• #Nucléaire : les déboires sans fin d’Hinkley Point révèlent le choix politique de détruire EDF | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/250124/nucleaire-les-deboires-sans-fin-d-hinkley-point-revelent-le-choix-politiqu

    Sept ans plus tard, le constat est là, implacable. Les salariés d’EDF avaient raison sur tout, sur la complexité du projet, sur le calendrier, sur les risques industriels et financiers.

    #EPR #privatisation

  • Executive summary – Electricity 2024 – Analysis - IEA
    https://www.iea.org/reports/electricity-2024

    Electricity consumption from data centres, artificial intelligence (AI) and the cryptocurrency sector could double by 2026. Data centres are significant drivers of growth in electricity demand in many regions. After globally consuming an estimated 460 terawatt-hours (TWh) in 2022, data centres’ total electricity consumption could reach more than 1 000 TWh in 2026. This demand is roughly equivalent to the electricity consumption of Japan.

    #electricité #numérique #énergie

  • « Affirmer que la #transition_énergétique est impossible, c’est le meilleur moyen de ne jamais l’engager »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/01/22/affirmer-que-la-transition-energetique-est-impossible-c-est-le-meilleur-moye

    Partant du double constat selon lequel il n’y a jamais eu, par le passé, de remplacement d’une source d’énergie par une autre ; et que les transformations énergétiques se sont toujours faites de manière additive (les énergies s’ajoutant les unes aux autres), certains historiens en déduisent, à tort selon nous, qu’il n’y aurait aucun horizon pour une sortie des fossiles. Cette sortie des fossiles (le « transitioning away from fossil fuels », dans le langage forgé à la COP28) serait donc condamnée par avance.

    Tel est le message récurrent de Jean-Baptiste Fressoz [chroniqueur au Monde] notamment, dans ses ouvrages ou tribunes, qui visent toutes à réfuter ce qu’il considère comme « la fausse promesse de la transition ».

    Or, ce déclinisme écologique est non seulement grandement infondé, mais également de nature à plomber les ambitions dans la lutte contre le changement climatique. Affirmer que la transition est impossible, c’est le meilleur moyen de ne jamais l’engager. A rebours de ce défaitisme, nous voulons ici affirmer, avec force, qu’il est possible de réussir cette transition.

    Certes, à l’exception des années de crise – financière en 2008-2009, sanitaire en 2020-2021 –, les émissions de CO2 n’ont jamais cessé d’augmenter, bien que sur un rythme ralenti, d’environ + 1 % annuel au cours des années 2010, contre + 3 % annuels dans les années 2000. Car, dans le même temps, la population mondiale continuait à augmenter, tout comme la satisfaction des besoins énergétiques d’une part croissante de cette population.

    Pourtant le désempilement des énergies a déjà lieu dans certaines régions du monde : c’est le cas en Europe, par exemple, qui a engagé sa transition énergétique. Parallèlement, des acteurs de plus en plus nombreux – Etats, entreprises, chercheurs, citoyens – intègrent aujourd’hui la nécessité de réduire les émissions de gaz à effet de serre dans leurs stratégies et comportements. L’ambition n’est pas encore assez affirmée, la mise en œuvre des transformations pas assez rapide et efficace, mais le mouvement est enclenché. Comment l’ignorer ?

    Sobriété, efficacité et investissements
    Le 11 janvier, Fatih Birol, directeur de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), indiquait que les capacités installées dans l’année en énergies renouvelables avaient augmenté de 50 % entre 2022 et 2023. Pour la part des renouvelables dans la production d’électricité, l’AIE attend le passage de 29 % à 42 % en 2028 (de 12 % à 25 % pour les seules énergies éolienne et solaire). Depuis 1975, le prix des panneaux photovoltaïques est passé de 100 dollars par watt à moins de 0,5 dollar par watt aujourd’hui, soit une réduction de 20 % du coût pour chaque doublement des capacités installées ; c’est la mesure du taux d’apprentissage de la technologie. Et alors que la question du stockage de l’électricité devient de plus en plus cruciale, on constate le même taux d’apprentissage pour les batteries : depuis 1992, chaque fois que double le nombre de batteries produites, leur coût diminue de 18 %.

    Il est clair que ces progrès spectaculaires ne contredisent pas la thèse de l’additivité des énergies : si depuis 2016 les investissements dans les énergies décarbonées dépassent largement les investissements dans les énergies fossiles, ces derniers ont à nouveau augmenté après la baisse de 2020. Et la sortie des fossiles ne se vérifiera vraiment que le jour où l’augmentation de la production d’énergie décarbonée sera supérieure en volume à celle de la consommation totale d’énergie.

    Pour atteindre cet objectif, sobriété et efficacité énergétique sont indispensables afin de maîtriser la croissance de la demande. Mais il est également évident que sobriété et efficacité ne suffiront pas. Pour atteindre le plafonnement des émissions avant 2030, il faudra décupler les investissements dans ces énergies décarbonées, et notamment dans les pays du Sud, afin de faire baisser le volume des énergies fossiles : c’est la condition sine qua non pour atteindre les objectifs de l’accord de Paris. Nous sommes conscients qu’il s’agit d’un processus long et difficile, mais osons le dire : il n’y a pas d’autre solution, et nous pouvons y arriver.

    De nouvelles alliances s’imposent
    Serions-nous condamnés par l’histoire ? Faut-il prendre acte de notre impuissance supposée, ou poser un renversement complet du système comme condition préalable à la transition ? Dans les deux cas, cela serait très risqué, et franchement irresponsable.

    Car il n’y a pas de fatalité ! On trouve sur le site du dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) une citation d’Albert Camus : « Pour ce qui est de l’avenir, il ne s’agit pas de le prédire, mais de le faire. » C’est dans cette perspective que s’inscrivent tous les acteurs des COP et des négociations internationales – que certains stigmatisent comme un « grand cirque » –, pour qui « dire, c’est faire ».

    Evidemment, dire ne suffit pas, et il faut aussi mobiliser des moyens puissants, politiques et financiers. Il faut également affronter ceux – lobbys industriels et politiques – qui, par fatalisme ou par intérêt, freinent cette transformation. Enfin, comme le suggère le philosophe Pierre Charbonnier, la création de nouvelles alliances s’impose entre ceux qui ont compris que la transition servait leurs intérêts, et surtout ceux de leurs enfants.

    La démarche des sciences de la nature et de la physique consiste à s’appuyer sur des constats d’observation pour en tirer des lois immuables. Elle s’applique mal cependant aux sciences sociales. Mais ces obstacles ne doivent pas empêcher de penser l’avenir, à la manière de Gaston Berger, le père de la prospective, qui ne cessait de rappeler : « Demain ne sera pas comme hier. Il sera nouveau et il dépendra de nous. Il est moins à découvrir qu’à inventer. »

    Signataires : Anna Creti, économiste, chaire Economie du climat, université Paris-Dauphine ; Patrick Criqui, économiste, CNRS, université Grenoble-Alpes ; Michel Derdevet, président de Confrontations Europe, Sciences Po ; François Gemenne, politiste, HEC Paris ; Emmanuel Hache, économiste, IFP énergies nouvelles et Institut de relations internationales et stratégiques ; Carine Sebi, économiste, chaire Energy for Society, Grenoble Ecole de Management.

  • Occupied
    https://www.arte.tv/fr/videos/RC-021466/occupied

    La #Russie occupe la #Norvège avec l’assentiment de l’UE [les E-U ont quitté l’Otan, ndc] pour s’approprier son #pétrole. Face à cette occupation “douce”, citoyens et politiques norvégiens doivent faire un choix : résister ou collaborer ? Série scandinave captivante, Occupied est un #thriller #géopolitique imaginé par le maître du polar Jo Nesbø.

    Une suggestion chronophage, avec manipulations et cliffhanger partout, toutes mes excuses. Une longue liste d’ingrédients, entre technocratie européenne et héritiers de l’okhrana et du KGB, le Kompromat comme si on y était ! avec espionnage et opérations spéciales, anti-terrorisme et campagnes en ligne, love affair et fermes à trolls, oligarques russes et coups d’état militaires, « conflits d’intérêt » (comme on dit pudiquement) et écologie sous l’angle exclusif du climat et des énergies fossiles (à la manière de Sabotage, ce film inspiré par la thèse de Malm), manifs (ridicules) et politique institutionnelle façon marigot mortel. De quoi stimuler notre passion pour des décideurs, tantôt marionnettistes, tantôt marionnettes.

    #série #énergies_fossiles #écologie #impuissance

  • Désescalade énergétique • Player • PCA – STREAM
    https://www.pca-stream.com/fr/player/desescalade-energetique-178?mc_cid=78156d3629

    Comment les territoires font-ils face à la réduction de leur puissance énergétique ? À l’occasion de la journée d’étude Désescalade Énergétique, organisée à l’agence par le groupe de travail Ville et Energie du Labex Futurs Urbains, cinq chercheurs et chercheuses présentent leurs travaux. Beyrouth, passage du cyclone Irma sur l’Ile de Saint-Denis [en fait c’est Saint Martin], gestion des ressources au Moyen-Âge, choc pétrolier de 1973, et crise environnementale actuelle : tour d’horizons.

