person:geneviève fioraso

  • 1000 postes Fioraso. Mensonge !

    « Au cours de l’année universitaire 2016‐2017, 92 000 enseignants étaient en fonction dans les établissements publics d’#enseignement_supérieur ».

    Le tableau ci-dessus est extrait d’un note récente sur les personnels enseignants du SUP (référence en note finale). Nombre de professeurs en 2012 : 20 100, en 2017 : 20 300 ; 200 postes de plus en 5 ans. Nombre de maîtres de conférences en 2012 : 36 400, en 2017 : 36 400 ; 0 poste de plus.

    Entre 2012 et 2017, le nombre d’#enseignants-chercheurs n’a progressé que de 200, soit une progression ridicule par rapport à la progression du nombre d’étudiants. 200 postes en plus, on est loin des 1000 postes, annoncés et rabâchés par Geneviève Fioraso.

    2012-2017 : les universités ont pratiqué le #gel_de_postes dès qu’elles avaient des difficultés financières.

    Ce type de commentaire critique ne figure évidemment pas dans le texte de la note ministérielle. Les deux colonnes de droite du tableau insistent au contraire sur les progressions importantes des #effectifs en 20 ans et même en un an !

    Par définition, toute note ministérielle évite de traiter les #points_noirs.

    Un deuxième point qui pose problème (tableau ci-dessous) : c’est l’#âge auquel les #maîtres_de_conférences sont recrutés : 34 ans 9 mois en moyenne (32 ans 5 mois en sciences et techniques, 36 ans 10 mois en lettres et sciences humaines). Après l’obtention do doctorat : 7 à 10 ans de précarité pour obtenir un poste stable. On ne s’étonnera pas du nombre décroissant de doctorants et de docteurs.

    Troisième point faible : la précarité des doctorants et des jeunes docteurs s’accentue au cours de la période. « 22 315 enseignants sont des enseignants non permanents (hors chargés d’enseignement #vacataires, #agents_temporaires vacataires et invités) ». Parmi eux, la proportion d’#ATER diminue : le gel de postes a aussi concerné ces postes.

    « Parmi la population des enseignants non permanents, la catégorie des #doctorants_contractuels qui effectuent un service d’enseignement est la plus importante, soit 33 % en 2017… Au fil du temps, le nombre relatif de doctorants contractuels enseignants – ou #moniteurs – a augmenté (25% en 2000), principalement au détriment des attachés temporaires d’enseignement et de recherche (ATER), en particulier depuis le milieu des années 2000. En 2017, les ATER représentent 21 % des enseignants non permanents contre 32 % en 2005 ».

    Bref, sans mettre les points sur les « i », cette Note ministérielle révèle que le quinquennat Hollande, qui a mis en avant « 1000 postes supplémentaires pour l’enseignement supérieur », n’a pas tenu ses promesses. En termes plus clairs : la communication ministérielle a reposé sur un #mensonge permanent.

    Note finale. Falilath Adedokun, Jérôme Tourbeaux, Les personnels enseignants de l’enseignement supérieur du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Année 2016‐2017, note de la DGRH, n°8, octobre 2018, 6 pages.

    https://histoiresduniversites.wordpress.com/2018/11/10/fioraso-1000-postes-mensonge
    #université #fac #France #statistiques #précarité #travail #personnel #précarisation

  • Calculs obscurs et illégaux : le Grand Bazar du #RSA | Social, économie et politique
    http://www.actuchomage.org/2017111727138/Social-economie-et-politique/interpretations-illegales-calculs-enigmatiques-rsa-le-grand-bazar.html

    La Responsable du service #contentieux se hasardant même dans sa réponse à préciser que : « le département aurait pu, au regard de l’argent détenu, mettre fin à votre RSA pour absence de précarité ». Une #menace déguisée parfaitement infondée pour deux raisons.

    Le RSAste a bien évidemment le droit de détenir une #épargne, même de 30.000, 40.000 ou 50.000 euros, comme ces nombreux bénéficiaires âgés de plus de 50 ans qui ont épuisé leurs droits à l’assurance-chômage, ont basculé au RSA après une longue carrière professionnelle qui leur a permis – quand même – de mettre un peu d’argent de côté. Cela n’a rien d’indécent d’autant qu’ils sont aujourd’hui souvent victimes de discriminations à l’embauche en raison de leur âge.

    Mais surtout, la #taxation de 3% d’un compte courant est parfaitement illégale, comme le stipule une réponse du Ministère des Affaires sociales et de la Santé à une question posée par la députée Geneviève Fioraso en juillet 2015. Extrait : « Les sommes placées sur les livrets A, qui procurent annuellement des capitaux, n’entrent pas dans le champ de cette évaluation fictive de 3% : seuls les intérêts annuellement perçus sont retenus dans le calcul. Par ailleurs, les sommes figurant sur les comptes courants ne sont pas des ressources placées mais des ressources perçues. À ce titre, elles ne sont pas retenues dans le calcul ».

    La défense de notre ami Bastien est donc incontestable. Seule une taxation ILLÉGALE de ses avoirs, notamment de son compte courant, justifie le remboursement d’un « indu » imaginaire de 2.000 euros sur deux ans.

    On notera que cette question au gouvernement confirme si nécessaire qu’au plus haut niveau de l’exécutif on sait que les règles de calcul du RSA ne sont soit pas appliquées, soit interprétées de façon erronée, soit carrément bafouées, ce qui est plus grave encore.

    • En commentaire, un lien vers un article du blog Exploités Enervés (18 novembre 2017)
      Les Contrôles de la CAF et de Pôle Emploi s’intensifient
      https://exploitesenerves.noblogs.org/les-controles-de-la-caf-et-de-pole-emploi-sintensifient

      Fin du texte :

      Pôle Emploi nous dirige de plus en plus vers des formations ou des dispositifs qui lui permet de faire diminuer artificiellement les chiffres du chômage et nous impose un contrôle accru sur nos vies.

      Le dispositif Activ’Emploi qui est un service externe de Pôle Emploi, c’est-à-dire une entreprise privée. Ce dispositif met en place une plateforme internet qui tout en nous proposant des offres d’emplois déjà visibles sur le site de Pôle Emploi, en offrant des formations de base (rédaction de CV…), nous flique surtout en permanence sur nos ordinateurs personnels. Le temps que l’on passe sur son ordinateur, les démarches engagées auprès de potentiels employeurs… sont comptabilisés.

      En fonction de ce temps, des démarches faites, on « gagne » un certain nombre de points qui, comme dans un jeux vidéo, font avancer une barre de progression… jusqu’à remplir le contrat. C’est totalement ridicule mais ça nous bouffe la vie et ne sert absolument à rien. Plusieurs personnes se sont bien rendues compte de cela et ont refusé soit lors du rendez-vous de présentation soit lors d’un entretien avec son conseiller. Il semble que dans plusieurs cas, ces personnes se sont pris un contrôle de Pôle Emploi (ou même de la CAF) à la suite d’un tel refus. Y aurait-il un lien ? La direction de Pôle Emploi n’apprécierait-elle pas que l’on refuse ses dispositifs bidons.

