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    • 9522e séance – matin
      CS/15549
      29 décembre 2023
      Conseil de sécurité : inquiétudes croissantes face au risque « élevé » de débordement régional du conflit dans la bande de Gaza
      https://press.un.org/fr/2023/cs15549.doc.htm

      M. MAJED BAMYA, Observateur permanent adjoint de l’État de Palestine, a déclaré que le meurtre de civils palestiniens n’est pas un effet collatéral de la guerre mais bien un « assaut délibéré » contre ceux-ci, tout comme la catastrophe humanitaire à Gaza est un « outil utilisé par Israël pour forcer la population à partir ». Les arrestations massives, les humiliations, les disparitions forcées et les enlèvements de Palestiniens ainsi que les exécutions sommaires visent, selon lui, à « terroriser un peuple tout entier ». Nous sommes face à des « atrocités », a-t-il martelé en dénonçant une attaque à grande échelle contre 2,3 millions de Palestiniens assiégés, bombardés, déplacés et affamés. Il a ajouté qu’il existe des preuves indéniables du caractère criminel de cette attaque et de ses objectifs, à savoir la destruction d’un peuple pour forcer son déplacement.

      « Les tueurs exigent des excuses de ceux qui les critiquent pour leurs crimes, ils exigent un soutien politique, financier et militaire de la part de leurs alliés qu’ils humilient et rejettent », s’est indigné l’Observateur. À ses yeux, Israël considère que le problème provient de ceux qui dénoncent les crimes et non de ceux qui les commettent. Il a dénoncé « l’abus honteux de la mémoire des 6 millions de victimes innocentes » de l’Holocauste pour justifier le massacre de civils innocents. Afin que l’appel du Conseil de sécurité à la protection des civils, à un accès humanitaire immédiat sûr et sans entrave et à l’acheminement de l’aide humanitaire dans toute la bande de Gaza soit entendu, M. Bamya a exigé un cessez-le-feu immédiat. Déplorant que l’organe onusien n’ait toujours pas été en mesure de le réclamer, il a noté qu’Israël a réagi à cette demande avec mépris, étant donné qu’il n’a jamais été tenu pour responsable de ses crimes. « Les horreurs provoquées par cette impunité continueront de se produire jusqu’à ce qu’elle prenne fin », a-t-il averti.

      L’Observateur s’est ensuite inquiété de l’intensité de la violence et de la répression des trois derniers mois en Cisjordanie, les plus meurtriers que ce territoire occupé ait connu depuis des décennies. Pendant que le Premier Ministre israélien se vante d’avoir « contribué à empêcher la paix », sa survie politique nécessite une guerre sans fin et de plus en plus étendue, a constaté M. Bamya. Or, a-t-il ajouté, la reconnaissance de notre existence et de nos droits et leur respect est la seule voie vers une paix et une sécurité partagées. « Nos souffrances ne sont pas inévitables, elles sont une création humaine, celle de l’occupation. » De même, l’impuissance de certaines puissances mondiales n’est pas une fatalité, comme l’indique le droit international, a-t-il encore soutenu. Se disant convaincu que l’impact des massacres israéliens à Gaza se fera sentir « pendant des décennies » dans la région et dans le monde entier, il a ajouté que « nul ne peut prédire le prochain chapitre de cette tragédie, mais tout le monde sait qu’il sera pire ».