• Après des mois de travail et plusieurs cycles de béta-lecture, je suis content d’apporter une petite contribution à l’univers de fiction #solarpunk. Ma nouvelle s’appelle Carriotepunk (oui c’est un titre), et elle est enfin disponible sur itch, en licence libre CC0.

    Dans cette nouvelle vous pourrez suivre deux parcours en parallèle, deux récits qui traversent des territoires post-capitalistes dans une époque différente de la nôtre. D’un côté il y a un enfant receuilli sur la route, et de l’autre une jeune femme nomade qui tire un chariot solaire.

    Pour la lecture il y a plein de formats, en téléchargement libre : epub, PDF, page web.
    Dans le cadre de la jam Solarpunk - Futurs désirables et durables il y a même un fichier PDF brochure prêt à être imprimé à la maison, pour permettre à la nouvelle d’exister sous forme de vrai objet. En papier ça représente 32 pages A5, imposées sur 16 pages A4 à imprimer recto-verso, soit 8 feuilles A4 au total.

    Tout est là : https://ortaviz.itch.io/carriotepunk-nouvelle-fr

    Et si vous utilisez Mastodon, il y a un message de présentation ici : https://imaginair.es/@w_ortiz/111097240442618865

  • Autopromo : deux projets d’écriture en licence libre qui ont avancé pendant l’été :

    – Un roman anticipation/ SF, « Trois écoles » (https://troisecoles.noblogs.org), qui progresse lentement. Je viens d’ajouter un chapitre corrigé à lire en ligne :

    Le premier chapitre parlait de rêves insistants, d’un rendez-vous anonyme et de vol à l’étalage.
    Dans le chapitre 2 il est question de fuite dans la montagne pour passer la frontière, de solitude, et de la traque d’un milliardaire.

    Pour donner une idée du temps de lecture, ça représente pour l’instant environ 59 pages au format livre de poche (19 069 mots, 116 230 caractères).
    > Formats : page Web, PDF, ebook (epub). Hors plateformes GAFAM. 

    – Beaucoup plus court à lire : le 5e chapitre de ma mini-série « Géraldine préside » (https://troisecoles.noblogs.org/geraldine-preside) :

    Une salariée au chômage détourne les conseils de sa psy et décide, après avoir gagné la procédure prud’homale contre son ancien employeur, de troller le monde de l’entreprise pour se détendre.

    > Format : page Web

  • Quand Géraldine reçut le virement bancaire des dommages et intérêts gagnés après deux ans de procédure Prud’homale contre son ancien employeur, elle se mit à rêver à ce qu’elle allait faire du temps libre dont elle disposait à présent.

    Sur l’écran trop lumineux, la somme éblouissante contenait tellement de chiffres autour d’un point et d’une virgule qu’il lui avait fallu quelques secondes pour bien réaliser. Une somme aussi inhabituelle dans ses relevés il fallait faire un effort pour l’assimiler, laisser le temps au cortex de bien comprendre qu’elle était du domaine du possible. Sur la ligne de son solde créditeur le point séparateur des milliers ne simplifiait pas la lecture immédiate.

    51.126,35
    Soit : cinquante et un mille cent vingt-six euros et trente-cinq centimes.

    À sa place, avec une telle somme, beaucoup n’auraient pas résisté longtemps à la tentation de s’offrir quelques cadeaux onéreux pour se consoler, après ces années de bataille éprouvantes.
    Géraldine elle, ce qu’elle rêvait de s’offrir, à part payer le mois de loyer en retard et remplir le frigo, c’était une vengeance délectable sur les N+, les petit⋅es et grand⋅es managers, et les équipes RH insensibles.

    Comment s’y prendre pour assouvir sa vengeance ?… allait-elle utiliser la violence, les menaces, les représailles physiques ?
    Non. Maintenant qu’elle avait des journées entières à occuper comme elle le désirait, officiellement en recherche active d’un emploi mais officieusement pas du tout prête à signer un contrat de travail de sitôt, cette réponse se trouvait dans les propres mots de son ancien manager.

    « Incrémentalité ».
    Utilisé à tort et à travers, le concept était devenu un prétexte à toutes les exigences, toutes les entorses au code du travail. Personnel incrémental, objectifs, plannings à incrémenter.

    Cette notion mathématique, passée dans le domaine du marketing, puis de l’entreprise en général, était maintenant synonyme d’heures supplémentaires non payées, de remplacement au pied levé, de doublement de la charge de travail pour boucler un dossier ou remplir une commande.
    Pour ses supérieur⋅es hiérarchiques qui ne juraient plus que par l’incrémentalité, les souffrances humaines avaient disparu du champ des émotions tangibles. Dans leur vision incrémentale des choses, le stress n’était que le propre de l’employé⋅e incapable, l’inquiétude celui d’une absence de motivation. Incrémenter, c’était optimiser, c’était shifter, ajouter, additionner. Une addition est toujours une action positive. Et être positif c’est répondre oui à tout.

