• Les Trentes Glorieuses étaient désastreuses‏ - Reporterre
    http://www.reporterre.net/spip.php?article4725

    Vous proposez de renommer les « Trente Glorieuses » les « Trente Ravageuses ». Pourquoi ?

    Il faut metttre en lumière le bilan environnemental, énergétique et sanitaire des décennies de haute croissance. Du point de vue sanitaire, il y a eu, par exemple, plus de 75 000 morts de silicose entre 1946 et 1987. Des millions de mètres carrés de bâtiments ont été recouverts d’amiante, le produit-phare de la modernité d’après-guerre. D’ici 2025, l’amiante aura fait plus de 100 000 morts.

    L’indicateur de progrès véritable (ou Genuine Progress Indicator) montre que le bien-être réel dans les pays industrialisés décline à partir de 1978, alors que le PIB augmente, ce qui veut dire que les choix techniques et économiques qui fondent le modèle de développement d’après-guerre n’ont mis qu’une génération pour montrer leur contre-productivité.

    Du point de vue environnemental, pour chaque point de croissance économique, il y avait deux points de croissance de la consommation d’énergies fossiles. La ville, la production industrielle, l’agriculture et le modèle d’habitat et de consommation des « Trente Glorieuses » représentent un recul en termes d’efficacité énergétique et d’efficacité matière. En fait, nous nous sommes engagés à l’époque dans une voie néfaste pour les générations futures.

    #productivisme #progrès #environnement #plein_emploi

  • Après la #croissance, la revanche de la valeur d’usage | Contretemps
    http://www.contretemps.eu/interventions/apr%C3%A8s-croissance-revanche-valeur-dusage

    Après avoir défendu la thèse d’une fin de la croissance, Cédric Durand revient ici sur les apports et limites de la démarche décroissante, puis dessine ce que pourrait être une perspective écosocialiste se donnant « comme finalité la production et la préservation de la valeur d’usage et non l’accumulation illimitée de valeurs d’échange ». Ce texte constitue la transcription d’une introduction à un débat sur l’écosocialisme. Annotations : (...)

    #:Cedric_Durand #Capitalisme #décroissance #Écologie #éco-socialisme #Alternatives #Economie #biens_communs #productivisme #consommation

  • André Gorz et l’aliénation- Alain Lipietz
    http://lipietz.net/spip.php?article2945

    « Nous savons pourtant qu’il nous faut produire pour assurer notre existence , et non pas exister pour produire. Produire, oui, mais produire vert. Produire vert, oui, mais dans des conditions authentiquement humaines. C’est à dire dans la maîtrise la plus directe possible de ce que nous faisons, dans le rapport le plus direct possible avec celles et ceux pour qui nous le faisons. Et cela passe à la fois par une transformation profonde des modes de produire, distribuer, consommer, et par une extension du temps libre, pour le jeux, l’amour, l’amitié, la création libre et autonome. Les scénarios, les chemins vers ce Paradis, ne sont guère plus clairs après Gorz que dans les années 1950. Il nous a cependant balisé les chausse-trappes de l’aliénation, frayé des sentiers de contournement. » #gorz #aliénation #productivisme #capitalisme

  • Le triomphe de la technique sans culture et de la rationalité du rendement... Un monde suffocant, clinique, productiviste désincarné, et déshumanisé !
    Cela donne une résonance vide et glaciale dans notre rapport à ce que nous produisons.
    Le film est suffocant, esthétisant jusqu’à l’excès mais le résultat est fascinant comme pris dans une spirale ou ce que l’on nous donne à voir n’est rien d’autre que le monde tel qui se construit et s’impose à tous ?

