L.L. de Mars

Créations artistiques et critiques, spectre large et désordonné

  • vous qui suivez de près ou de loin l’avancée des travaux d’archivage des œuvres de Michel Vachey dans le Terrier, voici une petite série de textes, la plupart inédits, assez incroyables, que je viens de mettre en forme dans le Terrier. Essais, critiques, poèmes, et nouvelles, que voici :

    « Archipel plusieurs », un inédit de 1978. c’est une série de fausses
    chroniques née de deux articles de journaux et d’une émission de
    télévision consacrée à l’art contemporain et l’argent (dossier joint).

    « Écritures dans la peinture ». c’est la page Vachey du catalogue de
    l’expo de la villa Arson (tapuscrit original, erratum de MV, avec documents
    d’archives et références)

    « Armoires » (poème, décembre 1966 revue Phantomas n° Apparatus, 63-67)

    « Antilope, métissage et inversions » (un essai inédit troublant sur le
    subterfuge rhétorico-politique de l’inversion, de 1982)

    Une lettre au journal le Monde de 1982, inédite, sur la sécularisation
    de l’écrivain

    « Boule à phrases » (un essai inédit, de 1984, autour de ses nombreux textes sur Parant)

    « Audace d’une position médiocre en 1970 » (réponse faite à Bourgeade
    brocardant Tel quel dans La Quinzaine littéraire)

    « Le jour où j’ai tué Brian » (un court essai précieux pour notre
    recherche, sur son propre travail plastique, 1983)

    Un dossier poésie avec deux versions des réponses au questionnaire
    Encres Vives et les documents afférents (questionnaire assez couillon
    sur la place de la poésie, ce qui n’empêche pas les réponses fines,
    avec la correspondance), et deux versions du texte « Poètes, crevez »
    (pour Phantomas, inédit)

    Dupont-Lajoie, nudiste et pornocrate (chronique inédite de 1975, à
    propos de Claudine Beccarie dans « Exhibition », le film de Davy)

    « Le guide des commençants » (un poème inédit de 1985. Un des très grands
    tout derniers textes de M.V., une pure merveille)

    « ERRATUM sur manuscrit » (un inédit de1978, complètement à part dans sa
    production : c’est un poème constituant un texte absent par une
    interminable série d’errata. Avec les « commençants », c’est une des plus belles découvertes récentes des archives Vachey)

    un petit poème pour la revue Aménophis n°4 (1969)

    « Redoutablement belle et rusée » (une nouvelle inédite de 1977, sous
    forme dialoguée, dans l’orbe de « Habeas Corpus »)

    Addendum à Enquête sur le terrorisme (inédit, 1980, autour du texte rendu au questionnaire de la revue Apostrophe)

    Ensemble orange (quatre récits inédits, de 1981 à 1983 : « Orange », « pour Kim et non-Kim », S"ud 2", « Vers l’Orange noire »)

    « Femmes (l’été noir) »(un poème publié dans Action poétique n ° 39 - 4ème trimestre 1968)

    « Hors-langage » (texte accompagnant le catalogue de l’exposition Textruction au Théâtre de Nice en 1973 - Texte de 1971-72, avec livres cuttérisés)

    « Onde » (poème, 1974/1984) et son dossier

    tout ça est là :

    http://www.le-terrier.net/lestextes/vachey/indexvachey.htm

    merci encore à Christiane Monier, Marie Valentine Martin et C. de Trogoff pour leur travail assidu sur ces textes parfois difficiles à déchiffrés et lourdement annotés

    #vachey #le_terrier #archives

  • Sebastian Roché : « Affirmer que la “police des polices” est indépendante est faux »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/06/27/sebastian-roche-affirmer-que-la-police-des-polices-est-independante-est-faux

    Le système de contrôle français de la police s’est incontestablement modernisé, notamment sous l’impulsion de Marie-France Moneger, la précédente patronne de l’IGPN, qui a œuvré à la décision de publication d’un rapport annuel incluant une compilation de l’usage des armes et de la violence policière (les chiffres n’ont toujours pas été publiés à ce jour). Elle a aussi introduit des personnes non policières dans sa « mission d’appui et de conseil » (une sorte d’organe d’orientation), et a créé une plate-forme Internet pour que les citoyens puissent la saisir directement. Ce n’est pas rien. Mais transparence n’est pas indépendance.

    En effet, il n’en reste pas moins qu’on ne peut, hors de tout esprit de polémique, qualifier l’IGPN d’indépendante. Il n’y a qu’à lire l’article 1er du décret qui l’établit : « L’Inspection générale de la police nationale est un service actif de la direction générale de la police nationale. » Raisonnons par l’absurde : si un service de la police est qualifié d’indépendant, comment nomme-t-on un service d’inspection qui serait extérieur à la police mais dans le périmètre du ministère de l’intérieur ? L’Inspection générale de l’administration (IGA) serait alors « super-indépendante » ? Et que penser des « autorités indépendantes » qui n’ont pas de lien avec l’exécutif comme la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) ? Elles aussi tomberaient dans la même catégorie fourre-tout ?

