de leurs adeptes savent à quoi ilselles adhèrent. J’ai du mal à imaginer qu’en 2021 on puisse sans le vouloir valider des discours racistes, antisémites, LGBTIphobe, etc. Pourtant c’est ce qui arrive à certaines personnes [16]. Notre rôle devrait alors être, au lieu d’avoir une sorte de complaisance avec ces théories et ceux qui y adhèrent, de lutter encore et toujours pour défendre et diffuser nos idées, ce qui demande de ne pas reprendre la rhétorique et les expressions diffusées par les complotistes mais au contraire de repolitiser le réel et nos discours.

      […]

      Pour autant, et comme on l’a vu auparavant le complotisme est un mode de pensée politique à part entière. Rejeter ce terme parce que nos ennemi⋅es l’utilisent c’est ajouter à la confusion en nous privant d’un mot pour décrire et comprendre un courant politique contemporain actif. De plus il est bien malheureux d’utiliser comme dans « Au procès des complotistes, nous ne soutiendrons pas les procureurs » la technique rhétorique consistant à s’auto-assigner pour empêcher les critiques : « ah mais si je dis ça on va dire que je suis complotiste ! » Technique qui se trouve être justement utilisée jusqu’à plus soif par les complotistes et au passage, par l’extrême-droite : « on ne peut plus rien dire ! On va dire que je suis un fasciste si je dis ça ! Ce n’est pas être raciste de dire ça ! ». Rien d’étonnant si l’on voit les liens existants entre complotismes et extrêmes-droites.

  • Mediapart, chien de garde de la DGSI | Blog des Comités du 8/12
    https://soutienauxinculpeesdu8decembre.noblogs.org/post/2022/04/01/mediapart-chien-de-garde-de-la-dgsi

    Alors que ses camarades et avocat.es tentent de visibiliser depuis des semaines la situation de Libre Flot, en grève de la faim après 15 mois passé à l’isolement pour une affaire pour laquelle il n’a pas été jugé, la DGSI organise une opération de contre-propagande dans laquelle elle a trouvé comme relai le journal Mediapart.

    [...]

    Au cinéma, un monteur habile peut, à partir des mêmes rushs, des mêmes images, raconter tout un tas d’histoires différentes. La DGSI maîtrise à la perfection cet art. Des individus qui ne se connaissent même pas toustes et habitent parfois à des centaines de kilomètres les un.e des autres sont ainsi devenu.es par la magie du montage une « bande », un « groupe clandestin » regroupé autour d’un leader « charismatique » qui, tout anarchiste et anti-autoritaire qu’il est, n’en demandait sans doute pas tant. Et Mediapart nous donne à voir, sans recul aucun, le film monté par la DGSI, composé à partir d’éléments disparates tirés de la vie de ces personnes qui avaient le malheur – ou le bon sens – de ne pas aimer la police. Des éléments obtenus à partir d’enregistrements réalisés jusque dans le lit de Libre Flot. Ou encore à partir d’interrogatoires de plusieurs heures de personnes en état de choc après leur violente arrestation, tombant facilement dans les pièges des interrogateurs : leurs manipulations, leurs mensonges, leurs menaces pour tirer des aveux qui ne valent rien. Ces méthodes ont été largement documentées et dénoncées, parfois par #Camille_Polloni elle-même. Elle choisira pourtant cette fois, question de cadrage, de les laisser hors-champ, crédibilisant ainsi la version policière. De même, elle nous explique que l’enfermement de Libre Flot est dû à une crainte de le voir contacter d’autres « acteurs de l’affaire » alors même que son interdiction de communiquer avec les autres accusé.es vient d’être levée pour une personne, ouvrant la voie à d’autres possibles levées – mais ça, Camille Polloni l’ignorait sans doute, elle que les flics avaient pourtant si bien renseignée.

    Et c’est ainsi qu’une fois arrivé au générique du thriller de la DGSI, on a oublié la grève de la faim de Libre Flot. (...)

