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  • « Venez me chercher » : le terrible récit des derniers mots de Hind Rajab, 6 ans, morte à Gaza

    La fillette palestinienne a vu ses proches périr sous ses yeux, puis s’est retrouvée seule face aux tirs, avant de ne plus donner signe de vie. Son corps sans vie a été retrouvé ce samedi à Gaza.

    Par L.A. avec AFP -Le 10 février 2024 à 14h53, modifié le 10 février 2024 à 19h55 - Le Parisien
    https://www.leparisien.fr/international/israel/venez-me-chercher-le-terrible-recit-du-dernier-soupir-de-hind-rajab-6-ans
    https://www.youtube.com/watch?v=hxT9FTi8da4

    Seule, coincée par un déluge de feu au milieu des cadavres de ses proches. Hind Rajab avait joint les secours, en vain, la voix brisée par la terreur. Ses suppliques poignantes avaient ému le monde entier. La petite fille palestinienne de 6 ans a été retrouvée morte, samedi à Gaza.

    Il y a près de deux semaines, Hind et certains membres de sa famille cherchent à fuir la violence des combats. Leur véhicule est arrêté par des chars de Tsahal, quand ceux-ci ouvrent le feu, selon le récit de la famille. La fillette survit miraculeusement, et parvient à joindre des proches par téléphone. Les autres occupants de la voiture sont tous morts. Pendant des heures, elle survit dans la voiture, prisonnière au milieu des cadavres et des tirs, en pleine opération israélienne à Gaza-ville.

    Elle avait peur, elle était terrifiée et elle était blessée au dos, à la main et au pied », avait raconté son grand-père, la voix gorgée de sanglots. Le Croissant-Rouge palestinien (PRCS) avait confirmé qu’une de ses standardistes avait eu Hind au téléphone, puis entendu un bruit de tirs. Dans un enregistrement qu’il a diffusé, on entend la petite voix de la fillette supplier, la voix rongée par la terreur : « Venez (…) me chercher », « J’ai tellement peur, s’il vous plaît, venez ». En vain.

    💔For over three hours, Hind has desperately pleaded with our teams for rescue from the occupation tanks surrounding her, enduring gunfire and the horror of being alone, trapped among the bodies of her relatives shot by the Israeli forces in front of her eyes. The PRCS heroes… pic.twitter.com/VT00WJaP1B
    — PRCS (@PalestineRCS) February 3, 2024

    Après ces appels, personne n’avait plus eu de nouvelles de la fillette, tout comme des secouristes envoyés pour la secourir. « Pendant plus de trois heures, la petite fille a désespérément imploré nos équipes de venir la sauver des tanks (israéliens) qui l’entouraient, subissant les tirs et l’horreur d’être seule, prisonnière au milieu des corps de ses proches tués par les forces israéliennes sous ses yeux », avait ajouté le Croissant-Rouge. Du haut de ses six ans, comme des milliers d’enfants palestiniens, Hind est une victime des ravages de la guerre.

    Sa dépouille et celle de plusieurs membres de sa famille ont été retrouvées samedi matin dans la voiture près d’une station essence du quartier de Tel al-Hawa, après que les chars israéliens se sont retirés de la zone à l’aube, a annoncé sa famille, qui a accusé les Israéliens de les avoir tués. Les corps des deux secouristes du Croissant-Rouge palestinien (PRCS) envoyés pour la secourir ce jour-là ont été retrouvés eux aussi samedi matin, dans leur ambulance, à quelques mètres de là, a précisé le PRCS dans un communiqué.
    Ambulance ravagée et calcinée

    « Hind et tous ceux qui se trouvaient dans la voiture ont été tués », a déclaré son grand-père, Baha Hamada. « Ils ont été retrouvés par des membres de (notre) famille qui sont allés à la recherche de la voiture et l’ont trouvée près de la station essence », une zone jusque-là inaccessible en raison de la présence militaire israélienne, a-t-il expliqué. « Hind Rajab a été tuée par les forces d’occupation (israéliennes) avec tous ceux qui se trouvaient avec elle dans une voiture », a confirmé le ministère de Santé du Hamas dans un communiqué, appelant « les institutions des droits de l’Homme et les Nations unies à une enquête sur ce crime odieux ».

    https://seenthis.net/people/kassem

    • 13 février 2024 - 17h50
      https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20240213-en-direct-la-pression-internationale-s-intensifie-pour-un-accord-entre-

      L’émoi autour de la mort d ’Hind Rajab , une jeune gazaoui de 6 ans

      Washington demande à Israël d’enquêter « urgemment » sur la mort « déchirante » de Hind Rajab. Cette fillette de 6 ans, et plusieurs autres membres de sa famille, ont été retrouvés morts la semaine dernière dans la ville de Gaza. Encerclés dans leur voiture par les forces israéliennes, ils contactent le Croissant Rouge palestinien pour demander de l’aide. L’appel au secours de la petite fille et de sa cousine est enregistré au standard. Il est, depuis, largement diffusé sur les réseaux sociaux, et suscite beaucoup d’émoi, raconte notre correspondant à Jérusalem, Sami Boukhelifa.