    L’indépendance ne se réduit pas au fait de ne pas recevoir d’instruction du ministre. Affirmer que l’IGPN est indépendante est simplement faux. Cela ne signifie nullement que les enquêteurs qui travaillent à l’IGPN ne sont pas professionnels, faut-il le préciser ?
    Deux concepts distincts

    Professionnalisme et indépendance sont deux concepts distincts. Mais il faut appeler un chat un chat : l’IGPN est non seulement un service du ministère de l’intérieur, mais en plus un service de police. Que les enquêtes pénales menées par l’IGPN soient dirigées par un juge, ce qui est une bonne chose, n’y change rien. Le directeur de l’IGPN est nommé par l’exécutif, les agents y sont affectés par le ministère de l’intérieur et leurs carrières en dépendent. Enfin, ce sont des policiers qui enquêtent sur des policiers.

    En matière d’indépendance, on doit pouvoir faire mieux. Et c’est précisément ces limites que les pays les plus attentifs à l’Etat de droit, et donc au contrôle de l’usage de la violence par la police, ont voulu corriger.

    C’est, par exemple, le cas du Royaume-Uni où, pour les affaires graves, l’Office indépendant du comportement policier (IOPC, Independant Office for Police Conduct) peut s’autosaisir. Il ne rend pas de comptes à l’exécutif, dispose de son propre budget, de ses propres enquêteurs, qui ne sont pas rattachés à un service actif de la police, et ses directeurs ne peuvent pas, du fait de la loi, être des policiers.

    Au Danemark, l’Autorité indépendante pour les plaintes à l’encontre de la police, qui a été créée en 2012, est dirigée par un bureau composé d’un juge, d’un avocat, d’un professeur de jurisprudence et de deux membres du public. Elle dispose d’enquêteurs. Isoler l’organe de l’influence directe et indirecte de l’exécutif, de la hiérarchie policière, donner un rôle aux personnels non policiers (pour échapper aux normes informelles de la profession), voilà les critères en vigueur.
    Gagner la confiance du public

    L’absence de complète indépendance, en toute logique, limite l’action du directeur d’un organe d’inspection, fût-il animé de la meilleure bonne volonté au monde. Comment expliquer autrement qu’un organisme dont les statuts lui donnent « une mission générale d’inspection, d’étude, d’audit et de conseil (…) de la direction générale de la police nationale » ne juge pas opportun de le faire de toute urgence, étant donné le nombre de blessés graves ?

    Si les propos tenus par la direction de l’IGPN lors de la conférence de presse de juin sont exacts, « dans une majorité de cas, nous n’avons pas pu identifier les policiers », pourquoi dire en même temps qu’il n’y a pas urgence à mettre sur pied une mission d’audit pour modifier profondément la traçabilité des violences ?

    Gagner la confiance du public, telle est chez nos voisins la motivation à l’origine de la création des organismes indépendants de contrôle de la police. Cette ambition nous fait défaut. Cela entrave la démocratisation de la police. Reconnaître les problèmes, plutôt que les couvrir d’un voile de novlangue, aiderait à sortir de la crise ouverte par un usage immodéré des armes « moins mortelles », lanceurs de balles de défense (LBD) et grenades au premier chef.
    Article réservé à nos abonnés Lire aussi Le lourd bilan des lanceurs de balles de défense de la police

    Dans la droite ligne des prises de parole du président de la République Emmanuel Macron et du ministre de l’intérieur Christophe Castaner, on constate que le procureur de Paris puis la directrice de l’IGPN réfutent en chœur – et en toute indépendance – le terme de « violence policière ». Il est pourtant aisé à comprendre.

    Une violence policière est une violence commise par un policier, une violence non policière est commise par un non-policier. Soyons-en conscients : si les violences policières sont légales dans notre pays, le problème n’est pas moindre, mais plus sérieux encore.

    Car violence légale n’est pas légitime pour autant, et il est préjudiciable que les deux concepts soient confondus. On se souvient que les révoltes de Los Angeles de 1992 n’ont pas été déclenchées par les violences des policiers qui frappaient au sol un citoyen sans défense, mais par la décision de justice : leurs actes étaient déclarés conformes à la loi, et les agents, innocents. C’est dire l’enjeu d’un examen impartial des faits par des organes indépendants auxquels le public fait confiance. Et de décisions justes dans les cours de justice. La tempête est devant nous.

    #maintien_de_l'ordre #police #justice #igpn

  • Mathieu Rigouste : « La répression conditionne la vie quotidienne des gens dans les quartiers ségrégués » | Emilien Bernard
    http://cqfd-journal.org/Mathieu-Rigouste-La-repression

    C’est peu de dire que le maintien de l’ordre à la française a été bousculé ces derniers mois : répression accrue, blessures en rafales, discours guerrier voire martial... Si cela ne comble pas le fossé avec les banlieues en matière de terreur policière, un glissement s’est indéniablement opéré. On le décrypte avec Mathieu Rigouste, auteur notamment de La domination policière : une violence industrielle et d’État d’urgence et business de la sécurité. Source : CQFD

  • Mort de Zineb Redouane à Marseille : « Il y a eu une volonté d’étouffer cette affaire » (avocat) | La Provence
    https://www.laprovence.com/article/faits-divers-justice/5559388/mort-de-zineb-redouane-a-marseille-il-y-a-eu-une-volonte-detouffer-cette