      Dans tous les cas, il est tout à fait possible de refuser ces formations et dispositifs tant que nous n’avons rien signé. Si nous ne nous sommes pas engagés dans le PPAE (Plan Personnalisé d’Accès à l’Emploi) à suivre un tel dispositif, rien ne nous oblige à le faire. Pôle Emploi ne peut dès lors pas couper les indemnités chômage pour cette raison.
      Voir Recours-radiation : sujet sur activ’emploi http://www.recours-radiation.fr/observatoire_pole_emploi/topic9452-150.html

      #gamification #Activ'emploi

  • Colloque transhumaniste au Medef
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=984

    L’économiste transhumaniste Nicolas Bouzou organise avec le Medef et Facebook un colloque sur l’appropriation de l’espace par les compagnies privées, au siège du Medef le 24 novembre 2017. Il invite ses amis Laurent Alexandre et Luc Ferry, mais aussi Pierre Gattaz (Medef), Jean-Yves Le Gall (Centre national d’études spatiales), l’astrophysicien médiatique Etienne Klein, ou Geneviève Fioraso, ex-ministre (grenobloise) de la Recherche. Quand on vous dit que le transhumanisme est le stade actuel du techno-capitalisme, de l’industrialisation et de la croissance : Le Cercle de Belém vous invite à son prochain colloque Espace : nouvelle frontière économique, nouveau défi européen ! 24 novembre 2017 13h-20h Medef | 55, avenue Bosquet | Paris

    "L’appropriation privée de l’espace est en cours et c’est (...)

    #Service_compris

  • Education nationale : « 9-3 », v’là les renforts des grandes écoles
    http://www.liberation.fr/france/2017/06/22/education-nationale-9-3-v-la-les-renforts-des-grandes-ecoles_1578874

    Le projet #Teach_for_France est né dans le bureau de la ministre de l’#Education nationale Najat Vallaud-Belkacem, en 2015, sous l’impulsion de Nadia Marik, ancienne directrice adjointe chargée de la stratégie et du développement de Sciences-Po et veuve de son ancien directeur Richard Descoings. Il est la version française du réseau Teach for All, un concept imaginé par Wendy Kopp, étudiante à l’université de Princeton, qui créa Teach for America en 1990. Son ambition ? Permettre à des diplômés des plus grandes universités d’enseigner deux ans dans les zones les plus défavorisées des Etats-Unis, afin de corriger les inégalités scolaires.

    [...] Pour être acceptés, les quelque 60 postulants [pour la rentrée prochaine] ont dû préparer une minileçon sur un sujet et dans la discipline de leur choix, répondre collectivement à une question pédagogique donnée et passer un entretien individuel. Le tout devant un jury composé de personnalités issues de l’Education nationale mais aussi du privé, telles qu’un membre des ressources humaines de L’Oréal.

    Si les enseignants sont rémunérés par l’Education nationale au même salaire que les autres contractuels, Teach for France reçoit des subventions du ministère de la Ville, de la Jeunesse et des Sports ainsi que d’entreprises partenaires comme AT Kearney, Eurazeo et Western Union. Un mélange des genres critiqué par les syndicats enseignants.

    « Teach for France », un danger pour l’école publique
    http://www.humanite.fr/teach-france-un-danger-pour-lecole-publique-613350

    Qui finance le réseau [Teach for All] ?

    Maria Noland : Ce sont des multinationales. Elles profitent de leur implantation locale pour développer le réseau et se coordonnent pour transformer l’école en marché grâce au soutien de cabinets de conseil. Par exemple, le cabinet d’affaires et de conseil McKinsey & Company, implanté dans des dizaines de pays dont la France, est l’un des principaux donateurs. Il est à la fois capable d’analyser ce qui ne va pas et d’avancer des solutions. Ainsi, la création de Teach First en Grande-Bretagne a suivi la publication d’un rapport sur les inégalités scolaires signé par McKinsey & Co. En Belgique, la compagnie vient de participer à l’élaboration d’un rapport facturé 38 000 euros au gouvernement. Et a inspiré la réforme de l’éducation. Des cadres dirigeants des entreprises pilotent les réseaux locaux. Bernard Ramanantsoa, administrateur de Teach for France, a travaillé avec le cabinet McKinsey & Co. Il fréquente également les cabinets ministériels et la haute fonction publique comme conseiller. Laurent Bigorgne, le vice-président de Teach for France, est aussi un proche du pouvoir nommé par l’ancienne ministre de l’Enseignement supérieur [Geneviève Fioraso] au comité Sup’Emploi. Il dirige l’Institut Montaigne, un think tank ouvertement néolibéral et favorable à la réduction du budget de l’éducation.

    #privatisation

  • Les transhumanistes infiltrent le mouvement mutualiste
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=808

    Le CNRS et la MGEN (mutuelle enseignante) organisent eux aussi leur colloque tranhumaniste, mercredi 9 mars 2016 à Paris. A noter : la présence d’Alim-Louis Benabid (neurotechnologue de Clinatec) et de Geneviève Fioraso, (députée de l’Isère, ex-adjointe au maire de Grenoble et présidente de la SEM Minatec Entreprises) qui, croyant ne plus avoir rien à craindre, affichent leur soutien au programme transhumaniste. Journée éthique, société, solidarité MGEN Transhumanisme, Homme augmenté. Quelles limites, thérapeutiques, techniques, éthiques ? L’Homme augmenté sera-t-il solidaire ? La journée est animée par Édouard Kleinpeter, ingénieur de recherche au CNRS, animateur scientifique du pôle de recherche Santé connectée et humain augmenté de l’ISCC. Les technologies modernes appellent dans le quotidien une (...)

    #Service_compris

  • Fioraso capte la manne d’Etat pour le laboratoire grenoblois
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=552

    Fidèle à 100 ans de tradition grenobloise et aux coutumes du triptyque recherche-industrie-pouvoirs publics, Geneviève Fioraso, secrétaire d’Etat à la Recherche et à l’enseignement supérieur, éminence du techno-gratin, intrigue au gouvernement pour capter 274 millions d’euros au profit du plan « Nano 2017 ». C’est-à-dire, au profit de STMicroelectronics (Crolles 2) et du CEA. L’article de « Médiapart » (ci-dessous) s’indigne du conflit d’intérêt de Fioraso, proche du patron du CEA Jean Therme, et compagne du second de celui-ci, Stéphane Siebert. Lire aussi : Le laboratoire grenoblois Pour en finir avec Crolles 2

    Service (...)

    #Service_compris
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/Me_diapart_Fioraso_Nano2017.pdf

  • Clinatec : le chantage aux bons sentiments
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=551

    Geneviève Fioraso, secrétaire d’Etat grenobloise à la Recherche et à l’enseignement supérieur : « La santé, c’est incontestable. Lorsque vous avez des oppositions à certaines technologies et que vous faites témoigner des associations de malades, tout le monde adhère. » (France Inter, "La Tête au carré", 27/06/12) Pour désarmer les oppositions et enrôler les bonnes volontés, Clinatec a ouvert un site publicitaire qui appelle aux dons (www.clinatec.fr). Le Crédit Agricole de Haute-Loire en fait la promotion auprès de ses clients, afin de se faire une image compassionnelle. Lire à ce sujet : Clinatec, le laboratoire de la contrainte Le professeur Benabid victime de la maladie d’Alzheimer ?

    Service (...)

    #Service_compris
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/CLINATEC_-_Les_malades_n_ont_pas_le_temps_d_e_tre_patients_-2.p

  • François Képès, rationalisateur des machines vivantes
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=541

    Nos lecteurs se souviennent des Chimpanzés du futur et de leur sabotage du premier (et dernier) pseudo-forum de la Biologie de synthèse en avril 2013 (voir : La révolte des Chimpanzés du futur). Ils ont peut-être oublié les coupables de cette opération d’acceptabilité ratée, mandatés par la ministre de la Recherche Geneviève Fioraso pour « désamorcer les craintes » de l’opinion. Parmi ces promoteurs de la vie synthétique figurait le biologiste François Képès, membre de l’Institut de biologie synthétique et systémique au Génopole d’Evry. François Képès défend ses intérêts de chercheur dans un article du magazine Pour la Science de juin 2014. Un article qu’Andréas Sniadecki dissèque ici : « François Képès, rationalisateur des machines vivantes » (à télécharger ci-dessous). Comme tous les ennemis du vivant - (...)