    Notre pain quotidien(2007) un film documentaire de Nikolaus Geyrhalter
    http://www.dailymotion.com/video/xfuup9_notre-pain-quotidien-1-5_news?search_algo=2

    Une analyse du documentaire par Cédric Mal
    http://cinemadocumentaire.wordpress.com/2011/02/10/notre-pain-quotidien-nikolaus-geyrhalter

    La #production #alimentaire #industrielle, cela va de soi dans nos #sociétés #modernes, connaît ce qu’il se fait de mieux en matière technologique. Question de #rentabilité #économique. Nikolaus Geyrhalter s’équipe aussi de ce qu’il se fait de mieux de matériel numérique Haute Définition pour dépeindre en de puissants tableaux ces lieux étranges, beaux et horribles à la fois, dans lesquels se fabrique chaque jour #notre_pain _quotidien. Des #élevages de poulets aux #abattoirs, des #serres aux #usines de #conditionnement de #fruits, c’est l’intégralité du #processus de #transformation #alimentaire qui défile dans ce #film dénué de commentaires et d’interviews.
    A l’extérieur, le grand angle systématique laisse le champ libre à l’horizon pour composer des #plans terriblement ouverts. Le #cinéaste filme des #paysages monumentaux qui s’étendent à perte de vue et de nuit. Les usines, vastes et #futuristes ensembles lumineux, semblent #irréelles. On pénètre souvent dans ces endroits en plongée, et les choses n’en deviennent que plus indiscernables. Les #vaches ne ressemblent à des vaches et les #cochons à des cochons qu’après un temps de minutieuse observation. Un temps où nos yeux se promènent, incertains, à la recherche d’éléments de compréhension et de discernement. La longueur des plans-séquences laisse généralement advenir les frémissements d’un mouvement qui participe à l’éclaircissement de ces énigmes visuelles. Ce suspense figuratif, soutenu par la beauté des lumières et la #picturalité de certaines #images, agit comme un principe #esthétique maintenant l’intérêt tout au long du film.

    http://www.dailymotion.com/video/xfv0oz_notre-p-in-quotidien-2-5_travel

    Formellement, la #composition #plastique enferme souvent le spectateur dans une effroyable sensation claustrophobique. Les lieux, couloirs de la mort #animale ou allées d’#arbres fruitiers, sont représentés au travers de #cadres #cloisonnés qui focalisent le regard. Un point de fuite central et une profonde perspective structurent les images bordées de #chair ou de #nature d’où on ne peut s’échapper. Le parti pris formel opère également en plein champ, par exemple dans ce plan directement puisé dans la La Mort aux trousses : un avion entre puis sort du plan avant de venir épandre son liquide face #caméra. Le #spectateur, là encore, est pris au piège de la #représentation, dans une position de victime.

    http://www.dailymotion.com/video/xfv22v_notre-p-in-quotidien-3-5_travel?search_algo=2

    Dans son film, Nikolaus Geyrhalter soulève un rapport déshumanisé à la nature. Il décrit un monde sans paysan, égalisant par de subtiles analogies les hommes, les machines et les produits. Le roulement des œufs sur le tapis est le même que celui des pommes dans leur bassin, le déplacement des porcs vers l’abattoir n’est pas sans évoquer le ballet des hommes dans les couloirs, et la batteuse de la moissonneuse effectue la même course que l’éolienne.

    Quand la caméra s’embarque sur les tracteurs, elle s’attarde autant sur l’homme que sur l’engin agissant. A terre, lorsque le cinéaste suit des figures humaines dans leur labeur, ce sont des outils assujettis à l’industrie qu’il filme. Peu de différences entre l’homme qui sélectionne les poulets armé de son bras aspirant et le tracteur qui déploie lui aussi ses bras pour fertiliser le sol. Il n’y a pas de personnages, d’ailleurs, dans ce documentaire : les figures humaines, automatisées et muettes, ne sont pas incarnées. A l’heure de la pause, les employés dégustent leur pain quotidien. Si l’humanité devient alors figurativement centrale, le langage, lui, reste absent.

    http://www.dailymotion.com/video/xfvicy_notre-p-in-quotidien-4-5_school?search_algo=2

    (...)

