• [FlowData] Wheresgeorge, le site fournisseur des données utilisées dans le Projet Follow The Money est un site web permettant de suivre la circulation de dollars à travers les USA .

    Plusieurs variables sont disponibles :la date d’entrée dans la base, la localisation (état) d’origine, celle de la destination, le temps de transport, la distance parcourue (en miles), la vitesse moyenne de déplacement (miles par jour)

    En savoir plus :
    _https://www.wheresgeorge.com/b:3cDDdLCvr_

    #Collecte #flux #monnaie #distance #USA

  • Howard Buffett au Congo

    Le problème de la philanthropie capitaliste

    Par Zahra Moloo

    http://jefklak.org/howard-buffet-au-congo

    La colonisation n’en finit pas de sévir, et si l’occupation militaire des territoires n’est plus en vogue pour les pays occidentaux, d’autres moyens leur sont offerts pour asseoir leur position sur nombre de pays. La philanthropie, que l’on pourrait croire armée des meilleures intentions, fait partie des nouvelles formes de ce libéralisme postcolonial : en inondant les États et les structures locales de dollars, les grands investisseurs capitalistes noient dans l’œuf toutes les initiatives pour l’autonomie et la résistance des peuples autochtones. Pour exemple, voici le cas du businessman Howard Buffett, fils de Warren Buffett (troisième fortune mondiale), qui joue un rôle non négligeable dans le « développement » de la République démocratique du Congo et vient influencer les récits des journalistes ou des ONG là où aboutit son financement.

  • Apéro Monnaie Libre Nantes

    Prochaine rencontre prévue le mercredi 13 juin au bar Pioche à Nantes.

    https://forum.monnaie-libre.fr/t/apero-monnaie-libre-nantes-du-13-06-2018

    Comme tous les deuxièmes mercredi de chaque mois, venez poser vos questions ou tout simplement obtenir des certifications.

    #Duniter #MonnaieLibre #Ğ1 #Blockchain #CryptoMonnaie #Nantes

  • (3) Les morts-vivants de la #dette et le méga #krach à venir - Libération
    http://www.liberation.fr/debats/2018/05/20/les-morts-vivants-de-la-dette-et-le-mega-krach-a-venir_1651464
    https://medias.liberation.fr/photo/1123176-verbrannter-500-euro-schein-geplante-abschaffung-der-500-e

    Nous pourrions pourtant éviter la catastrophe. Une solution serait de mettre en place un « jubilé moderne de la dette », consistant à injecter directement de la #monnaie créée par la Banque centrale sur les comptes bancaires des entreprises et des ménages et à exiger que ces injections soient utilisées prioritairement pour rembourser les dettes. Nous devrions aussi procéder à des réformes plus radicales du système financier afin d’éviter que les prêts bancaires ne provoquent des bulles d’actifs et de faire en sorte qu’il soit plus rentable pour les banques de se concentrer sur le prêt aux entrepreneurs. Cela implique d’imposer une séparation des banques d’investissement des banques de dépôt, similaire à la loi bancaire française de 1945.

    Enfin, l’Etat devrait intervenir dans l’#économie en augmentant les dépenses publiques ou en baissant les impôts payés par les classes pauvres et moyennes. Hélas ! Hormis leur idéologie néolibérale, les gouvernements européens doivent faire face à de multiples entraves enchâssées dans les traités, tels que le Semestre européen ou le Pacte budgétaire, qui les contraignent à rechercher l’équilibre budgétaire et donc à baisser les dépenses et augmenter les impôts de manière procyclique. Ceci est absurde, car pour éviter les fluctuations violentes, le déficit budgétaire devrait au contraire être contracyclique. Malheureusement, toutes ces solutions nécessiteraient des changements draconiens de politiques, fort improbables avant le prochain krach. Il reste à espérer que la prochaine catastrophe économique ramènera les décideurs européens à plus de pragmatisme.

    Steve Keen est l’auteur de : Pouvons-nous éviter une autre crise financière ? éditions Les liens qui libèrent (LLL), 2017.

    • Les deux références ci-dessous ont été citées dans le reportage d’arte :
      Plastic partout ! Histoires de déchets

      Les déchets plastiques s’amoncellent dans la nature et dans les décharges. Quels risques font-ils peser sur l’environnement et sur la santé, notamment des populations les plus pauvres ? Réalisée sur trois continents, une enquête fouillée sur une catastrophe annoncée.

      Sur sa planche de surf fabriquée avec de vieilles bouteilles plastiques, Merijn Tinga a entrepris un étonnant périple. Afin de sensibiliser le grand public à la pollution plastique, l’activiste hollandais a suivi sur 1 200 kilomètres le cours du Rhin, de sa source à Rotterdam. Militant pour un système de consigne qui permettrait collecte et recyclage des bouteilles usagées, notamment celles fabriquées en polytéréphtalate (PET), le défenseur de l’environnement n’est pas seul à monter au créneau. Tandis que son compatriote Dick Groot arpente la campagne pour géolocaliser avec son téléphone les innombrables déchets qui s’y trouvent, en Haïti, The Plastic Bank, une start-up sociale et solidaire créée par les Canadiens David Katz et Shaun Frankson, rachète les déchets plastiques rapportés par les habitants. Alors qu’un peu partout ils s’accumulent, les scientifiques sont eux aussi à pied d’œuvre. Dans leurs laboratoires, ils traquent les effluves dégagés par les jouets mais étudient aussi la redoutable prolifération dans les océans des microparticules laissées par les plastiques dégradés, leurs conséquences sur la faune marine et dans nos assiettes.