    #antiterrorisme #DGSI #media #prison #grève_de_la_faim

  • Neuropathology and virus in brain of SARS-CoV-2 infected non-human primates | Nature Communications
    https://www.nature.com/articles/s41467-022-29440-z

    Neurological manifestations are a significant complication of coronavirus disease (COVID-19), but underlying mechanisms aren’t well understood. The development of animal models that recapitulate the neuropathological findings of autopsied brain tissue from patients who died from severe acute respiratory syndrome coronavirus 2 (SARS-CoV-2) infection are critical for elucidating the neuropathogenesis of infection and disease. Here, we show neuroinflammation, microhemorrhages, brain hypoxia, and neuropathology that is consistent with hypoxic-ischemic injury in SARS-CoV-2 infected non-human primates (NHPs), including evidence of neuron degeneration and apoptosis. Importantly, this is seen among infected animals that do not develop severe respiratory disease, which may provide insight into neurological symptoms associated with “long COVID”. Sparse virus is detected in brain endothelial cells but does not associate with the severity of central nervous system (CNS) injury. We anticipate our findings will advance our current understanding of the neuropathogenesis of SARS-CoV-2 infection and demonstrate SARS-CoV-2 infected NHPs are a highly relevant animal model for investigating COVID-19 neuropathogenesis among human subjects.

    Signalé par Maître Pandaï avec un extrait traduit :
    https://twitter.com/Panda31808732/status/1510208253996814339

    « Ici, nous montrons une neuroinflammation, des micro-hémorragies, une hypoxie du cerveau et une neuropathologie cohérente avec des lésions hypoxiques-ischémiques chez les primates non-humains infectés par SARS-CoV-2, avec des preuves de dégénérescence et d’apoptose des neurones. De façon importante, ces phénomènes sont observés chez les animaux infectés qui ne développent pas de maladie respiratoire sévère, ce qui pourrait fournir des connaissances sur les symptômes neurologiques associés au Covid long »

    « Nos résultats de lésions hypoxiques-ischémiques dans le cerveau des primates non-humains sont en phase avec les autopsies du cerveau chez des sujets humains. »

    « Même des réductions mineures, mais durables de l’[apport en] oxygène pourraient favoriser des lésions, particulièrement parmi les neurones, qui semblent avoir souffert le plus dans cette étude »

    « Les lésions neuronales ne semblaient pas être la conséquence directe d’une infection du virus (...). À la place, les lésions et morts neuronales se produisaient très probablement par manque d’énergie, ce qui est une conséquence première des évènements hypoxiques-ischémiques. »

    « Il est raisonnable d’anticiper que des résultats similaires pourraient se produire chez les sujets humains, particulièrement ceux avec des symptômes neurologiques persistants après l’infection »

    Hé ben ça donne encore plus envie de l’attraper, ce simple rhume.

  • Critique de la physiopathie, marque déposée en 2017 par l’actuel « fondateur » de l’institut de l’homme total, fondateur qui avant de se lancer dans la stratégie de l’hégémonie culturelle par la philosophie, se présentait comme hypnologue et praticien PNL. https://menace-theoriste.fr/physiopathie
    Le site de l’institut de l’homme total mentionne également les éditions Delga dont le gérant intervient régulièrement à RT France.
    #confusion #hommetotal

    • Intervenait régulièrement à RT France,
      puisque ce média a été censuré sur ordre de l’union européenne !
      Bon, ce dimanche, trés difficile de trouver des images ou des articles sur la manifestation de ce Samedi à Paris.

      Mais non, enfin, ce n’est pas de la censure, c’est le repos dominical du jour du seigneur comme le dit si bien bolloré, le propriétaire ultra catho. des susdits médias.

      Pour ce qui est de la #PNL, formation à ça obligatoire quand tu bosses dans une grande entreprise.

  • La cerise sur le gâteau (c’est celui qui dit qui y’est)

    A propos de la tribune libre sur Agoravox https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/lucien-cerise-nous-allons-vers-une-232999