    #Documents
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/Sniadecki_Ke_pe_s-2.pdf

  • Sélection à l’université : l’envers des évidences | Pierre Guerlain
    http://www.huffingtonpost.fr/pierre-guerlain/quelle-selection-a-luniversite-_b_5553977.html

    Très récemment, le débat sur ce que l’on appelle la sélection à l’université a été relancé par des déclarations contradictoires du Ministre Benoit Hamon et de la secrétaire d’Etat Geneviève Fioraso. Ce débat ne concernait que les Masters mais régulièrement le problème de la sélection est soulevé par une personnalité et dénoncé par des groupes d’étudiants ou d’enseignants, dont l’UNEF.

    De quoi parle-t-on lorsque l’on évoque la sélection à l’université ?

    Deux types de sélection sont évoqués conjointement : la sélection sur des critères de compétence ou de qualité et la sélection qui est une ségrégation de type socio-économique. Les opposants à la sélection mettent en avant l’exclusion des étudiants issus des classes défavorisées et prônent un enseignement ouvert à tous. Les partisans de la sélection à l’université parlent d’une orientation positive pour éviter des taux d’échec très élevés en première année.....Il faut noter néanmoins que l’UNEF (qui est peu représentative d’un monde où les étudiants ne votent pas : taux de participation très bas n’atteignant pas 10%) et les opposants à la sélection n’évoquent pas le fait que le système français est déjà parmi les plus sélectifs. La sélection à la française est à la fois parfaitement connue et insidieuse. L’université est le seul lieu où, hormis certaines filières comme la médecine ou, de façon plus indirecte, le droit, la sélection n’est pas affichée. Les classes préparatoires aux grandes écoles, les IUT ou BTS sont des hauts lieux de la sélection sur critères dits de compétence. Il faut ajouter au système public sélectif les établissements privés eux aussi sélectifs et inclure dans ce système toutes les boites privées qui prospèrent en préparant les candidats aux examens des établissements publics sélectifs. .....

    #universités
    #bourses

  • Epidémie de cancers à l’INSA de Lyon
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=511

    Suivant un courrier anonyme que nous avons reçu, une épidémie de cancers frapperait le personnel scientifique de l’Institut national de science appliquée (INSA) de Lyon. Selon des bruits de couloirs, une dizaine de personnes qui fréquentent régulièrement le bâtiment du Centre lyonnais de microscopie (où sont installés des équipements de pointe en microscopie, utilisés notamment en nanosciences), auraient été touchées en l’espace de trois à dix ans. Geneviève Fioraso, secrétaire d’Etat à la Recherche, n’a pas communiqué sur le sujet. Mais une note récente de la direction de l’université Lyon 1 confirme l’information (voir document ci-dessous). L’affaire est si grave que les personnels sont priés de suspendre toute manipulation dans les locaux concernés. Que ces martyrs de la science se rassurent : les (...)

    #Nécrotechnologies
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/CLYM-2.pdf

  • MT180 : « Les solutions à Parkinson se trouvaient dans le trou du cul d’un ver » - | Rue89Lyon
    http://www.rue89lyon.fr/2014/06/11/ma-these-180-secondes-mt180-classement-rue89lyon

    Le principe du concours « Ma thèse en 180 secondes » est, au premier abord, antinomique : réduire des mois, voire des années de recherches scientifiques en un récit limpide et drôle ne dépassant pas trois minutes. Sur le campus de La Doua, 15 candidats, tous déjà lauréats de leur région respective et tous doctorants bûcheurs, se sont succédé sur la scène. Rue89Lyon est allé se casser les neurones et vous présente son propre classement des thèses présentées.

    « Je déclare ouverte la finale nationale de « Ma thèse en 80 secondes » ». C’est après que son erreur (les thèses sont présentées en 180 secondes, et pas 80) a été bruyamment corrigée par l’assemblée, que Geneviève Fioraso, secrétaire d’Etat en charge de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, a lancé la deuxième finale nationale du concours, « MT180 » pour les intimes.

    La thèse la plus barrée

    La palme revient à l’unanimité, de l’avis du public et du jury, à Marie-Charlotte Morin, candidate représentant l’Alsace. Avec un humour « Florence Foresti » assumé, elle a réussi à rendre hilare l’auditoire dans son ensemble en nous parlant du « rôle des protéines lin-15A et rétinoblastome dans la reprogrammation cellulaire directe in vivo chez C.elegans« . Ce qui n’était pas franchement une mince affaire.

    Il faut dire que le sujet prêtait au manque de sérieux : « C.elegans« , c’est le sobriquet d’un ver, « qu’on trouve un peu partout, notamment dans les pommes pourries ». À l’intérieur de cet invertébré, et plus précisément dans son rectum, une cellule. Celle-ci peut se constituer en neurone parfaitement fonctionnel.

    « Ne supportant plus son destin de cellule de rectum, elle devient PDG de la boîte ».

    Même si, après son show, elle mesure cette découverte en confiant que « le jour où on arrivera à recréer toutes les connexions qu’il lui faut, à ce neurone, ce n’est pas demain la veille »...

    ............

    #Sciences
    #Thèse
    #Ma_thèse_en_180_secondes
    #MT180

  • Open Data : le ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche ouvre ses données | Observatoire des technologies de l’IST
    http://ist.blogs.inra.fr/technologies/2014/05/06/open-data-le-ministere-de-l’education-nationale-de-l’enseignement-sup

    Dans le cadre de la transparence et de l’ouverture des données publiques, le ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (MENESR) a lancé la première plate-forme ministérielle de mise à disposition de données sur l’enseignement supérieur et la recherche. L’annonce a été faite le 24 avril par Geneviève Fioraso, secrétaire d’Etat à l’Enseignement supérieur et à la Recherche, lors de la Conférence de Paris sur l’Open Data et le Gouvernement ouvert [2]

    #open_data #enseignement

  • “Il faut enseigner la culture de l’entrepreneuriat dès la maternelle” (LesEchos.fr)
    http://videos.lesechos.fr/news/interviews/g-fioraso-il-faut-enseigner-la-culture-de-l-entrepreneuriat-des-la-m

    Geneviève Fioraso, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, estime qu’il faut enseigner l’entrepreneuriat dès l’école maternelle et décloisonner les mondes de la recherche et de l’entreprise.

    #éducation #relations_école_entreprises

  • Surtout n’allez pas sur notre site internet !

    http://www.lepostillon.org/Surtout-n-allez-pas-sur-notre-site.html

    Pour tout vous dire, je suis un peu gêné. Le Postillon vient de mettre en ligne un site internet, qui archive tous les articles et brèves de nos anciens numéros. Avant on pouvait seulement trouver nos PDF sur internet, sur le site des Renseignements généreux ( [1]). Maintenant, on a un vrai site à nous. Cela nous a pris beaucoup de temps. Deux amis sachant parler l’informatique ont passé des heures, bénévolement, à créer l’architecture du site, assurer sa fonctionnalité, régler une multitude de petits détails. Rien de passionnant dans ce travail, qui mérite plus que des remerciements. Ensuite, nous avons passé des heures à publier article par article (à vrai dire, moi j’ai presque rien fait). Un gros boulot chiant comme une campagne d’élections municipales. Et pour saluer ce dur labeur, je ne trouve rien de mieux à faire que de la contre-publicité pour ce site. Ce n’est même pas de l’ingratitude, c’est de la goujaterie. Laissez-moi vous expliquer.