      Overdose
      Symboles de la société du tout-jetable, les plastiques sont devenus incontournables dans notre quotidien. Résistants, légers et peu coûteux à produire, ils sont néanmoins une plaie à collecter et à recycler après usage. Entre les dangers que leur abandon sauvage fait peser sur l’environnement, et les risques sanitaires, liés au recyclage rudimentaire, qu’encourent les populations les plus pauvres, principalement en Chine, cette enquête fouillée, réalisée sur trois continents, dresse un état des lieux plus qu’alarmant. Face aux puissants lobbies industriels et à la catastrophe annoncée, les politiques sauront-ils prendre les décisions qui s’imposent pendant qu’il est encore temps ?

      https://www.arte.tv/fr/videos/077392-000-A/plastic-partout

    • The surprising solution to ocean plastic

      Can we solve the problem of ocean plastic pollution and end extreme poverty at the same time? That’s the ambitious goal of The Plastic Bank: a worldwide chain of stores where everything from school tuition to cooking fuel and more is available for purchase in exchange for plastic garbage — which is then sorted, shredded and sold to brands who reuse “social plastic” in their products. Join David Katz to learn more about this step towards closing the loop in the circular economy. “Preventing ocean plastic could be humanity’s richest opportunity,” Katz says.

      https://www.ted.com/talks/david_katz_the_surprising_solution_to_ocean_plastic

  • Les néobanques tiennent-elles leurs promesses ?
    http://abonnes.lemonde.fr/argent/article/2018/04/06/les-neobanques-tiennent-elles-leurs-promesses_5281380_1657007.html

    Le comparateur Meilleurebanque.com a passé au crible les procédures d’ouverture de comptes dans ces établissements accessibles avec un mobile

    Question : vers quelle bulle de la dette privée nous entraîne cette logique ?

    #Monnaie_numérique #Banque_en_ligne

  • Voilà pourquoi sortir de l’#euro ne serait pas historiquement une régression

    Il est aujourd’hui difficile de considérer la gauche européenne autrement que comme un amas de débris. C’est vrai dans toute l’Europe (emblématique le cas de l’Allemagne, où un écroulement sans précédents du SPD -qui selon les derniers sondages ne recueille-rait que 16% des voix- s’accompagne d’une Linke incapable de bénéficier de cette situa-tion, en restant autour des 10%, tandis que l’AfD serait carrément devenu le second par-ti). Mais c’est surtout dans notre pays que la destruction de la gauche a atteint des ni-veaux tout simplement inimaginables il y a quelques années seulement- sans parler du temps où l’Italie se trouvait en présence du plus grand parti communiste d’Occident.

    Nombreux sont ceux qui se sont interrogés sur la genèse de cette situation, qui évidem-ment a plus d’une cause. Et pas, cependant, celle si chère à une vulgate désormais en vogue depuis des décennies : selon laquelle les problèmes de la gauche italienne naî-traient d’une présumée “incapacité à se réformer”, c’est-à-dire -concrètement- du refus de s’approprier de mots d’ordre modérés et d’adopter des politiques de simple gestion de l’existant, en abandonnant toute velléité de transformation sociale.

    Cette théorie s’avère de façon flagrante démentie par les faits : jamais la gauche ita-lienne, dans ses composantes numériquement les plus significatives, n’a été plus “com-patible” et complaisante à l’ordre constitué -et jamais elle n’a été plus proche d’une dé-bâcle électorale de portée historique. On serait tenté d’être plus drastique, et de dire que jamais la gauche n’a été plus distante de la réalité de ce qui arrive aujourd’hui. Cepen-dant c’est une distance qui ne naît pas d’une rigueur obstinée envers sa propre tradition et sa propre culture, mais justement de l’attitude opposée : de l’abandon total et incondi-tionnel aux mots d’ordre de l’adversaire (on aurait autrefois ajouté “de classe”), de l’assimilation de l’idéologie de celui-ci, et -en conséquence- de la poursuite de ses inté-rêts, au lieu des intérêts de ses propres classes de référence.

    Voilà à quoi nous avons affaire quand nous écoutons des “experts” ou politiciens “de gauche” affirmer que les problèmes de compétitivité des entreprises italiennes peuvent se résoudre en démantelant les tutelles prévues par l’article 18 du Statut des travailleurs [1] ; quand nous les entendons se vanter de ce qu’ils sont arrivés à privatiser et se promettre de faire encore plus et mieux à ce sujet, ou quand nous les voyons voter au Parlement le recul de l’âge de la retraite ou le renversement de l’article 81 de la Constitution [2] sur pro-position du “gouvernement des techniciens” (un gouvernement -il faut le rappeler- qui, né pour réduire la dette publique, s’est révélé tellement compétent qu’il nous laisse 13% de dette en plus).