    Sur la table à manger baignée d’un rayon de soleil passager, de très bonne humeur en pyjama et pantoufles, absolument positive pour une fois, Géraldine avait l’intention de donner un tout nouveau sens au terme indélicat.
    Grâce à la compensation qu’elle venait de recevoir, une sécurité financière inespérée dont elle allait pouvoir profiter pendant quelques mois, voire quelques années, si elle n’était pas trop dépensière, l’équilibre venait de s’inverser. Elle sentait que la roue allait tourner un peu plus dans son sens.
    D’ailleurs elle avait crû comprendre qu’aujourd’hui certaines entreprises avaient beaucoup de mal à recruter. Elle comptait bien en tirer parti de la façon la plus inventive, et suivre les conseils de sa psy, qui disait qu’il faut "aller vers ce qui vous fait du bien, ce qui vous donne de la satisfaction."
    Après des années de sacrifice Géraldine comptait d’abord se divertir un peu.

    Devant elle dans la fenêtre de recherche, plusieurs offres d’emploi se bousculaient déjà pour devenir les prochaines cibles de son attention.
    L’incrémentalité allait changer de camp.

    –----
    #mercredifiction

  • Quelques années plus tard ... :D

    Si vous aimez l’anticipation et la science-fiction soft, une ambiance révolutionnaire avec un petit côté espionnage et piraterie, mais que vous n’aimez pas vivre un récit au travers de personnages qui sont du côté de l’autorité (au service de la loi ou de l’armée), mon roman-feuilleton pourrait peut-être vous intéresser.

    "Trois écoles" est en licence libre [CC BY-SA], lecture au format web, epub et pdf (gratuit et sans passer par Amazon et GAFAM) :
    https://troisecoles.noblogs.org

    Le premier chapitre disponible est assez long (11 500 mots, l’équivalent de 35 pages en livre de poche) et se lit comme une nouvelle avec un petit récit qui a son propre développement rencontre-quête-résolution, tout en présentant quelques-un⋅es des personnages important⋅es et des futurs enjeux.

    [ Avertissement de contenu : violence policière, isolement, dépression, menace raciste]

    ====================
    Résumé de 4e de couverture
    ====================
    La France, dans un futur proche. Depuis plus de dix ans un petit groupe clandestin s’organise en vue d’un projet insensé, renverser les structures centrales du pouvoir et de l’industrie dans le pays. Mais le temps presse, les pièces les plus importantes ne sont pas encore en place à l’approche du déclenchement révolutionnaire prévu par le groupe sans nom. Il faut réussir à négocier la sortie de laboratoire d’un outil à technologie neurale, par le réseau d’un trafiquant, et opérer un regroupement géographique avec une ancienne formation de combattantes dispersées à travers l’Europe.

    À une époque de surveillance étendue et de changements technologiques profonds où les neurosciences commerciales ont fait un bond, c’est grâce à l’aptitude mystérieuse d’une de ses membres, et à une hypothèse invérifiable jusque-là, que le groupe post-anarchiste pourrait trouver le moyen le plus rapide d’attaquer les pouvoirs en place. Autour de cette nébuleuse clandestine sans nom, des obstacles qu’elle rencontre et de ses contradictions, plusieurs voix, plusieurs parcours naissent ou s’abîment dans l’espoir d’une révolution prochaine. Un jeune nouveau est en cours de recrutement et chaque rendez-vous avec les membres anonymes devient un exercice « simulation », une ancienne en conflit ouvert avec le groupe fuit d’autres dangers dans les montagnes hors Europe, un membre déchu essaie de recréer ses propres cérémoniaux individualistes après le retour à une vie sans missions, dans la pauvreté et l’échec répétitif…
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    #roman #roman-feuilleton #licencelibre #trois_écoles

  • Nous ne demandons rien à l’État, nous voulons tout reprendre : la joie, la liberté, la beauté, la vie
    Acta, Cerveaux non disponibles, Comité Adama, Comité de libération et d’autonomie queer, Deep Green Resistance IDF, Désobéissance écolo Paris, Eodra, des membres d’Extinction Rebellion France, Gilets jaunes Argenteuil, Gilets jaunes Place des fêtes, Gilets jaunes Rungis IDF, Plate-forme d’enquêtes militantes, collectif Peuple révolté, Radiaction, Youth for Climate IDF
    Reporterre, le 3 octobre 2019
    https://reporterre.net/Nous-ne-demandons-rien-a-l-Etat-nous-voulons-tout-reprendre-la-joie-la-l

    À la colère contre la catastrophe écologique, humaine et sociale en cours, le pouvoir ne propose que des « mesurettes », expliquent les auteurs de cette tribune. Qui, déterminés à changer le système, occuperont le 5 octobre « un lieu emblématique du système pour le transformer en maison du peuple ».

    Nous, #écologistes, #Gilets_jaunes, #Gilets_noirs, jeunes, habitant.e.s des banlieues, militant.e.s de tous bords avons manifesté, signé des pétitions, fait la grève, dialogué avec les dirigeants pour les alerter de la catastrophe écologique, humaine et sociale en cours.

