• Révoltes en Kanaky « Leaders mafieux » : l’État criminalise la CCAT pour mieux réprimer le peuple kanak
    https://www.revolutionpermanente.org/Leaders-mafieux-l-Etat-criminalise-la-CCAT-pour-mieux-reprimer

    L’État a lancé une campagne contre la Cellule de Coordination des Actions de Terrain (CCAT), qui a organisé la mobilisation du camp indépendantiste kanak contre le dégel du corps électoral pendant plusieurs mois. À coup d’accusations délirantes de « meurtre » et de « pillages », le gouvernement se prépare à réprimer l’ensemble du mouvement indépendantiste et à durcir encore la répression des jeunes révoltes.

    « Une organisation de voyous qui se livre à des actes de violence caractérisés avec la volonté de tuer des policiers, des gendarmes, des forces de l’ordre. La Cellule de Coordination des Actions de Terrain (CCAT) met les gens dans le malheur ». Ces mots, prononcés ce mardi 14 mai en conférence de presse, sont ceux de Louis Le Franc, Haut-Commissaire de la République en Kanaky.

    Face aux révoltes qui ont éclaté dans l’île en réaction à la provocation coloniale de Macron, le dégel électoral étant la dernière manœuvre d’une longue liste d’attaques contre le droit du peuple kanak à l’autodétermination, l’État et la presse bourgeoise ont revêtu l’habit colonial. Les interviews de miliciens caldoches, qui seraient déjà responsables de la mort d’au moins deux Kanaks ces derniers jours, les accusations de « racisme anti-blanc » à l’encontre d’un peuple colonisé depuis 170 ans ponctuent les annonces répressives : état d’urgence, déploiement de l’armée, censure de TikTok, assignations à résidence.

    Dans ce contexte, la CCAT est devenu le bouc émissaire idéal pour l’État qui concentre ses menaces et sa répression contre ses militants. Cette coordination regroupant les différentes sensibilités réunies du Front de Libération Kanak et Socialiste (FLNKS) organise depuis novembre 2023 la campagne de sensibilisation et de mobilisation contre la réforme du corps électoral. « Le 25 novembre 2023 on était 3 000, le 28 mars on était près de 15 000, et le 13 avril nous avons organisé un sit-in historique, place de la Paix, avec 60 000 personnes » rappelle Romuald Pidjot, dirigeant de l’Union Calédonienne, composante du FLNKS, lors d’un meeting organisé en urgence mercredi à Paris.

    Un front que les acteurs au plus haut sommet de l’État tentent désormais de fracturer en lançant une campagne de criminalisation et de différenciation des organisations indépendantistes. « Je différencie cette CCAT du FLNKS, des formations politiques indépendantistes, des autres organisations politiques, qui ont toute leur légitimité, mais cette structure n’a plus lieu d’être » avance ainsi Louis Le Franc. Jeudi matin, sur France 2, Gérald Darmanin ajoutait : « Le CCAT est différent du FLNKS. Le CCAT est un groupuscule qui se dit indépendantiste et qui, en fait, commet des pillages, commet des meurtres, commet de la violence. Il ne faut pas le confondre avec les militants politiques ».

    Des accusations délirantes contre un organe qui est l’émanation des organisations indépendantistes, avec l’objectif clair de dépolitiser la contestation et de commencer à criminaliser une partie des organisations, pour séparer « les bons et les mauvais » indépendantistes et légitimer la répression en cours. « Je m’adresse là à Christian Tein [dirigeant de la CCAT et membre de l’Union Calédonienne] » menaçait ainsi le Haut-Commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie, « il a intérêt à siffler la fin de la récréation parce que moi je vais le rendre responsable de tout ce qui se passe ici dans le Grand Nouméa ». Des menaces déjà suivies d’effet, puisque Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et des Colonies, déclarait ce jeudi matin sur France 2 avoir assigné à résidence « dix leaders mafieux du CCAT » et préparer des dizaines de nouvelles assignations contre ses militants ainsi que des perquisitions administratives.