    J’ai participé en juillet 2024 à cette rencontre dont ce podcast offre un résumé. Mon intervention est la première, à partir de 2’40’’
    #énergie #désescalade #effondrement #transition #reconfiguration des circuits et de la #consommation énergétique
    #Liban #Saint-Martin #chauffage_urbain #Moyen_Age

  • Japan’s thirst for biomass is having a harmful impact on Canada’s forests

    When you walk through a fresh clearcut in British Columbia, you are surrounded by a “one-dimensional, dead landscape,” says Michelle Connolly of Conservation North, a volunteer conservation group based in the Canadian province.

    The forest’s soft, mossy ground, the birdcalls and the cool moisture in the air are gone. In their place, twigs and debris lay everywhere, occasionally interspersed with pieces of garbage. Sound and movement from plants or animals have almost ceased, except for the buzzing of insects. The smell of burned piles of slash — wood debris not profitable enough to bring to a mill — hangs in the air.

    “That’s the story of conventional forestry in BC,” Connolly says.

    Last month, Connolly visited Japan to share how such scenes are linked to the nation’s “green” energy: A portion of BC’s razed forests are being used to make wood pellets, a type of biofuel that Japan is importing and burning in increasing quantities as an alternative to fossil fuels.

    The Japanese government claims wood pellets are “carbon neutral” because trees absorb carbon dioxide throughout their lives and, therefore, do not result in a net increase of atmospheric carbon dioxide when burned. The Agency for Natural Resources and Energy, which is in charge of Japan’s biomass policy, did not respond to a request for comment.

    Experts in the field, however, warn that this kind of carbon accounting is dangerously misguided.

    Research by British think tank Chatham House details how woody biomass fuels like wood pellets release a large amount of carbon dioxide during combustion — even more than coal — due to having lower energy density. Burning trees for electricity increases atmospheric carbon dioxide in the near term, precisely when the world most needs to reduce greenhouse gas emissions. And when forests are cut, their ability to absorb and sequester carbon is halted for decades.

    The Japanese government plans to have biomass contribute 5% of Japan’s power needs by 2030, putting it on par with wind. Hydrogen and ammonia, the government and industry’s controversial long-term bet to decarbonize the power sector, are expected to only contribute 1% by that year.

    Japan began seriously investing in woody biomass after the 2011 Fukushima nuclear disaster triggered a sudden shortage of zero-emission energy, as the nation took all of its reactors offline. Beginning in 2012, generous government support for renewable energy projects led to 434 approvals for power plants designed to run either partially or fully on woody biomass, although only 191 had come online as of June 2022 and many don’t use imported pellets.

    Still, the country’s wood pellet imports from Canada shot up accordingly, from 76,000 metric tons in 2013 to 1.4 million in 2022, representing 31% of Japan’s total pellet imports that year (other top sources of pellets include Vietnam, the U.S. and Malaysia).

    Japan received 40% of all Canadian wood pellet exports in 2022, according to Canadian government statistics. Over the first 10 months of 2023, that figure rose to 55%, with practically all of that coming from BC.

    However, Connolly and other experts warn that BC’s overstretched and declining forestry sector may not be able to provide Japan with a steady supply of wood pellets for long — and, for the present, it is leaving a trail of environmental destruction in its wake.

    Unknown exploitation

    Wood pellets are enmeshed in BC’s forestry industry, and proponents claim that pellets help utilize waste generated from producing other products, such as lumber. The catch, according to Connolly, is that “BC’s forestry system is fundamentally unsustainable.”

    The province has experienced roughly a century “of forest exploitation, and the last 60 years of that has been ultra-aggressive,” she adds.

    Forest land accounts for roughly two-thirds of BC’s total area, and that’s a large area — the province is three times the size of all of Japan. It’s unknown exactly how much of the province’s 600,000 square kilometers of forest remain untouched by logging, but experts and activists warn that such “primary forests” are dwindling. Although BC does release figures for “old growth” logging, primary forests represent a wider category of ecosystems that don’t contain signs of human disturbance but whose trees might not fit the definition of “old growth.”

    The results of a government-initiated strategic review of old-growth forests in BC noted in 2020 that the province’s “economy is heavily dependent on trees harvested from primary forests of old trees.” This is especially true of logging in the province’s interior, where “large-scale commercial cutting of primary forests” began 50 or fewer years ago and where it can take “several decades” for replanted trees to be ready for a second harvest.

    BC’s pellet industry is located in the interior. As a result, wood pellet feedstock likely comes from clearcut primary forest, whether a pellet mill uses byproducts such as sawmill waste or whole trees sourced directly from a logging site.

    Connolly’s home city, Prince George, lies in an area of the BC interior where forests are currently being harvested — in part, for pellets.

    From 2017, 9% of the output of the 80,000-square-kilometer Prince George timber supply area has been set aside for “bioenergy stands” — trees fit for logging for pellets — defined as “mature, damaged pine-leading stands” with relatively low marketability as saw logs.

    However, Andrew Weaver, a professor at the University of Victoria’s School of Earth & Ocean Sciences and a former member of the province’s Legislative Assembly, told The Japan Times that even harvesting such “damaged” stands could set a dangerous precedent. After being cut, replanted trees will take decades to grow, during which time the wood pellet industry will need more raw materials. The impacts of climate change also make a future second harvest less predictable, Weaver added.

    Connolly argues that BC’s remaining primary forest would be better left as-is.

    Primary forests are the best habitat for much of BC’s wildlife, especially large-bodied mammals, including critically endangered caribou, as well as bears that make dens in large tree trunks. They also keep watersheds clean, an essential ecosystem service that benefits both animals and people (Vancouver, the province’s economic capital, has banned logging in its watersheds since the 1990s).

    In addition, primary forests contribute significant carbon sinks, with much carbon dioxide stored in large, old trees and undisturbed soil and peat. Scientists note that primary forests are more effective at storing carbon than single-species plantation forests; it can take centuries for a replanted forest to store as much carbon as the primary forest it replaced.

    Currently, U.K.-headquartered Drax — a utility at home and a pellet producer in Canada and the U.S. — controls eight of 12 BC pellet mills, roughly 80% of the province’s total wood pellet production capacity.

    At its mills, huge piles of trees await processing. Although the company previously claimed to only use “sawdust and waste wood,” a 2022 investigation by BBC Panorama found evidence that Drax was also sourcing directly from primary forests. Drax responded to the BBC investigation by saying that 80% of its source material is “sawmill residues” and the rest is “waste material” from forests at risk of fire or disease.

    “In Canada, good forest management includes managed removals, which create less dense stands of trees and reduce what’s left lying on the forest floor, helping to protect from fires, pests and diseases, and preserving biodiversity,” a Drax spokesperson told The Japan Times in an email. “We support good forest management by providing a market for this material and turning it into something useful — sustainable biomass — which can be used as fuel for renewable, low carbon power.”

    During her trip to Japan, Connolly felt that Japanese audiences — including wood pellet stakeholders, media and members of the general public — were puzzled and disappointed to learn how BC’s primary forests are being turned into wood pellets.

    “It was actually really emotional for me to see people’s faces fall,” Connolly says.
    A finite amount of wood

    Although wood pellets are often billed as a “sustainable” resource, there may be a limit on the amount of pellets BC can provide Japan, warned Ben Parfitt, a resource policy analyst for the Canadian Center for Policy Alternatives who also covered forestry in BC for many years as a journalist. Parfitt traveled to Japan with Connolly to speak about wood pellets.

    BC’s logging industry, which pellet manufacturers rely on, is shrinking. Roughly 51.3 million cubic meters of timber were logged in 2022, down from 76.6 million in 2013, according to data Parfitt compiled from government statistics. Many companies are moving their operations to the southern U.S., where trees grow faster in a milder climate on already extensive forest plantations. The number of sawmills in BC is also decreasing, down from 111 in 2005 to 64 in 2023.

    In Parfitt’s view, the logging industry is contracting primarily because it logged too much, too quickly. “They have run out of the easiest-to-access and cheapest fiber,” he said.

    With logging in decline, Parfitt predicted increasing competition for resources going forward.

    “That’s pretty much where, I think, the rubber hits the road,” he concludes. “There’s a finite amount (of wood) out there.”

    In a public event during his visit to Japan, Parfitt highlighted both Drax’s overwhelming control of BC’s wood pellet industry and the fact that the company itself consumes vast quantities of wood pellets at its own power plant in the U.K. As competition for resources intensifies, the decisions Drax makes going forward could potentially have a big impact on Japan’s wood pellet supply, Parfitt warned.

    The company itself brushed off such concerns, saying in its statement to The Japan Times that it responsibly manages its commercial agreements and closely analyzes market issues affecting itself and its suppliers.

    “The majority of the sustainable biomass we supply to Japan is sourced from British Columbia in Canada where the forests are sustainably managed and subject to environmental regulation, careful management and third-party certification,” the Drax representative wrote.

    Still, Parfitt is not alone in his concern over the future of Japan’s supply of BC wood pellets. Weaver too sees BC’s relatively slow-growing forest resources as “mismatched” with the wood pellet industry and its eager customers in Japan. Wood pellets aren’t anything more than a “short-term fix” for the country’s energy needs, he said.

    Going forward, Weaver suggested that Japan, known abroad as a nation of innovators, could show more international leadership in renewable energy.

