• Chine : 4 ans de prison pour la journaliste citoyenne qui a couvert la covid - Coronavirus - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/coronavirus/chine-4-ans-de-prison-pour-la-journaliste-citoyenne-qui-a-couvert-la-co


    Zhang Keke, avocat de Zhang Zhan.
    Leo Ramirez/AFP

    Elle avait produit et diffusé sur les réseaux sociaux des reportages sur la situation épidémique à Wuhan dès février 2020 : la journaliste citoyenne Zhang Zhan a été condamnée à quatre ans de prison.

    Une journaliste citoyenne qui avait couvert l’épidémie de covid-19 à Wuhan a été condamnée ce lundi à quatre ans de prison, au moment où le pouvoir chinois vante sa réussite dans la lutte contre la maladie répandue depuis à la surface du globe.

    Zhang Zhan « a parue très abattue quand le jugement a été annoncé », a déclaré à l’AFP l’un de ses avocats, Ren Quanniu, se disant « très inquiet » pour son état psychologique.

    Les journalistes et les diplomates étrangers n’ont pas été autorisés à entrer dans le tribunal de Shanghai où cette ancienne avocate âgée de 37 ans a été jugée en l’espace de quelques heures.

    Quelques-uns de ses partisans ont été repoussés par les forces de l’ordre lors de l’ouverture du procès, ont constaté les journalistes de l’AFP.

    Zhang Zhan encourait une sanction de cinq ans de prison.

    Environ 4 000 morts à Wuhan selon le bilan officiel
    Originaire de Shanghai, elle s’est rendue en février à Wuhan, alors en proie à l’épidémie, diffusant sur les réseaux sociaux des reportages, notamment sur la situation chaotique des hôpitaux.

    Selon le bilan officiel, la métropole de 11 millions d’habitants a compté à elle seule près de 4 000 morts du covid, soit la quasi-totalité des 4 634 morts dénombrés dans toute la Chine entre janvier et mai derniers.

    La réponse initiale de la Chine aux débuts de l’épidémie a été critiquée, Pékin ayant attendu le 23 janvier pour mettre Wuhan et sa région en quarantaine, alors que des cas avaient été signalés dès début décembre 2019.

    Le premier cas transmis à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) l’a été il y a pratiquement un an, le 31 décembre 2019.

    Mais simultanément, des médecins qui avaient évoqué l’apparition d’un mystérieux virus étaient interrogés par la police qui leur a reproché de « propager des rumeurs ».

    L’un d’entre eux, le docteur Li Wenliang, est décédé de la covid début février, libérant des torrents de colère sur les réseaux sociaux, avant d’être promptement canalisés par le pouvoir.

    « Extrêmement extraordinaire »
    Zhang Zhan était quant à elle arrêtée en mai sous l’accusation de « provocation aux troubles », une terminologie fréquemment utilisée contre les opposants au régime du président Xi Jinping.

    Concrètement, le tribunal lui a reproché d’avoir diffusé de fausses informations sur internet, a indiqué à l’AFP son autre avocat Zhang Keke.

    Zhang Zhan a entamé une grève de la faim en juin pour protester contre sa détention et a depuis été nourrie de force à l’aide d’un tube nasal, d’après ses avocats.

    « Quand je l’ai vue la semaine dernière, elle a dit : si je suis lourdement condamnée, je refuserai toute nourriture jusqu’au bout. Elle pense qu’elle mourra en prison », a rapporté Zhang Keke.

    Dans des articles qu’elle diffusait en ligne en début d’année, Zhang Zhan dénonçait le confinement imposé à Wuhan, évoquant « une grave violation des droits de l’Homme ».

    Trois autres journalistes citoyens, Chen Qiushi, Fang Bin et Li Zehua, ont également été placés en détention après avoir couvert ces événements. L’AFP n’a pas été en mesure de contacter leurs avocats.

    Le régime communiste, fort de son combat contre l’épidémie, cherche à faire oublier l’apparition du nouveau coronavirus sur son sol à la fin de 2019.

    Le procès de Zhang Zhan s’est déroulé alors qu’une équipe de l’OMS est attendue début janvier pour faire le point sur les origines de l’épidémie.

    Les dirigeants du parti au pouvoir se sont congratulés pour leur réussite « extrêmement extraordinaire » accomplie cette année, a rapporté vendredi l’agence Chine nouvelle, au terme d’une réunion du bureau politique du PCC.

    Le pouvoir chinois a pour habitude de condamner des opposants au moment des fêtes de fin d’année, lorsque l’attention du reste du monde est réduite.

    Lundi également doit s’ouvrir à Shenzhen (sud) le procès d’un groupe de militants hongkongais arrêtés en août dernier alors qu’ils tentaient de fuir en bateau l’ancienne colonie britannique à destination de Taïwan.

  • Pourquoi le « slip » de Navalny provoque l’hystérie du Kremlin - Monde - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/monde/pourquoi-le-slip-de-navalny-provoque-l-hysterie-du-kremlin-26-12-2020-1


    Le leader de l’opposition russe Alexeï Navalny (à gauche) affirme que ses sous-vêtements ont été empoisonnés au novichok par des agents du Kremlin, commandités par Vladimir Poutine.
    Photos AFP

    Le dernier mythe sur lequel reposait encore le pouvoir de Vladimir Poutine, celui des services spéciaux efficaces et intègres, des chevaliers sans peur et sans reproche et dévoués corps et âme à leur patrie, vient de s’effondrer dans le fracas médiatique provoqué par le slip empoisonné de Navalny…

    Mafieux ordinaire ou défenseur de la patrie ? Qui est Poutine ? C’est avec stupeur que les Russes ont vu, cette semaine, leur chef du pouvoir raconter avec force détails l’empoisonnement de l’opposant Navalny dont plusieurs slips auraient été couverts de poison Novichok afin d’attenter à ses jours. Et le chef du Kremlin d’expliquer les « circonstances qui avaient empêché la réussite de l’entreprise ».