    Description des fermes modernes ou critiques de l’industrie agroalimentaire : le film, universel dans sa forme, est construit de telle manière qu’il laisse chacun faire son choix. Petit à petit, on peut simplement se renseigner sur la cueillette des olives ou sur l’histoire de l’élevage-abattage des porcs. La composition chronologique qui établit des chaînons didactiques entre certains plans va en ce sens. On peut aussi s’insurger devant les souffrances animales. La progression dramatique vers l’horreur (figurative) l’autorise : à mesure que le film avance, le sang se déverse de plus en plus abondamment et le rouge inonde bientôt la représentation des exécutions bovines difficilement soutenables.

    http://www.dailymotion.com/video/xfvinx_notre-p-in-quotidien-5-5_lifestyle?search_algo=2

    #Nikolaus_Geyrhalter #Productivisme #Mondialisation #Capitalisme
    #Documentaire #Vidéo

  • « Temps, travail et domination sociale » un livre Majeur de Moishe #Postone professeur au département d’histoire de l’université de Chicago
    http://www.journaldumauss.net/spip.php?article791

    Voici un ouvrage extrêmement important, traduit en français seize ans après sa publication aux Cambrigde University Press sous le titre Time, Labor and Social Domination avec et un sous-titre, non repris dans l’édition française : A reinterpretation of Marx’s Critical Theory. Il est important au moins pour trois raisons. D’abord, il constitue une interprétation – une ré-interprétation souligne précisément le sous-titre de l’édition américaine, insistant ainsi sur la nouveauté de celle-ci – de l’oeuvre de Marx. Pourquoi une ré-interprétation : parce que l’ouvrage tout entier propose une lecture de l’œuvre de Marx radicalement opposée à celle que Postone attribue au « marxisme traditionnel ». L’ensemble de l’ouvrage constitue en effet un démontage en règle de l’interprétation classique, voire officielle, de la pensée marxiste, qui nous fait découvrir un Marx radicalement nouveau, un Marx profondément actuel. C’est le second atout de cet ouvrage : le Marx ici présenté est débarrassé de ce qui gênait beaucoup d’entre nous : le productivisme dont il semblait faire montre dans beaucoup de ses écrits - appelant au développement sans frein des forces productives et semblant n’accorder qu’un intérêt extrêmement réduit à la question de la finitude des ressources naturelles -, la dimension souvent prométhéenne de sa conception de l’histoire, tous ces éléments qui semblaient peu appropriés aux questions auxquelles nous sommes aujourd’hui pleinement confrontés, sont réintégrés dans une explication qui révèle un Marx non productiviste. « A cet égard, confirme Postone, la reconstruction de la théorie critique du Marx de la maturité entreprise ici ouvre la voie à une critique du paradigme productiviste dans la tradition marxiste » (p. 35). Enfin, et ce n’est pas le moindre mérite de l’ouvrage, Postone ne perd jamais une occasion de rappeler que la démonstration à laquelle il s’attelle ne relève pas de la pure érudition mais est au contraire mise au service de l’élaboration d’une théorie critique de la société convaincante, nous permettant de comprendre l’essence du capitalisme et, partant, les moyens d’échapper à l’emprise de celui-ci : « j’espère contribuer ici, écrit Postone, à la reconstitution d’une théorie sociale critique systématique du capitalisme » (p. 38). Au centre de la démonstration, et constituant le cœur de celle-ci, le problème de la nature du travail traverse tout l’ouvrage. C’est donc principalement de lui qu’il sera question ici.

    #Marxisme #Productivisme #Philosophie #Libéralisme #Travail

  • Foie gras : broyé petit ou gavé plus tard ?
    http://www.al-kanz.org/2012/12/18/foie-gras-l214
    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=JJ--faib7to


    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=qCMywsTtsiQ

    Le foie gras de canard n’est élaboré qu’à partir de la volaille mâle. Les femelles sont éliminées très vite après leur naissance

    Sans commentaires.
    #IndustrieDeMort #Productivisme #Capitalisme #Horreur

  • Une enfance sans temps mort | Dominique Glasman (Sciences Humaines)
    http://www.scienceshumaines.com/une-enfance-sans-temps-mort_fr_21209.html

    Travail scolaire, cours particuliers, musique, sport, anglais, arts plastiques… À l’image de celle des adultes, la semaine des enfants est bien souvent surchargée. Que se cache-t-il derrière ces emplois du temps pléthoriques ? Des modes de vie certes, mais aussi des craintes face aux exigences des sociétés contemporaines… Source : Sciences Humaines