    Loin d’entendre notre colère légitime, le pouvoir réprime nos mobilisations et convoque des simulacres de « participations citoyennes » : « grand débat », « convention citoyenne sur le climat », etc. Ces dispositifs ne proposent que des mesurettes ou des promesses lointaines et jamais tenues. Ils ne servent qu’à lui faire gagner du temps. L’écologie, dans sa conception étatique et libérale, trace alors une frontière entre les riches et les pauvres. Elle culpabilise les « écocitoyen.ne.s », lance des projets de « transition écologique »… et tout devient prétexte à un productivisme opportunément devenu « vert ». Mais le capitalisme, responsable de la catastrophe que nous vivons, est irréformable.

    Nous avons donc décidé de résister autrement à la destruction généralisée et programmée du monde vivant. Samedi 5 octobre, nous occuperons un lieu emblématique du système pour le transformer en maison du peuple. À la suite des retrouvailles entre mouvements sociaux et écolos le 21 septembre, nous ferons entendre nos voix, riches car plurielles. Nous affirmerons notre détermination à changer de modèle sociétal et économique. Nous construirons les prémices d’un monde respectueux des êtres vivants, humains et non humains.

    Car l’anéantissement du vivant est le symptôme terminal d’un système fondé sur la domination. Le modèle économique et social actuel creuse les inégalités entre les classes dominantes et les classes populaires. Sous couvert de rationalité et d’efficacité, le néolibéralisme grignote progressivement les acquis sociaux. De nombreuses travailleuses et travailleurs connaissent une précarisation croissante de leurs conditions de travail. Mais surtout, il nous est imposé de travailler toujours plus sans questionner l’impact néfaste que celui-ci peut avoir sur nos vies et sur la nature.

    Plus largement, le ravage causé au vivant a pour racine une idéologie occidentale selon laquelle l’autre n’est que territoire à conquérir, ressource à exploiter, trophée à exposer. Les femmes, résistant à l’infériorisation qui leur est faite depuis des siècles, en sont parmi les premières victimes. Les sujets échappant au modèle reproductif hétérosexuel et cisgenre, catégorisés comme « contre nature » ou déviants, sont également tantôt exclu.e.s, dominé.e.s ou « corrigé.e.s » afin de pouvoir être exploité.e.s à leur tour.

    Historiquement, s’accaparer les terres, détruire les écosystèmes et nier l’humanité des esclaves et des populations colonisées a été le triptyque sur lequel le développement de ce système s’est appuyé. Aujourd’hui, cette logique prédatrice et raciste se retrouve partout, qu’elle soit soutenue par des régimes politiques nationalistes ou néolibéraux. Dans le cynisme le plus total, elle est à l’origine de guerres néocoloniales et provoque l’exil de millions de personnes pour des raisons politiques, économiques et climatiques tout en cadenassant les frontières.

    Malgré tout cela, le capitalisme possède un double pouvoir d’attraction : son imaginaire économique de frustration-consommation et sa capacité inouïe à l’échelle de l’histoire à rendre chacun.e d’entre nous captif sur le plan de la vie matérielle. Nous sommes baigné.e.s depuis notre naissance dans un imaginaire où le bonheur se trouve dans l’accumulation de biens matériels. La nature productiviste du capitalisme, son dogme de la croissance, ont enfanté une vie toxique et aliénante. Plus intimement, le capitalisme a su pénétrer notre quotidien, coloniser nos systèmes de pensée et étendre son pouvoir sur nos corps et l’ensemble des milieux vivants. Chacun.e de nous est pris en otage par cette mégamachine qui martèle son discours dominant au travers des institutions étatiques, de la publicité et des médias.

    Toutes celles et ceux qui résistent à ce pouvoir de séduction-aliénation connaissent une répression féroce.

    Mais l’autoritarisme qui se généralise aujourd’hui est la norme depuis des décennies dans les quartiers populaires, avec plusieurs centaines de morts entre les mains de la police dans une impunité judiciaire systémique. L’État n’a eu de cesse de mettre en place des mesures d’exception sécuritaires dans les quartiers populaires contre toute forme de révolte. Les Gilets jaunes, les Zad et les mouvements écologistes voient désormais l’extension de la répression policière avec les mêmes outils permettant le maintien du pouvoir d’une élite face aux contestations. Cette répression est le seul outil derrière lequel l’État peut se cacher. Elle révèle son rôle d’armée d’occupation de sa propre population.

    À tout cela, nous opposerons notre détermination à construire ensemble. Ce que nous allons chercher, c’est d’autres manières d’être heureuses et heureux et redonner de la profondeur à nos existences, sans dévaster le monde vivant.

