person:bernard pasobrola

  • Mille et une raisons d’abolir la Raison... et la Nature par la même occasion
    http://www.larevuedesressources.org/mille-et-une-raisons-d-abolir-la-raison-et-la-nature-par-la-me

    Conversation entre Georges Lapierre et Bernard Pasobrola sur le langage, l’anthropologie… (oui ok ça date, mais je lisais des choses de Georges Lapierre par @la_voie_du et je suis retombé sur ça du coup)

    #anthropologie #langage #raison #réalité #philosophie #Bernard_Pasobrola @bernard

  • La discontinuité historique vue sous l’angle d’un procédé cinématographique
    Bernard Pasobrola


    http://larevuedesressources.org/la-discontinuite-historique-vue-sous-l-angle-d-un-procede-cine

    Si Bergson a dénoncé avec une rare pertinence l’incompatibilité du rationalisme et du vivant, éclairant ainsi la source des ravages que notre civilisation a fait subir à l’ensemble des espèces existant sur terre, il demeurait convaincu qu’une solution était possible à l’intérieur du champ de la rationalité, même s’il s’agissait de contrôler l’intelligence ou de « la pousser hors de chez elle ». Projet difficile dans le cadre de la rationalité quand l’intelligence est installée dans la matière d’où elle domine les objets « puisque la chose résulte d’une solidification opérée par notre entendement, et qu’il n’y a jamais d’autres choses que celles que l’entendement a constituées ».
    La solution est encore à trouver car, hormis les projets de fausses ruptures « révolutionnaires » et « autonomistes » ou ceux, irréalisables, des diverses variantes du primitivisme, il est difficile d’entrevoir la voie d’une retemporalisation de la vie sociale et d’une remise en question pratique du dualisme profondément ancré entre la chose et nous et au cœur même de notre langage.

  • http://sexes.blogs.liberation.fr/agnes_giard/2014/05/1888-la-corticomie-ou-excision-corticale-de-burckhardtde-fa%C
    Zombifier au nom de la morale

    Dans sa Brève histoire de l’électrisation médicale (1), l’écrivain Bernard Pasobrola retrace les principales étapes de cette médecine « de choc » qui prétend, depuis le XIXe siècle, « guérir » les hommes et les femmes ou abolir leurs pulsions sexuelles en leur faisant absorber du metrazol par exemple, en les soumettant à des électrochocs, en leur prélevant des morceaux de matière cérébrale… ou en enfonçant des aiguilles d’acier dans leur cortex.
    Bien que la lobotomie ne soit plus en principe qu’un mauvais souvenir, les adeptes du Mind Control et des expériences sur le cerveau sévissent toujours. Car, écrit l’auteur, « depuis la découverte de l’influx nerveux, au XVIIIe siècle, une véritable obsession est apparue ayant pour but le contrôle mental. La possibilité de contrôler le psychisme en agissant à distance et à leur insu sur le cerveau des individus fascine depuis longtemps nombre de scientifiques et de gouvernements. » Dans sa Brève histoire de l’électrisation médicale, Bernard Pasobrola décrit certaines de ces technologies en cours d’expérimentation et d’autres qui sont encore en phase de recherche… et dont les implications sur nos libertés ont de quoi rendre paranoïaque. Mais attention, il ne s’agit pas d’un « complot, dit-il. Les choses sont plus compliquées que cela : d’une part, le développement de ces recherches obéit à une logique intrinsèque des neurosciences ; d’autre part, tout est fait pour susciter l’enthousiasme du public à l’égard des “progrès“ réalisés. » S’il faut bien se méfier de quelque chose, c’est donc avant tout de nous-même, de notre propre propension à désirer des « soins ». Soins que la médecine cérébrale est toute prête à nous donner.

    L’intrigue de son dernier roman, Sans crier gare surgit la nuit, thriller haletant et méticuleusement documenté, préfigure sinistrement l’avenir de ce type de médecine : un nouveau parti dirigé par un scientifique suscite l’adhésion populaire au projet de « reprogrammation cérébrale » des individus dits asociaux. « L’objectif, explique-t-il, est de “reprogrammer” massivement les “ cerveaux malades”, d’accroître leur sens moral et de modifier leur mémoire. » Mais ces technologies ne s’appliquent pas qu’aux délinquants. Séduits par la promesse du bonheur, « de plus en plus de gens se précipitent chez leur thérapeute, demandent qu’on soulage leur angoisse et qu’on modifie leurs sentiments au moyen des nouvelles techniques. »
    Ces techniques sont-elles déjà au point ? Peut-être oui. En tout cas bientôt. Au cas où elles vous séduiraient, n’oubliez pas dans quel contexte elles ont été élaborées : leur histoire s’est faite au fil d’expériences terrifiantes dont Bernard Pasobrola retrace ici les étapes.

  • http://sexes.blogs.liberation.fr/agnes_giard/2014/04/la-presse-sextasie-r%C3%A9guli%C3%A8rement-sur-des-d%C3%A9cou


    14/04/2014
    Les puces, auxiliaires sexuelles ?
    La planète sexe, vue et racontée par Agnès Giard.