    Dès le début, le procureur de la République a communiqué des éléments totalement faux à la presse. Il a affirmé qu’il n’y a aucun lien de cause à effet entre la grenade reçue et le décès. Il faut faire preuve d’une sacrée mauvaise foi... Au regard des éléments qui existent le jour où il s’exprime, il sait pertinemment que ce qu’il dit est mensonger. L’autopsie avait, au contraire, clairement indiqué que madame Redouane était décédée durant une opération rendue obligatoire par la grenade reçue en pleine tête. Cette dame est morte dans des conditions atroces. On a des photos d’elle avant son décès. Elles sont insoutenables. La grenade lui a explosé au visage, au point de le noircir. Et lui a causé une énorme fracture. Quand des journalistes écrivent qu’elle a été touchée par des éclats, c’est de la désinformation. Le problème, c’est que les éléments de langage du procureur ont été repris par tout le monde, à commencer par les politiques. À plusieurs reprises, que ce soit le ministre de l’Intérieur ou le Président, le message a été de dire qu’il n’y a eu aucun mort, de près ou de loin, pendant les manifestations des gilets jaunes. Aucun mort où on pourrait éventuellement mettre en cause les forces de l’ordre.

  • Chômage, mirages, naufrages
    https://www.youtube.com/watch?v=Jlv2pN8_8SI

    Ah, les chanceux qui ne font rien de leur journée ! Ils « profitent » ! Et donc nécessairement ils « abusent » ! Fainéants, parasites, inadaptés, oisifs : les privés d’emplois souffrent de tous les préjugés. Toutes ces idées reçues qui permettent de détourner le regard face à la grande pauvreté qui prend place quand le travail s’efface. Et si on osait imaginer qu’en fait, non ce n’était pas forcément « un peu de leur faute » ? Si on osait penser que tout le monde devrait avoir une place dans la société - même les accidentés, même les moins performants ? Si on osait se dire que la solution au chômage se trouve moins dans le contrôle et la répression que dans le changement de notre regard ? Source : #DATAGUEULE 90 - (...)

  • Négationnisme : après la chute de Chouard, briser les cycles de l’antisémitisme de gauche - Lignes de crêtes
    https://www.lignes-de-cretes.org/negationnisme-apres-la-chute-de-chouard-briser-les-cycles-de-lanti

    Etienne Chouard a tout. Ce 11 juin 2019, sur le plateau du Media, Denis Robert lui offre la cerise sur le gâteau : se débarrasser à peu de frais des accusations d’antisémitisme qui sont portées contre lui. On ne lui demande pas grand-chose, on ne l’interroge pas sur ses déclarations anciennes ou plus récentes, à aucun moment, on ne lui égrène la liste complète de ses nombreux camarades d’extrême-droite, à aucun moment on ne lui demande des comptes sur les dérives antisémites du mouvement des Gilets Jaunes qui a fait de lui son intellectuel phare. Non, on lui propose juste de déclarer qu’il n’a pas de doute sur l’existence des chambres à gaz. Juste de ne pas cautionner Robert Faurisson.

    Et pourtant, Chouard choisit Faurisson et Dieudonné, face à un Denis Robert effondré, suppliant, tentant jusqu’au bout de faire dire à Etienne Chouard qu’il n’est quand même pas cela , lui qui a des « procès en sorcellerie » que Denis Robert trouve tellement injustes, et qui pourrait les contrer facilement..

    Changement d’époque ? Après le doute à prétention épistémologique et historienne ("faudrait prouver/vérifier"), l’ignorance neutre ("je sais pas") sert d’argument
    #négationnisme #gauche_de_droite

    • 30 ans que je m’appuie les mêmes conneries, notamment à propos de Chomsky, inlassablement défendu par ma famille politique, comme un mantra pour la liberté d’expression ; au moins Claude Guillon était-il revenu avec clarté sur son renvoi dos à dos dans « suicide mode d’emploi » de Vidal Naquet et Faurisson sur la question des chambres gaz. Je lui en sais gré pour l’éternité. Mais qui s’en fout ? C’est le truc qui revient en place tout le temps, avec les mêmes arguments. Et de temps en temps, quelqu’un se réveille « ah ouais, tiens, on est quand même un peu des nazis chez nous, non ? ». Bref, un article nécessaire dans un océan de déni.

  • Gilets jaunes : la Ligue des droits de l’Homme de Montpellier dénonce la répression judiciaire
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/herault/montpellier/gilets-jaunes-ligue-droits-homme-montpellier-denonce-re

    Dans un rapport dévoilé jeudi 20 juin, la Ligue des droits de l’Homme de Montpellier examine les réponses judiciaires apportées au mouvement des Gilets jaunes, à travers 46 cas traités par le tribunal correctionnel de Montpellier de fin décembre à mi-mars. Les prévenus étaient entre autres poursuivis pour dégradation de biens (20% des cas), violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique (28% des cas), ou encore participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences (63% des cas)*.

    La LDH s’interroge sur ce dernier point : elle s’étonne en effet que cette infraction soit quasi-systématiquement envisagée par le Parquet alors que par essence, la preuve de cette infraction est très difficile à rapporter. Par exemple, il faut pouvoir prouver que le prévenu savait que ledit groupement était constitué en vue de la préparation de violences. Or, dans les cas jugés à Montpellier, « l’infraction semble se présumer par la seule présence du prévenu dans ou à proximité de la manifestation après 17h », note l’association, qui dénonce une « justice prédictive ».
     