    Lorsque je vends Le Postillon à la criée, certaines remarques m’énervent particulièrement : celles des gens qui ne veulent pas l’acheter « pour ne pas utiliser de papier », « parce que ce n’est pas écologique », « parce que maintenant je lis tout sur l’ordinateur ». Encore l’autre fois, au concert des Ogres de Barback - ou je suis allé par pur opportunisme commercial pensant naïvement que les jeunes et vieux baba-cools se rueraient sur un journal papier indépendant -, cinq personnes m’ont répondu « Non merci, le papier ça tue des arbres ».
    Voilà pourquoi j’écris ce texte : pour expliquer à tous ceux qui croient qu’ils sauvent la planète en s’informant uniquement via Lemonde.fr, Rue89.com, grenews.com qu’ils sont en fait de parfaits nigauds. Non seulement j’assume entièrement d’être un « tueur d’arbre », mais en plus j’accuse les autres d’être bien plus criminels.

    Les aficionados du numérique sont parvenus à faire croire que le monde virtuel est totalement propre, sans aucun impact environnemental. Foutaises. De plus en plus d’études et d’écrits critiques ( [2]) s’attaquent à ce mythe : une récente étude de l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) nous apprend qu’ « un mail avec une pièce jointe nécessite 24Wh, soit une ampoule allumée pendant une heure. Sans pièces jointes, c’est 5 Wh. Chaque heure, 10 milliards d’e-mails sont envoyés dans le monde, soit en moyenne 50 GWh. C’est l’équivalent de la production électrique de quinze centrales nucléaires pendant une heure, ou quatre mille allers retours Paris-New-York en avion. Tout ça pour une heure d’échange de mails sur le réseau, sans compter tout ce qu’on peut faire d’autre » ( [3]). Si ces chiffres et ces comparaisons sont contestés, certains affirmant qu’ils sont exagérés ou peu pertinents, ils évoquent une réalité indéniable : se servir d’internet pompe beaucoup d’électricité. Avec l’énergie que j’ai engloutie pour rechercher des infos sur le Web pour écrire ce foutu texte, j’aurais pu éclairer mon appartement pendant de longues heures. Pour la peine, puissent ces lignes éclairer votre lanterne.

    Un journal papier n’a pas d’obsolescence programmée

    Permettez-moi de passer rapidement sur quelques éléments importants, mais peu visibles dans la cuvette grenobloise : les dizaines de milliers de kilomètres de câble installés chaque année au fond des océans pour permettre au réseau de fonctionner, les matériaux rares, sources de graves tensions géopolitiques, nécessaires à la fabrication du matériel informatique, les « 40 millions de tonnes par an » de déchets électriques et électroniques qui une fois « chargés sur des camions de 40 tonnes et de 20 mètres de long représenteraient une file de 20 000 kilomètres de long » ( [4]). Remarquons simplement la supériorité technologique d’un journal comme Le Postillon, qui à la différence de ces ordinateurs que l’on doit changer tous les deux ans, n’a pas de problème d’obsolescence programmée : si vous le conservez bien au sec, vous pourrez le lire à vos petits-enfants dans cinquante ans. Et même si – ô sacrilège – vous voulez vous en débarrasser, vous n’alimenterez pas les grandes poubelles électroniques qui polluent l’Inde et d’autres pays pauvres : il pourra être recyclé ou vous servir d’emballage, pour sécher vos chaussures ou allumer un feu.

    Les éléments physiques les plus visibles de la débauche d’énergie que représente internet sont ce qu’on appelle les data centers, ou « centres de traitement de données » dans cette langue un peu has been qu’est le français. Regroupant les équipements électroniques d’une seule ou plusieurs entreprise, ces espaces peuvent occuper une pièce, un étage ou un immeuble entier.
    Le problème, c’est que les serveurs entreposés à l’intérieur ne vivent pas d’amour et d’eau fraîche, mais d’électricité. Ils équivalent donc à des radiateurs qui chauffent sans arrêt. Pour évacuer cette chaleur, on doit installer des compresseurs et autres appareils énergivores qui font péter le score de la facture EDF. Résultat : « En France, les data centers consommeraient 9 % de l’électricité du pays. Et la consommation électrique des data centers va augmenter de 10 % chaque année » (France Culture, 25/12/2012).
    Bernard Boutherin est un scientifique grenoblois et il mène des travaux intéressants (oui, c’est assez rare pour être souligné) : il s’intéresse notamment aux impacts environnementaux des data centers dans le cadre d’un groupe de travail nommé Ecoinfo ( [5]). Dans son bureau du LPSC (Laboratoire de physique subatomique et cosmologique), il m’explique par exemple que « Google consomme avec ses data centers plus de 2,6 GWh/an soit l’équivalent d’une ville d’un million d’habitants. Et Google représente 1 % de la consommation des data centers dans le monde. Cette consommation représente elle-même seulement le tiers de l’énergie qu’il faut pour faire fonctionner le “Web”, le second tiers étant les infrastructures de réseau avec les bornes Wifi qui consomment énormément du fait de leur grand nombre (il y a 2,4 milliards d’internautes), et le troisième tiers étant la consommation des ordinateurs des internautes. Pour être complet sur le plan énergétique, il faut ajouter l’énergie qui a été utilisée pour fabriquer tous les ordinateurs et les tablettes. Selon Wikipedia, si le Web était un pays, il arriverait au cinquième rang des consommateurs d’énergie ».

    Un green data center = une roue carrée

    Dans notre bonne vieille cuvette, il y a quelques dizaines de data centers. La plupart sont de taille modeste et accueillent les serveurs d’une seule entreprise. Ceux de Bull, Cogent ou HP sont plus importants. Et puis il y a Eolas.
    [Début de la digression] Fondée en 1991 par Gérald Dulac - un ingénieur-informaticien-entrepreneur comme on en rencontre trop dans la cuvette - Eolas a été rachetée en 2000 par un groupe répondant au doux nom de Business & Decision. Occupant initialement le créneau du « conseil en conception de systèmes d’informations », Eolas a su habilement prendre la vague internet pour vendre un maximum de services, comme la « création du premier système d’information territorial français ». Aujourd’hui elle emploie cent quinze salariés, a réalisé un chiffre d’affaires de dix millions d’euros en 2012 et propose trois types d’offres : « digital services », « hébergement » et « développement d’applications ». Précisons que Gérald Dulac a été adjoint municipal à l’économie sous Destot I (1995 – 2001) et président du « Conseil de développement de la Métro », organe pseudo-participatif censé embellir le délire métropolitain. Des jobs intéressants qui lui ont permis de rencontrer plein de monde et de remplir son carnet d’adresses. Simple coïncidence : Eolas, qui est maintenant dirigée par son fiston Frédéric Dulac, a pour clients - entre autres - presque toutes les institutions locales (la Métro, le Conseil général, la région Rhône-Alpes, etc). Par exemple, la ville de Grenoble a également payé l’entreprise pour « accroître sa visibilité sur les réseaux sociaux » et permettre à son compte Facebook de passer en trois mois de 4000 à 40 000 fans (le nombre de fans sur Facebook étant une politique prioritaire de l’équipe municipale). Des échanges gagnant-gagnant qui révèlent tous les bienfaits du fameux tryptique grenoblois conseil municipal – business – industrie. [Fin de la digression]