    Dans ce billet, nous allons voir comment il est possible de pratiquer le neuropiratage tout en développant un propos visant à dénoncer ledit neuropiratage. Eh oui, la dissidence en carton nous avait habitués à tout, ou presque.
    Monsieur Lucas Degryse, qui jadis appelait de ses vœux une nouvelle religion et développait une vision mi-progressiste mi-réactionnaire (mimi ne signifiant pas nini), aurait, depuis, rejoint les critiques envers le transhumanisme. Soit. Ne dit-on pas que seuls les imbéciles ne changent pas d’avis ? Critique du transhumanisme, de l’eugénisme, du racialisme blanc, bref de tout un pan de la culture de la Nouvelle Droite française néopaïenne qui sévit depuis les années 1960 et à laquelle Monsieur Degryse n’est pas hostile au point de critiquer l’indélogeable revue Eléments. Monsieur Degryse, fidèle à ses Alains, préfère montrer du doigt Conversano, Mercadex, et autres webmestres en tailleurs (à juste titre).
    Mais que nous dit ce spécialiste du neuropiratage ? Qu’en matière d’épidémie de covid, il faut laisser faire la sélection naturelle. Que l’homme provient de formes primitives de vie qui ont évolué jusqu’à l’espèce humaine selon les lois de la sélection naturelle. Que de toute façon les gens qu’on aurait laissés mourir du covid en ne faisant rien étaient voués à disparaître car moins résistants que les autres. La résistance. Il n’ont que ce mot là à la bouche mais prônent le laisser-faire. Leur athéisme grinçant les conduit inexorablement à rien. Le darwinisme biologique (n’oublions pas ce cher Spencer) rejoint le darwinisme social dans la perfection naturelle de Monsieur Degryse, qui, par la suite dénoncera le transhumanisme de la machine à artificialiser le corps et son immunité. L’artifice, le voilà, dès le début.
    Fidèle à la nébuleuse dont il fait partie, Lucas ne vend pas de lampes à huile, comme son ami Piero, mais des neurones.
    Prétendre critiquer le transhumanisme racialiste blanc pour placer l’idéologie de la sélection naturelle, il fallait oser. Vous savez ce qu’on dit : c’est à ça qu’on les reconnait …
    #dissidence #confusion #darwinisme

  • Auto-responsable : un mot qui en dit long

    Dans un entretien accordé au journal en ligne L’Observateur continental, Lucien Cerise fait la promotion du collectif ANIMAP qui vise à créer un réseau d’entraide pour les individus qui ne seraient pas munis d’un pass vaccinal. Le collectif ANIMAP, plateforme numérique de répertoire d’adresses et de noms d’entreprises partenaires cartographiés, offre aussi la possibilité de consulter des offres d’emploi via une autre plateforme. L’accroche du site précise « sans test sans vaccin autoresponsable »
    Voilà donc le concept nouveau de la résistance à la « dictature » sanitaire : l’auto-responsabilité. Que signifie auto-responsable ? Responsable de soi-même. Responsable par soi-même. Une responsabilité détachée d’autrui. Une responsabilité autonome, non décrétée par l’Etat, l’Etat étant alors considéré comme une entité despotique dont il s’agit de s’écarter pour vivre selon la responsabilité de soi-même. Pas de test pas de vaccin, auto-responsable : en un mot : je ne me protège pas, je ne te protège pas, je suis auto-responsable et toi aussi. Fait ta part (comme disent les colibris) et je fais la mienne. Nulle instance étatique pour réguler, encadrer, ni légiférer. Chacun livré à autrui et à sa liberté. Répondre de soi par soi-même, de manière indépendante, autonome. N’en déplaisent aux défenseurs des libertés, il est commun de dire que la liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres. Autrement dit, responsabilité et liberté sont des notions liées à l’existence d’autrui. La responsabilité requiert nécessairement l’existence d’autrui et ne saurait donc se suffire à elle-même.
    La plateforme numérique ANIMAP https://jobs.animap.fr n’est ni plus ni moins que l’entrisme confusionniste d’une droite libertarienne à l’anglo-saxonne (et de la Nouvelle-Droite) Le terme auto-responsable ne trompe pas : il s’agit, sous couvert d’entraide, de défaire la société au profit de communautés où chacun est livré à tous pour survivre en dehors du « système ».
    Pas étonnant qu’un adepte du darwinisme biologique et social encourage ce genre d’initiatives.
    A propos du laisser-faire libertarien à l’anglo-saxonne, on remarquera également l’usage de mots anglais « job, welcome to our home, hello working world, hello boss, le plus cool dans cette histoire un story-telling très silicon valley)
    Quelles offres d’emploi trouve-t-on ? Freelance, stage. Le néolibéralisme dans toute sa splendeur.
    Parler d’entraide au nom du néolibéralisme, il fallait oser. Vous savez ce qu’on dit : « c’est à ça qu’on les reconnait… »
    #dissidence #confusion #animap #neoliberalisme #capital