    “Burning wood is literally what our ancestors and Neanderthals did many hundred thousands of years ago,” he says. “Surely we’re better than that.”

    https://www.japantimes.co.jp/environment/2024/01/14/resources/biomass-canada-japan-imports
    #Canada #forêts #déforestation #Japon #transition_énergétique #green-washing #bois #pellets #extractivisme #énergie #bioénergie

  • L’Autrichien EET arrive sur le marché français du solaire résidentiel – pv magazine France
    https://www.pv-magazine.fr/2023/12/08/lautrichien-eet-arrive-sur-le-marche-francais-du-solaire-residentiel

    Pour la PME fondée en 2017, le secteur de l’autoconsommation avec stockage pour les particuliers est un marché très prometteur en France. A partir de 2024, elle y proposera donc son kit “plug & play” SolMate. Grâce à ses deux à quatre panneaux photovoltaïques et à sa batterie de 1,44 kWh, elle revendique de couvrir jusqu’à 50 % des besoins énergétiques d’un ménage.

    Après avoir vendu plus de 25 000 kits solaires dans plusieurs pays européens ces cinq dernières années, la société proposera donc en France sa solution SolMate à partir de 2024. Installée en 30 minutes selon EET, celle-ci se compose de 2 à 4 panneaux solaires du fabricant Maysun de 370 Wc chacun et d’une batterie LiFePO4 de 1,44 kWh/30 Ah. L’ensemble est complété par la technologie NetDetection qui permet de détecter les besoins et la quantité d‘électricité consommée à travers la prise de courant, garantissant une utilisation optimale de l’électricité sur la journée. Enfin, SolMate peut aussi être basculé à tout moment du mode “Ongrid” au mode “Offgrid” en passant par les deux onduleurs intégrés (onduleur réseau et onduleur autonome). En mode autonome, des appareils d‘une puissance allant jusqu‘à 1000 W peuvent être branchés sur la prise intégrée du SolMate.

    https://www.eet-solaire.fr
    https://www.eet.energy/wp-content/shared/uploads/2018/04/solmate_animation.mp4

    La particularité de ton SOLMATE est sa technologie de mesure propre à notre entreprise, qui permet a ton SOLMATE de détecter si tu utilises du courant dans ton foyer à un moment donné. Grâce à cette technologie de mesure, ton SOLMATE est si intelligent qu’il ne fournit de l’électricité que lorsque tu en utilises – où que ce soit dans ton foyer. Le reste est stocké dans sa batterie.

    Grâce à cette solution, tu t’assures d’utiliser toi-même 100% de ta précieuse électricité solaire autoproduite. Comme tu ne fournis pas d’électricité au réseau public, tu n’as pas besoin de te battre avec ton gestionnaire de réseau à propos des tarifs d’énergie.

    En copropriété restera le problème des grincheux qui vont trouver que cépabo et vont te sortir l’article des statuts qui impose de préserver « l’harmonie de la façade »

    • Il faut voir si c’est vraiment intéressant financièrement aussi. Un système intégral avec batterie coute entre 1200 et 4000 €. Personnellement, je paye 540 € par an (mon chauffage n’est pas électrique), dont environ 430 correspondant à la consommation (110 d’abonnement). En 2022 j’ai consommé 1632 KWH. Si je prends le système minimal, il va me fournir 370 KWH, je vais donc économiser 22% de ma consommation, soit 94 €. Rapporté à 1200€, cela signifie que l’investissement est rentable à partir de la treizième année. A priori le système fonctionne pour 25 ans mais je pense que la batterie ne dure pas plus de 10-15 ans, donc est-ce vraiment intéressant...? Si on est tout le temps chez toi, il n’est pas certain que la batterie soit très utile...

    • On revient également à cette mise en garde pertinente (de la part de copains installateurs de solaire) de croire qu’il serait intéressant de revendre l’électricité produite individuellement. C’est un piège intéressant pour EDF qui n’a rien à débourser ni de l’installation, ni de son entretien, de son renouvellement ou de son retraitement.

      Et oui @rumor, j’avais également fait deviser un chauffe-eau solaire, j’ai renoncé après avoir calculé qu’il me faudrait 20 ans pour l’amortir. D’autant qu’un chauffe-eau solaire me semblait plus simple qu’un mini réseau avec batteries.

      #energie_solaire #solaire #logement_ecologique #autonomie_énergétique

    • Pour être rentable rapidement, il faut le faire soi-meme, avec les étapes suivantes :
      – réduire sa consommation par l’isolation de son bien. le rendre thermiquement passif
      – réduire la consommation moyenne en ayant pas d’équipements qui consomment plus de 1,2k si possible.
      – Pas de batterie (sauf si l’autonomie peut être atteinte en n’ayant plus besoin de souscrire un contrat en énergie), mais à éviter quand même.
      – éviter les panneaux les panneaux photovoltaïques sur le toit. Sur le toit, pour le chauffe-eau prévoir un panneau solaire à clapets.
      – FAIRE L’INSTALLATION SOI-MÊME.

    • Je me permets de répondre, je ne sais pas si il existe une réponse toute faite.
      Justement c’est pas possible à calculer « en gros » puisque ça dépend de l’ensemble des propres paramètres de chaque installation. Le calcul se fait par rapport au coût de ta consommation de départ évidemment en KWh mais pas que. Tu as différents type de consommation du logement : nombre d’habitants à l’année et leur façon de vouloir avoir de l’électricité « légère ». Ne va pas imaginer faire tourner un lave linge deux fois par jour en solaire, une fois par semaine si tu as un local pour les batteries ce sera super.
      Il y a aussi ton ensoleillement géographique, la position des panneaux, leur taille. Enormément de variables. Le plus facile à comparer je trouve c’est la vie en camion ou camping car.

      Amha, pour avoir un logement énergétiquement écologique qui passe les saisons, il faut tabler sur plusieurs sources : solaire/géothermie/bois et surtout ne pas voir trop grand, réduire sa consommation, savoir gérer les heures et les saisons. Ici, je suppose que c’est le seul avantage, c’est de demander à un algo de le faire pour toi …

      Pour te dire ce que tu peux faire avec une batterie de 1,44KWh proposé par L’Autrichien EET, EDF te tutoies toi même tutututu et te dit …

      https://www.edf.fr/groupe-edf/espaces-dedies/jeunes-enseignants/pour-les-jeunes/lenergie-de-a-a-z/lelectricite-au-quotidien/que-peut-on-faire-avec-1-kwh

      Éclairage

      Avec 1 kWh, on peut s’éclairer entre une journée et une journée et demie. Cela dépend si l’on habite en maison ou en appartement. Il faut bien veiller au choix des luminaires car avec 1 kWh, on fait fonctionner une lampe à halogène pendant seulement 2 h alors qu’on peut s’éclairer pendant 7 h avec 7 lampes basse consommation !

    • Oups, @aldoreset1 je n’avais pas lu ta réponse, on est presque raccord :) Sauf sur les batteries, vu que ça te permet de stocker donc c’est un peu essentiel même si ça complique l’install. En général tu as besoin de lumière la nuit, quand y’a plus de soleil. En permaculture, dans mes souvenirs, l’idée était aussi d’avoir un petit lac au-dessus du logement, avec un hydro-moteur qui remonte l’eau la journée et fabrique de l’électricité la nuit (ou du genre shadock)

    • les batteries sont très chères et polluantes aujourd’hui.
      Le 1er point est vraiment de supprimer la passoire thermique.
      Il y avait un avantage de ne pas avoir un compteur linky est que le surplus produit était décompté de ton compteur automatiquement donc l’énergie restituée la nuit était gratuite.
      ensuite politiquement il faut se battre contre l’énergie centralisée (idem pour les télécom) et absolument refusé le nucléaire en tout cas vraiment le limité.
      A l’échelle locale par forcement individuelle, il faut produire de l’énergie par un mix (solaire, éolien, géothermie...) et le renvoyer par solidarité pour son voisin et avoir un bon routage électrique (rarement mis en place par enedis).
      REFUSER l’artificialisation des sols, produire de l’énergie sur des terres nourricières est un crime contre l’humanité...
      mes 2cts.

    • Pour être rentable rapidement, il faut le faire soi-meme, avec les étapes suivantes :
      – réduire sa consommation par l’isolation de son bien. le rendre thermiquement passif [...]