    La presse s’extasie régulièrement sur des découvertes qui ouvriraient les clés du septième ciel : tel engin greffé sur le système nerveux peut rendre une femme multi-orgasmique. Tel autre peut guérir la frigidité. Mais que cachent ces inventions ? L’écrivain Bernard Pasobrola donne une réponse… à faire froid dans les lombaires.

    Dans un roman terrifiant, Sans crier gare surgit la nuit, l’écrivain français Bernard Pasobrola pose la question : et si les implants qui sont actuellement mis au point pour soigner la maladie d’Alzheimer, les TOC ou la frigidité n’étaient pas annonciateurs d’une menaçante dérive ?
    « Mon roman porte sur les neurosciences et la possibilité d’implanter artificiellement de faux souvenirs ou de faux sentiments », explique-t-il. Imaginons dans un futur proche -très proche- qu’un gouvernement cherche à reprogrammer le cerveau des délinquants, et que l’on puisse faire effacer des souvenirs douloureux… « Toutes choses, précisons-le, qui font l’objet de nombreuses recherches à l’heure actuelle. Savez-vous que l’on scanne le cerveau des prisonniers américains pour savoir si leur cortex sous-orbitaire ressemble ou non à celui d’un sociopathe ?

    Beaucoup de gens se déclarent disposés à ce que la science les réconcilie avec leur travail, leur conjoint ou leurs enfants. Le débat fait rage entre les experts médicaux à propos de la base neurale des émotions ou du sentiment amoureux. La presse féminine titre : “Pour ou contre l’amour sur ordonnance ?”, “Aimeriez-vous tomber amoureuse sur commande ?”. La coercition n’est pas nécessaire pour mettre en œuvre des mesures de ce type puisque les gens sont de plus en plus accros à la technologie et croient fermement en son pouvoir pour soulager leur souffrance ».

    Pour Bernard Pasobrola, nous sommes déjà en plein cauchemar et son roman de "proche anticipation" se base presqu’entièrement sur des faits réels. L’histoire ? Deux patients, en traitement dans un Institut de neurothérapie, tombent amoureux. Mais comment savoir si le désir qu’ils éprouvent n’a pas été implanté en eux ? Poussés par le besoin de savoir si leur amour a été programmé, les voilà qui affrontent un monde en pleine ébullition, marqué par les attentats, la crise sociale et les débats de société houleux pour ou contre la "reprogrammation" des asociaux… Pour écrire ce roman d’un réalisme glaçant, Bernard Pasobrola n’a pas eu besoin d’inventer : dans les années 70, plusieurs personnes accusent le très célèbre José Delgado, pionnier des "puces cérébrales", de leur avoir posé un implant en secret. Une femme va jusqu’à engager des poursuites. Elle réclame 1 million de dollars.

    Que sa plainte soit fondée ou pas, elle est en tout cas révélatrice du trouble occasionné par les expériences des savants fous de l’époque. Delgado -qui a implanté 25 aliénés mentaux- s’amuse à provoquer des réactions de désir chez certaines malades qui se mettent à faire des yeux doux et caresser leur médecin soignant… L’opinion public s’en émeut. Serait-il possible de transformer les gens en pantins ? Pour Bernard Pasobrola, la réponse est clairement oui. Sur son site internet, toute l’histoire du "mind control" est là, résumée en faits et en dates : de Galvani jusqu’à aujourd’hui, les scientifiques n’ont jamais cessé de vouloir, -par stimulation électrique du cerveau-, manipuler à distance nos émotions. Qu’en est-il de nos jours ? Il faut lire son roman pour avoir la réponse.

    [...]

    Nous sommes, actuellement, presque totalement acquis à la cause des implants. Pourquoi ? Parce qu’ils correspondent à un fantasme déjà bien ancré en occident : « le fantasme d’une jouissance sexuelle autistique, d’un onanisme purement cérébral – acte doublement incorporel puisque coupé à la fois de son propre corps et du corps de l’autre, dit-il. Dans notre tradition de pensée, le dualisme religieux et philosophique a largement favorisé la subordination du corps à la foi, au travail ou à la raison. Bien que le développement de la connaissance scientifique établisse plus que jamais l’unité du corps et de l’esprit, cette connaissance hérite, paradoxalement, de la vieille tendance à considérer que l’essentiel se passe au-delà de cette unité, dans une dimension désincarnée. La nouveauté de notre époque, c’est que la désincarnation prend l’aspect hybride d’un mixte neuro-technologique. Le désir de vivre son corps sur le mode hallucinatoire procède d’un inconscient dualiste qui n’a jamais cessé de nous hanter. C’est pourquoi il y a fort à parier que les « machines à orgasme » tout comme les brainchips, neurostimulateurs, nanopuces et autres implants de ce type sont promis à un bel avenir en dehors de leur usage strictement médical ».

    Sans crier gare surgit la nuit, de Bernard Pasobrola, éditions Vie du rail.

    http://errata.eklablog.com/avis-et-commentaires-sur-sans-crier-gare-surgit-la-nuit-a107172896