    Outre quelques locaux de bureaux remarquables en plein centre-ville, Eolas possède le premier « green data center » de France, rue Général Mangin.
    Un « green data center », c’est un oxymore transformé en opération de communication. Si le bâtiment, qui ressemble à un bunker orné d’au moins six caméras de vidéosurveillance, est effectivement « green », c’est-à-dire peint en partie en vert, ce centre de traitement de données n’a rien à voir avec l’écologie. Pour se glisser dans le moule hypocrite du « développement durable » - et également pour réduire sa facture d’électricité -, Eolas a énormément communiqué sur quelques détails, comme la pose de panneaux solaires sur le toit du bâtiment, l’utilisation d’électricité d’origine « 100 % renouvelable » ou l’exploitation de l’eau de la nappe phréatique pour le refroidissement. Cela ne l’empêche pas de consommer énormément d’électricité, même s’il est impossible de connaître le chiffre exact. En me faisant passer pour un étudiant, j’ai demandé poliment à Eolas, qui au début n’a pas voulu me répondre par soi-disant manque de temps (« Notre direction n’a pas de disponibilité pour vous répondre, leur temps est largement occupé par leur activité. Vous comprendrez lorsque vous travaillerez que chaque minute compte »). Après de multiples relances, le directeur m’a répondu que « nous ne diffusons pas ce type d’informations puisqu’elles font partie de notre processus industriel et à ce titre sont confidentielles ».
    Avant l’ouverture de ce bâtiment en 2011, les projections avançaient une consommation de 1 300 000 KWh par an. En se basant dessus, et en sachant qu’un habitant consomme environ 2000 KWh par an, il apparaît que cet unique « green data center » engloutit autant d’énergie que 6 000 grenoblois - même s’ils tâchent de bien éteindre la lumière quand ils sortent des toilettes. Pour alléger sa facture salée, Eolas a-t-elle réussi à bien négocier avec GEG, qui fait également partie de ses gros clients ?

    Voulant croître à tout prix, Eolas, dont la devise est « Run your Internet » n’a pas pour but de faire baisser la consommation d’électricité. Pour faire du business, elle souhaite que le « réseau » s’agrandisse toujours pour avoir toujours plus de clients.

    L’informatique fait augmenter la consommation de papier

    Ce cas est symptomatique de la stratégie des acteurs du numérique. Comme les nuisances bien réelles du virtuel commencent à être documentées, les stratèges-geeks mettent un peu de vert dans leur monde électronique et s’en enorgueillissent. Ces efforts sont très rapidement annulés par le développement incessant des applications numériques, qui envahissent peu à peu toutes les sphères de la vie sociale, faisant grimper en flèche le « bilan carbone » et les autres indices éco-technocratiques. Bernard Boutherin pense qu’il y a actuellement « un gros problème avec l’émergence du “cloud” [concept qui consiste à accéder à des données et services sur un serveur distant]. De plus en plus de données sont stockées en permanence donc consomment en permanence de l’énergie et imposent une connexion réseau permanente aux internautes. C’est une fuite en avant. » Et puis contrairement aux croyances, et pour revenir à notre sujet initial, utiliser internet ne fait pas baisser la consommation de papier, bien au contraire. « Dans les dix dernières années, note Bernard Boutherin, la consommation de papier a augmenté de 6 à 10 % par année. C’est en grande partie dû à la multiplication des imprimantes personnelles qui font que les gens impriment beaucoup plus qu’il y a vingt ans, où il fallait aller au bureau de tabac ou chez l’imprimeur pour faire une photocopie. Finalement, on se rend compte que l’informatique augmente la consommation de papier ». Remarquons simplement que la lecture de journaux (hormis les pages high-tech de Libération et du Monde) n’augmente pas, elle, la consommation d’informatique.

    « On ne peut nier les énormes progrès accomplis en terme d’efficacité énergétique sur les appareils pris un à un. Mais en ne disant que cela, on fait totalement abstraction de la dynamique exponentielle de production des données et de multiplication des écrans » analysent les auteurs de La face cachée du numérique ( [6]). En likant ses potes sur Facebook, on pompe une électricité qu’on n’utilisait pas quand on allait simplement dehors pour les voir in real life. En commentant tout et n’importe quoi sur Twitter, on fait tourner les data centers, qui n’étaient pas du tout utiles quand les discussions politiques se tenaient au comptoir d’un bistrot ou sur la place du marché. Oui, je sais, je suis un vieux con, mais j’ai tellement de bonnes raisons.

    Prenez Muséomix, par exemple. Ce « makeathon culturel international » a permis au musée dauphinois de Grenoble d’être un « laboratoire de nouvelles expérimentations numériques » lors du week-end du 11 novembre dernier. Concrètement, une flopée de geeks, dont des membres d’Eolas, se sont retrouvés pendant trois jours pour essayer d’inventer des « dispositifs inédits de visite du musée ». Je m’y suis rendu, j’ai vu, j’ai été déçu. Voire énervé. Les gadgets présentés, tous plus ou moins « fun » (une « machine à conter », une table tactile numérique pour jouer à vivre dans un village de montagne, etc.) n’ont pour moi pas leur place dans un musée, qui est un lieu devant servir la connaissance et non le divertissement. Pour découvrir une exposition, en quoi a-t-on besoin d’un « passeport numérique », c’est-à-dire un badge avec une puce RFID, pour naviguer dans le musée en suivant des parcours ou en se « faisant surprendre », et en « likant » ses espaces préférés ? Ça vous fait rêver, vous, cet extrait du document de présentation : « un récapitulatif hebdomadaire et/ou mensuel sera proposé sur les différents médias sociaux du musée dauphinois : cette semaine, la chapelle est l’espace du musée le plus apprécié, avec 250 “like” » ? Une des salariées du musée m’a expliqué que le but était de « tester des nouvelles manières de faire visiter grâce aux nouveaux outils numériques, parce qu’il faut qu’on soit moderne, qu’on sorte de l’image vieillotte des musées ». Et voilà comment le musée dauphinois, lieu de transmission de la mémoire du patrimoine local, se transforme en show-room pour les vendeurs de camelote électronique.