    Ces derniers mois, les Gilets jaunes ont déclenché une vaste envie de reprendre démocratiquement nos vies en main : assemblées populaires, démocratie directe, solidarité, autoorganisation, sont des mots dont la population s’est ressaisie, des pratiques qui ont redonné un élan considérable pour affronter la suite. Que ce soit au Chiapas ou dans le Rojava, en Égypte ou à Hong Kong, au Brésil, en Russie ou en Grèce, les luttes populaires continuent à rappeler que la révolte doit être internationale et internationaliste pour pouvoir réellement bouleverser le cours des choses. Ainsi, nous ne demandons rien à l’État, car nous n’attendons rien de lui.

    Nous ne demandons rien mais nous voulons tout reprendre : la joie, la liberté, la beauté, la vie. Nous appelons chacun.e à s’organiser collectivement pour reprendre du pouvoir, à entrer en résistance, à faire front commun. C’est dans l’intensité de nos luttes que fleuriront des mondes désirables.

    #Résistance

    Je l’ajouterai aussi bientôt à la troisième compilation #effondrement #collapsologie #catastrophe #fin_du_monde #it_has_begun #Anthropocène #capitalocène #USA :
    https://seenthis.net/messages/680147

  • #Dopamine sur #ARTE : quelques notes sur la propagande contre la propagande.

    Après avoir regardé toute la série Dopamine d’Arte je reste partagé sur l’utilité de cette petite série documentaire critique des technologies et de la manipulation cognitive. J’ai rédigé rapidement quelques notes à ce propos avant d’oublier, désolé si c’est un peu brouillon à lire.

    ~

    D’abord il y a de bonnes choses à prendre dans chaque épisode, de nombreuses références (même si balancées trop rapidement sans distance critique ni citation des sources), et si on prend le temps de mettre sur pause et de chercher plus de documentation et d’articles il faut bien dire que ça donne accès à une très bonne première base de critique et de recherche, notamment au sujet des expériences menées sur des groupes d’utilisateur⋅ices par les réseaux sociaux, ainsi que des études cognitives préalables (valables ou pas) qui les ont inspirées.
    C’est un sujet nécessaire à aborder, crucial, et flippant, puisque ces expériences se font à notre insu, sans contrôle extérieur, et qu’elles ont une influence sur une très large population.

    Mais pour avoir accès à ce genre de contenu critique vulgarisé faut-il pour autant laisser tomber nos propres exigences sur la qualité de l’information  ?

    # Difficile de faire abstraction du contexte parfois...

    Déjà première chose, pour situer un peu mon point de vue et le contexte, je ne suis pas fan des émissions télé, que je regarde peu et essentiellement en replay sur internet. Ça explique déjà une certaine réticence aux programmes formatés grand public.
    Dopamine est un format grand public, et court (moins de sept minutes).

    Habitué aux « programmes » Youtube, je ne suis pas non plus allergiques aux formats courts et montés assez « cut ». Mais je reste conscient qu’il s’agit d’une habitude de visionnage comme une autre, et j’essaie de ne pas devenir complètement désensibilisé à tout ce qui s’éloigne de la « monoforme », en regardant de tout, avec curiosité. (Même des plans interminables sur un dîner de famille ou une usine en friche. Même des comédies américaines grand public.)

    Le premier truc un peu désagréable pour une émission télé comme Dopamine, qui se veut une sorte de bouclier contre la manipulation, c’est qu’elle prend pour cibles les grandes icônes, ces GAFAM, forcément américains, qui sont devenus l’image accessible mais réductrice des dérives techno-scientistes, la Némésis des technologies quoi.

    Bien sûr c’est justifié, parce que l’ emprise de ces GAFAM s’étend dangereusement, que nos habitudes sont transformées en profondeur, très vite, sans que nous ayons le temps de prendre du recul, et que tous les domaines sont touchés par ces changements profonds, en particulier le travail où la précarité augmente en général avec les plateformes et la paupérisation du travail de création de contenu.

    Mais chaque fois que les vieux médias s’en prennent aux nouvelles technologies je ne peux pas m’empêcher de me demander à quel point les auteur⋅es de programmes sont de bonne foi.
    L’exemple le plus aberrant étant sans doute la critique de Youtube. La télévision aime se plaindre de youtube, le Uber de l’audiovisuel. Youtube serait responsable de toute la désinformation du monde, avec son méchant algorithme de recommandation (qui n’est pas une bonne chose selon moi non plus). Mais au final même une émission qui se veut critique comme celle-là, Dopamine, se retrouve à faire du format Youtube, court et sans grande rigueur scientifique ni journalistique.
    À croire que le 21e siècle a accouché des applis et des plateformes de consommation de contenus comme ça d’un coup, sans transition, et sans formatage audiovisuel préalable.

