Parole de lobbyiste pantoufleuse patentée ... En fait elle t’explique qu’elle ne sert à rien.
Emmanuelle Wargon (prononcé : [emanɥɛl vaʁɡɔ̃])1, née Stoléru le 24 février 1971 à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), est une haute fonctionnaire, lobbyiste et femme politique française.
Après avoir occupé différents postes administratifs au ministère de la Santé, elle rejoint le groupe Danone en qualité de directrice de la communication et des affaires publiques, ce qui l’a amenée à exercer des activités de lobbying industriel, entre autres sur des sujets touchant l’environnement.
En octobre 2018, elle est nommée secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire. Entre juillet 2020 et mai 2022, elle est ministre chargée du Logement dans le gouvernement Jean Castex. Elle a été présidente du conseil national de Territoires de progrès, parti social-démocrate de la majorité présidentielle, de 2021 à 2022.
Défaite aux élections législatives de juin 2022, elle est nommée à la tête de la Commission de régulation de l’énergie par décret présidentiel en août 2022.
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Polémiques
Controverses quant à la possibilité de conflits d’intérêts
De nombreux journaux soulignent sa condition d’« ex-lobbyiste en chef » en matière environnementale du groupe Danone, qui l’a amenée à défendre l’huile de palme ou les OGM, ce qui interroge sur le pouvoir des lobbies dénoncé par Nicolas Hulot lors de sa démission d’août 20187,11,23. De plus, cette succession de hautes fonctions public-privé-public est à nouveau critiquée comme étant un cas de « rétro-pantouflage », comme celui de sa consœur au ministère de la Transition écologique et solidaire, Brune Poirson auparavant employée chez Veolia24.
Son ministre, François de Rugy indique que « ce qui serait gênant, ce serait si elle disait aujourd’hui, en tant que secrétaire d’État, « nous allons développer l’huile de palme en France », alors que ce n’est pas notre politique »25. Elle fait remarquer que son statut d’ancienne représentante d’intérêts est une « force » pour l’ambition écologique portée par le ministère. Elle souligne « [qu’elle est] une femme libre et une haute fonctionnaire attachée à l’intérêt général »26. Elle déclare : « Je me déporterai si je suis en situation de conflit d’intérêts »27.
Critique de la maison individuelle
En octobre 2021, en tant que ministre du Logement, Emmanuelle Wargon estime que la maison individuelle plébiscitée par les ménages français, est devenue un « non sens écologique, économique et social », et défend plutôt les « maisons de villes groupées ». Cette déclaration suscite des critiques, certains notant qu’elle est elle-même propriétaire d’une maison de 150 m2 dans une « ville cossue » du Val-de-Marne. En réaction, la ministre dénonce une « caricature » faite de ses propos28,29,30,31,32.