    Mais qu’y a-t-il de commun entre ces très concrets (et très erronés) choix politiques ? Le fait qu’ils ont été prescrits par les autorités européennes comme cures pour résoudre les problèmes de notre pays. Avec le résultat évident de les aggraver, et en particulier de dé-truire une capacité productive, de doubler le nombre de chômeurs et d’appauvrir ceux qui ont encore un travail. Mais il ne suffit pas de renvoyer à Schäuble et à la Troika, ni au succédané de cette dernière en Italie, Mario Monti, pour comprendre l’origine de ces choix politiques. Ils sont en effet parfaitement cohérents avec les Traités européens -de marque totalement libérale au moins depuis l’Acte Unique Européen de 1986-, et plus encore avec l’appartenance de notre pays à une monnaie unique : monnaie dans la-quelle, grâce à l’élimination d’un mécanisme automatique de ré-équilibrage entre les dif-férentiels de compétitivité comme celui représenté par les réajustements du change, est devenue parcours obligé la voie de la déflation salariale (dans un suivisme impossible du pays hégémonique de la zone, qui depuis des décennies a pris comme drapeau un mer-cantilisme monétaire fondé sur la “modération” salariale).

    Maintenant, quand on essaie d’observer tout cela, on se trouve à gauche devant un mur. Et pas seulement avec la dite “gauche modérée” (définition en vérité désormais périlleu-sement proche de celle de “feu mouillé”), mais aussi avec de nombreux représentants de la dite “gauche radicale”. Lesquels, bien que partageant en paroles la critique envers les politiques de ces dernières années, s’arrêtent juste avant d’affronter le problème à la ra-cine : c’est-à-dire la mise en question de la monnaie unique européenne et l’Union eu-ropéenne. Nombre d’entre eux aussi, en effet, au lieu de prendre acte que l’Union euro-péenne est irréformable (et elle l’est littéralement, étant donné que les Traités ne peuvent être changés qu’à l’unanimité), et que la monnaie unique est de toute évidence pour le moins une partie significative des problèmes auxquels nous faisons face, préfèrent s’échapper d’une part dans le rêve radieux d’une “autre Europe” (sans jamais arriver à en définir ni les contours ni une voie concrètement praticable pour y arriver), d’autre part dans une métaphysique obscure. Métaphysique de l’impossibilité (“sortir [de l’Ue] est im-possible”), de l’angoisse (“sortir serait une catastrophe”) et de la régression (“sortir serait historiquement une régression”).

    Démonter les trois piliers de cette métaphysique est une priorité absolue pour quiconque aujourd’hui veut faire un peu de clarification à gauche. Un livre de Domenico Moro La gabbia dell’euro. Perchè uscirne è internazionalista e di sinistra vient à peine d’être publié ; il a le grand mérite d’affronter avec de solides arguments notamment la métaphysique de la régression. Qui dans le texte est synthétisée ainsi : “la sortie de l’euro” serait “politi-quement et historiquement régressive, parce qu’elle représenterait le retour à la nation” (concept, pour sa part, observe justement l’auteur, “identifié à celui du nationalisme”). À cette position Moro répond de façon très articulée et convaincante, sans dédaigner no-tamment d’opérer une lecture critique du “Manifesto di Ventotene” (un des textes les plus cités et les moins lus du XXème siècle), ou de parcourir l’histoire de l’idée de nation depuis le XVIIIème siècle.

    Sur l’européisme, sa thèse de fond est celle-ci : “l’idéologie européiste est une articulation directe, en Europe, de l’idéologie cosmopolite, qu’on ne doit absolument pas confondre avec l’internationalisme”. Donc, comme cette fausse identification est une part importante de l’équivoque par lequel l’européisme serait “progressiste” et “de gauche”, il conviendra maintenant de citer in extenso les affirmations de l’auteur à ce sujet :

    “L’internationalisme, comme partie de la pensée socialiste des XIXème et XXème siècles, ne fait pas abstraction de l’existence des nations et des Etats et a un caractère collectif et de classe. En fait, il se propose de dépasser les différences et les rivalités nationales et éta-tiques par la construction d’une solidarité et d’une unité d’objectifs économiques et poli-tiques entre classes subalternes et travailleurs salariés appartenant à des nationalités dif-férentes, face au capital. L’internationalisme tient compte de l’existence des nationalités et soutient le principe de l’autodétermination des peuples, c’est-à-dire le droit à la séparation, comme instrument de lutte contre l’oppression de l’impérialisme et des régimes autori-taires et arriérés. Mais il cadre toute la question nationale à l’intérieur de la défense des in-térêts généraux du travail salarié et des classes subalternes, et lutte contre tout ce qui di-vise et met en concurrence les travailleurs, y compris les différences nationales.