    J’aurai personnellement presque envie de renvoyer à l’émission sa propre critique (pourtant nécessaire) avec l’intitulé suivant, sur le même ton que celui de la série Propaganda du même réalisateur :

    « La télévision a été un des principaux moteurs culturels de l’expansion du capitalisme et du soft-power au 20e siècle. Vous pensiez qu’Arte était une gentille chaîne pour utopiste libérés des diktats publicitaires  ? Découvrez comment elle répond aussi à ses propres critères de logique spectaculaire et de marketing de validation sociale, tout comme les autres grands médias traditionnels »

    Arte a peut-être (de moins en moins  ?) la réputation d’être plus intellectuelle, plus lente, donc moins soumise aux lois du marché, il y a bien de fortes logiques marketing derrière.
    Et l’audience, mesure incontournable du PAF est l’outil pour parvenir à conserver les gros budgets, les salaires de direction, les carrières.
    Si ça parait moins machiavélique que de manipuler le taux d’engagements pour augmenter la valeur d’une société en bourse ça n’en reste pas moins une forme de manipulation à grande échelle aussi.

    J’ai conscience aussi qu’il y a toujours des électrons plus ou moins libres dans ces rédactions et des réalisateur⋅ices ou producteur⋅ices qui font des choses instructives, édifiantes. Je garde moi-même quelques docs Arte qui valent le coup et m’ont appris plein de choses.

    Mais concernant Dopamine je crois que j’aimerais aussi voir le réalisateur nous expliquer sur un ton ironique et sans appel que les patrons de chaînes du service publique manipulent leurs téléspectateur⋅ices en les rendant addict à un mode de vie télévisuel passif.

    # La véracité vient d’en haut

    Un des principaux problèmes de forme que j’ai trouvé en regardant Dopamine découle peut-être directement de cette absence d’auto-critique.
    L’émission utilise le canal de diffusion Arte pour se poser en autorité dans la discussion aux sujets des réseaux sociaux et des applis. Et c’est à peu près tout.
    C’est encore assez soft grâce au ton ironique et à la durée courte, mais les mécanismes qui devraient permettre de prendre du recul et du temps pour réfléchir au sujet complexe sont malheureusement absents de l’émission. Il y a un manque de rigueur plus ou moins grand et gênant suivant les épisodes, et ce malgré la présence de cautions en expertise scientifique au générique.

    Comme pour d’autres formats lancés par des grands médias ou des institutions censés nous apprendre à nous désintoxiquer ou à mieux « décoder » l’information, sortir du complotisme, etc.., c’est toujours un problème d’utiliser le canal officiel comme un validateur suffisant pour les propos tenus.
    Avec Dopamine il y a plusieurs éléments de validation utilisés, celui de la caution implicite de la chaîne « Arte », celui de la science, et celui du bon sens commun qui sous-tend l’écriture et ses raccourcis parfois abrupts, son ironie pas toujours très utile.

    Les arguments scientifiques seraient a priori le moins pire de ces trois facteurs, mais le problème qui me crispe rapidement en regardant les épisodes c’est qu’il n’y a pas assez de distanciation avec l’argument simpliste « Il y a une étude, c’est scientifique ».

    Les études qui sont citées pour avoir servi de références de recherche dans le développement de nouvelles fonctions de telle ou telle appli sont systématiquement énoncées comme des faits établis et incontournables du fonctionnement cognitif humain. C’est tout. À prendre ou à laisser. Le père de l’anthropologie française dit que tout don appelle un contre-don  ? OK, ça doit être une règle sociale immuable alors. Les souris aiment les spectacles son et lumière ? Nous sommes prisonniers des notifications visuelles et sonores. Pas d’autres références, de sous-titres, de contexte critique.
    Attention je ne dis pas que ce n’est pas intéressant, mais simplement que le fait de ne pas différencier l’inspiration et le défrichage scientifique d’une part et les lois présentées comme universelles d’autre part est assez décevant. Surtout que dans le champ cognitif, des études il y en a pas mal il me semble, parfois même en contradiction les unes avec les autres. Certains thèmes et idées de recherches peuvent même être très intéressants mais tout de même partiellement biaisés ou revus par la suite (exemple la pyramide de Maslow).
    Tout ne tient pas uniquement dans la réussite d’expériences simples avec des souris ou des chimpanzés. Si ?

    Donc avant de citer toutes les hypothèses scientifiques qui servent aux méchants GAFAM à faire plus d’argent comme des vérités scientifiques absolues, pour justifier à tout prix l’axe de la série (les influx de dopamine), quelques précautions seraient peut-être nécessaires.

    # Les sources

    On arrive a un autre problème : la citation des sources. Je suis le premier enclin à croire tout ce que l’émission me raconte sur les recherches et les intentions des réseaux sociaux, et cela vient toujours conforter un peu ma vision (paranoïaque L.o.L ) des choses, mais à la longue je trouve vraiment que ça dessert le propos de ne jamais avoir le moindre élément de source, pour savoir « comment on sait » justement.

    Est-ce que ce sont les entreprises qui parlent ouvertement de leurs recherches  ? Des anciens employés qui témoignent  ? Y’a t’il eut des vérifications de ces recherches et historiques de développement quelque part que l’on peut consulter  ?

    À l’heure où l’on nous parle sans arrêt de la désinformation par les fausses news qu’on s’échange sans vérifier sur Facebook, simplement parce que ça conforte notre opinion, il serait peut-être temps d’utiliser d’autres méthodes. Ah mais j’oubliais que le canal officiel Arte avait pour effet de valider implicitement toutes les informations qui y passe. Je suis donc bête de demander les sources.