      Je suis en train d’isoler (et seulement en partie) ma maison, y en a pour presque 30000€ (et seulement 2000€ d’aides), autant dire que je ne me pose plus la question de la rentabilité depuis longtemps. :)

  • Le gaz est aussi nocif pour le #climat que le charbon | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/ecologie/030823/le-gaz-est-aussi-nocif-pour-le-climat-que-le-charbon

    Alors que l’Europe et les majors pétrolières se ruent vers le gaz, une nouvelle étude scientifique montre que ce combustible fossile est tout aussi néfaste que le charbon. Ces résultats ébranlent l’idée vantée par les industriels que le gaz serait une #énergie de transition vers un avenir vert. Telle est l’amère sensation qui ressort à la lecture d’une vaste étude scientifique, publiée le 17 juillet dans Environmental Research Letters. https://iopscience.iop.org/article/10.1088/1748-9326/ace3db

    -- Permalien

  • # Le gouvernement veut délaisser les #énergies #renouvelables électriques au profit du #nucléaire

    Ce texte est une véritable bombe à plusieurs niveaux

    1-On dit clairement au monde : on s’en fout du climat, tout ce qu’on veut c’est relancer le nucléaire. C’est bien juste après la clôture de la cop28.
    2-RTE a dit plusieurs fois récemment que la relance du nucléaire c’était presque trop tard pour stopper le réchauffement climatique, faut surtout, dans l’urgence actuelle, tenter de sécuriser le parc nucléaire existant pour développer les ENR à côté (https://www.rte-france.com/actualites/bilan-previsionnel-transformation-systeme-electrique-2023-2035).
    RTE c’est un peu le corps d’ingénieure de l’état le plus respecté dans le monde de l’énergie par la qualité de son expertise et la pertinence de ses prévisions. Donc là on chie sur ce qu’ils ont pondu, on sent les bonnes habitudes prises pendant le covid (vous inquiétez pas, ça va passer)
    3- On vire TOUS les objectifs : réduction de CO2, production d’ENR...sauf qu’on s’est engagé au niveau européen (il me semble, j’en suis pas 100% sûr). Je n’imagine même pas le merdier politico-diplomatique que ça va foutre à l’échelle européenne.

    Je suis totalement estomaqué

    https://www.liberation.fr/environnement/climat/le-gouvernement-veut-delaisser-les-energies-renouvelables-electriques-au-
    https://www.liberation.fr/resizer/LDMXyje8ds9FsOqnL_jubsH88tc=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70):focal(3045x2605:3055x2615)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/GW2BSH7FU5EVNA53OKKVV4S6DQ.jpg

    Sans doute peu confiant dans la capacité de l’#atome à diminuer la dépendance du pays aux hydrocarbures, l’exécutif affaiblit aussi l’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre inscrit dans le code de l’énergie : il ne s’agirait désormais plus de « réduire » mais de « tendre vers une réduction de » ces émissions. Soit une vague obligation de moyens et non de résultats.

  • Sans #transition. Une nouvelle #histoire de l’#énergie

    Voici une histoire radicalement nouvelle de l’énergie qui montre l’étrangeté fondamentale de la notion de transition. Elle explique comment matières et énergies sont reliées entre elles, croissent ensemble, s’accumulent et s’empilent les unes sur les autres.
    Pourquoi la notion de transition énergétique s’est-elle alors imposée ? Comment ce futur sans passé est-il devenu, à partir des années 1970, celui des gouvernements, des entreprises et des experts, bref, le futur des gens raisonnables ?
    L’enjeu est fondamental car les liens entre énergies expliquent à la fois leur permanence sur le très long terme, ainsi que les obstacles titanesques qui se dressent sur le chemin de la #décarbonation.

    https://www.seuil.com/ouvrage/sans-transition-jean-baptiste-fressoz/9782021538557
    #livre #Jean-Baptiste_Fressoz

    • « #Transition_énergétique » : un #mythe qui nous mène dans le mur

      Transition énergétique, ce mot est partout aujourd’hui. Dans les discours du gouvernement, la communication des entreprises fossiles, des multinationales, dans les rapports scientifiques.. Le message est clair, face à l’urgence climatique, il nous faut opérer une transition énergétique pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre et décarboner les économies d’ici à 2050. La notion de de #transition part de l’idée que nous devrions répéter les transition du passé, du bois au charbon puis du charbon au pétrole pour désormais aller vers le nucléaire et les renouvelables et ainsi échapper au chaos climatique. Pour Jean-Baptiste Fressoz, chercheur au CNRS, la transition énergétique n’est qu’une #fable créée de toute pièce par le capital et que toute l’histoire déconstruit. Dans son livre “ Sans transition” il écrit “Rien de plus consensuelle que la transition énergétique, rien de plus urgent que de ne pas y croire” L’historien des sciences le rappelle “après deux siècles de “transitions énergétiques”, l’humanité n’a jamais brûlé autant de pétrole et de gaz, autant de charbon et même de bois”. À l’échelle mondiale, il faut dire que la transition énergétique est invisible. Depuis le début du XXème siècle, les énergies et les ressources que l’on utilise se sont accumulées sans se remplacer. L’histoire de l’énergie est donc une histoire d’accumulation et de symbiose. Même la consommation de charbon, considéré comme l’énergie de la révolution industrielle, a battu un nouveau record en 2023. Les énergies renouvelables ne remplacent pas les fossiles, elles s’ y additionnent. Et les émissions de gaz à effet de serre continuent d’augmenter Alors la transition énergétique n’est-elle qu’une illusion ? Pour Jean Baptiste Fressoz, en se basant sur une lecture fausse du passé selon laquelle chaque énergie serait venue en remplacer une autre, nous nous empêchons de construire une politique climatique rigoureuse. Pourquoi la transition énergétique nous empêche de penser convenablement le défi climatique ? Comment cette notion s’est-elle imposée ? Et en quoi est-il urgent de ne pas y croire et de penser autrement nos réponses au plus grand défi du siècle ? Réponses dans cet entretien de Paloma Moritz avec Jean Baptiste Fressoz.

      https://www.blast-info.fr/emissions/2024/transition-energetique-un-mythe-qui-nous-mene-dans-le-mur-Inu5q1eWT0WwT7X

      #audio #podcast

  • Lebanon introduces peer-to-peer renewable energy trading – pv magazine International
    https://www.pv-magazine.com/2024/01/02/lebanon-introduces-peer-to-peer-renewable-energy-trading

    The Lebanese parliament has ratified a new law that allows peer-to-peer renewable energy trading between private sector entities, in addition to enshrining net metering in the country’s legal system for the first time.
    [...]
    Peer-to-peer contracts between buyers and sellers are limited to renewable energy, with a maximum capacity of 10 MW per project. When a buyer and the seller are located on the same or adjacent land plots, peer-to-peer power exchanges can take place without using the national grid of state-owned utility Electricité du Liban (EDL). When projects sell generated electricity far from a production site, power trading must occur through wheeling, using the EDL grid.

    Au Liban, une loi légalise les échanges directs d’énergie (essentiellement de l’électricité produite à partir de panneaux photovoltaïques) entre producteurs privés et consommateurs. Mais en pratique, sa mise en oeuvre requiert que EDL, l’opérateur national, définisse les tarifs d’utilisation des lignes électriques du réseau. Cela devrait être fait sous la houlette d’un régulateur indépendant, qui n’a jamais été nommé.
    Dans de plusieurs cas que je connais Tunisie et Jordanie), ces tarifs sont fixés à un taux très favorables aux producteurs et ne reflétant pas les couts réels des opérateurs. L’encouragement aux producteurs privés a été tellement fort que très vite la capacité du réseau à absorber les productions distribuées, ou décentralisées, s’est trouvée limitée. Seuls les premiers entrants sur le marché ont pu en bénéficier.

    [...]
    Projects that use the wheeling option will also have to pay wheeling fees to EDL. These fees will be determined by Lebanon’s energy regulator, which has not been appointed yet. In addition to lacking a regulator at present, the intermittent operation of Lebanon’s electricity grid could pose another challenge to the implementation of the DRE law.

    El Khoury said that EDL is only supplying electricity today for about six to 10 hours per day. However, he said that “the medium voltage network of EDL is energized all the time, so new peer-to-peer projects could connect to the medium voltage at a first stage. The LCEC estimates that with more solar (and other renewable energy technologies) to be connected to the EDL grid, EDL supply will increase significantly in a relatively short period of time.”

    The new DRE law has also introduced various types of net metering, such as individual net metering, multiple-tenants net metering, collective net metering, and other options.

    Au Liban, un autre problème majeur est que le réseau connait de très fréquentes interruptions, dits délestages. Aujourd’hui, l’alimentation n’est fournie qu’entre 6 à 10 h par jour. Lorsque le réseau ne fonctionne pas, il n’est pas possible d’injecter ni de soutirer du courant, public ou privé... mais dans cet article, Pierre El Khoury le président du LCEC, l’organisation qui assure la promotion des énergies renouvelables au sein du ministère de l’Energie, explique qu’en fait, il est possible d’injecter dans le réseau moyenne tension, et que les abonnés qui soutirent directement sur ce réseau pourront donc bénéficier des nouveaux contrats de pair à pair. Il faut préciser que seuls des usagers industriels ou consommant une très grande quantité, à moyenne tension, sont connectés à ce réseau. Il est loin de desservir toutes les zones, notamment urbaines. Ce n’est donc pas une solution pour une amélioration immédiate de la situation, même si cela fait partie de la solution.

    #Liban #énergie_renouvelable #solaire #pair_à_pair #décentralisation #électricité

  • JEA launches study on national alternatives available for water, energy | Jordan Times
    https://jordantimes.com/news/local/jea-launches-study-national-alternatives-available-water-energy

    En Jordanie, l’ordre des ingénieurs souligne la baisse des importations de #gaz depuis Israël (-50%) en raison du conflit et souligne l’importance de d’autonomiser les approvisionnements en énergie et en eau depuis Israël, en développant des alternatives locales

    During the launch ceremony of the study, JEA President Ahmad Zu’bi said that Jordan’s decision to stop operating with Haifa Port is due to the increase in Israeli cargo and port insurance contracts, also contributed to a 50 per cent drop in Israeli gas pumping as a result of military circumstances underscoring the need for self-reliance and seeking alternative national sources of water and energy, particularly renewable energy.