    Le cosmopolitisme, au contraire, fait abstraction des nations et a un caractère individua-liste. L’individu se sent citoyen du monde, au lieu d’être lié à une communauté territoriale déterminée. Sur le plan économique, le cosmopolitisme exprime l’aspect de la mobilité, une des caractéristiques vitales du capital, qui requiert à la fois l’existence de l’Etat territo-rial, pour les garanties et les règles que celui-ci peut offrir, et une ample liberté de mouve-ment au-dessus et à travers les frontières étatiques. Le cosmopolitisme comme idéologie naît dans la période des Lumières ; il est l’oeuvre de la maçonnerie, organisation secrète qui naît dans une vision universaliste, et en général des élites capitalistes liées aux inté-rêts mondiaux et à des réseaux de relations supranationaux, plutôt que seulement à de spécifiques relations territoriales […] Le caractère cosmopolite va être accentué dans des moments historiques particuliers, par exemple dans la période actuelle, quand s’affirme la tendance à l’internationalisation des capitaux. Les élites transnationales contemporaines ont un caractère cosmopolite marqué : elles étudient dans les mêmes universités de pres-tige mondial, fréquentent les mêmes cercles et les mêmes think tank internationaux (la Commission Trilatérale, le Groupe Bilderberg, l’Aspen Institute), ont des résidences dans les plus grandes métropoles européennes et étasuniennes, mais surtout se rencontrent dans les conseils d’administration d’entreprises et de banques transnationales. Le cosmo-politisme est alimenté par des mécanismes spécifiques d’intégration des élites : les inter-locking directorates, qui prévoient la participation simultanée à des conseils d’administration de différentes entreprises, et le mécanisme des “chaises tournantes” qui se fonde sur l’alternance de charges dans des entreprises et des banques, dans l’administration étatique, dans les organismes supra-nationaux et dans les institutions uni-versitaires”.

    Comment situer l’Ue et l’Union européenne dans ce contexte ? Selon Moro “l’union eu-ropéenne (Ue) et l’Union économique et monétaire (Uem) sont la manifestation d’une phase du capitalisme dans laquelle l’élément cosmopolite a un plus grand poids à la fois en regard de la phase classique de l’impérialisme territorial des années allant de 1870 à 1945, et en regard de la phase de décolonisation et de pré-mondialisation allant de 1950 à 1989, année où, avec la dissolution de l’URSS, on fait débuter la dite mondialisation, qui n’est d’ailleurs rien d’autre que l’élargissement au niveau mondial du marché capitaliste, au moyen de l’abattement ou de la restriction des barrières étatiques en faveur de la libre circulation de capitaux et marchandises. L’Uem, en effet, en favorisant et accentuant la fuite des mécanismes de l’accumulation au-delà du périmètre de contrôle de l’Etat, donne libre cours au déplacement du barycentre de l’accumulation d’un niveau national à un ni-veau international”.

    C’est dans cette grille de lecture que Moro présente le lien entre l’union monétaire et la théorie (et la pratique) de la “contrainte externe”, qui a accompagné les différentes phases de l’intégration européenne de l’Italie depuis les années Quatre-vingt : “L’euro a été le principal instrument de réorganisation de l’accumulation dans la phase capitaliste mondiale, dans les spécifiques et particulières conditions économiques et politiques de l’Europe occidentale… En Europe continentale (par rapport aux îles britanniques), surtout en Italie, France et Espagne, à cause des rapports de force économiques et politiques par-ticuliers existant entre les classes sociales, il a fallu avoir recours au levier de la contrainte externe européenne. Ce levier a permis de contourner parlements et systèmes électoraux qui, exprimant des intérêts diversifiés, ne permettaient pas la gouvernabilité si souhaitée, c’est-à-dire la capacité des gouvernements à mettre en pratique les contre-réformes de l’Etat-providence et des marchés des capitaux, des marchandises et du travail, voulues par le capital et imposées pour son compte par la Bce et par la Commission européenne”. Et c’est pour ces raisons, conclut Moro, que “l’idéologie dominante, c’est-à-dire l’idéologie des cercles économiques hégémoniques, n’est pas aujourd’hui celle du nationalisme, mais bien celle du cosmopolitisme”. En effet, l’idéologie nationaliste “ne représente pas, dans cette phase historique, les intérêts de fond du grand capital européen”. On peut com-prendre cela, observe Moro, en considérant que “le concept de nation et ceux de patrie et de peuple qui lui sont liés, ont changé au cours du processus historique et, dans chaque période, ont pris des significations diverses en fonction du point de vue, c’est-à-dire de l’orientation, politique et de classe”.

    Entre la fin du XIXème siècle et le début du XXème, “les concepts de nation et de patrie de-viennent l’instrument idéologique des puissances européennes nouvelles et anciennes en compétition, en France et en Italie comme en Allemagne, pour la création de consensus autour des politiques impérialistes, et finalement pour la mobilisation des masses dans la guerre mondiale. On passe ainsi de la nation au nationalisme, c’est-à-dire à une concep-tion de supériorité de sa propre nation sur les autres. Dans le même temps, cependant, on assiste au développement du concept de nation dans un sens progressiste, c’est-à-dire comme lutte contre l’oppression impérialiste des peuples, en Europe et surtout dans les colonies”.