    La Ligue des droits de l’Homme pointe aussi du doigt la pratique quasi-systématique de la comparution immédiate, « quelle que soit la gravité des faits, dès lors qu’il s’agissait d’une infraction commise ’en marge du mouvement de contestation des gilets jaunes’ ». Pour l’association, ce choix aboutit à une réponse pénale plus sévère en comparaison avec les audiences classiques, et constitue de fait une « véritable violence institutionnelle ». Avec la comparution immédiate, les Gilets jaunes, qui pour la plupart n’avaient jamais eu affaire à la justice et qui découvrent donc ce monde, arrivent « sonnés souvent par les 24 à 48 heures de garde à vue », sans avoir eu le temps de préparer leur défense.
     
    […]

    Tout cela témoigne de la volonté du pouvoir en place de restreindre la liberté de manifester et d’aller et venir, juge la LDH. « Il faut faire peur », « juger vite et frapper fort » constate-t-elle, s’interrogeant en conclusion de son rapport sur le « deux poids deux mesures » qu’elle constate : les victimes de violences policières attendent elles toujours que l’on donne suite à leurs plaintes.

    Le rapport est diffusé ici :
    https://www.dropbox.com/s/lsqwluhdnh43hsr/Legal%20Team%20répression%20judiciaire%20juin%202019.pdf

    • Dans le rapport de la LDH Montpellier :

      D’autant que les Gilets Jaunes n’ont dans leur grande majorité jamais eu affaire à la justice. C’est un monde qu’ils découvrent et pensent qu’il est préférable d’être jugé immédiatement afin d’en fini au plus vite, « sonnés » souvent par les 24 à 48 heures de garde à vue, mesure pendant laquelle les policiers, pour leur faire croire qu’ils en sortiraient plus vite, les ont incités à ne pas avoir recours à un avocat et à ne pas respecter leur droit au silence.

      Or, si l’on conteste l’infraction, il convient nécessairement de demander un délai pour préparer utilement sa défense, afin de disposer du temps matériel nécessaire pour produire témoignages et vidéos justifiant de sa mise hors de cause, alors qu’en comparution immédiate le tribunal ne dispose que des seuls éléments à charge fournis unilatéralement par les services de police.

      Et même quand les faits sont avérés, seul le délai permettra là aussi de produire témoignages et vidéos permettant de resituer dans son contexte l’infraction reprochée – laquelle n’est bien souvent qu’une réplique à un usage disproportionné de leurs moyens de coercition par les forces de l’ordre –, avec pour résultat une diminution de la peine par rapport à celle qui aurait été appliquée en comparution immédiate.

      Mais il y a tout de même un risque dans ce cas d’être maintenu en détention, ce qui pousse certains à accepter d’être jugés « en l’état »… et de se voir condamnés à une peine de prison au moins en partie ferme.

    • Sur les poursuites sur le chef de participation à un groupement violent :

      Il convient de s’interroger sur les preuves de la culpabilité des prévenus poursuivis du chef de participation à un groupement violent : article 222-14-2 du Code pénal.

      […]

      En réalité, cette infraction doit être envisagée comme permettant de sanctionner des faits commis par le prévenu et constitutifs d’une infraction pénale dont la peine encourue est plus forte que celle visée par l’article 222-14-2 du Code pénal, mais sans incidence réelle pris isolément.

      Exemples :
      • jet d’une bouteille plastique aux 3/4 vide sur les forces de l’ordre sans les toucher
      • jet de 4 pommes de terre sur les forces de l’ordre sans les toucher
      • prévenu qui ramasse un fumigène au sol, ou un caillou
      • prévenu qui transporte dans son sac des cailloux
      • prévenu qui ramasse des pierres avant de les déposer plus loin
      • jet de mottes de terre sur un policier
      • renvoi d’une grenade de gaz lacrymogène sur les forces de l’ordre
      • port d’un T-shirt « Force et Honneur » et prise en main d’une bouteille de bière vide

      Cette infraction semble également servir d’infraction « filet de sécurité », c’est-à-dire une infraction permettant au Parquet de pallier à l’éventualité d’une relaxe sur d’autres chefs d’inculpation lorsque les éléments de preuve ne sont pas suffisants :
      • prévenu contestant avoir délibérément frappé un policier : en l’espèce, il indiquait qu’il était aspergé de gaz lacrymogène et qu’il a agité son drapeau pour essayer de faire circuler l’air mais qu’il a ainsi porté involontairement un coup au policier ; il indiquait également avoir été auparavant victime de violences policières
      • prévenu qui enclenche à deux reprises la flamme de son briquet pendant quelques secondes sur une poubelle
      • violences sur personne dépositaire de l’autorité publique, poursuivies sur les seules déclarations du policier victime

    • Et les victimes de violences policières ?

      Par comparaison à cette procédure « juger vite et frapper fort », les nombreuses victimes répertoriées de violences policières sont toujours dans l’expectative, alors que notamment 4 pendant cette période ont été atteintes d’un tir de LBD 40 dans la tête, ce qui est rigoureusement illégal !

      Des plaintes circonstanciées, recoupées par des témoignages et des vidéos ont été adressées à l’IGPN, la police des polices, et doublées auprès du Parquet, maître des poursuites, l’IGPN n’intervenant que sur le plan déontologique. Mais si à ce jour certaines victimes ont bien été entendues par l’IGPN, aucune suite n’est connue, et a fortiori aucune poursuite engagée devant le tribunal.