    For his part, former minister of water Hazem Nasser said that the water issue currently is a social responsibility and national duty, noting that refraining from signing the water-for-energy deal is a national duty, and that there are national sovereign resources that are capable of providing drinking water to Jordanians. 

    In this regard, he urged the public not to waste water by rationalising consumption, and halting water theft, referring to the need to resort to the option of utilising ground water which costs less than desalinated water.

    #Gaza #Jordanie #Israël #énergie #gaz #eau

  • En Tunisie, Algérie et Maroc, transition énergétique rime avec néocolonialisme
    https://reporterre.net/En-Tunisie-Algerie-et-Maroc-transition-energetique-rime-avec-neocolonial

    La transition énergétique se traduit par un « colonialisme vert », selon l’auteur de cette tribune. Le #Maghreb et le #Sahara pourraient fournir de l’#électricité à l’Europe, alors que les populations manquent d’#énergie.

    Hamza Hamouchene est coauteur de Face au #colonialisme_vert. Transition énergétique et justice climatique en Afrique du Nord (éd. Syllepses), paru en octobre 2023.

  • Du déni des réalités monétaires.
    Le plan de transformation de l’économie française du Shift Project (2022)

    J’ai entre les mains le fameux PTFE, plan de transformation de l’économie française, paru en 2002 et rédigé par le Shift Project. Le plan est composé de 15 chapitres rédigés par des personnes différentes - le célèbre Jancovici n’a écrit que l’avant-propos et le mot de la fin - correspondant chacun à un axe d’analyse ou domaine d’activité : énergie, industrie, agriculture/alimentation, fret, mobilité quotidienne, mobilité longue distance, automobile, logement, emploi, administration publique, santé, culture, villes/territoires, finances publiques/épargne.

    A chaque fois, ce sont des scénarios chiffrés de décroissance des consommations physiques qui sont donnés, en même temps que les stratégies énergétiques correspondantes, différentes pour chaque domaine, dans l’objectif d’une baisse de 5%/an des émissions carbone jusqu’en 2050 et de sortie des énergies fossiles.

    On parle d’économie, mais il aurait mieux fallu parler d’organisation matérielle imaginaire, décrite comme s’il s’agissait de gérer rationnellement des choses et des activités, en totale indépendance avec leur valeur monétaire.

    En effet :

    Le PTEF parle de tonnes, de watts, de personnes et de compétences. Mais il parle peu d’argent, et jamais comme d’une donnée d’entrée du problème posé : face à ce problème, l’épargne et la monnaie ne sont des facteurs limitants les plus sérieux.

    (p.29)

    Il n’y avait pas un seul économiste ou spécialiste des questions monétaires dans l’équipe des rédacteurs ?

    C’est évidemment totalement délirant, de penser cela et d’écrire un plan de transformation sans se poser la question des tout premiers obstacles qui se posent, dès qu’on imagine faire des choix rationnels, donc indépendants du fétiche monétaire. C’est en décalage complet avec la réalité de nos sociétés, avant tout et en premier lieu marchandes.

    Il y a cependant le dernier chapitre qui aborde la question du financement (7 pages sur un document de 240 pages). Qu’y trouve-t-on ?

    Une référence à la planification d’après-guerre en France (commissariat général au plan).
    Le constat que collectivités et petites entreprises n’ont pas de marge de manœuvre en matière de financement.
    L’appel à l’Etat pour résoudre ces problèmes de financement, alors que la création monétaire en amont de toutes les activités est décidée par les banques privées.

    Pourtant, il est reconnu que :

    La contrainte de rentabilité reste le principal outil de pilotage des entreprises aujourd’hui, et ce à des niveaux incompatibles avec les réalités physiques des ressources disponibles, et à des échéances bien trop courtes. (...) C’est également le critère de rentabilité - étroitement lié à celui de risque - qui guide la main des banques et organismes financiers qui ont les moyens de financer les entreprises pour leurs investissements.

    (p. 230)

    Et donc ?

    Il s’agit donc de proposer des moyens permettant de faire en sorte que les investissements nécessaires à la transformation de l’économie soient perçus comme suffisamment rentables, et le risque comme suffisamment maîtrisé (compte tenu du rendement)

    Ou encore :

    Il convient donc d’inciter les banques à réaliser des prêts auprès des TPE-PME dans le cadre de la transformation de l’économie.

    Et :

    Pour les grandes entreprises, principalement financées par les marchés, nos travaux ont permis d’identifier spécifiquement un certain nombre d’outils pour canaliser les investissements. La régulation financière pourrait ainsi réorienter massivement l’investissement privé vers la transition écologique, en s’appuyant sur des dispositions françaises existantes d’information sur l’impact climat des entreprises. Une condition nécessaire à une telle orchestration est d’avoir accès à des analyses et à des métriques...

    ... donc d’autres études et analyses en perspectives à faire, tout en continuant à ne pas analyser les effets propres de la monnaie, sur un plan tout à fait logique et concret. Comme on fait correspondre une gestion de volume d’émissions CO2 à diminuer dans tous les secteurs avec une gestion comptable de l’argent de ces mêmes flux, argent qui se doit d’augmenter lui ? Comment peut-on espérer gérer les effets rebonds dans une économie monétaire ?

    #énergie #Jancovici #économie #climat #monnaie

  • [Les Promesses de l’Aube] #gaz Russe, la dernière route des #nenets
    https://www.radiopanik.org/emissions/les-promesses-de-l-aube/gaz-russe-la-derniere-route-des-nenets

    Ce mercredi, j’aurai le plaisir d’accueillir #sergio_ghizzardi, documentariste belge qui viendra nous présenter son dernier film : Gaz Russe, la dernière route des Nenets.

    A Yamal, qui signifie « fin du monde », dans cette vaste région au nord de la Sibérie bien au delà du cercle polaire arctique, les NENETS, princes de la toundra et éleveurs de rennes, se déploient du Nord au Sud de la péninsule depuis plus de 200 générations. C’est le cas de Vassily et sa brigade qui entreprennent ce voyage de 1500 km.Mais pour combien de temps encore ?Profitant du réchauffement climatique et de la fonte des glaces, la #russie est devenue un des plus grands producteurs degaz naturel au monde, provenant essentiellement de la presqu’île de Iamale et de la mer de Kara. De Yamalpartent les pipelines qui continuent (...)

    #documentaire #energie #nomades #documentaire,russie,energie,gaz,sergio_ghizzardi,nomades,nenets
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/les-promesses-de-l-aube/gaz-russe-la-derniere-route-des-nenets_16971__1.mp3

  • L’OPEP déclenche l’indignation de plusieurs Etats à la COP28 après avoir demandé à ses membres de refuser tout accord ciblant les énergies fossiles
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/12/09/a-la-cop28-le-chef-de-l-opep-demande-aux-membres-de-refuser-tout-accord-cibl

    « Je suis stupéfaite de ces déclarations de l’OPEP, et je suis en colère », a déclaré la ministre de la transition énergétique française, Agnès Pannier-Runacher, à Dubaï. « Les énergies fossiles sont responsables de plus de 75 % des émissions de CO2. (…) Il faut en sortir si on veut limiter le réchauffement climatique à +1,5 °C, a-t-elle rappelé. La position de l’OPEP met en péril les pays les plus vulnérables et les populations les plus pauvres, qui sont les premières victimes de cette situation. »

    Pour rappel :
    https://disclose.ngo/fr/article/petrole-et-paradis-fiscaux-les-interets-caches-de-la-ministre-de-la-transi

    #climat #pétrole #énergies_fossiles #sans_vergogne

  • #José_Vieira : « La #mémoire des résistances face à l’accaparement des terres a été peu transmise »

    Dans « #Territórios_ocupados », José Vieira revient sur l’#expropriation en #1941 des paysans portugais de leurs #terres_communales pour y planter des #forêts. Cet épisode explique les #mégafeux qui ravagent le pays et résonne avec les #luttes pour la défense des #biens_communs.

    Né au Portugal en 1957 et arrivé enfant en France à l’âge de 7 ans, José Vieira réalise depuis plus de trente ans des documentaires qui racontent une histoire populaire de l’immigration portugaise.

    Bien loin du mythe des Portugais·es qui se seraient « intégré·es » sans le moindre problème en France a contrario d’autres populations, José Vieira s’est attaché à démontrer comment l’#immigration_portugaise a été un #exode violent – voir notamment La Photo déchirée (2001) ou Souvenirs d’un futur radieux (2014) –, synonyme d’un impossible retour.

    Dans son nouveau documentaire, Territórios ocupados, diffusé sur Mediapart, José Vieira a posé sa caméra dans les #montagnes du #Caramulo, au centre du #Portugal, afin de déterrer une histoire oubliée de la #mémoire_collective rurale du pays. Celle de l’expropriation en 1941, par l’État salazariste, de milliers de paysans et de paysannes de leurs terres communales – #baldios en portugais.

    Cette #violence étatique a été opérée au nom d’un vaste #projet_industriel : planter des forêts pour développer économiquement ces #territoires_ruraux et, par le même geste, « civiliser » les villageois et villageoises des #montagnes, encore rétifs au #salariat et à l’ordre social réactionnaire de #Salazar. Un épisode qui résonne aujourd’hui avec les politiques libérales des États qui aident les intérêts privés à accaparer les biens communs.