    La banalité de l’innovation numérique

    Si deux ou trois bricoleurs fous, plus ou moins allumés, proposaient dans leur coin des jeux pour agrémenter une visite de musée, je pourrais trouver ça sympathique. Le problème aujourd’hui c’est que la course à l’échalote numérique est devenue tellement banale. On ne bricole plus, on programme. Les nouvelles technologies sont en train d’uniformiser les métiers quand elles ne les détruisent pas. Les bibliothèques municipales de Grenoble passent « en mode numérique » et dépensent des millions d’euros pour acheter des liseuses et des Ipad (voir Le Postillon n°20). Les rencontres-i, organisées par l’Hexagone de Meylan, proposent chaque année des créations artistiques truffées de capteurs et de gadgets co-réalisées avec des chercheurs du CEA (Commissariat à l’énergie atomique). La ministre Fioraso vient de lancer un grand plan « France universités numériques » pour que les étudiants apprennent derrière un écran plutôt qu’avec un professeur. En filigrane, tout le monde est censé comprendre qu’aujourd’hui, pour faire n’importe quelle activité, les puces électroniques sont devenues indispensables, pour le plus grand bonheur des gérants des data centers.
    Vous devez vous dire que je m’éloigne de mon sujet, et vous avez raison. Mais la presse n’échappe pas à cette déferlante. L’avenir de l’information est annoncé sur des tablettes, avec des articles interactifs, des « web-documentaires », des sites graphiques en perpétuelle animation, et le cerveau branché en permanence sur Facebook et sur Twitter. Une foire d’empoigne permanente à l’innovation qui ne contribue pas à rehausser la qualité des articles et qui omet qu’un des seuls journaux rentables en France est Le Canard Enchaîné, sans site internet ni publicité et avec une maquette inchangée depuis la Seconde Guerre mondiale.
    Je suis attaché aux journaux papier car je n’aime pas les sites internet. Ils me font perdre un maximum de temps. Autant j’aime lire au bistrot Le Monde, L’Équipe et Le Daubé (non pas que ces journaux soient de qualité, mais parce que les parcourir reste un moment agréable et des fois instructif), autant je déteste être pendu aux informations du monde.fr, de lequipe.fr et du dauphine.com. Pendant que j’essaye d’écrire ce papier, je suis sans cesse tenté par la grande fuite que représente la navigation sur le Web. Comment rester concentré pour trouver un enchaînement de mots convenable alors que, d’un seul clic, on peut aller voir dans le monde virtuel s’il n’y a pas quelque chose de nouveau ? Est-ce que Saint-Étienne a marqué un but face à Lyon ? Quel est le nouveau record d’impopularité d’Hollande ? Est-ce que machin a répondu au mail que je lui ai envoyé il y a cinquante minutes ? Pendant toutes ces heures, je me débats pathétiquement pour sortir de ce zapping permanent entre une information et une autre. Combien de centaines d’heures ai-je perdues comme ça, à moitié honteux d’errer sans but dans ce dédale virtuel ? Mais pourquoi n’arrivé-je pas à débrancher ce satané câble et à écrire tranquillement, sans cette fascination pour ce flux énorme d’informations qui ne m’apprennent presque rien ? Pourquoi ?

    À Échirolles, on bosse pour la surveillance générale

    Le pire c’est que mes clics frénétiques ne tombent pas dans l’oubli. Promu comme un « grand espace de liberté », Internet est surtout un gigantesque espace de flicage, comme l’ont démontré les révélations fracassantes de l’ex-consultant pour la NSA (l’agence de sécurité nationale américaine), Edward Snowden. Potentiellement la NSA tout comme ses homologues européens, peuvent lire presque n’importe quel mail et tout savoir des usages d’un ordinateur connecté à Internet. Ils s’en servent pour réaliser un gigantesque fichage, surveiller les échanges entres personnes importantes, repérer les individus potentiellement subversifs, connaître leurs habitudes. En allant sur le site internet du Postillon, votre intérêt pour tel ou tel sujet pourra être fiché par les grandes oreilles des services de renseignements. Si vous achetez notre journal au tabac-presse, votre lecture restera secrète et personnelle. À notre connaissance, aucun buraliste ne tient de fiche sur ses clients.

    Pour traiter cette somme considérable d’informations, il faut des machines capables de calculer une énorme quantité d’informations très rapidement. On appelle ça des supercalculateurs. Des machines comme en fabrique Bull, une des plus anciennes entreprises françaises informatiques, « en partenariat avec le CEA-DAM (direction des entreprises militaires du CEA) ». Le dernier-né, un certain Tera-100, est capable de calculer « un million de milliards d’opérations en virgule flottante par seconde », ce qui sert à « simuler le fonctionnement d’une arme nucléaire » mais aussi au renseignement : il est en effet utilisé à la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure), équivalent français de la NSA américaine, depuis plusieurs années (selon Le Nouvel Observateur, 30/10/2013). C’est grâce à ce genre de machines qu’ils peuvent placer entièrement le réseau sous surveillance.
    Pour améliorer ce supercalculateur et pour « en tirer pleinement parti » Bull a inauguré en mars dernier tout près de Grenoble, à Échirolles et sous les applaudissements de la ministre Geneviève Fioraso, le « Centre d’excellence en programmation parallèle », « le premier centre européen d’excellence technique et industrielle dans ce domaine ». « Il a pour vocation d’aider les ingénieurs et les scientifiques des Centres de recherche et du secteur de l’industrie à franchir l’étape technologique cruciale de la parallélisation des applications de calculs intensifs. Concrètement ce centre leur offre un service d’analyse, de conseil et d’optimisation de leurs applications » (L’essor, 28/03/2013). Et voilà comment le laboratoire grenoblois, ce « formidable écosystème de l’innovation » selon ses promoteurs, participe activement aux recherches technologiques pour perfectionner encore la surveillance généralisée.

    Oui je sais, je m’éloigne encore. Et surtout une question vous brûle les lèvres depuis le début : pourquoi alors avoir fait un site internet ?
    Non, ce n’était pas simplement pour trouver une bonne accroche pour cet article. Mais parce qu’on aimerait que les premiers concernés, ceux qui ont peur de toucher du papier de peur d’être accusés de complicité de génocide de la forêt amazonienne, lisent ce texte. Internet étant devenu le domaine de recherche exclusif de beaucoup d’étudiants, journalistes ou simples citoyens, nous mettons nos articles en ligne pour que ceux qui ne lisent plus la presse papier puissent tomber dessus s’ils s’intéressent à des sujets qu’on a traités. En espérant avoir convaincu les autres de ne pas taper www.lepostillon.org et de continuer à avoir le plaisir d’aller chez le buraliste chercher leur Postillon, sentir la bonne odeur de l’encre, le parcourir sous la couette ou en terrasse au soleil, le laisser traîner dans le salon et puis le ranger sur l’étagère, là-haut, sur la pile où il y a tous les autres.
    Notes

    [1] Avant on pouvait seulement trouver nos PDF sur internet, sur le site des Renseignements généreux. Maintenant, on a un vrai site à nous.

    [2] Voir notamment : Fabrice Flipo, Michelle Dobré et Marion Michot, La Face cachée du numérique, Editions l’Echappée, 2013.

    [3] Relayée dans l’émission « La Tête au carré » du 4 novembre 2013, sur France Inter.

    [4] Voir notamment : Fabrice Flipo, Michelle Dobré et Marion Michot, La Face cachée du numérique, Editions l’Echappée, 2013.

    [5] Voir notamment : Groupe Ecoinfo, Les impacts écologiques des technologies de l’information et de la communication, éditions EDP sciences, 2012.

    [6] Voir notamment : Fabrice Flipo, Michelle Dobré et Marion Michot, La Face cachée du numérique, Editions l’Echappée, 2013.

  • Les universités incitées à devenir des centres de coûts et de profits
    http://www.lesechos.fr/journal20140123/lec1_france/0203261353736-les-universites-incitees-a-devenir-des-centres-de-couts-et-de

    « La plupart des universités n’ont pas la culture d’un centre de coûts, confiait Geneviève Fioraso, mardi. Or, si on est autonome, si on gère son budget, on est un centre de coûts et un centre de profits. Il faut qu’elles acquièrent cette culture. » A l’heure où la réforme de la formation professionnelle offre des opportunités de recettes, la ministre précise : « Il faut savoir formater une offre et faire payer les factures. Et ne pas considérer que, lorsqu’on fait une prestation pour l’hôpital ou le CNRS, elle doit être gratuite parce qu’on fait partie du service public ! »

    La ministre plaide d’autant plus pour « cette mentalité nouvelle » qu’elle espère voir le chiffre d’affaires des universités sur la formation passer des 640 millions d’euros par an actuellement à 1,5 milliard, voire 1,8 milliard en cinq ans. « Il faut réenchanter les universités et les ouvrir sur le monde extérieur », plaide-t-elle. Celles-ci pourraient s’emparer de la formation aux entreprises. Mais aussi participer à celle des chômeurs et à la validation des acquis d’expérience (VAE) des décrocheurs qui travaillent.