    • CONCLUSION

      Le Parquet de Montpellier a eu recours quasi-systématiquement à la procédure de comparution immédiate dans le cadre des poursuites visant les Gilets Jaunes, sans procéder à une appréciation au cas par cas en fonction de la gravité des faits reprochés et la suffisance ou non des charges retenues.
      • Ce mode de comparution entraîne inévitablement en pratique une réponse plus rapide et plus sévère
      • Le choix du Parquet porte également sur l’infraction visée, c’est à dire quasi-systématiquement le délit de participation à un groupement qualifié de violent. Ce délit, créé par le législateur et largement critiqué et critiquable, permet d’aboutir à une répression de tous les faits matériels qui n’auraient en l’absence de cette infraction pas fait l’objet d’une répression pénale.

      Il s’agit de faire peur, et d’interdire la rue comme moyen d’expression : à travers les Gilets Jaunes, c’est le mouvement social en tant que tel qui est visé par cette volonté de stigmatisation et qui doit donc préparer les moyens de sa riposte et s’affirmer.

      N.B. La Legal Team de Montpellier n’est pas isolée. Elle est en lien avec d’autres structures participant de la même philosophie, notamment à Toulouse, Bordeaux et Nantes.

      Pour l’Observatoire Nantais des Libertés dans son rapport « Exercice du maintien de l’ordre à Nantes et respect des droits - mai 2017 / mai 2019 » : « Le terrorisme a justifié la banalisation de mesures considérées antérieurement comme d’exception ».

      De son côté, l’Observatoire Girondin des Libertés Publiques, dans son rapport « Maintien de l’ordre à Bordeaux » - 17 novembre 2018 / 16 février 2019 - », soupçonne « l’existence d’un fichier des manifestants constitué illégalement par les services d’enquête ».

      Enfin, l’Observatoire des Pratiques Policières de Toulouse, dans son rapport « Un dispositif de maintien de l’ordre disproportionné et dangereux pour les libertés publiques - mai 2017 / mars 2019 - » enfonce le clou : « À laisser la police s’autonomiser et exercer sa violence sans retenue et sans déontologie, on court le risque de changer de régime et de glisser vers des formes totalitaires de maintien de l’ordre. »

      Vous avez dit « démocratie » ?...

  • Paris : des policiers du XVIIIe arrondissement au cœur d’une vaste affaire de corruption Lohan Benaati — 21 juin 2019
    https://www.liberation.fr/france/2019/06/21/paris-des-policiers-du-xviiie-arrondissement-au-coeur-d-une-vaste-affaire

    Cinq policiers ont été mis en examen dans l’enquête sur les soupçons de corruption et de trafic de stupéfiants qui secoue la brigade anticriminalité parisienne. La semaine dernière, un brigadier de 45 ans connu sous le nom de « Bylka » a été écroué.

    Le scandale policier révélé par le site les Jours https://lesjours.fr/obsessions/police-drogue/ep1-goutte-dor-bilka continue de prendre de l’ampleur. En une semaine, pas moins de cinq policiers de la brigade anticriminalité (BAC) du XVIIIe arrondissement de Paris ont été mis en examen dans cette affaire, notamment pour « corruption », « faux en écriture publique » et « trafic de stupéfiants ». S’ils font l’objet de lourdes charges, seul Karim M. a été placé en détention provisoire par le juge d’instruction chargé de l’enquête. Connu dans le XVIIIe arrondissement sous le surnom de « Bylka », il est soupçonné d’avoir protégé et racketté des dealers, puis blanchi l’argent obtenu. Des investigations, parties d’une dénonciation, avaient conduit le parquet de Paris à ouvrir en 2018 une enquête préliminaire puis une information judiciaire, confiées à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), la « police des polices ». Les « bœufs-carottes » ont été jusqu’à sonoriser la voiture de service de deux suspects pour les confondre.

    Selon les Jours, les habitants du quartier de la Goutte-d’Or attribuent à Bylka un système de « racket massif rodé » allant de vols réguliers d’argent et de stupéfiants au « paiement de l’assurance » nécessaire pour bénéficier de sa protection. Tout le monde connaissait les agissements du brigadier, qui officiait dans le secteur depuis de longues années. Décrit comme sûr de lui, avec une forte influence sur ses jeunes collègues, l’homme avait « instauré comme un droit de travail pour les dealers du secteur », affirme une source policière dans des propos rapportés par le JDD. « S’ils ne voulaient pas être arrêtés, les revendeurs étaient obligés de payer. Mais c’était devenu intenable avec des mecs qui menaçaient de tout balancer… »

    Des propos confirmés par les habitants qui ont eu affaire de près ou de loin à Karim M., le « boss du quartier ». Nombreux sont ceux à avoir alerté l’IGPN à la suite de procès-verbaux falsifiés, d’arrestations violentes, de vols ou de rackets. « [Mes clients] me disaient que ce policier faisait la loi dans ce quartier, et qu’en échange d’une petite commission, on les laissait tranquilles. Ils ne voulaient pas dénoncer ces faits puisque c’était leur activité », assure aux Jours Keren Saffar, avocate de plusieurs habitants du quartier mis en cause dans des affaires de stupéfiants. Lors d’un procès, l’an dernier à Paris, Me Saffar avait émis des doutes sur plusieurs procès-verbaux dressés par les équipes de Karim M. La justice avait donné raison aux fonctionnaires de police, mais un procès en appel aura lieu en décembre.