    Par la voix de Christian Tein, la CCAT a répondu ce matin en lançant « un appel au calme » et en condamnant « les débordements », des propos qui avaient déjà été exprimés dans un communiqué du 15 mai. La CCAT y rappelait également que les « « exactions » commises sur les commerces, les sociétés, les bâtiments et les équipements publics n’étaient pas nécessaires mais ils sont l’expression des invisibles de notre société qui subissent les inégalités de plein fouet et qui sont marginalisés au quotidien. »

    Lors d’une conférence de presse parisienne, Roch Haocas, membre de la CCAT et coordinateur général du Parti Travailliste a de son côté noté à propos des révoltes : « il faut être bien conscient de la situation coloniale. Ce sont des jeunes qui viennent des régions du nord et des îles pour s’installer à Nouméa pour le travail, sauf que il n’y a pas d’insertion, il n’y a pas de formation, il n’y a pas d’accès à l’école, au logement. Nouméa est divisée en deux, au Sud beaucoup d’européens et au Nord beaucoup d’océaniens. Ce sont des jeunes qui sont connectés. (…) Ils savent que le pays est riche, ils sont bien conscients de la situation coloniale. »

    Dans le contexte de défoulement répressif et de traque de militants par les milices coloniales caldoches, l’offensive contre la CCAT vise à la fois à légitimer la répression de cette jeunesse en colère et à réprimer par ricochet les organisations kanaks, tout en exerçant une pression à leur égard. Une offensive menée conjointement par l’État, mais aussi par les milices caldoches, dont certaines s’adonnent à une véritable « chasse à l’homme » a dénoncé Dominique Fochi, secrétaire de l’Union calédonienne, lors de la conférence de presse à Paris.

    Alors que Dupond-Moretti s’apprête à publier une circulaire pénale pour garantir, selon les mots de Darmanin, « les sanctions les plus lourdes contre les émeutiers et les pillards », construire la solidarité la plus totale des organisations du mouvement ouvrier et du mouvement social est une urgence absolue. Il faut dénoncer cette campagne honteuse contre la CCAT, mais également dénoncer la répression brutale contre la jeunesse kanak en révolte qui est une composante à part entière des mobilisations pour le droit à l’auto-détermination du peuple kanak.

  • Kanaky/Nouvelle-Calédonie : non au dégel du corps électoral ! non à la (…) - Collectif Solidarité Kanaky
    https://solidaritekanaky.fr/Kanaky-Nouvelle-Cale%CC%81donie-non-au-de%CC%81gel-du-corps-e%CC%81

    Le projet de loi constitutionnelle de dégel du corps électoral calédonien est débattu ces 2 jours à l’Assemblée nationale. Cette loi est comprise en Nouvelle-Calédonie comme une volonté d’en finir avec le processus de décolonisation engagé par l’accord de Nouméa. Résultat : une montée des tensions, des mobilisations multiples et puissantes dans tout le pays, et la menace d’un embrasement. Le collectif Solidarité Kanaky en appelle aux parlementaires pour retirer ce projet de loi.

    #nouvellecaledonie #kanaky

    • Kanaky : après l’adoption de la loi coloniale, l’État réprime la révolte dans le sang
      https://www.revolutionpermanente.fr/Kanaky-apres-l-adoption-de-la-loi-coloniale-l-Etat-reprime-la-r

      Aucune confiance dans des négociations minées, soutien à l’auto-détermination du peuple kanak !

      Pour obtenir l’abandon de ce projet de loi, mais également pour l’autodétermination du peuple Kanak, l’État colonial français ne sera jamais un allié. Depuis le processus de Nouméa, les solutions institutionnelles ont montré toutes leurs limites pour garantir le droit à l’auto-détermination. Alors que la Kanaky, quatrième productrice de nickel au monde et position géostratégique centrale pour la politique « Indo-Pacifique » de la France, constitue un enjeu central pour la bourgeoisie française, seul le rapport de forces et la construction d’un grand mouvement pour le droit à l’auto-détermination peut dessiner une issue.

      Alors que les universités françaises se mobilisent pour dénoncer le génocide commis par l’état colonial israélien, faisant écho aux mobilisations étudiantes pour le Vietnam des années 60 et 70,, le retour au premier plan de la question de l’impérialisme et des luttes de libération nationale est un point d’appui pour le peuple kanak. Dans ce cadre, sa lutte pour l’auto-détermination doit pouvoir compter sur la solidarité la plus large du mouvement ouvrier et de la jeunesse en France.