    # Format trop court ?

    Finalement est-ce que le vrai problème ne serait pas la durée trop courte de l’émission (environ 6 minutes) qui empêche de faire tout comme il faut ?
    Je veux bien le croire, pas facile de faire court, concis, et juste.

    Mais après avoir regardé aussi Propaganda du même réalisateur, j’ai comme un doute sur l’emploi des conclusions hâtives et des clichés, propres à faciliter le déroulement rythmé du programme (comment ça comme sur Youtube ?)

    Utiliser un raccourci est un choix, un cliché aussi, qui a un effet sur l’état de nos connaissances mobilisées pour la compréhension du propos.
    Quand on dit sur un ton ironique un peu douteux que « la Corée est un pays tout pourrit » de la même façon qu’on a dit précédemment des vérités communément admises (mais toujours de façon ironique), ou quand on assène sous prétexte d’aller droit au but que « l’inconscient pour faire simple c’est l’enfance », chez moi en particulier (puisque ce texte ici n’est que ma propre vision subjective des choses) il y a à la longue une sorte de méfiance qui se met en place vis-à-vis du propos en général. Allez savoir pourquoi...

    # Bonne petite compilation malgré tout

    Il y a quand même des choses intéressantes évidemment, et je garde les épisodes de Dopamine comme une compilation pour y revenir et faire des recherches plus en détails sur certains mécanismes ou stratégies marketing.
    Par exemple, ne jouant pas à Candy Crush je ne m’étais pas rendu compte que l’entreprise vendait tout simplement la possibilité de réussir les niveaux avancés trop difficile.
    Et l’épisode sur Uber fait du point de vue du conducteur avait enfin un ton un peu plus politique, avec des infos intéressantes sur le positionnement parfois désavantageux des courses proposées automatiquement dont je n’étais pas non plus au courant. Mais encore une fois, il serait bon d’avoir ne serait-ce qu’une idée des sources de ces informations.

    PS : Je suis beaucoup plus sévère sur la série Propaganda par contre qui me donne vite l’impression d’être moi-même manipulé tant les raccourcis sont simplistes et peu étayés.

    • J’y ai beaucoup réfléchi car je l’ai utilisé en classe. Il y a deux choses importantes : à qui s’adressent les formats de 7 mns surdynamités. Pas à moi qui ait besoin de profondeur, qui n’en peut plus de l’internet des plateformes. Mais aux usagers de ces plateformes. Comme toi, j’y ai appris des choses n’ayant jamais été usagere de certaines applis presentées. Je suis vraiment contre la forme, sachant que j’essaye de faire lire des études detaillées sur le sujet à mes élèves et que lire c’est une torture pour eux en debut d’année, sachant que l’analyse des mediums 2.0 nécessite une base de connaissances larges : neurosciences, psychologie, sociologie, histoire, communication etc.qu’ils n’ont pas forcément. Donc, ces capsules sont problématiques mais utiles, j’ai retenu leur attention, on va pouvoir creuser.

    • Je suis d’accord avec l’essentiel de ce que tu dis, d’ailleurs je n’utiliserai pas propaganda...
      Il y a aussi Abstract, the art of design, sur le designer de l’interface d’instagram qui apporte des éléments argumentés avec une esthétique et des procédés pas complètement engageants. J’aurai aimé en savoir plus sur l’inventeur de l’infinite scroll et ses remords par exemple. Le truc c’est que des textes qui parlent de la même chose ça donne ça https://www.cairn.info/revue-multitudes-2017-3-page-60.htm

    • @supergeante j’imagine que si je devais apporter un support vidéo pour lancer la discussion avec des jeunes ou des gens qui n’ont pas l’habitude de cette critique, je pourrais faire pareil que toi et utiliser certains épisodes de Dopamine. Du moment qu’on peut en discuter après c’est déjà ça.
      Un autre support, mais qui demande bcp plus de travail, ce sont toutes ces interview d’anciens développeurs de telle ou telle appli ou réseau social qui ont plus ou moins de remords. Il faudrait en faire une compilation. Mais c’est moins fun à regarder (vu que c’est de la lecture en général).
      Le lien de cairn.info est un peu rude c’est vrai ;)

  • Dans le data center de Facebook, aux abords du cercle polaire
    https://www.lemonde.fr/grands-formats/visuel/2016/06/29/dans-le-data-center-de-facebook-aux-abords-du-cercle-polaire_4960471_4497053

    Lulea, au nord de la Suède, près du cercle polaire, un jour de printemps glacial et neigeux. Le « data center » (centre de données) de Facebook, installé à la sortie de la ville, est peint en couleurs neutres et ne porte aucune enseigne. Mais il a du mal à passer inaperçu : il mesure 320 mètres de long, 100 de large et 30 de haut. Sa superficie équivaut à dix-sept patinoires de hockey sur glace, ont calculé les Suédois. C’est ici que, depuis 2013, est traitée une part importante des requêtes des 310 (...)