    En Europe, après la première guerre mondiale, “le concept de nation se trouve dirigé et exacerbé par le fascisme et par le nazisme. L’idée de nation et de patrie se réanime sur-tout à la suite de l’invasion nazi-fasciste des pays européens, et surtout après l’invasion de l’URSS. Où le parti communiste fait appel au peuple entier pour la défense de la patrie dans la lutte contre l’invasion nazie, qui, de fait, sera définie comme Grande guerre patrio-tique. En Occident aussi la Résistance n’est pas seulement lutte contre le fascisme mais en même temps lutte contre l’envahisseur étranger. En conséquence, elle prend, entre autres connotations, celle de guerre patriotique. Les formations partisanes italiennes, in-dépendamment de leur couleur politico-idéologique, choisissent souvent de prendre un nom faisant référence à des patriotes du Risorgimento : Mazzini, Pellico, Menotti, frères Bandiera, etc. Les formations partisanes mêmes du Parti communiste italien, majoritaires dans la Résistance italienne, se réclament fréquemment de la tradition du Risorgimento, en prenant par exemple le nom collectif de Brigades Garibaldi”. Après la guerre, le PCI de Togliatti comme on le sait développera, surtout après 1956, la “voie nationale ou italienne au socialisme”.

    Moro observe -à juste titre- que “cela fut la dernière véritable stratégie que les commu-nistes se donnèrent en Italie”.

    Revenant à nous, quelle signification peut-on attribuer aujourd’hui à la nation ? Domeni-co Moro répond : “La nation est un fait objectif, c’est-à-dire qu’elle existe jusqu’aujourd’hui en tant qu’individualité historique. Toutefois, elle prend une signification politique et idéo-logique différente selon qui en dirige l’interprétation et selon le contexte socio-économique historique”. Et la situation actuelle est caractérisée par le fait que “l’élite capitaliste a abandonné le concept de nation ou, pour être plus précis, l’a mis au second plan et rendu subalterne à l’autorégulation du marché et aux institutions supranationales. Alors que jusque récemment existaient des intérêts communs, entre l’élite économique et les sec-teurs subalternes, ou du moins la possibilité qu’on puisse établir un pacte social au niveau national, aujourd’hui ce pacte a été déchiré justement par cette élite de plus en plus inter-nationalisée. De sorte que la précédente unité de la communauté nationale, même en ayant toujours exclus une part plus ou moins grande des subalternes, s’est profondément fracturée […] Le capital a déchiré le pacte social keynésien, c’est-à-dire la base matérielle de la Constitution, et aujourd’hui ses intérêts, notamment en Italie et dans les autres pays les plus pénalisés par l’intégration européenne, s’opposent objectivement aux intérêts po-pulaires, ceux de la majorité de la population. Pour la pensée dominante le concept même de peuple est à présent “politiquement incorrect”, au point de déclarer qu’en suivre les inté-rêts revêt une acception négative, et devient populisme”.

    A l’égard de tout cela, l’auteur revendique la valeur actuelle et le caractère progressiste d’un “patriotisme constitutionnel, c’est-à-dire de l’appartenance à une communauté natio-nale conditionnée par le respect et la relance de la Constitution. Une Constitution, cepen-dant, non pas détournée par les modifications demandées par l’Europe comme c’est le cas aujourd’hui, mais bien dans son enracinement originel et surtout unie à la critique du capi-talisme. Surtout, ce qui distingue une conception progressiste et actuelle de nation d’une conception réactionnaire et arriérée est la question du pouvoir. La conception progressiste, en effet, se fondant sur le principe de la volonté populaire, doit se poser en perspective la question de la conquête du pouvoir de la part des classes subalternes et, dans l’immédiat, celle de l’action pour la modification des rapports de force entre les classes. Pour ces rai-sons justement, la récupération de la volonté populaire et du patriotisme constitutionnel, dans le contexte fortement cosmopolite et internationalisé, ne peut que se configurer, si nous voulons rester dans le concret et non dans les abstractions théoriques, en termes à la fois nationaux et internationalistes. Mais, seule la récupération de la volonté populaire et l’amélioration des rapports de force à un niveau national, dans les conditions spécifiques de l’intégration européenne, peuvent poser les fondements pour le développement d’une politique internationaliste, qui soit capable donc de construire une collaboration et une uni-té d’intentions entre les salariés et les subalternes d’Europe”.

    Mais que signifie concrètement “récupération de la souveraineté démocratique et popu-laire” ? Cela signifie d’abord “le rétablissement d’un contexte de lutte où les subalternes ne soient pas battus au départ, moyennant la réintroduction de mécanismes économico-institutionnels qui permettent de redéfinir des rapports de force plus favorables au travail salarié. Ces mécanismes se concrétisent, avant tout, en replaçant au niveau de l’état le contrôle sur la monnaie, afin de manoeuvrer sur les changes et d’attribuer à la Banque centrale le rôle de prêteur de dernière instance et d’achat des titres d’Etat”. De ce point de vue, observe Moro, “la sortie de l’euro […] est une condition certes non suffisante mais né-cessaire, sur le plan politique, et pas seulement sur le plan économique, pour défendre les intérêts de travail salarié et surtout pour reconstruire une stratégie de changement à un ni-veau européen : c’est-à-dire une stratégie internationaliste. C’est une conditio sine qua non, sans laquelle on ne peut ni promouvoir une politique de budget public expansion-niste, ni un élargissement de l’intervention publique, au moyen de véritables re-nationalisations de banques ou entreprises de caractère stratégique ; ni encore moins dé-fendre efficacement salaires et Etat-providence. À l’intérieur de l’euro on peut et on doit lut-ter pour le travail, le salaire et l’Etat-providence, mais les conditions n’existent pas pour déployer cette lutte jusqu’au bout et avec efficience”.