  • La Nouvelle-Calédonie accueille à nouveau les vols internationaux
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/12/02/la-nouvelle-caledonie-rouvre-ses-portes-aux-vols-internationaux_6104373_3244

    La Nouvelle-Calédonie accueille à nouveau les vols internationaux
    La Nouvelle-Calédonie a levé la suspension des vols internationaux, en place depuis le 1er avril 2020 en raison de la crise sanitaire. Le trafic restera cependant restreint compte tenu de la fermeture des frontières de plusieurs pays voisins, a annoncé le gouvernement de l’archipel français, jeudi 2 décembre.Initialement les frontières du Caillou devaient rester fermées jusqu’au 31 décembre 2021, mais la levée de la mesure a été avancée d’un mois, au 1er décembre, car la Nouvelle-Calédonie, longtemps restée exempte de cas de Covid-19, est depuis le début de septembre en situation épidémique. Cette fermeture n’avait donc plus de sens.
    Toutefois, l’accès au territoire est réservé aux passagers totalement vaccinés. Ils doivent en outre à leur arrivée s’isoler sept jours à domicile ou à l’hôtel, puis effectuer un dépistage. Un test antigénique ou PCR de moins de soixante-douze heures est aussi demandé au départ.Seule la compagnie territoriale, Air Calédonie Internationale (ACI), assure la desserte de l’archipel. Durant la suspension, elle opérait sur réquisitions du gouvernement calédonien. ACI a annoncé que jusqu’au 26 mars elle proposerait 4 rotations hebdomadaires Nouméa-Tokyo et trois à six rotations hebdomadaires en sens inverse. Le Japon, qui vient de fermer ses frontières à cause du variant Omicron, est une escale sur la route de Paris, les passagers n’y sont qu’en transit. Une rotation Nouméa-Papeete sera également assurée.

    #Covid-19#migration#migrant#nouvellecaledonie#frontiere#sante#circulation#test#vaccination#isolement#japon

  • Covid-19 : confinement prolongé pour deux semaines en Nouvelle-Calédonie
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/10/01/covid-19-confinement-prolonge-pour-deux-semaines-en-nouvelle-caledonie_60966

    Covid-19 : confinement prolongé pour deux semaines en Nouvelle-Calédonie. Longtemps épargné par l’épidémie, l’archipel est durement touché par le variant Delta, qui a fait près de 130 morts en trois semaines.
    Le confinement, en vigueur depuis le 7 septembre en Nouvelle-Calédonie, est prolongé de deux semaines, en raison d’une circulation « encore trop élevée » du coronavirus, a annoncé vendredi 1er octobre le président du gouvernement local. Louis Mapou, indépendantiste, a précisé que, jusqu’au 10 octobre inclus, l’actuel confinement strict – fermeture des écoles et des commerces non essentiels, couvre-feu de 21 heures à 5 heures, déplacements soumis à une attestation – serait maintenu. Ensuite, « si les indicateurs évoluent favorablement, des adaptations pour une reprise progressive de l’économie » seront appliquées jusqu’au 17 octobre avant une probable mise en place du passe sanitaire.
    Pendant plus de dix-huit mois, la Nouvelle-Calédonie a pu se targuer d’être une des rares terres de la planète épargnée par la pandémie de Covid-19. Cet apanage s’est effondré le 6 septembre, avec la détection de trois cas locaux du variant Delta, dont la contagiosité a eu raison de l’étanchéité du sas sanitaire aux frontières. Depuis, l’épidémie flambe. Dix personnes ont succombé à la maladie au cours des dernières vingt-quatre heures, portant à 129 le nombre total de morts depuis le début de la crise liée au variant Delta.« Quatre-vingt-seize pour cent des morts étaient non vaccinés, leur moyenne d’âge est de 71 ans et le plus jeune avait 40 ans ; 56 % sont des Kanak, 22 % des Wallisiens et Futuniens et 22 % sont issus des autres communautés », a précisé M. Mapou. Grâce au confinement, le taux d’incidence du virus, qui atteignait 1 200 pour 100 000 habitants il y a dix jours s’établit actuellement à 588, mais la crise « va encore durer de longues semaines », a averti le chef de l’exécutif collégial.En tout, 7 619 personnes ont été jusqu’à présent contaminées et 4 300 d’entre elles ont guéri.
    Alors que près de 300 patients sont hospitalisés, dont 56 en réanimation, le centre hospitalier territorial est saturé et son personnel mis à rude épreuve. A cet égard, M. Mapou a rendu hommage aux soignants et aux « moyens colossaux mobilisés par l’Etat ». Patrice Faure, haut-commissaire de la République, a annoncé qu’un « deuxième contingent de 103 soignants » de la réserve sanitaire arriverait la semaine prochaine en provenance de l’Hexagone et s’ajouterait aux 174 personnels déjà dépêchés dans l’archipel. « La solidarité nationale durera autant que nécessaire », a-t-il affirmé.Les deux responsables ont une nouvelle fois exhorté la population à se faire vacciner, dans les nombreux centres ouverts à travers le territoire. Actuellement, 34 % de la population dispose d’un schéma vaccinal complet et environ 65 % a reçu au moins une dose.

