Cela me rappelle cette citation, tirée du livre Lager italiani, de Marco Rovelli sur les centres de permanence temporaire (CPT) :
""Annullati. Fino al riconoscimento stesso del proprio essere. In carcere, almeno, qualche diritto lo si detiene. Per quanto la pena sia lunga, per quanto il carcere sia un carnaio, non si cessa di essere una persona. Dire che qualcuno è una persona equivale a dire che ha dei diritti. Ma in un CPT, sebbene si sia detenuti peggio che in carcere, non si ha diritto neppure a dirsi detenuti. Il giudice e la guardia si sentono offesi, se tu dici di essere un detenuto. Non sei un detenuto, ti dicono sei un ospite. Tienilo bene a mente, tu sei un ospite. Qui sei trattenuto. Non è possibile essere presi, catturati, vinti più di così. Privati perfino del riconoscimento della cattura"
Jihad, « L’umano cagnesco », in : Marco ROVELLI, Lager italiani, BUR, 2006, p.54.
En français (traduction rapidos, avec fautes, certainement) :
« Annulés. Jusqu’à la reconnaissance de son propre être. En prison, au moins, on obtient quelques droits. Même si la peine est longue, même si la prison est un carnage, on n’arrête pas d’être une personne. Dire que quelqu’un est une personne équivaut à dire qu’elle a des droits. Mais dans un CPT (centre de permanence temporaire), alors qu’on y est détenus pire que dans une prison, on n’a même pas le droit de se dire détenus. Le juge et les gardes se sentent offensés, si tu dis d’être un détenu. Tu n’es pas un détenu, ils te disent que tu es un hôte. Ne l’oublies pas, tu es un hôte. Ici tu y est retenu. Ce n’est pas possible d’être pris, capturé, vaincu plus qu’ainsi. Privé même de la reconnaissance de la capture » (témoignage de Jihad)