A propos du covid et de toute la famille d’un ami.
P. m’appelle ce soir pour m’annoncer que A. son frère de 65 ans était soigné à l’hôpital de Narbonne pour son cœur, il y a attrapé le covid. Ignorant encore qu’il l’avait, sa mère est venue le chercher pour l’emmener chez son autre fils V. qui a quatre enfants, la sœur Z. était là pour la réunion de famille.
Ils ont maintenant tous le variant anglais, A. est à Perpignan dans le coma, V. à Carcassonne en réanimation, la mère a été renvoyée deux fois des urgences avec du doliprane parce qu’à 81 ans ils ne peuvent pas la soigner. Z. s’est occupée des quatre enfants qui l’ont choppé également avec la nièce adulte de 21 ans qui l’a du coup aussi attrapé mais va bien pour le moment.
P. se désespère parce qu’il peut juste prendre des nouvelles par téléphone des un·es et des autres et se sent totalement impuissant. Il cache à sa mère que ses deux fils sont très malades parce qu’elle est trop affaiblie pour tenir le choc pense-t-il. Les enfants de son frère sont placés à mi-temps dans une famille d’accueil qui ne peut donc plus les prendre, la DASS n’a rien en relais. Bref, ça semble être assez catastrophique. Et les différents hopitaux cités reçoivent tous des familles entières atteintes du virus et sont totalement débordés.
Voila, avec P. depuis un an maintenant nos potes nous traitent de paranos et de rabats-joie quand on demande à ouvrir les fenêtres ou que l’on refuse de se rendre à des fêtes et on a bien du chagrin maintenant.
S’il vous plait, prenez soin de vous et des autres, c’est désespérant de savoir que nous sommes seul·es pour sauver nos vies et qu’il ne faut pas compter sur ce gouvernement.