    #Covid-19#migrant#migration#france#nouvellecaledonie#sante#reservesanitaire#circulationtherapeutique#personnelmedical#variant#crisesanitaire

  • L’épidémie de Covid-19, « une crise jamais vue dans toute l’histoire » de la Nouvelle-Calédonie
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/09/22/covid-19-la-nouvelle-caledonie-traverse-une-crise-jamais-vue-dans-toute-son-

    L’épidémie de Covid-19, « une crise jamais vue dans toute l’histoire » de la Nouvelle-Calédonie. Au total, 49 personnes sont mortes du Covid-19 depuis la découverte des premiers cas autochtones, le 6 septembre. Confinement et couvre-feu sont en vigueur jusqu’au 4 octobre. Jusqu’à présent épargnée par l’épidémie de Covid-19 grâce à sa stratégie « zéro Covid », la Nouvelle-Calédonie a enregistré 16 morts en vingt-quatre heures, ont annoncé les autorités locales mercredi 22 septembre, soit le bilan le plus lourd depuis le début de l’épidémie, au début de septembre. Ce territoire français du Pacifique Sud « traverse une crise jamais vue dans toute son histoire », a alerté Gilbert Tyuienon, un des porte-parole du gouvernement local. Au total, 49 personnes sont mortes du Covid-19 depuis la découverte des premiers cas autochtones, le 6 septembre. Seize sont mortes mardi, le double du nombre de victimes enregistrées la veille. Cinquante-deux personnes sont en réanimation et 323 hospitalisées en unités Covid alors que le pic épidémique n’est pas atteint, explique la direction des affaires sanitaires.
    Selon l’hôpital local, le pays entre dans la phase la plus dure de l’épidémie et elle pourrait durer longtemps malgré les mesures prises pour casser les chaînes de transmission, comme le confinement et le couvre-feu en vigueur jusqu’au 4 octobre. Les Calédoniens souffrent en effet de nombreux facteurs de comorbidités : 67 % des adultes sont obèses et le nombre de diabétiques est estimé à 10 %. Ces problèmes de santé concernent majoritairement la population océanienne, qui affiche aussi le plus de défiance envers la vaccination.Dans une conférence de presse retransmise en direct sur les radios et chaînes de télévision, Vaimu’a Muliava, membre du gouvernement d’origine wallisienne, a supplié sa communauté de se faire vacciner au plus vite : « L’heure est grave (…). On vous en supplie. Si vous ne croyez pas la parole politique, croyez en la parole du médecin qui vous soigne tous les jours ! », a lancé M. Muliava. Lors de cette même conférence de presse, Gilbert Tyuienon a demandé aux Calédoniens de devenir « des combattants antivirus » dans cette « guerre sanitaire inédite » : « Le couvre-feu, nous ne l’avons pas connu depuis les Evénements [1984-1988], autant de morts, en si peu de jours, on a jamais connu, des Calédoniens bloqués à l’extérieur, à part pendant la seconde guerre mondiale, non plus », a rappelé le porte-parole du gouvernement.

    #Covid-19#migrant#migration#nouvellecaledonie#oceanie#sante#comorbidite#circulation#retour#guerresanitaire

  • Covid-19 : en Nouvelle-Calédonie, la vaccination sera obligatoire pour tous les adultes, y compris les touristes
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/09/03/covid-19-la-nouvelle-caledonie-adopte-l-obligation-vaccinale-pour-toutes-les