    Voilà pourquoi, pour répondre à la question qui donne son titre au livre, Moro affirme que sortir de la cage de l’euro est “de gauche”. Mais est-ce aussi “internationaliste” ? La ré-ponse de Moro est affirmative. Elle procède d’une analyse de la situation actuelle, dans laquelle “les mécanismes de l’intégration monétaire créent ou creusent les divisions entre les classes ouvrières des différents pays, en les mettant en compétition les unes contre les autres sur le plan du salaire et de la réduction de l’Etat-providence ; en divisant les peuples entre les “cigales” et gaspilleurs, comme les Grecs et les Italiens, et les “fourmis” et probes, comme les Allemands. Rien à voir, donc, avec le développement de solidarités et valeurs communes, rien à voir avec le dépassement du nationalisme et la recomposi-tion de classe grâce à la mondialisation et à l’Europe”. Contre tout cela, “seule une élabo-ration politique qui mette au centre la pratique de l’objectif du dépassement de l’euro et des traités européens, en la reliant à une critique des rapports de production, à la crise du capital et au néolibéralisme, peut permettre de relancer une politique qui soit à la fois effi-cace au niveau national et internationaliste au niveau européen, permettant à la gauche de recréer une force politique qui ne soit pas vue comme résiduelle et désormais destinée au cimetière de l’histoire”.

    Il serait certes facile de mesurer la distance qu’il y a entre ces paroles et les positions d’une grande partie des formations de gauche présentes aux élections du 4 mars. Mais il est sans aucun doute plus productif de remettre cette réflexion à l’après élections. La re-prise d’une gauche politique en Italie ne sera ni facile ni rapide. Elle devra repartir d’une réflexion très sérieuse sur sa propre histoire, sur les erreurs accomplies et sur les choses à faire. À cette réflexion pourront difficilement être étrangers les thèmes traités dans le livre de Domenico Moro.


    http://www.marx21.it/index.php/fr/54-articles/28875-voila-pourquoi-sortir-de-leuro-ne-serait-pas-historiquement-une-regress
    #finance #économie #monnaie #livre

    signalé par @wizo

  • Que Choisir affiche la couleur bancaire et européenne article : Une menue monnaie qui coute cher

    D’après le dernier Eurobaromètre consacré à la zone euro, publié en décembre 2017, près des deux tiers des Européens sont favorables à la suppression pure et simple des pièces de 1 et 2 centimes d’euro. « Les particuliers traitent ces petites pièces comme des objets dénués de valeur » , constate régulièrement la Commission européenne. Qu’elles soient perdues, jetées, abandonnées dans les vide-poches d’une voiture ou envolées dans les valises des touristes, ces petites pièces cuivrées sortent du circuit pour ne jamais y revenir. Du coup, chaque année, la Banque de France en frappe de nouvelles. Seulement voilà, la production des pièces de 1 et 2 centimes d’euro est une activité clairement déficitaire pour la zone euro. Fabriquer une pièce de 1 centime, 1,3 g d’acier cuivré de 1,67 mm d’épaisseur, coûte… 1,2 centime ! Autrement dit, le contribuable européen paye la fabrication de pièces de monnaie qui l’encombrent et finissent inéluctablement au fond d’un tiroir ou d’une coupelle.

    https://www.quechoisir.org/enquete-pieces-de-1-et-2-centimes-une-menue-monnaie-qui-coute-cher-n5312

     #que_choisir #banque #Monnaie #consommation #économie #finance

    • En 2008, un informaticien anonyme inventait une monnaie décentralisée visant à destituer le système bancaire qui avait failli au-delà du raisonnable : le Bitcoin. En dix ans, le Bitcoin est passé du statut d’utopie libertarienne marginale à celui de précurseur d’une nouvelle forme d’organisation sociale décentralisée, anonyme et transparente à la fois. Les crypto-monnaies reposent en effet sur une technologie de contrôle de la fiabilité de l’information, la Blockchain, dont les applications pourraient dépasser largement le champ des transactions économiques.Permettant d’établir une confiance entre des millions d’utilisateurs sans passer par une instance centralisatrice, la Blockchain pourrait ainsi rendre superflues les institutions bureaucratiques qui servent encore de porte-greffe aux flux du monde mondialisé.

      Cette semaine, Vincent Larue, professeur de philosophie revient sur la brève histoire des crypto-monnaies et fait la critique des promesses sous-jacentes à la technologie qui les a propulsées sur le devant de la scène.