    #universites #socialistes

    • Si on veut avoir davantage d’étudiants, si on veut une vraie équipe France, c’est la culture qu’il faut changer, et il faut commencer très tôt, il faut même commencer dès l’école maternelle.

      Geneviève Fioraso, au salon des entrepreneurs (05/02).

    • Statut étudiant-entrepreneur : « Il est temps de faire émerger des Zuckerberg à la française ! »
      http://www.20minutes.fr/societe/1404890-statut-etudiant-entrepreneur-il-est-temps-de-faire-emerger-des-zuc

      "Il permettra à l’étudiant qui veut monter son entreprise de se consacrer à son projet, en parallèle à son cursus. Il pourra obtenir un aménagement de ses études, en ayant par exemple la possibilité de travailler sur son projet à la place d’un stage. Il pourra aussi suivre des modules de formation à la création et obtenir un diplôme d’établissement « étudiant-entrepreneur », qui lui attribuera des crédits ECTS comptant dans son cursus. Et surtout, il sera accompagné dans l’élaboration de son projet par deux tuteurs (un enseignant et un chef d’entreprise) et aura accès aux espaces de travail coopératifs, coworking au sein d’un Pepite. Ce statut sera également une sorte de label, qui crédibilisera l’étudiant auprès des banques, de ses futurs fournisseurs et clients."

    • France’s research minister lays out his priorities
      http://www.nature.com/news/france-s-research-minister-lays-out-his-priorities-1.19868

      Wealth creation really must become one of the missions of the universities. Moreover, the universities are still 90% dependent on state funding, and generate too few of their own resources, and so they cannot truly be autonomous. More direct links with companies could also allow universities to generate more durable financing themselves.

  • Geneviève Fioraso : Le Medef et le gouvernement prêts au « copilotage » des formations, Interviews
    http://www.lesechos.fr/economie-politique/france/interview/0203170722672-genevieve-fioraso-le-medef-et-le-gouvernement-prets-au-copilo

    Après avoir voulu faire entrer davantage l’entreprise à l’école, le gouvernement cherche à faire de même à l’université. Jean-Marc Ayrault et le ministre de l’Education, Vincent Peillon, avaient placé, le 18 octobre, l’ancien patron d’Air France-KLM, Jean-Cyril Spinetta, à la tête du Conseil national éducation-économie (CNEE). La ministre de l’Enseignement supérieur, Geneviève Fioraso, installe ce matin le comité Sup’emploi. Il sera coprésidé par deux chefs d’entreprise, Françoise Gri et Henri Lachmann.

    #libéralisme_économique #privatisation_du_savoir #indépenance_des_universités #trahison

  • Piratage(s) | Magazine collectif sans ambition politique
    http://piratages.wordpress.com

    Le 9 août 2013, Geneviève Fioraso ministre de l’Enseignement supérieur déclare que « le débat sur le port du voile sur les bancs des facs françaises n’a donc pas lieu d’être ». Mais qui est Geneviève Fioraso ? A-t-elle une quelconque prétention à de hautes fonctions au sommet de l’État ? Certainement pas. Et dans la fabrique du consensus sur le port du voile, la figure de Manuel Valls, que l’on promet à un long avenir politique est bien plus important.

  • Comment en 5 lignes normaliser la xénophobie :

    L’interdiction du voile à l’université « digne d’intérêt » pour Manuel Valls - L’EXPRESS
    http://www.lexpress.fr/actualite/societe/78-des-francais-sont-contre-le-port-du-voile-en-salle-de-cours-a-l-universi

    Manuel Valls estime « digne d’intérêt » la proposition d’interdire le voile dans les universités avancée par le Haut conseil à l’intégration. 78% des Français y sont favorables, selon un sondage Ifop réalisé pour Le Figaro paru vendredi.

  • Université (1/3) : pourquoi ça n’intéresse personne
    http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article6151

    Quelques députés qui s’empoignent sur la question des cours en anglais au milieu d’un hémicycle dépeuplé… Voilà à peu près tout ce qui risque de rester de la loi sur l’Université et la recherche portée par Geneviève Fioraso débattue, ce mardi 18 juin, au Sénat. Certes la question de l’anglais n’est pas tout à fait anodine, mais elle a surtout le mérite d’être simple et de réveiller de vieilles passions. Ce n’est qu’une bouée de sauvetage médiatique dans un texte qui manque de souffle. (...) Source : Sauvons (...)

  • Geneviève #Fioraso, ministre de l’#enseignement_supérieur et de la #recherche (ESR) en bonne voie pour devenir la prochaine titulaire de la déshonorante carpette anglaise avec sa loi autorisant - systématisant- les cours en #anglais sous prétexte d’#internationalisation. On va vers une baisse des taux de réussite et une baisse encore plus importante du #français dans la recherche mais également de manière indirecte dans tous les autres secteurs (commerce par exemple). Cela montre le peu d’attachement à la #francophonie qui est pourtant dynamique démographiquement.

    Professeur au #collège_de_France, Antoine Compagnon, a aussitôt bondi : « Je l’invite à franchir les quelque deux ou trois cents mètres qui séparent son bunker ministériel des amphis du Quartier latin pour découvrir le monde réel, lui répond-il dans nos colonnes. En anglais, on parle de friendly fire pour désigner le genre d’action que vient de mener la ministre. Car Mme Fioraso nous tire dans le dos alors que nous montons au front. »

    [...]

    Les associations de défense de la langue française tempêtent avec leurs petits moyens. Régis Ravat, président de l’association Francophonie avenir, se désole de constater « l’anglicisation progressive de notre pays, encouragée par la droite comme la gauche. La ministre Fioraso dit "langue étrangère" dans sa loi mais c’est d’une totale hypocrisie. Tout le monde sait qu’elle veut dire "anglais". Maintenant, même pour un CAP de carrossier, on impose de parler anglais. Au nom, paraît-il, d’une ouverture vers le monde... Je dirais au contraire qu’on s’enferme. On se tourne vers le seul monde anglosaxon. »

    Même l’#Académie_française s’est offusquée de ce texte rédigé, dit-elle, en des termes trop vagues. « Il ne paraît ni opportun, ni même possible d’adopter pareille disposition de loi dont la valeur symbolique serait d’autant plus grande qu’elle serait plus vague et qui inaugurerait de véritables franchises linguistiques dans les universités françaises », jugent les membres de l’Académie dans une déclaration commune datée du 21 mars. L’article 2 de la loi Fioraso autorise l’enseignement en langue étrangère dans le cadre d’« un accord avec une institution étrangère » ou « d’un programme européen ». L’Académie alerte « sur les dangers d’une mesure qui se présente comme d’application technique, alors qu’en réalité elle favorise une marginalisation de notre langue ».