    Covid-19 : en Nouvelle-Calédonie, la vaccination sera obligatoire pour tous les adultes, y compris les touristes. Cette obligation, adoptée vendredi à l’unanimité par le Congrès calédonien, fait l’objet d’un vaste consensus politique.
    La vaccination contre le Covid-19 va devenir obligatoire pour toutes les personnes majeures en Nouvelle-Calédonie, alors que seulement 30 % de la population du territoire est à ce jour entièrement vaccinée. Au total, 44,6 millions de personnes sont complètement vaccinées contre le Covid-19 en France, ce qui représente 66,5 % de la population. Cette obligation, adoptée vendredi 3 septembre à l’unanimité par le Congrès de la Nouvelle-Calédonie, s’appliquera également à tous les voyageurs souhaitant se rendre dans l’archipel, rare territoire au monde encore exempt de Covid-19. Elle ne s’applique ni aux mineurs ni aux personnes présentant une contre-indication médicale. La mesure fait l’objet d’un vaste consensus politique en Nouvelle-Calédonie. Elle doit permettre de donner un coup d’accélérateur à la vaccination. Les autorités s’inquiètent d’une possible introduction du virus, qu’elles jugent très probable en raison de la forte contagiosité du variant Delta du SARS-CoV-2, malgré les conditions de quarantaine strictes imposées aux personnes autorisées à entrer sur le territoire. La faiblesse du taux de vaccination contrarie également la volonté du gouvernement de rouvrir les frontières au 31 décembre.
    Les experts estiment que seule une couverture vaccinale d’au moins 60 % pourrait éviter au système de santé de s’effondrer en cas d’épidémie. Le manque de personnel spécialisé est criant en Nouvelle-Calédonie, notamment du fait des restrictions d’accès au territoire mises en place en mars 2020 en raison de la crise sanitaire.Le texte voté vendredi ne prévoit toutefois pas, pour l’instant, de sanctions pour les personnes qui refuseraient de se faire vacciner. Une amende de 175 000 francs Pacifique (1 475 euros) sera en revanche infligée aux personnes exerçant une profession jugée à risque (agents aéroportuaires, personnel de santé, etc.) non vaccinées avant le 31 décembre. « Mais si nous voyons que cela ne suffit pas, nous introduirons des sanctions aussi pour la population générale », a précisé Milakulo Tukumuli, président de la commission permanente du Congrès.

    #Covid-19#migrant#migration#nouvellecaledonie#sante#vaccination#obligationvaccinale#systemesante#tourisme#frontiere

  • Le confinement prolongé jusqu’à la fin de mars en Nouvelle-Calédonie
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/03/18/le-confinement-prolonge-jusqu-a-la-fin-de-mars-en-nouvelle-caledonie_6073548

    Confinée depuis le 9 mars après avoir recensé, au début du mois, ses tous premiers cas de Covid-19, la Nouvelle-Calédonie a décidé de prolonger ces restrictions strictes d’une semaine. « Cette troisième semaine de confinement sera décisive », a déclaré, jeudi 18 mars, Thierry Santa, président du gouvernement collégial, appelant « chaque Calédonienne et chaque Calédonien à jouer son rôle pour éviter une épidémie de Covid-19 en Nouvelle-Calédonie, voire même permettre un retour à une situation “Covid free” ». L’archipel du Pacifique sud a recensé ses neuf premiers cas de la maladie le 7 mars, hors quatorzaine obligatoire pour tout passager arrivant, après une introduction du virus via la bulle sanitaire en place avec l’archipel voisin de Wallis-et-Futuna. Depuis, vingt-huit autres cas de la maladie ont été décelés, mais le dernier patient diagnostiqué positif « qui n’était pas isolé au moment de sa détection ou dans les jours qui précédaient remonte au 10 mars », a précisé M. Santa.
    Les autorités sanitaires mènent d’intenses investigations pour contacter, tester et isoler tous les passagers arrivés de Wallis-et-Futuna depuis le 25 janvier et identifier les personnes avec lesquelles ils ont été en contact. Les vols internationaux dans le sens des arrivées, déjà drastiquement réduits, sont suspendus depuis le 7 mars tandis que tous les établissements scolaires et universitaires sont fermés.Afin qu’ils ne rouvrent pas à l’issue du confinement, le gouvernement a avancé d’une semaine les vacances de Pâques, qui débuteront le 29 mars et non le 6 avril, comme le prévoyait le calendrier scolaire.Les autorités ont parallèlement accéléré la campagne de vaccination, avec l’objectif d’atteindre 2 000 injections quotidiennes. A ce jour, près de 20 000 personnes sur 270 000 habitants ont reçu une ou les deux doses du vaccin. Le haut-commissaire Laurent Prévost a annoncé l’envoi « dans les deux prochaines semaines de 15 000 nouvelles doses » du vaccin Pfizer-BioNtech.Distant de 1 800 kilomètres, l’archipel de Wallis-et-Futuna connaît une situation beaucoup plus dégradée avec 261 cas de Covid-19 décelés depuis le 6 mars pour une population d’environ 11 500 habitants. Mercredi, soixante-douze soignants de la réserve sanitaire et plusieurs tonnes de matériel médical, dont 18 000 doses de vaccin, dépêchés par l’Etat, sont arrivés sur place. La Nouvelle-Calédonie a également envoyé des bénévoles de la Croix-Rouge et six tonnes d’équipement médical.