    #Facebook #BigData

  • Omerta sur une catastrophe industrielle majeure aux portes de Paris, par Marc Laimé (Les blogs du Diplo, 27 septembre 2019)
    https://blog.mondediplo.net/omerta-sur-une-catastrophe-industrielle-majeure

    En plein été, une installation stratégique de la plus grande station d’épuration des #eaux usées d’Europe est totalement détruite par le feu à trente kilomètres de la capitale. Il faudra entre trois et cinq ans pour la reconstruire, au prix, dans l’intervalle, d’une #pollution gravissime de la Seine. Ce site n’a cessé d’enregistrer des sinistres de plus en plus graves depuis plusieurs années. Sa gestion est entachée par des dévoiements sans précédent en matière de marchés publics. Un #désastre absolu, qui ne suscite qu’une inquiétante indifférence.

    par @marclaime

  • Quelque chose de très concret (même pour les non scientifiques comme moi) qui me fait toujours un peu rêver à propos de la #relativité du #temps :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Global_Positioning_System

    Deux effets principaux de la relativité sont à considérer : la dilatation du temps issue de la relativité restreinte affirme que le temps s’écoule plus lentement pour un objet se déplaçant à grande vitesse, tandis que la relativité générale stipule que le temps s’écoule plus rapidement pour un objet situé plus haut dans un même champ gravitationnel.

    Ces deux effets expliquent que la même horloge atomique n’a pas la même fréquence au sol ou en orbite. Pour l’horloge d’un satellite GPS, les deux effets sont contraires : se déplaçant à une grande vitesse son temps est ralenti de 7 μs (7 microsecondes) par jour, alors que située plus haut dans le champ gravitationnel terrestre son temps est accéléré de 45 μs (45 microsecondes) par jour (voir calcul en Tests expérimentaux de la relativité générale). La somme des deux fait que le temps de l’horloge d’un satellite GPS vue du sol avance de δt = 38 μs (38 microsecondes) par jour22. Cela correspond donc à une erreur spatiale de δt × c où c est la vitesse de la lumière et donc une dérive de 38 μs × 3 × 108 m/s = 11,4 km/jour.

    Historiquement, en 1977, lors de la première mise en orbite d’une horloge atomique au Césium dans le satellite NTS-2, les effets de la relativité avaient été calculés, mais certains doutaient de la véracité des effets relativistes25. Les premières émissions du satellite n’incorporaient pas les corrections relativistes, mais il avait été prévu un synthétiseur de fréquence activable à distance qui pourrait le faire. Après vingt jours en orbite, l’horloge atomique en orbite a été mesurée dérivant de 4,425 × 10−10 par rapport au solnote 3, ce qui était proche du calcul théorique de l’époque donnant 4,465 × 10−10. Par la suite, le synthétiseur a été activé de manière permanente25. La valeur de la dérive peut paraître faible, mais elle est bien plus importante que la précision d’une horloge atomique au Césium qui est de l’ordre de 5 × 10−1426.

  • J’avais presque oublié que #Framasoft publie une petite collection de livres papier (pas que des manuels) en licence CC BY-SA ou artlibre, avec ISBN et tout ;)
    https://framabook.org

    Depuis que Framasoft a choisi de devenir éditeur de sa collection, nous avons tant bien que mal travaillé à la construction d’un modèle alternatif et collaboratif d’édition. Dans nos discussions avec les auteurs, la question des licences acceptées pour la diffusion des projets est récurrente (pour ne pas dire systématique). Ce sujet relativement technique a mobilisé le débat de nos assemblées générales, se poursuivant parfois tard en soirée et sur nos listes de discussion, pour des réponses finalement toujours similaires (« des licences libres et seulement des licences libres »). Nous nous sommes aperçus que cette recherche répétée de consensus résultait surtout du manque d’exposition claire des principes auxquels adhère la collection Framabook. C’est pour y remédier que cet article a été écrit. Il cherche à exposer les principes de la politique éditoriale du projet Framabook tout en rassemblant les différents éléments de discussion issus des archives de nos listes et qui concernent précisément les licences libres. D’une certaine manière, il témoigne aussi d’une réflexion devenue mature et qui nous semble valider la pertinence d’un modèle d’édition ouverte.

    #framabook #lal

    • Juste une recommandation de mise en forme : saute des lignes entre les paragraphes, les simples retour à la ligne, pour la lecture à l’écran, ça fait des gros pavés illisibles.

      Si tu veux faire des changements de partie marqués par plus d’espace, saute des lignes, fait une ligne avec juste un caractère du genre astérisque, puis reprend plus loin.

      ~

      Comme ça par exemple.

      Mais les simples retour chariot pour faire « comme dans les livres », sur le Web (lecture non paginée), c’est une erreur classique (depuis les années 90 au moins) qui n’apporte rien et détruit la lisibilité.