    Les mises en examen des trois collègues de Karim M. portent à sept le nombre de personnes poursuivies dans cette affaire, dont cinq policiers de la BAC du XVIIIe arrondissement. Et, au vu de la gravité des faits, le chiffre pourrait encore augmenter.

    #police #corruption #faux_témoignage #fait_divers #drogue

  • [vidéo] Cryptomonnaie : « Il faut démanteler Facebook »
    https://www.arretsurimages.net/emissions/arret-sur-images/cryptomonnaie-il-faut-demanteler-facebook

    Est-ce que demain nous ferons nos courses non plus en euros ou en dollars mais en « monnaie Facebook » ? Selon des rumeurs persistantes, le réseau social serait sur le point de lancer sa propre crypto-monnaie - sa monnaie virtuelle. L’information ne semble pas émouvoir les médias ni les responsables politiques français. Pourtant l’enjeu est considérable, la monnaie étant l’un des attributs essentiels de la souveraineté des Etats. Durée : 56 min. Source : Arrêt sur images

  • L’automobiliste qui a renversé quatre « gilets jaunes » à Rouen en février est un gendarme mobile _
    Coralie Moreau - france bleu - 21 Juin 2019 -

    https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/exclu-france-bleu-affaire-des-gilets-jaunes-renverses-a-rouen-un-gendarme

    C’était il y a 4 mois. Le 16 février dernier, 4 gilets jaunes avaient été renversés par un automobiliste lors d’une manifestation. Le chauffeur avait pris la fuite avant de se rendre à la police et d’être placé en garde à vue. Selon nos informations, cet homme est un gendarme mobile.

    Le 16 février dernier, la mobilisation des gilets jaunes est encore forte. A Rouen, un automobiliste se retrouve bloqué par le cortège et décide de forcer le passage, renversant 4 manifestants.

    L’homme de 29 ans prend la fuite et finit par se rendre à la police. Il est alors placé en garde à vue. Quatre mois après, l’enquête est en cours", indique le procureur de la République de Rouen, sans plus de précisions.

    Mais selon nos sources, ce chauffeur est un gendarme mobile de l’escadron de Mont-Saint-Aignan, à côté de Rouen. Sa direction n’a pas souhaité répondre à nos sollicitations mais, à Paris, la direction de la gendarmerie indique qu’il n’était pas en service de samedi-là. 

    Dans cette affaire, une des victimes a porté plainte. Un homme de 47 ans sérieusement touché à la tête. A l’époque, il avait perdu connaissance et avait été hospitalisé pour traumatisme crânien. Résultat, 5 semaines d’ITT (interruption temporaire de travail) et des séquelles aujourd’hui encore, physiques et psychologiques.

    Son avocate, Me Chloé Chalot, s’interroge aujourd’hui sur les lenteurs dans ce dossier : « J’ose espérer que [le fait qu’il s’agisse d’un gendarme mobile] ne joue pas. Je n’ai pas d’information donc c’est difficile pour moi de faire des hypothèses mais ce que je constate, c’est que l’enquête traine ».

    Sollicité à plusieurs reprises, le Procureur de la République de Rouen indique désormais que « l’enquête est en voie d’achèvement ».

    #violence #enMarche #gendarmerie #police #GiletsJaunes #Gilets_Jaunes #violences_policières #Untermenschen pour la #justice, on peut en réver #rouen

  • à notre plus grande surprise, nous venons de finir le treizième numéro
    de notre revue théorique et critique consacrée aux bandes dessinées,
    Pré Carré.
    Et la plus grande surprise, c’est que la raison de cette opiniâtreté
    est l’existence de lecteurs pour la théorie.
    Dingue.
    Alors on continue.
    Pour qu’ils soient pas tristes.
    Dans ce numéro vous trouverez :
    – Des notes de Gwladys Le Cuff sur le « Pussey ! » de Daniel clowes
    – L’indéfinissable et serpentant « Devenir centrifuge » de Thomas Gosselin
    – Un nouveau volet du feuilleton critique que je consacre au dessin -
    « Dessiner : le fleuve, le diagramme » - portant ici sur les rapports
    historiques tricotés entre dessin et discours
    – Une étude vaste et nerveuse du travail de J.C. Menu par Claude
    Dominique : l’auteur, l’éditeur, le dessinateur, le théoricien, le
    politique, le personnage
    – Une étude des travaux poétiques de Ruis Cabral par Pedro Moura
    (traduit par Oolong)
    – « Pour écrire Wiigwaasabak tu fais un copier-coller », une lecture
    métacritique hilarante de l’improbable Walam Olum par Guillaume
    Massart
    – Des « Moins la main » récoltés par François Poudevigne ici et là
    – D’étonnantes excavations archéologiques faites pour notre rubrique
    « Qu’est-ce que la bande dessinée ? » par Alexandra Achard & L.L. de Mars
    – Un cahier libre de Jean-François Savang - « Généalogie » - à propos du
    collier d’impensés critiques rassemblés dans une seule petite phrase
    de Harry Morgan, mis en forme et plié par Loïc Largier
    – Des palimpsestes de Samplerman (sur lui-même) et de Loïc Largier
    (sur Guy Delisle)