    #Covod-19#migrant#migration#nouvellecalédonie#pacifique#wallisetfunutna#sante#vaccination#circulation#frontiere#bulledevoyage#confinement

  • En Nouvelle-Calédonie reconfinée, « on a tenu un an, c’est déjà incroyable »
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/03/11/en-nouvelle-caledonie-reconfinee-on-a-tenu-un-an-c-est-deja-incroyable_60727

    En Nouvelle-Calédonie reconfinée, « on a tenu un an, c’est déjà incroyable »Jusqu’à la semaine dernière, le territoire était l’un des derniers au monde exempts de cas de Covid-19. Comptant 16 personnes atteintes jeudi, les autorités ont décidé de frapper vite et fort.Dimanche 7 mars, les autorités de Nouvelle-Calédonie ont décrété un confinement de deux semaines après l’apparition de cas de Covid-19 dans le territoire jusqu’ici épargné par l’épidémie.« On attend l’astéroïde », plaisante un internaute, à propos de la série noire qui frappe la Nouvelle-Calédonie. En une semaine, les habitants ont vécu une attaque mortelle de requin, une alerte au tsunami, un cyclone, et, pour parachever le tout, l’annonce, dimanche 7 mars, d’un confinement strict de deux semaines, à la suite du dépistage de neuf premiers cas de Covid-19.Sans parler de la chute du gouvernement collégial le 2 février et de l’incapacité de la nouvelle équipe élue à désigner un président, sur fond de querelle entre indépendantistes. En attendant, l’exécutif démissionnaire est cantonné à l’expédition des affaires courantes, qui, vu le contexte, portent bien mal leur nom.
    Sous cloche, l’archipel n’avait connu qu’un mois de confinement au début de la crise, du 23 mars au 20 avril 2020, et a dressé un sas sanitaire à ses frontières, imposant à tout arrivant un isolement de quatorze jours dans des hôtels réquisitionnés, dont la sortie n’est autorisée qu’après deux tests PCR négatifs.
    Depuis presque un an, le Caillou pouvait ainsi se targuer d’être l’un des derniers havres « du monde d’avant » avec restaurants, boîtes de nuit, cinéma, dîners entre amis et embrassades. Dimanche, « la bamboche » a brutalement pris fin. Selon des éléments qui restent à confirmer, le virus est arrivé par l’archipel voisin de Wallis-et-Futuna, avec lequel une bulle sanitaire avait été instaurée.Une « fuite » dans l’organisation de la quatorzaine en hôtel, également imposée à Wallis-et-Futuna à tout passager entrant, semble à l’origine de l’introduction de la maladie dans ce petit archipel de 11 500 habitants (un premier cas samedi, 129 jeudi 11 mars), laquelle s’est ensuite propagée en Nouvelle-Calédonie, où, jeudi, le compteur affichait 16 cas, dont un porteur du variant anglais.
    Tous ces patients sont récemment revenus de Wallis-et-Futuna ou sont des cas contacts. « Ça devait arriver, on ne pouvait pas rester indéfiniment dans notre bulle. On a tenu un an, c’est déjà incroyable », confie avec flegme Marianne, directrice d’une agence de communication, qui a mis son salarié en télétravail et redoute un confinement long dans un contexte déjà dégradé.
    « Le Covid s’ajoute à la crise politique, à celle du nickel et aux incertitudes sur l’avenir. C’est un peu la totale », déplore la quinquagénaire, en faisant allusion aux déboires de l’industrie métallurgique et à la tenue, au plus tard en octobre 2022, d’un troisième et dernier référendum sur l’indépendance, dans le cadre de l’accord de Nouméa (1998) et du processus de décolonisation. Les deux premiers, en 2018 et 2020, ont été gagnés par les partisans du maintien dans la République française. « C’était miraculeux qu’on y ait échappé jusque-là. Les Calédoniens sont des gens plutôt civiques et je pense qu’on va réussir à limiter la casse », se persuade pour sa part Andrée, retraitée, réajustant « ce masque qui tient chaud » en plein été austral. Pour contrer le risque d’épidémie, le gouvernement local et le Haut-Commissariat de la République ont décidé de frapper vite et fort. « On adopte la stratégie “zéro Covid” de nos voisins australiens et néo-zélandais, qui a fait ses preuves. On écrase une mouche avec un trente tonnes », explique Christopher Gygés, porte-parole du gouvernement, alors que le confinement strict est entré en vigueur dès lundi minuit.Pour deux semaines au moins, tous les établissements scolaires et universitaires sont fermés, les déplacements non impérieux sont limités à une heure par jour dans un rayon d’un kilomètre, le port du masque est obligatoire dans l’espace public, tandis que les vols internationaux dans le sens des arrivées sont suspendus, à l’instar des vols domestiques interîles. « Nous n’avons pas été pris de court car depuis un an, même si on était “Covid-free”, une cellule d’anticipation était en place en cas d’arrivée du virus », poursuit M. Gygès, qui précise qu’un stock de 5 millions de masques est disponible. Les autorités ont en outre demandé à toutes les personnes revenues de Wallis-et-Futuna depuis le 25 janvier, environ 600, de s’isoler et de se signaler aux services sanitaires. Président du Sénat coutumier, Justin Gaïa a de son côté demandé de surseoir à toutes les cérémonies traditionnelles et « de fermer les accès de toutes les tribus [kanak] » où la vie en communauté favorise la circulation du virus.