      ~

      Du coup, je signale une subtilité de Seenthis : quand on fait deux retour à la ligne (ou plus) successifs, Seenthis ne code pas avec deux retours chariot (br), mais fabrique de véritables paragraphes. Et ici les paragraphes sont ensuite séparés verticalement par une demi-ligne, et non une ligne complète, justement pour éviter cet effet classique du Web, des paragraphes très (trop) espacés et équivalents à deux retour à la ligne.

    • @arno je viens de rajouter des espaces entre les grosses longueurs de paragraphes (pas systématiquement partout), mais c’est vrai qu’il reste des pavés au niveau des dialogues. J’ai du mal à me résoudre à faire un double retour à la ligne entre chaque ligne de dialogue précédée d’un tiret... ?

  • Je fais un test de mise en forme de texte avec un retrait de première ligne littéraire, entre des paragraphes qui ne sont pas séparés par une ligne vide.
    J’essaie avec 3 espaces en début d’un nouveau paragraphe sur un texte wikipedia.
    Est-ce que ce retrait de première ligne forcé est une mauvaise idée (pour les futurs copier-coller par exemple) ?

    Dans le cadre de l’étude des industries lithiques, préhistoriques ou non, le terme façonnage désigne une opération de taille qui consiste à détacher des éclats d’un bloc afin de sculpter progressivement un outil, par exemple un biface ou une préforme de hache polie.
    Les éclats sont ici les sous-produits et le bloc façonné est l’objet recherché, à l’instar des techniques de retouche mais à l’opposé des techniques plus tardives de débitage (où le nucléus n’est plus qu’un résidu, les pièces intéressant l’artisan étant les éclats).

    [edit : tags] #seenthis

    • Bon, ça ne marche pas, les 3 espaces disparaissent.
      Est-ce que plus d’espace fonctionnerait ?
      [ edit ] Comme on peut le voir ci-dessous avec 5 espaces non plus ça ne sert à rien, le retrait disparait quand même:

      Dans le cadre de l’étude des industries lithiques, préhistoriques ou non, le terme façonnage désigne une opération de taille qui consiste à détacher des éclats d’un bloc afin de sculpter progressivement un outil, par exemple un biface ou une préforme de hache polie.
      Les éclats sont ici les sous-produits et le bloc façonné est l’objet recherché, à l’instar des techniques de retouche mais à l’opposé des techniques plus tardives de débitage (où le nucléus n’est plus qu’un résidu, les pièces intéressant l’artisan étant les éclats).

    • Le principe ici est de limiter les possibilités de « faire de la maquette ». J’ai déjà mis plusieurs années avant de mettre en place le gras et l’italique, parce que je craignais que ça fasse trop « clignoter » les textes et que ça perturbe la lecture des flux de billets… :-))

  • Je recherche des articles et discussions (en français ou en anglais) sur le sujet de la clause restrictive NC (pas d’utilisation commerciale) dans les Creative Commons, plus particulièrement dans le domaine du droit d’auteur des écrits, romans, essais etc.

    Y a t’il des opposant⋅es notables à cette restriction (ou à la restriction de modification d’une œuvre d’ailleurs), qui ne soient pas strictement des informaticien⋅nes mais plus des « auteur⋅es » (et à part Eric S. Raymond) ?

    #Creative_Commons #romans #littérature #licences_libres #livres

    • C’est la licence que j’utilise en photo quand je peux (c’est à dire trop rarement à mon goût) : il y a un gros souci avec les médias et autres concernant cette licence, qu’ils confondent avec le copyleft. Je pars du principe que si quelqu’un-e est payé, alors je le suis aussi, et je refuse particulièrement que des medias qui ont des régies publicitaires se servent de mon travail sans le rémunérer.
      Ça répond pas trop à ta demande, mais comme c’est rare que je puisse aborder le sujet, qui m’importe beaucoup, étant photographe auteure, bah... c’est une manière de me présenter à toi !

    • @val_k je comprends ton point de vue, ça fait toujours mal de voir des gros médias faire de l’argent sans en reverser aux personnes qui créent les contenus (et mal payer aussi leurs employé⋅es dans le processus)
      @grommeleur Je ne connaissais pas David Revoy, merci pour les liens.

      Je suis allé faire un tour sur la page actualités de la licence art libre, il y a plusieurs projets « commercialisés » sous cette licence :
      http://artlibre.org/category/news

      J’essaierai de mettre par écrit ce que je pense sur le sujet, personnellement les restrictions NC et ND ne me satisfont pas dans le cadre d’une diffusion censée être libre, mais je reconnais que c’est un sujet délicat. Je trouve que les notions d’œuvre initiale et d’attribution sont déjà protectrices, et j’aurai tendance à dire que le problème de la rétribution est le même que dans l’économie du logiciel libre. Sauf que je sais aussi qu’il y a une différence entre du code « fonctionnel » et une œuvre de l’esprit (même si les deux se rejoignent par endroits). Le vrai problème là-dedans c’est l’industrie et l’absence de masse critique en face d’elle probablement...