    Mediapart : Comment avez-vous découvert cette histoire oubliée de l’expropriation des terres communales ou « baldios » au Portugal ?

    José Vieira : Complètement par hasard. J’étais en train de filmer Le pain que le diable a pétri (2012, Zeugma Films) sur les habitants des montagnes au Portugal qui sont partis après-guerre travailler dans les usines à Lisbonne.

    Je demandais à un vieux qui est resté au village, António, quelle était la définition d’un baldio – on voit cet extrait dans le documentaire, où il parle d’un lieu où tout le monde peut aller pour récolter du bois, faire pâturer ses bêtes, etc. Puis il me sort soudain : « Sauf que l’État a occupé tous les baldios, c’était juste avant que je parte au service militaire. »

    J’étais estomaqué, je voulais en savoir plus mais impossible, car dans la foulée, il m’a envoyé baladé en râlant : « De toute façon, je ne te supporte pas aujourd’hui. »

    Qu’avez-vous fait alors ?

    J’ai commencé à fouiller sur Internet et j’ai eu la chance de tomber sur une étude parue dans la revue de sociologie portugaise Análise Social, qui raconte comment dans les années 1940 l’État salazariste avait pour projet initial de boiser 500 000 hectares de biens communaux en expropriant les usagers de ces terres.

    Je devais ensuite trouver des éléments d’histoire locale, dans la Serra do Caramulo, dont je suis originaire. J’ai passé un temps fou le nez dans les archives du journal local, qui était bien sûr à l’époque entièrement dévoué au régime.

    Après la publication de l’avis à la population que les baldios seront expropriés au profit de la plantation de forêts, plus aucune mention des communaux n’apparaît dans la presse. Mais rapidement, des correspondants locaux et des éditorialistes vont s’apercevoir qu’il existe dans ce territoire un malaise, qu’Untel abandonne sa ferme faute de pâturage ou que d’autres partent en ville. En somme, que sans les baldios, les gens ne s’en sortent plus.

    Comment sont perçus les communaux par les tenants du salazarisme ?

    Les ingénieurs forestiers décrivent les paysans de ces territoires comme des « primitifs » qu’il faut « civiliser ». Ils se voient comme des missionnaires du progrès et dénoncent l’oisiveté de ces montagnards peu enclins au salariat.

    À Lisbonne, j’ai trouvé aussi une archive qui parle des baldios comme étant une source de perversion, de mœurs légères qui conduisent à des enfants illégitimes dans des coins où « les familles vivent presque sans travailler ». Un crime dans un régime où le travail est élevé au rang de valeur suprême.

    On retrouve tous ces différents motifs dans le fameux Portrait du colonisé d’Albert Memmi (1957). Car il y a de la part du régime un vrai discours de colonisateur vis-à-vis de ces régions montagneuses où l’État et la religion ont encore peu de prise sur les habitants.

    En somme, l’État salazariste veut faire entrer ces Portugais reculés dans la modernité.

    Il y a eu des résistances face à ces expropriations ?

    Les villageois vont être embauchés pour boiser les baldios. Sauf qu’après avoir semé les pins, il faut attendre vingt ans pour que la forêt pousse.

    Il y a eu alors quelques histoires d’arrachage clandestin d’arbres. Et je raconte dans le film comment une incartade avec un garde forestier a failli virer au drame à cause d’une balle perdue – je rappelle qu’on est alors sous la chape de plomb du salazarisme. D’autres habitants ont aussi tabassé deux gardes forestiers à la sortie d’un bar et leur ont piqué leurs flingues.

    Mais la mémoire de ces résistances a peu été transmise. Aujourd’hui, avec l’émigration, il ne reste plus rien de cette mémoire collective, la plupart des vieux et vieilles que j’ai filmés dans ce documentaire sont déjà morts.

    Comment justement avez-vous travaillé pour ce documentaire ?

    Quand António me raconte cette histoire d’expropriation des baldios par l’État, c’était en 2010 et je tournais un documentaire, Souvenirs d’un futur radieux. Puis lorsqu’en 2014 un premier incendie a calciné le paysage forestier, je me suis dit qu’il fallait que je m’y mette.

    J’ai travaillé doucement, pendant trois ans, sans savoir où j’allais réellement. J’ai filmé un village situé à 15 kilomètres de là où je suis né. J’ai fait le choix d’y suivre des gens qui subsistent encore en pratiquant une agriculture traditionnelle, avec des outils de travail séculaires, comme la roue celte. Ils ont les mêmes pratiques que dans les années 1940, et qui sont respectueuses de l’écosystème, de la ressource en eau, de la terre.

    Vous vous êtes aussi attaché à retracer tel un historien cet épisode de boisement à marche forcée...

    Cette utopie industrialiste date du XIXe siècle, des ingénieurs forestiers parlant déjà de vouloir récupérer ces « terres de personne ». Puis sous Salazar, dans les années 1930, il y a eu un débat intense au sein du régime entre agrairistes et industrialistes. Pour les premiers, boiser ne va pas être rentable et les baldios sont vitaux aux paysans. Pour les seconds, le pays a besoin de l’industrie du bois pour décoller économiquement, et il manque de bras dans les villes pour travailler dans les usines.

    Le pouvoir central a alors même créé un organisme étatique, la Junte de colonisation interne, qui va recenser les baldios et proposer d’installer des personnes en leur donnant à cultiver des terres communales – des colonies de repeuplement pour résumer.

    Finalement, l’industrie du bois et de la cellulose l’a emporté. La loi de boisement des baldios est votée en 1938 et c’est en novembre 1941 que ça va commencer à se mettre en place sur le terrain.

    Une enquête publique a été réalisée, où tout le monde localement s’est prononcé contre. Et comme pour les enquêtes aujourd’hui en France, ils se sont arrangés pour dire que les habitants étaient d’accord.

    Qu’en est-il aujourd’hui de ces forêts ? Subsiste-t-il encore des « baldios » ?

    Les pinèdes sont exploitées par des boîtes privées qui font travailler des prolos qui galèrent en bossant dur. Mais beaucoup de ces forêts ont brûlé ces dernière décennies, notamment lors de la grande vague d’incendies au Portugal de 2017, où des gens du village où je filmais ont failli périr.

    Les feux ont dévoilé les paysages de pierre qu’on voyait auparavant sur les photos d’archives du territoire, avant que des pins de 30 mètres de haut ne bouchent le paysage.

    Quant aux baldios restants, ils sont loués à des entreprises de cellulose qui y plantent de l’eucalyptus. D’autres servent à faire des parcs d’éoliennes. Toutes les lois promues par les différents gouvernements à travers l’histoire du Portugal vont dans le même sens : privatiser les baldios alors que ces gens ont géré pendant des siècles ces espaces de façon collective et très intelligente.

    J’ai fait ce film avec en tête les forêts au Brésil gérées par les peuples autochtones depuis des siècles, TotalEnergies en Ouganda qui déplace 100 000 personnes de leurs terres pour du pétrole ou encore Sainte-Soline, où l’État aide les intérêts privés à accaparer un autre bien commun : l’eau.

    https://www.mediapart.fr/journal/culture-et-idees/021223/jose-vieira-la-memoire-des-resistances-face-l-accaparement-des-terres-ete-

    #accaparement_de_terres #terre #terres #dictature #histoire #paysannerie #Serra_do_Caramulo #communaux #salazarisme #progrès #colonisation #colonialisme #rural #modernité #résistance #incendie #boisement #utopie_industrialiste #ingénieurs #ingénieurs_forestiers #propriété #industrie_du_bois #Junte_de_colonisation_interne #colonies_de_repeuplement #cellulose #pinèdes #feux #paysage #privatisation #eucalyptus #éoliennes #loi #foncier

  • Dubaï : le temple fossile du capitalisme
    https://reporterre.net/COP28-La-grande-messe-pour-le-climat-dans-le-temple-du-capitalisme

    Dubaï, qui accueille la COP28 jusqu’au 12 décembre, est l’incarnation des effets délétères du capitalisme, qu’ils soient climatiques, environnementaux ou sociaux.

    L’information a de quoi choquer : Dubaï, ville des stations de ski créées ex nihilo, des travailleurs migrants surexploités et des influenceurs en quête de soleil et d’exil fiscal, accueille jusqu’au au 12 décembre la vingt-huitième conférence internationale pour le climat. L’occasion pour la première ville des Émirats arabes unis (EAU), sixième pays le plus riche au monde par habitant, d’être sur le devant de la scène internationale.

    De quoi mettre en exergue, aussi, la capacité jamais démentie du capitalisme à incorporer à sa sauce, de façon cynique, les valeurs au nom desquelles il est critiqué. Bien que symbolique du néolibéralisme dans tout ce qu’il a de plus délétère, c’est Dubaï et un président qui est aussi PDG d’une compagnie pétrolière qui accueillent des négociations cruciales pour l’avenir de la planète et de ceux qui y vivent.