    #Covid-19#migrant#migration#france#nouvellecalédonie#sante#covidfree#casimporte#insularite#circulation#frontiere

  • Télétravailler, sans masque, avant d’aller à la plage : les îles de la tentation
    https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2020/11/26/travailler-a-distance-sans-masque-avant-d-aller-a-la-plage-les-iles-de-la-te

    Il faut reconnaître que les invitations étaient tentantes. A plusieurs reprises, nos interlocuteurs ont conclu les interviews par un « Alors, convaincu de venir chez nous ? ». Le « chez nous » en question : l’île Maurice ou les Seychelles. Tout comme la Barbade et les Bermudes du côté des Caraïbes, ces coins paradisiaques situés dans l’ouest de l’océan Indien se lancent à la conquête des digital nomads, ces télétravailleurs baroudeurs qui parcourent le monde. Grâce à un visa spécial, généralement valable pendant un an, ces îles proposent un titre de séjour permettant de mêler télétravail et pieds dans le sable au soleil. Les nouveaux venus ont simplement l’interdiction d’entrer sur le marché de l’emploi local. Alors chaque office du tourisme n’hésite pas à jouer sur le côté carte postale pour attirer les indécis. Mais, derrière des clichés qui font rêver, une réalité bien plus morose s’impose : ces visas ont surtout pour but de relancer l’attractivité de ces îles. Entre confinements, frontières fermées et vacances plus locales, les touristes ont déserté ces destinations pourtant très prisées. (..) Car la demande existe. A la mi-juillet, la Barbade a reçu plus d’un millier de demandes (en provenance surtout des Etats-Unis, du Canada et du Royaume-Uni), une semaine après avoir lancé son programme « Welcome Stamp » (« tampon de bienvenue »). Mêmes chiffres pour Maurice, avec une importante proportion de demandes venant de l’Hexagone. Une bouffée d’air bienvenue, même si cela pèse peu face au 1,3 million de touristes qui se sont rendus sur l’île l’année dernière.
    Une tentation qui est source de motivation pour Ophélie. Cette trentenaire, designer pour des sites Internet et des applications, s’apprête à faire sa demande de visa pour l’île Maurice dans les prochains jours. Une ­nouvelle expérience de télétravail pour cette digital nomad qui avait passé six mois en Nouvelle-Calédonie en 2019 et quelques mois en Afrique du Sud l’année précédente. « J’ai l’impression d’être plus productive, analyse-t-elle. J’ai envie de faire mon travail assez rapidement. Cela motive quand vous savez que deux heures après vous pouvez aller plonger ou nager avec les tortues. » Ce voyage sera aussi pour elle l’occasion de passer ses diplômes de plongée et son permis bateau. « Actuellement, je suis à Metz, ce n’était pas vraiment dans mes plans », ironise-t-elle.
    Encore mieux que les découvertes sous-marines, les différentes îles mettent en avant l’absence du Covid-19 sur leur territoire pour se vendre. Selon les derniers chiffres de l’Organisation mondiale de la santé, la Barbade compte sept morts de la maladie, les Bermudes neuf, Maurice dix et les Seychelles, elles, ne déplorent aucune victime. L’existence de ces safe zones s’explique par un protocole sanitaire strict appliqué à tout nouvel arrivant. Pour séjourner à Maurice, en plus de la présentation d’un test PCR négatif réalisé avant votre départ, vous devrez ainsi respecter une quarantaine de quatorze jours dans un hôtel avant de profiter de l’île. Le prix pour redécouvrir une vie sans confinement, où le masque de plongée a davantage la cote que son homologue chirurgical.