    Tout ça sous une belle couverture de Oriane Lassus tirée en
    sérigraphie dans une belle teinte pistache marinée dans la bile sur
    une plage arrière de DS
    et dans une bien jolie maquette de Pierre Constantin

    pour découvrir tout ça, c’est là :

    http://www.le-terrier.net/concerts/precarre13/index.htm

  • Au Canada, des femmes autochtones sont tuées dans l’indifférence quasi générale | Slate.fr
    http://www.slate.fr/story/178647/canada-rapport-genocide-femmes-autochtones-assassinats-disparitions

    Dès sa publication, le rapport, intitulé Réclamer notre pouvoir et notre place, a suscité une vague de polémiques. En cause, l’utilisation par le document du terme « #génocide », martelé 122 fois aux côtés des mots « #colonisation », « #meurtre » et « #viol ». « Exclure ces mots crus du rapport équivaut à nier les vérités des familles, des survivantes, des travailleurs de première ligne et des responsables d’organisations locales », assure la Commissaire en chef de l’enquête, Marion Buller.

    Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, s’est montré frileux à l’idée de reprendre ce terme à son compte, préférant plutôt parler de « #génocide_culturel ». Pour Renée Dupuis, sénatrice indépendante et avocate qui a présidé la Commission des revendications particulières des Indiens de 2003 à 2009, « il ne faut pas utiliser ce terme pour éviter de lire le rapport ».

    Pourtant, la tentation est grande pour certaines personnes, tant la question autochtone provoque de longue date des crispations dans le pays –passé colonial oblige. Selon l’enquête, c’est justement dans ce passé qu’il faut rechercher les causes des violences faites aux #femmes.

    #femmes_autochtones #Canada

  • Six mois après les blessures : « Les violences policières ont ruiné ma vie »
    https://www.rue89strasbourg.com/six-mois-apres-blessures-violences-policieres-155944

    Il y a six mois, ils ont été blessés par un tir de #LBD ou des coups de matraque. Aujourd’hui, certains ont abandonné le gilet jaune, résignés et contraints par le porte-monnaie. D’autres sont encore traumatisés, allant parfois jusqu’à la dépression ou la décision de déménager. Retour sur les violences policières et les cicatrices indélébiles.

    #maintien_de_l'ordre #police #justice

  • Les syndicats font la police dans les tribunaux - Libération
    https://www.liberation.fr/france/2019/06/13/les-syndicats-font-la-police-dans-les-tribunaux_1733613

    Il y a le ton outragé : « Un policier renvoyé aux assises, mais comment des juges ont-ils pu prendre une telle décision ? » (Unité SGP-Police). La mise en garde : « Attention, nous n’accepterons pas que nos collègues servent de boucs émissaires pour satisfaire une idéologie antiflics » (Alliance police nationale). La menace nette et sans bavure : « Si nos collègues venaient à être injustement condamnés, nous saurons ce qu’il nous reste à faire… et notre colère, personne ne pourra la contenir » (Alliance encore).

    Ces communiqués, les deux syndicats, qui représentent les deux tiers de la profession, les ont rédigés après l’interview accordée par le procureur de Paris, Rémy Heitz, au Parisien le 31 mai. Que disait le magistrat ? Rien de tonitruant, à part que pour la police aussi, la justice passera. « Je veux être très clair : il n’y a aucune volonté de ma part d’éluder les violences [commises par les forces de l’ordre, ndlr] ou de les minimiser. […] Toutes les procédures vont être analysées avec beaucoup d’attention. Il y aura des classements sans suite. Il y aura aussi des renvois de policiers devant le tribunal correctionnel d’ici à la fin de l’année. » D’où cette question : les syndicats de police sont-ils contre l’Etat de droit que leur profession est pourtant censée garantir ?

    Ce rapport de force, les organisations l’ont de tout temps entretenu. En son for intérieur, chaque juge ou presque garde en mémoire ce jour ou des policiers ont roulé des mécaniques devant leur tribunal, après une décision peu appréciée. « Lorsqu’un policier est mis en cause pour une bavure, les syndicats vont à la fois se mobiliser sur la reconnaissance de la légitime défense, mais aussi protester contre les décisions des juges. Le moindre regard de la justice sur un événement déclenche des colères. Les policiers veulent une présomption d’usage légitime de la force », observe Vanessa Codaccioni, maîtresse de conférence à l’université Paris-VIII. Son confrère Fabien Jobard, chercheur au CNRS, dressait le même constat en 2016 dans la revue Esprit, ajoutant tout le sel de l’affaire : « Récurrentes, presque mécaniques, les colères policières sont de celles qui font immanquablement peur au politique. Parce qu’elles s’articulent à une rhétorique systématique de retrait, de vacance de la force publique, les gouvernements leur prêtent d’emblée une écoute inquiète. »

    Voilà qui tombe parfaitement dans le mille. Depuis 2014, la menace terroriste est si forte que la Place Beauvau ne peut se permettre aucun coup de canif dans le contrat. A ce titre, il est d’ailleurs impressionnant de noter à quel point le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, et son secrétaire d’Etat, Laurent Nuñez, multiplient les soutiens appuyés aux troupes.

    Le mouvement des gilets jaunes a complexifié la donne, certains bleus ayant parfois envisagé de déposer le casque, étranglés eux aussi par un salaire chiche, des heures pléthoriques et un avenir morose. En cas de renvois massifs, certains syndicats agitent déjà le spectre d’un débrayage des officiers de police judiciaire, qui refuseront alors d’exercer le moindre acte de procédure. C’est dire si l’avis de tempête s’avère sérieux.