      […]

      En aucun cas la création de ces nouveaux outils n’entend traiter des causes des problèmes politiques et sociaux. À chaque fois, il s’agit de renforcer par force protocoles un idéal de sécurité. Avec l’apparition du Bitcoin, il ne s’agit donc pas tellement de l’éclosion d’une nouvelle manière de faire du business ni d’un nouveau type de relation économique. Il s’agit bien plutôt de la diffusion généralisée d’une forme de relation sociale et politique, alimentée depuis plusieurs décennies par la jonction de l’idéologie cybernétique et du capitalisme. Aussi, si certaines applications de la Blockchain peuvent paraître constituer un progrès c’est d’abord parce que notre monde a été bureaucratisé à outrance, organisé en un vaste réseau de flux, aseptisé pour être d’autant mieux surveillé, designé pour être fonctionnaliste et individualiste. « Le désert croît », disait Nietzsche. La Blockchain sculpte et organise les dunes pour qu’il devienne davantage praticable.

      #blockchain #bitcoin #argent #monnaie #libertarianisme #capitalisme #philosophie #Günther_Anders

  • Elorza, la nueva “moneda” local de Apure
    http://www.el-nacional.com/noticias/economia/elorza-nueva-moneda-local-apure_227234

    José Guerra, presidente de la Comisión de Finanzas de la Asamblea Nacional (AN), reportó que la grave crisis de efectivo ha ocasionado la creación de lo que denominó “mini bancos centrales” que emiten “monedas locales”.

    Los “billetes” de 50.000 y 100.000 Elorzas, presuntamente creados por una alcaldía, buscan paliar la falta de efectivo que se sufre en el ámbito nacional.

    Ante la crisis del efectivo, empiezan a circular monedas locales. Acá está el Elorza, emitido en la ciudad de Elorza, estado Apure”, escribió el legislador en Apure.

    Mêmes causes, mêmes effets : l’#hyperinflation et l’effondrement économique du #Venezuela provoque l’éclosion de #monnaie_locale

  • ## Duniter et Ğ1, le projet qui déploie les fondements d’un revenu universel de base.

    « Lorsqu’on s’intéresse à l’influence monétaire sur les échanges humain, on s’aperçoit historiquement que cette relation repose plus sur des rapports de force que sur des aspects collaboratifs. Duniter utilise la blockchain et le concept du Bitcoin afin de créer les mécanismes de rétribution d’un revenu universel de base à tous les membres de son réseau, mais tout en ayant des principes diamétralement opposés au Bitcoin en ce qui concerne l’identification. »

    https://crypto-experience.com/2018/03/09/duniter-g1-projet-deploie-fondements-dun-revenu-universel-de-base

    #MonnaieLibre #Duniter #Ğ1 #RevenuDeBase #RevenuUniversel #DividendeUniversel #BlockChain #Economie #Bitcoin #CryptoMonnaie

  • La #Tchétchénie russe fait remodeler son #registre_foncier avec la blockchain - Sputnik France

    https://fr.sputniknews.com/russie/201802061035048241-blockchain-tchetchenie-russie-registre-foncier

    Alors que la #monnaie_numérique bitcoin fait du yoyo, le dirigeant de la République russe de Tchétchénie a fait part d’un projet de transfert du registre foncier local sur la blockchain, une technologie apparue avec le bitcoin.

    À Davos, la #Russie met la #blockchain à l’honneur
    Le département tchétchène du Service russe d’enregistrement d’État, du #cadastre et de la #cartographie (Rosreestr) sera installé sur la blockchain, a annoncé mardi #Ramzan_Kadyrov, dirigeant de la République de Tchétchénie.

    « Nous intégrons la blockchain dans notre registre républicain. Je ne peux pas préciser quand ce sera fait, mais le travail est en cours », a indiqué M.Kadyrov sur sa chaîne sur la messagerie cryptée Telegram.​

    ​Selon M.Kadyrov, l’intégration de la blockchain dans le registre foncier républicain a été confiée au vice-premier ministre tchétchène Iakoub Zakriev.

    « Le gouvernement tchétchène a créé un groupe de travail avec la banque VEB pour l’adoption de la blockchain », a précisé M.Kadyrov.

  • Les Apéro Monnaie Libre.

    Encore beaucoup d’Apéro Monnaie Libre d’organisés dans les jours et semaines à venir… bon tous ne sont pas à jour, mais vous devriez en trouver un prêt de chez vous pour en apprendre un peut plus sur #Duniter et peut-être même vous faire certifier, qui sait ? ?

    ➡️ https://framacarte.org/fr/map/duniter-g1_8702

    Merci à tous les organisateurs de ces rencontres… ?

    #MonnaieLibre #Duniter #Ğ1 #RevenuDeBase #Framacarte

  • L’après-Draghi avive le débat sur le rôle de la #BCE
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/040218/l-apres-draghi-avive-le-debat-sur-le-role-de-la-bce

    Officiellement, Mario Draghi ne quittera la présidence de la #banque_centrale européenne (BCE) que fin 2019. Mais en coulisses, beaucoup s’activent déjà autour de sa succession. Consternés par ce spectacle trop habituel en Europe, des économistes réclament une démocratisation de la prise de décision à la BCE.