      L’enregistrement dure quelques secondes à peine. Effroyable. À l’appareil, Layan Hamada, la cousine, jeune gazaouie âgée de 15 ans, est terrifiée. « Ils nous tirent dessus. Le char est juste à côté », dit-elle. Ses derniers mots : « Nous sommes cachés dans notre voiture. » Viens le silence… glaçant. Et puis, une voix fluette apparaît. La petite Hind Rajab, 6 ans, supplie : « J’ai si peur, s’il vous plaît, venez me chercher ». L’opératrice tente de la rassurer. « Nous allons t’envoyer quelqu’un », promet-elle.

      Une mission difficile puisque le Croissant Rouge palestinien doit d’abord obtenir le feu vert de l’armée israélienne, avant de se rendre sur la zone en question. Le service de secours palestinien affirme « avoir négocié un accès sécurisé avec les forces israéliennes ».

      Trois heures après avoir reçu l’appel, une ambulance est dépêchée sur place. À son bord, deux urgentistes. Après le retrait de l’armée israélienne de la zone, les corps des deux secouristes sont retrouvés dans leur véhicule pulvérisé, à quelques mètres de la voiture qui transportait les deux jeunes filles et leur famille.

  • Liban : Paris peut-il contribuer à apaiser les tensions saoudo-iraniennes au Liban ? - Middle East Strategic Perspectives
    http://www.mesp.me/2015/10/26/liban-paris-peut-il-contribuer-a-apaiser-les-tensions-saoudo-iraniennes-au-liba

    Je n’ai pas accès à cette note mais c’est alléchant... pour poursuivre cette discussion : http://seenthis.net/people/kassem

    Les relations saoudo-iraniennes avec leur dimension libanaise peuvent affecter directement les intérêts français au Liban, pour se limiter à ce seul pays. Les tensions actuelles entre les camps pro-saoudien et pro-iranien, ou même les tensions entre le Hezbollah et l’Ambassade d’Arabie saoudite à Beyrouth, fragilisent le positionnement de la France au Liban, surtout lorsque Paris est perçu comme bien installé sur l’axe arabo-saoudo-sunnite…

    Dans cette note de 6.456 mots, MESP tente d’établir le “lien” entre deux évènements qui ne sont pas visiblement liés : la visite de Cazeneuve au Liban et la saisie de deux tonnes de drogues à bord d’un jet privé appartenant à un prince royal saoudien (Abdelmohsen Ben Walid Ben Abdulaziz). Dans cette note, réservée à ses clients, MESP revient sur

    (i) “l’axe” franco-saoudien et sur l’affaiblissement de ses deux composantes au Levant et au Liban ;

    (ii) l’impact de la déterioration brutale des relations saoudo-iraniennes sur l’influence saoudienne au Liban et sur l’image et l’influence de son partenaire occidental de référence, la France, dans ce pays ;

    (iii) les risques de voir des programmes franco-libanais, financés par Riyad hors DONAS, connaître le même sort de ceux pilotés par ODAS ;

    (iv) le lien entre
    – la disparition à la Mecque de l’ancien Ambassadeur iranien à Beyrouth Ghadanfar Rokon Abadi (qui a échappé à un attentat à Beyrouth),
    – l’apparition à Beyrouth de slogans anti-saoudiens (“Mort aux Al Saoud”) et les menaces qui pèsent sur la sécurité de l’Ambassadeur à Beyrouth Awad Assiri (son prédécesseur avait été évacué par la mer un certain 7 mai, jour de la prise de contrôle de Beyrouth par les milices du 8 Mars),
    – la condamnation à mort (confirmée) du cheikh chiite Nimr al-Nimr, et l’arrestation (pour trafic de drogue) du prince royal saoudien à l’AIB ;

    (v) l’embarras que vit le Ministre de l’Intérieur libanais Nohad al-Machnouk (sunnite, pro-saoudien, en délicatesse avec certaines personnalités de son propre camp haririen) avec l’arrestation, par ses propres services (mais dans un champ d’intervention qui relève, en pratique, du camp politique adverse…), de ce prince saoudien (dont on peut se demander s’il faisait ses emplettes, d’habitude, auprès de milieux chiites de la Béqaa proches du camp anti-saoudien ou auprès de milieux syriens proches du camp saoudien…) ;

    (vi) le rôle que pourrait jouer Paris, sous certaines conditions, afin de normaliser les rapports entre le Hezbollah (directement ou via son sponsor l’Iran, dont le Président Hassan Rouhani est attendu à Paris en novembre) et l’Ambassade d’Arabie saoudite à Beyrouth, et d’espérer éviter une extension du conflit saoudo-iranien sur la scène libanaise.