    Pour autant, ce type de discours tétanise-t-il les juges ? « Non », rétorquent plusieurs magistrats à Libération. « Les syndicats de police sont en quelque sorte dans leur rôle », estime Sarah Massoud, du Syndicat de la magistrature. En 2012, alors en poste au parquet, elle avait vu 200 policiers déferler devant le tribunal d’Evry après des réquisitions qu’ils estimaient trop clémentes contre des prévenus pour outrage et violences contre des policiers. « En pareil cas, il est primordial que la chancellerie sorte du bois et nous exprime son soutien, insiste la magistrate. Notre indépendance doit être systématiquement protégée et garantie. C’est la condition pour que des décisions courageuses continuent d’être prises. »

    #maintien_de_l'ordre

  • https://vimeo.com/258093512

    De temps en temps il m’arrive de dire des choses vraiment énormes, d’une très profonde stupidité, comme, par exemple, un truc que @l_l_de_mars a entendu cent fois, presque sans broncher, que la bande dessinée cela ne m’intéresse pas. Et puis je tombe sur De tout bois aux éditions Adverse (https://adverse.livre-avenir.org/de-bois-anthologie-collectif) et là autant vous le dire tout de suite je prends la juste mesure de ma très puissante bêtise. Ce livre est une claque esthétique monumentale. Il y a trois sommets dans la bande dessinée, la double page bleue foncé du Lotus bleu de Hergé, Breakdowns d’Art Spiegelman et donc De tout bois. Ce livre est à la bande dessinée ce qu’Ornette Coleman est au jazz, à la fois sa fin et son passage vers le paradis.

    https://i0.wp.com/adverse.livre-avenir.org/wp-content/uploads/2017/12/de_tout_bois_decembre3.jpg?fit=1220%2C570

  • Eborgnements, tabassages, humiliations: les syndicats de police imposent l’omerta | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/110519/eborgnements-tabassages-humiliations-les-syndicats-de-police-imposent-l-om

    En six mois d’affrontements, pas un syndicat de police représentatif n’a pris ses distances avec le maintien de l’ordre prôné par Christophe Castaner. Non seulement les lanceurs de balles de défense sont défendus et les violences policières légitimées, mais toute voix discordante est chassée, étouffée, poursuivie.

    #maintien_de_l'ordre

  • L’OMS, un grand corps malade ? | ARTE
    https://www.arte.tv/fr/videos/043387-000-A/l-oms-un-grand-corps-malade

    Une organisation sous-financée, soumise aux pressions de ses États membres et de l’industrie : au terme d’une enquête obstinée, un diagnostic inquiétant sur une Organisation Mondiale de la Santé mal en point.

    Sur quels critères l’Organisation mondiale de la santé (#OMS) élabore-t-elle ses recommandations ? La réalisatrice Lilian Franck a cherché à savoir si cette institution onusienne chargée de définir des normes sanitaires s’appliquant au monde entier avait les moyens de bien remplir sa mission. Le résultat de ses investigations, menées plusieurs années durant, est édifiant. Les intérêts privés infiltrent une OMS sous-financée. L’organisation manque de pouvoir, de transparence, et sa volonté de ménager les susceptibilités de ses 61 États membres – et contributeurs – entrave sa communication. Pas une critique, par exemple, contre le gouvernement japonais qui a pourtant sous-estimé la nocivité des radiations juste après la catastrophe de Fukushima, et n’a pas pris les mesures d’urgence nécessaires. Qu’il s’agisse du tabac ou de nucléaire, l’OMS a souvent minoré les risques. Il arrive aussi qu’elle les exagère, comme dans le cas de la grippe H1N1, ce qui a largement bénéficié aux fabricants de vaccins.

    Dont la #FBMG (fondation Gates) qui donne beaucoup (pas encore fait le calcul mais ça va viendre) tout en finançant l’industrie du #vaccin #who
    #charité #santé #privatisation

  • Le ministère de l’Intérieur verrouille sa réflexion sur le maintien de l’ordre - Libération
    https://www.liberation.fr/france/2019/06/17/le-ministere-de-l-interieur-verrouille-sa-reflexion-sur-le-maintien-de-l-

    Beauvau campe sur ses positions

    Toujours dans le même registre, Christophe Castaner affirme que « ce n’est pas aux internautes, aux journalistes, aux commentateurs, ni même à [lui] d’établir les faits et les responsabilités, c’est à la justice, et à la justice seule. » Ce ne serait donc pas aux journalistes d’établir les faits ? L’affirmation est surprenante. Et ce ne serait pas le rôle du ministre de l’Intérieur de déterminer les responsabilités ? Christophe Castaner est pourtant comptable d’éventuelles sanctions disciplinaires, indépendantes des procédures judiciaires.

    #maintien_de_l'ordre #police #justice

  • Antonin Bernanos en détention préventive et à l’isolement depuis 2 mois
    https://lundi.am/Antonin-Bernanos-en-detention-preventive-et-a-l-isolement-depuis-2-mois

    Tout le monde se souvient des polémiques qui ont accompagné l’apparition du mouvement des Gilets jaunes en novembre dernier. Pour le gouvernement, comme pour une partie non négligeable de la gauche et de l’extrême gauche, ce soulèvement populaire et spontané ne pouvait qu’être intrinsèquement réactionnaire ou souterrainement manipulé par les fascistes. Source : Lundi matin