    #Economie #contrôle #démocratie #monnaie #politique_monétaire #souveraineté

  • Bitcoin and Ethereum have a hidden power structure, and it’s just been revealed - MIT Technology Review
    https://www.technologyreview.com/s/610018/bitcoin-and-ethereum-have-a-hidden-power-structure-and-its-just-be

    Perhaps the most striking finding is that the process of verifying transactions and securing a blockchain ledger against attack, called mining, is not actually that decentralized in either system. Bitcoin and Ethereum are open blockchain systems, meaning that in principle anyone can be a miner (see “What Bitcoin Is, and Why It Matters”). But organizations have formed to pool mining resources. The researchers found that the top four Bitcoin-mining operations had more than 53 percent of the system’s average mining capacity, measured on a weekly basis. Mining for Ethereum was even more consolidated: three miners accounted for 61 percent of the system’s average weekly capacity.

    They also found that 56 percent of Bitcoin’s “nodes,” the computers around the world running its software (not all of them engage in mining), are located in data centers, versus 28 percent for Ethereum. That might indicate that Bitcoin is more corporatized, Gün Sirer says. Overall, the group concluded that neither network “has strictly better properties than the other.”

    Discussions of decentralization may seem esoteric, but anyone interested in the future of cryptocurrency should try to follow along. Part of the vision sold by the technology’s biggest promoters is that it can help solve problems of financial inequality created in part by traditional, centralized institutions. If digital currency allows wealth and power to pool in the hands of a few, that’s not so revolutionary.

    #Bitcoin #Etherum #Crypto_monnaies #Pouvoir #Monnaie_numérique

  • 21 degrés de liberté – 02
    https://framablog.org/2018/01/22/21-degres-de-liberte-02

    Voici le deuxième article de la série écrite par #Falkvinge. Ce militant des #Libertés_Numériques qui a porté son combat (notamment contre le copyright) sur le terrain politique en fondant le Parti #Pirate suédois n’hésite pas à afficher des opinions tranchées … Lire la suite­­

    #21_degrés_de_liberté #G.A.F.A.M. #Internet_et_société #Analogique #correpondance #Lettre #Liberte #Monnaie #numerique #Privée #Traduction #ViePrivee

  • Et si l’Etat créait lui-même les emplois pour combattre le #chômage ?
    https://www.mediapart.fr/journal/france/190118/et-si-l-etat-creait-lui-meme-les-emplois-pour-combattre-le-chomage

    Alors que le gouvernement veut renforcer le contrôle des demandeurs d’emploi pour lutter contre le chômage, certains économistes anglo-saxons proposent plutôt que l’État assure lui-même le plein-emploi. Et ils affirment que cette solution stabiliserait davantage l’économie que les moyens utilisés actuellement.

    #France #Economie #emploi #garantie_de_l'emploi #MMT #monnaie

  • Does Bitcoin Have a Future? | Alternet
    https://www.alternet.org/local-peace-economy/future-bitcoin

    Well, for one thing, as bitcoin usage has grown, the math problems computers must solve to make more bitcoin (the “mining”) have become more and more difficult—a wrinkle intended to control the currency’s supply. That’s good in the sense that limiting the supply helps to preserve the underlying value of the currency. The bad news is that “mining” for currency is almost as environmentally unfriendly as traditional mining, because of the high amounts of computing power required, which guzzle energy. You wouldn’t believe it, but bitcoin’s fatal flaw is an electricity problem. In fact, there is a “bitcoin energy index” that shows that each bitcoin transaction requires the same amount of energy used to power nine houses. There are many pejoratives one can ascribe to central bankers, but “environmental vandal” is usually not one of them.

    Of course, many of the libertarian champions of bitcoin and its ilk are in the climate change skeptics’ camp, so it’s unclear that this fact would bother them. It’s doubtful they would welcome “green initiatives” if it meant the end to their precious bull market in cryptocurrencies. But the truth is that the aggregate computing power required to sustain Bitcoin makes it, all by itself, unviable in the developing world, where electricity shortages are a fact of life. At the same time, what good is a currency if it creates a resource constraint that hinders global growth and prosperity? The appeal of most monetary instruments is that they avoid the inflexibility associated with the old gold standard or fixed exchange rate systems. This inflexibility prevented governments from introducing policies that generated the best outcomes for their domestic economies.

    some speculative bubbles, such as the railways, or the dotcom boom, do not have as malign an impact. When these kinds of manias exhaust themselves, at least society is left with innovations scattered across the landscape for our use. But bubbles that take root in the very credit system itself (such as the housing mess) leave behind a literal wasteland.

    It’s early days, but so far, bitcoin’s cataclysmic fall does not seem to be triggering any systemic concerns, which would suggest, thankfully, that it has not yet taken root in the credit system. But again, what’s to like? Anything that enables participants to exchange a legal tender dollar or some other real asset for a cryptocurrency, which has no intrinsic value or yield, is environmentally toxic, trades in cyberspace, outside of the regulated world of banks and financial payments is a recipe for fraud. And haven’t we had our fill of that for a while?

    #Bitcoin #Monnaie_numérique