    #Dubaï #énergies_fossiles #greenwashing #COP28

    (Source image : @redfrog@mamot.fr)

  • #TotalÉnergies : la #carte des #projets qui vont faire flamber le climat

    La date choisie n’est pas anodine : le 18 mai 2021 coïncide avec la parution du rapport Net Zero 2050 de l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Ce document, réalisé par une organisation intergouvernementale qui défend la soutenabilité énergétique de la planète, préconisait l’arrêt immédiat du développement ou de l’extension de tout nouveau projet pétrogazier afin de contenir le réchauffement global des températures mondiales en dessous de 1,5 °C. Fixé par les scientifiques, ce seuil permettrait d’éviter un niveau insoutenable de réchauffement, qui se traduirait par la multiplication des catastrophes naturelles. Dix jours plus tard, le 28 mai, lors de l’assemblée générale de TotalÉnergies, son PDG, Patrick Pouyanné, avait assuré vouloir transformer le groupe en « une major de l’énergie verte » pour faire face à « la révolution énergétique en cours ». Pour marquer son ambition, l’entreprise Total s’était rebaptisée TotalÉnergies.
    Feu vert pour treize projets

    Depuis, il n’y a pourtant pas eu de tournant vert, encore moins de révolution. Bien au contraire.

    Comme le montre la carte de Reporterre, TotalÉnergies a annoncé ou reçu une « décision finale d’investissement », ce qui correspond à un feu vert pour lancer la production d’hydrocarbures, pour au moins treize nouveaux projets fossiles dont la compagnie française est l’opératrice ou l’actionnaire.

    Le 1er février 2022, elle a par exemple annoncé sa décision finale d’investir dans le forage de 400 puits dans le cadre des projets pétroliers de Tilenga et Kingfisher en Ouganda, rattachés à l’oléoduc East African Crude Oil Pipeline (Eacop), long de 1 440 kilomètres. Ils devraient rentrer en production en 2025 et atteindre une production cumulée de 230 000 barils par jour.
    Au moins une gigatonne de CO2 supplémentaire

    Quelques mois plus tôt, elle avait officialisé le lancement de la quatrième phase du projet Mero, situé en eaux profondes à 180 kilomètres des côtes de Rio de Janeiro, dans le bassin de Santos : une unité flottante de production d’une capacité de traitement liquide de 180 000 barils par jour. Son démarrage est prévu d’ici à 2025.

    Si l’on en croit les données du cabinet Rystad Energy, une société indépendante de recherche énergétique et de veille économique, communiquées à Reporterre par l’ONG Reclaim Finance, le projet North Field South, au Qatar, a obtenu sa décision finale d’investissement en 2023. Celui-ci fait partie de l’ensemble de projets North Field, pour lesquels TotalÉnergies a été sélectionné comme premier partenaire international de Qatar Energy, leur opérateur. Ils constituent, selon le Guardian et les scientifiques de l’université de Leeds, la troisième plus grosse « bombe carbone » au monde, et la première à ne pas déjà être en exploitation.

    Au total, si l’intégralité du pétrole et du gaz des projets validés par TotalÉnergies depuis mai 2021 était brûlée, cela représenterait au minimum une gigatonne de CO2 supplémentaire rejetée dans l’atmosphère. C’est 2,5 fois plus que les émissions annuelles de gaz à effet de serre de la France. L’estimation des émissions par projet provient des calculs estimatifs réalisés par Reporterre via les métriques King.
    Seize projets dans les starting blocks

    Le groupe français était, en 2022, la troisième firme mondiale ayant approuvé le plus de nouveaux projets pétrogaziers. Il était même la première entreprise privée, derrière les sociétés publiques saoudienne et iranienne.

    Reporterre a fait le choix de ne pas retenir, dans sa carte et ses calculs d’émissions, les projets ayant obtenu une décision finale d’investissement avant le 18 mai 2021, même s’ils sont entrés en phase de production entre temps. N’y figure pas, par exemple, le projet North Field East, que Total a rejoint en juin 2022, mais qui avait reçu sa décision finale d’investissement en février 2021.

    Nous avons aussi trouvé seize autres projets, au minimum, qui sont dans les starting blocks, en attente d’une décision finale d’investissement. Celle du projet d’extraction et d’exportation de gaz Papua LNG est prévue pour le début de 2024 en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Feu vert serait alors donné à l’installation de neuf puits, d’une usine de traitement du gaz, d’un gazoduc long de 320 kilomètres — majoritairement offshore — et de quatre trains de liquéfaction. La production, à hauteur de 6 millions de tonnes de gaz liquéfié par an, pourrait démarrer fin 2027 ou début 2028. « C’est une catastrophe pour les communautés papouasiennes, qui ont déjà les pieds dans l’eau », déclarait à Reporterre Peter Bosip, représentant du Centre pour les droits communautaires et la loi environnementale (Celcor), une ONG locale.

    « TotalÉnergies méprise autant les conclusions et recommandations scientifiques que la vie des citoyens »

    Signe d’une volonté inépuisable de poursuivre la production d’énergies fossiles, nous avons aussi relevé une soixantaine de projets d’exploration de nouveaux gisements pétrogaziers de la part de TotalÉnergies. Nous avons décidé de ne pas faire figurer les projets pour lesquels l’exploration n’a pas été probante et sur lesquels il est de notoriété publique que TotalÉnergies compte se retirer. Ces résultats sont corroborés par le rapport « Global Oil and Gas Exit List » publié le 15 novembre par l’ONG allemande Urgewald, qui montre que la compagnie française est celle qui explore ou développe de nouveaux champs dans le plus grand nombre de pays : 53.

    « Avec ces nouveaux projets pétroliers et gaziers, TotalÉnergies méprise autant les conclusions et recommandations scientifiques internationales que la vie des citoyens, dénonce Hadrien Goux, chargé de recherche et de plaidoyer carbone pour Bloom. Elle a pour réponse systématique que l’entreprise sera « neutre en carbone » à l’horizon 2050, laissant entendre que cela constitue un engagement suffisant, mais c’est faux : elle omet la nécessité de réduire ses émissions de CO2 de 45% d’ici 2030. Continuer d’investir dans les hydrocarbures est un choix criminel. »

    Le Programme de l’ONU pour l’environnement (PNUE), dans son rapport publié le 20 novembre sur l’écart entre les besoins et les perspectives en matière de réduction des émissions, pointe un décalage entre l’urgence climatique et les actions actuellement menées. Son constat est proche de celui contenu dans « l’avertissement » de Total : il montre que le monde va faire face à un réchauffement de 2,5 °C à 2,9 °C d’ici 2100.

    Mais, tandis que TotalÉnergies continue d’aller chercher du #gaz et du pétrole dans les sols, le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a une autre analyse. Il appelle à arracher d’urgence « les racines empoisonnées de la crise climatique : les énergies fossiles ».

    #visualisation #cartographie #industrie_pétrolière #énergie #énergies_fossiles #projets_pétroliers #pétrole #monde

    • rezo.net n’affiche que du texte. C’est la condition parfaite pour gagner leur badge. Leur test produit le même résultat pour notre site pro. Par contre un site sur le même serveur qui contient beaucoup d’images n’obtient que la notation C.

      Le test ne prend apparamment pas en compte l’efficacité de la programmation des scripts qui produisent le site ni du coût énergétique des base de données à l’oeuvre, alors qu’à ce niveau il y a d’énormes différences. Je ne sais pas s’il donnent de meilleurs scores aux sites statiques systématiquement très efficaces ou s’il font la différence entre SPIP, Drupal etc. et les sites au technologies propriétaires, je ne vois également pas d’analyse des systèmes de cache côté serveur et du type CDN ...

      C’est un joli truc pour impressionner la galerie mais ne dit rien du tout sur l’efficacité énergétique de la production et transmission des informations.

      Pourtant c’est marrant, alors félicitations pour le score excellent !
       :-)

      #internet #www #énergie #écologie #publicité #greenwashing

    • @monolecte ben quand même, 3,6Mo sur une seule page … Au siècle dernier quand le modem grésillait encore les recommandations étaient de 50ko tout compris.
      Et le JS c’est pas l’horreur si par exemple ça permet de servir des images adaptées et au poids réduit.
      J’ai des pages avec images au score de 80%, bon, pas tout les sites. Mais je pense qu’effectivement tout les paramètres d’une page ne peuvent pas être pris en compte : ne serait-ce que la consommation électrique du serveur ou son optimisation comme le code la mise en cache etc
      Je me fie plus à pagespeed et aux recommandations web.

  • Mine de lithium dans l’Allier : le rapport qui dévoile une bombe toxique
    https://disclose.ngo/fr/article/mine-de-lithium-dans-lallier-le-rapport-qui-devoile-une-bombe-toxique

    Il y a un an, le gouvernement a annoncé l’ouverture, dans l’Allier, de la plus grande mine de lithium d’Europe. D’après un rapport inédit dévoilé par Disclose et Investigate Europe, le secteur, fortement contaminé à l’arsenic et au plomb, présente « un risque significatif pour l’environnement et la santé humaine ». Une véritable bombe à retardement passée sous silence par les autorités. Lire l’article

    • Des mines de lithium en #Limousin ? L’impossible débat

      De l’Allier jusqu’à la #Haute-Vienne, la fièvre minière suscite la controverse.

      C’est à Échassières, petit bourg de 400 habitants dans l’Allier que la multinationale #Imerys prévoit d’ouvrir la plus grande mine de lithium d’Europe et d’extraire plus d’un million de tonnes d’#oxyde_de_lithium en 25 ans. Ce volume permettra de produire 700 000 #batteries de #voitures_électriques.