    #Covid-19#migrant#migration#maurice#seychelles#nouvellecaledonie#bermudes#visaspecial#sante#teletravail#economie#safezone

  • Coronavirus : pendant que la Nouvelle-Calédonie lève les restrictions, la Guyane les réinstaure
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/06/11/coronavirus-toutes-les-restrictions-levees-en-nouvelle-caledonie-sauf-pour-l

    L’archipel, peu touché par l’épidémie, était déjà presque totalement déconfiné. « On peut affirmer sans ambiguïté qu’il n’y a pas de circulation du virus au sein de la population calédonienne », a également déclaré M. Santa, alors que sur les 21 cas de Covid-19 enregistrés, aucun n’était endogène. Il n’y a eu aucun décès et un seul patient est encore à l’hôpital.
    Si les 270 000 habitants de la Nouvelle-Calédonie reprennent une vie normale, les frontières demeurent en revanche très contrôlées. Le trafic aérien est limité aux vols de rapatriement des résidents et tous les arrivants sont confinés quatorze jours dans des hôtels, réquisitionnés, puis une semaine à domicile, sous la surveillance des autorités sanitaires. Seuls les habitants de Wallis-et-Futuna, indemnes de la maladie, ne sont plus soumis à ce protocole.

    #Covid-19#migrant#migration#france#nouvellecaledonie@wallisetfutuna#sante#mesuresanitaire#archipel#circulation#frontiere#rapatriement#autoritésanitaire

  • Municipales 2020 : le ministère de l’Intérieur recommande aux électeurs de ramener leur propre stylo pour émarger en raison du #Coronavirus
    https://www.les-crises.fr/municipales-2020-le-ministere-de-l-interieur-recommande-aux-electeurs-de-

    Je mets ça là pour l’Histoire, les municipales ayant déjà commencé dans les DOM-TOM :

    🔴#Municipales2020 Les bureaux de vote sont ouverts en #NouvelleCaledonie. 134 listes sont en lice dans les 33 communes du Caillou. Mais le scrutin est marqué par l’approche de la dépression tropicale Gretel Les infos de @ncla1ere ⤵️https://t.co/lsaJRqvdsI pic.twitter.com/Tuyyr59oE9 — La1ere.fr (@la1ere) March 14, 2020Lire la suite

    #Santé #Covid-19 #Santé,_Coronavirus,_Covid-19

  • Très émettrice de CO2, la Nouvelle-Calédonie n’est pas soumise à l’Accord de Paris

    La Nouvelle-Calédonie émet, par habitant, autant de CO2 que les Etats-Unis. Des émissions en constante progression. Elle n’est pourtant pas couverte par les objectifs assignés à la France dans le cadre de l’Accord de Paris : l’exploitation du nickel, qui fait de l’archipel une des régions les plus polluantes et polluées de la planète, n’est pas soumise à des objectifs ambitieux et contraignants.

    https://blogs.mediapart.fr/maxime-combes/blog/021118/tres-emettrice-de-co2-la-nouvelle-caledonie-nest-pas-soumise-laccord

    #NouvelleCalédonie #AccordDeParis #Climat #COP21 #référendum #Nickel

  • Un #peuple calédonien ?
    http://www.laviedesidees.fr/Un-peuple-caledonien.html

    La Nouvelle-Calédonie doit se prononcer sur son #indépendance en novembre 2018, et les questions soulevées par ce #référendum sont d’une complexité inédite. Dans un pays colonisé et multiethnique, citoyenneté, nationalité, peuple et souveraineté ne sont rien moins que fixés.

    #Essais

    / peuple, #décolonisation, souveraineté, indépendance, référendum

    #souveraineté