    Source : http://www.liberation.fr/societe/2013/04/12/l-universite-francaise-va-t-elle-parler-anglais_895729

    • Et dans le même genre avec l’absurdité du tout anglais à la #commission européenne :

      Une maîtrise imparfaite d’une langue peut donc déboucher sur une catastrophe, notamment dans le domaine financier où les marchés sont à l’affut, comme a pu le tester Dijsselbloem. Plus personne n’osant, à Bruxelles, reconnaître qu’il ne maitrise qu’imparfaitement cette langue, c’est un véritable règne de terreur linguistique qui s’est imposé. « Alors que des services entiers de la Commission ne comptent pas un seul anglophone de naissance, on parle et on écrit uniquement anglais, un anglais appauvri qui appauvrit la pensée », reconnaît un fonctionnaire européen. « Il faut voir ce qui sort de nos services », poursuit notre interlocuteur. Et ce, même si une majorité de fonctionnaires desdits services parlent mieux le français que l’anglais, par exemple : « il suffit qu’il y ait une seule personne qui ne parle pas français pour que l’on travaille tous en anglais ». Recourir à un interprète ou à un traducteur est presque devenu une marque de manque de savoir-vivre… Pourtant, les institutions communautaires devraient s’interroger : mal maitriser une langue, qui plus est comprise par une minorité de la population européenne, n’est-ce pas là un des facteurs de l’incapacité de l’Union à communiquer clairement ? N’y a-t-il pas un lien entre l’appauvrissement de la pensée européenne et la réduction à la portion congrue de son dictionnaire linguistique ?

      Au moins, à l’issue de cette chronique, vous aurez tous, moi y compris, appris un nouveau mot : « template ». Thank you, Luke !

      Source : http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2013/04/template-jai-dit-template-comme-cest-template.html

  • Alerte à la biologie de synthèse et aux aliens de demain
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=415

    « Avec la biologie de synthèse, vous avez un avantage, c’est que le grand public pour le moment ne connaît pas. » (D. Raoul, Sénateur, vice-président de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et techniques) « J’estime essentiel de désamorcer les craintes que l’opinion publique peut éprouver à l’égard d’un domaine émergent, sur lequel elle n’est pas pour l’heure informée ». (Geneviève Fioraso, ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche)* * Vous ignorez ce qu’est la (...)

    #Nécrotechnologies
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/Tract_BS_broch-2.pdf

  • Universités : faillite annoncée par les Présidents

    http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2013/03/universit%C3%A9s-faillite-annonc%C3%A9e-par-les-pr%C3%A9si

    La Conférence des Président d’Université lance un appel au secours. Avec les dernières coupes budgétaires décidées par le gouvernement, « Une part importante d’universités est inéluctablement conduite au déficit », affirme cette déclaration. Son vocabulaire un peu technique révèle que, comme souvent, le diable budgétaire se niche dans les détails. Et que derrière les discours volontaristes de la ministre de l’ESR, Geneviève Fioraso, à l’occasion de la présentation de la loi sur l’Université et la Recherche au dernier conseil des ministres, l’impasse budgétaire est bien là.

    #éducation #université #france

  • Aujourd’hui le nanomonde #18 - Spécial Biologie de synthèse | Pièces et main d’œuvre
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=396

    Téléchargez ci-dessous le numéro 18 de Aujourd’hui le nanomonde, spécial Biologie de synthèse. Ce mardi 4 décembre 2012, des opposants à la biologie de synthèse et aux technologies convergentes interviennent au colloque “La biologie de synthèse entre sciences et société”, au Conservatoire national des Arts et Métiers de Paris. Colloque ouvert par Geneviève Fioraso, ministre de la Recherche & Développement. Voici leur tract. * « Avec la biologie de synthèse, vous avez un avantage, c’est que le grand public pour le moment ne connaît pas. » D. Raoul, Sénateur, Vice-président de l’Office Parlementaire d’Evaluation des Choix Scientifiques et Techniques - Annexe au Rapport de février 2012, Les enjeux de la biologie de synthèse « LA BIOLOGIE DE SYNTHÈSE ENTRE SCIENCES ET SOCIÉTÉ » Préparer l’acceptabilité des « OGM de demain », dès aujourd’hui au CNAM Aujourd’hui, 4 décembre 2012, se tient au CNAM une conférence organisée par le Génopole®, centre de recherche en génomique qui vise à « favoriser l’essort des biotechnologies », et l’Institut Francilien Recherche Innovation Société (IFRIS), qui réunit plus de 1000 chercheurs en sciences sociales qui étudient les sciences, les technologies et leur contestation. Cette bande de tristes lurons passera la journée à mijoter le prochain ravage bio-industriel : la biologie de synthèse. Ce mariage transgénique entre monde biotech et sciences sociales profitera du soutien de Geneviève Furioso, « Miss(nistre) Dollars » (...)

    #Nanomondes

  • Sciences Po ou l’avant-garde néolibérale | Alain Garrigou (Les blogs du Diplo)
    http://blog.mondediplo.net/2012-11-26-Sciences-Po-ou-l-avant-garde-neoliberale

    Si les reproches du rapport de la Cour ont été reconnus par le président de la FNSP Jean-Claude Casanova, qui est censé contrôler la gestion du directeur de Sciences Po, il devrait en toute cohérence démissionner (Lire « Rapport sur Sciences Po : une forte ambition, une gestion défaillante », Cour des comptes, 22 novembre 2012). Avec Michel Pébereau, dont la mission à la tête du Conseil de direction était similaire. S’ils ne le font pas, c’est que l’entreprise néolibérale ne saurait céder aux impératifs d’une morale de l’honneur. Irresponsables à leurs propres yeux, ils ont donc opposé leur arrogance à la ministre de l’enseignement supérieur Geneviève Fioraso. Ils ont procédé à l’élection discrétionnaire du nouveau directeur. Contre la demande de la ministre. Affirmant l’inverse lors de l’élection : le ministère a aussitôt démenti. Affirmant aussi que la Cour des comptes avait donné l’assurance qu’il n’y aurait pas de poursuites judiciaires — autre assurance qui s’est avérée fausse. Le mensonge cynique à la tête d’une institution d’enseignement est un mauvais exemple donné aux jeunes générations. (...) Source : Les blogs du (...)

  • Innovation scientifreak : la biologie de synthèse | Frédéric Gaillard
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=395

    Geneviève Fioraso, aujourd’hui ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche, a rendu en février 2012 un long, lourd et filandreux « Rapport sur les enjeux de la biologie de synthèse ». Frédéric Gaillard, l’un de ses rares et méritants lecteurs, nous rend ici son rapport sur le rapport. C’est encore pire quand c’est clair, bref et direct. Voici donc la plus récente création des laboratoires de l’horreur. Cette monstruosité verbale – biologie de synthèse - répond à la monstruosité de cette innovation. Le bios, le vivant, c’est ce qui nait – d’où le mot de nature -, et non pas ce qu’on fabrique, artefacts, artifices, parce que faits de l’art. Ce qu’on fabrique ne vit pas, mais fonctionne. L’expression « biologie de synthèse » est donc un oxymore, une escroquerie forgée pour accréditer la possibilité d’une impossibilité – ailleurs que dans les cauchemars et la fiction d’épouvante dont Frankenstein reste le type. Mais nos scientifiques ne sont pas des littérateurs et ils plient donc la réalité à leur démence machinique. C’est possible si l’on prend l’alchimie verbale au pied de la lettre, si l’on réduit par exemple la tomate à un automate programmé. Alors elle ne vit plus, elle ne pousse plus, elle fonctionne. Il suffit de filer la métaphore pour faire d’un artefact de l’INRA, d’un automate chimico-informatisé, une « tomate de synthèse » ou « artificielle », de la « viande de culture » (Le Monde, 23 juin 2012), en attendant la (...)

    #Nécrotechnologies