      C’est bien la #transition_écologique et le #tout-électrique qui font grimper les cours du lithium, rendant à présent sa prospection intéressante en Europe et en France, où les lois environnementales sont pourtant contraignantes pour les industriels. Les deux plus grand pays producteurs que sont l’#Australie et le #Chili (70 % du volume mondial) ne semblent en effet que bien peu s’embarrasser du sort des populations autochtones vivant sur les territoires miniers.

      Les occidentaux font partie des plus grands consommateurs de lithium au monde. Dès lors, refuser une #extraction_locale au nom de l’écologie serait-il faire la promotion d’une « #écologie_coloniale » ? À l’inverse, peut-on parler de « transition écologique » lorsque les groupes industriels produisent à l’envie des smartphones à l’obsolescence programmée et des voitures électriques toujours plus lourdes et gourmandes type SUV, Tesla et autres ? Le débat parait impossible, tant les contradictions fusent de part et d’autre.

      Dans ce reportage nous écouterons les habitants de la ville d’Échassières, des militants de #Stopmines23, Rafael Solans-Ezquerra, élu à la mairie d’#Ambazac favorable à l’extraction de lithium sur sa commune, et Laurent Richard, spécialiste des sols. À travers leurs témoignages nous entendrons peut-être qu’une sortie par le haut de cet impossible débat serait déjà de se poser la question de nos réels besoins fondamentaux. Nous les entendrons évoquer le principe de sobriété mais aussi la manière dont les industriels ont exploité les divers minerais de la région par le passé, notamment l’uranium.

      https://telemillevaches.net/videos/des-mines-de-lithium-en-limousin-limpossible-debat

    • Dans l’Allier, un projet d’exploitation d’une mine de lithium divise

      Le gouvernement français relance l’extraction minière. En Auvergne, un projet de mine de lithium, présenté comme vertueux pour la lutte contre le réchauffement climatique, rencontre de l’opposition.

      Un projet de mine de lithium, un minerai blanc utilisé dans la fabrication, entre autres, de batteries automobiles électriques, divise la population. D’un côté, la région, le gouvernement et une société vantent un projet qui accompagnerait une stratégie globale de décarbonation. De l’autre, des citoyens et des associations craignent des retombées négatives ; pollution, effets sur l’accès au sol et à l’eau...

      Mais le sujet dépasse l’Allier où la mine pourrait voir le jour, et la seule production de lithium. En effet, le gouvernement français, et au-delà, les institutions européennes, comptent relancer l’extraction minière sur le sol européen.

      https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/la-transition-de-la-semaine/dans-l-allier-un-projet-d-exploitation-d-une-mine-de-lithium-divise-2830

    • Mine de lithium dans l’Allier : « Voulons-nous que nos voitures fonctionnent au pétrole, ou à l’électricité du soleil et du vent » ?

      Alors que le débat public s’achève sur le projet de mine à Echassières (Allier) devons-nous laisser dormir les centaines de milliers de tonnes de lithium que renferme son granite ? Ou sécuriser les approvisionnements des usines de batteries en construction dans les Hauts-de-France ? interroge Cédric Philibert, chercheur associé à l’Ifri (1) .

      Le projet de la société Imerys d’ouvrir une mine de lithium à Echassières, dans l’Allier, sur le site d’une carrière de kaolin qu’elle exploite, fait débat. Ce débat est organisé par la commission nationale du débat public, comme pour tout investissement de cette ampleur. Les réunions publiques tenues au fil des dernières semaines permettent d’en repérer peu à peu les principaux arguments et les lignes de force, et les positions des divers acteurs.

      Certains des futurs voisins de la mine ou des installations connexes s’inquiètent de possibles nuisances, visuelles ou auditives. Pêcheurs, agriculteurs et environnementalistes craignent un gaspillage de ressources hydriques et de possibles pollutions des eaux souterraines. La mine demande « énormément d’eau », affirme Antoine Gatet, le président de France Nature Environnement (Libération du 10 mars 2024).

      Mais des oppositions plus radicales s’expriment. A quoi bon extraire du lithium ? A quoi bon fabriquer des voitures électriques, si c’est pour perpétuer la voiture ? L’historien Jean-Baptiste Fressoz s’interroge dans le Monde : « D’où vient cette idée que, pour sauver le climat, il faut absolument ouvrir des mines ? » A quoi bon, en effet, puisque « la voiture électrique ne réduit que de 60 % les émissions de CO2 par rapport à un véhicule thermique. » La transition ne serait qu’un prétexte pour réenchanter la mine : « Le lobby minier parle maintenant “des métaux pour la transition”, alors qu’il s’agit souvent de métaux pour l’électronique et l’industrie en général », poursuit-il. Et qu’importe si les batteries de nos téléphones, de nos ordinateurs portables et, surtout, de nos véhicules électriques représenteront d’ici à 2030 pas moins de 95 % de la demande de lithium.
      Nous ne sommes pas seuls au monde

      Bien sûr, la voiture électrique est indispensable pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre. La France compte une voiture pour deux habitants, c’est trop. Admettons que nous réussissions, d’ici à 2050, à ramener le nombre de voitures à une pour cinq habitants – en multipliant les transports en commun, les pistes cyclables, en incitant à l’exercice physique… Mais beaucoup d’entre nous, vivant dans les villages et les bourgs ou en banlieues lointaines serons encore dépendants de leur voiture pour se déplacer dans vingt-cinq ans.

      Et nous ne sommes pas seuls au monde. Nous serons bientôt dix milliards, et il n’y a pas de raison que dans les autres pays, sur les autres continents, on n’arrive pas au même niveau d’équipement que les sobres Français. Ça fera tout de même deux milliards de voitures en tout, deux fois plus qu’aujourd’hui… Voulons-nous qu’elles fonctionnent au pétrole, ou à l’électricité du soleil et du vent, alors devenue majoritaire dans le mix énergétique mondial ?

      Pourtant, sceptiques et opposants n’ont pas forcément tort… Nous pourrions ne pas créer la mine d’Echassières, et laisser dormir les quelques centaines de milliers de tonnes de lithium que renferme son granite. Le monde regorge de lithium, on s’en rend compte maintenant qu’on en cherche. Les réserves, économiquement exploitables aujourd’hui, estimées à 17 millions de tonnes, il y a quatre ans, sont désormais évaluées à 28 millions de tonnes, de quoi soutenir un demi-siècle de production intensive de batteries.

      On les trouve au Chili, au Pérou, en Argentine, en Australie, en Chine… et aux Etats-Unis, où la plus récente découverte pourrait encore doubler les réserves d’un seul coup. Les ressources connues, peut-être un jour exploitables, sont quatre fois plus importantes que ces réserves.

      Certes, sécuriser autant que possible les approvisionnements des usines de batteries que nous sommes en train de construire dans les Hauts-de-France, cela pourrait se révéler utile, dans un monde qui se hérisse de barrières et de conflits. Mais qu’avons-nous besoin de fabriquer des batteries, ou même des voitures ? Nous les achèterons à la Chine… Plus sérieusement, si nous devons acheter à l’étranger, et surtout à la Chine, les métaux nécessaires à la fabrication des batteries et voitures européennes, autant en limiter les volumes autant que possible.
      Toutes les études ne sont pas terminées

      Aucune mine n’est bien sûr sans impact sur l’environnement. Mais ces impacts peuvent être drastiquement réduits. Le projet d’Imerys est à cet égard très intéressant. La mine sera souterraine, limitant fortement les nuisances, et fera essentiellement appel à des machines électriques. Le mica voyagera d’abord dans des conduites souterraines, puis des wagons, en aucun cas des camions. L’usine de conversion du mica en hydroxyde lithium, située près de Montluçon, n’utilisera que l’eau d’une station d’épuration.

      Dans la mine elle-même, 95 % de l’eau utilisée pour le lavage des concentrés sera recyclée, limitant le prélèvement dans la Sioule à 600 000 m³ par an, 0,1 % de son débit moyen, moins de 1 % de son débit d’étiage. Moins d’un mètre cube pour la batterie d’une voiture électrique, à peine la quantité d’eau nécessaire pour produire une demi-tablette de chocolat…

      Toutes les études ne sont pas terminées, les autorisations ne sont pas délivrées, mais le projet est sous étroite surveillance des pouvoirs publics, des ONG, des médias. Au nom de quoi nous priverions-nous du surcroît de souveraineté que procure une production domestique ? Et si l’on préfère considérer toute mine comme un fardeau pour notre environnement – fardeau relatif, qui aide à éviter un mal bien plus grand encore, celui du changement climatique, mais fardeau tout de même – au nom de quoi devrions-nous laisser ce fardeau à des peuples lointains ?

      Contrairement à nous, ils n’ont pas toujours les moyens d’exiger des industries minières les mesures indispensables de préservation de leur environnement immédiat. On peut donc voir, dans l’ouverture de mines en Europe pour fournir au moins une partie des matériaux de la transition énergétique, un enjeu moral autant que de souveraineté.

      (1) Dernier ouvrage paru : Pourquoi la voiture électrique est bonne pour le climat, Les Petits Matins-Institut Veblen, mars 2024.

      https://www.liberation.fr/idees-et-debats/mine-de-lithium-dans-lallier-voulons-nous-que-nos-voitures-fonctionnent-a