    La Russie dénonce le « délire » de Navalny et sanctionne l’UE
    Le 14 décembre, répondant à deux reprises à des journalistes qui l’interrogeaient lors de sa conférence de presse annuelle sur les commanditaires de l’empoisonnement présumé, Vladimir Poutine avait répondu par une boutade glaçante : « Certes, il faisait l’objet d’une filature… mais je peux vous assurer que si on l’avait voulu, il ne serait plus là ! ».

    La vidéo provoque une onde de choc
    Visionnée 13,5 millions de fois, la dernière vidéo d’Alexeï Navalny qui montre les aveux du tueur présumé, Constantin Koudriavtsev, un agent du FSB (Service fédéral de sécurité de la fédération de Russie), expert en armes chimiques, a provoqué une onde de choc dans l’ensemble de l’establishment, y compris parmi les plus chauds partisans de Vladimir Poutine. Et cela d’autant plus que la contre-attaque a été particulièrement faible. La machine de propagande pourtant bien huilée n’a pas été à la hauteur de l’enjeu, incapable de donner une version plausible des évènements. Le pouvoir s’est contenté de décrédibiliser Navalny : « Le malade souffre manifestement du délire de la persécution et d’une forte dose de mégalomanie », a commenté Dimitri Peskov, porte-parole de Poutine, avant d’annoncer un élargissement des sanctions contre les pays de l’Union européenne… D’un autre côté, le FSB, dans un communiqué, parle de « falsifications des données » et de « provocation grossière organisée par des services spéciaux étrangers ». Sans donner de preuve…

    Une gestion calamiteuse
    Quant aux experts, toutes tendances confondues, ils sont unanimes pour critiquer la gestion de la crise, l’absence criante de professionnalisme des services et les réactions inadéquates des autorités qui n’ont pas accepté d’ouvrir une enquête sous prétexte que l’Allemagne a refusé de remettre le dossier sur l‘utilisation du Novichok…

    Dans un article intitulé « Le démantèlement de l’État », paru sur le site Forum.MSK.ru, le journaliste d’investigation Anatoly Baranov explique que l’attitude irresponsable des élites au plus haut niveau est beaucoup plus dangereuse pour l’avenir du régime que les vidéos de Navalny. Plusieurs jours après l’affaire du « slip de Navalny », Serge Markov, politologue, membre du FSB, pense que les faits et la gestion calamiteuse de la crise sont en grande partie la conséquence des luttes de clans entre les services dans l’optique de l’après-Poutine.

  • Vendée Globe. Point Nemo, personne autour… - Vendée Globe - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/voile/vendee-globe/point-nemo-personne-autour-26-12-2020-12680264.php

    Hélas, parce que, même dans une zone non fréquentée par les terriens, l’homme a eu la mauvaise idée de s’en servir comme cimetière d’objets spatiaux en fin de vie. C’est, en effet, une zone où viennent s’écraser volontairement les restes des vaisseaux spatiaux ayant terminé leur mission. Pourquoi là ? Tout d’abord parce qu’il n’y a aucune âme qui vive à 2.700 km à la ronde. Donc personne pour assister à cette pollution en catimini.

  • Téléphérique de Brest : la reprise ce jeudi 17 décembre très compromise - Brest - Le Télégramme

    #le_feuilleton_continue

    https://www.letelegramme.fr/finistere/brest/telepherique-de-brest-la-reprise-ce-jeudi-17-decembre-tres-compromise-1


    Le téléphérique brestois devait a priori reprendre du service ce jeudi 17 décembre. Ce ne sera vraisemblablement pas le cas.
    Photo d’archives Le Télégramme/David Cormier

    Un incident technique s’est produit dans la nuit de mardi à mercredi sur le téléphérique brestois. Il était fortement envisagé qu’il reprenne du service ce jeudi. C’est plus que compromis.

    Il va falloir patienter encore un peu. Le téléphérique urbain de Brest devait reprendre, a priori, le 17 décembre, soit ce jeudi, ou guère plus tard. Une semaine avant Noël. Nous avons sollicité la métropole ainsi que RATP-Dev, ces deux derniers jours, pour savoir si la date tenait toujours.

    Nous n’avions pas encore, ce mercredi soir, la confirmation de cet événement qu’ils attendent au moins autant que les usagers eux-mêmes. Ne serait-ce que pour une question d’image : souvent loué pour son originalité et son attractivité, le téléphérique a été trop souvent mis à l’arrêt depuis sa mise en service le 19 novembre 2016. Particulièrement en cette année 2020. Il n’a plus fonctionné depuis son inspection annuelle en mai. Ce qui a fait monter la pression entre la métropole et le constructeur.

    Selon nos informations, il va falloir s’armer de patiente encore au moins quelques jours : un incident technique se serait en effet produit dans la nuit du mardi 15 à mercredi 16 décembre. Autant dire qu’il faudra procéder à de nouvelles vérifications, afin d’assurer une sécurité optimale. Personne n’envisage de prendre de risque.

    Le Service technique des remontées mécaniques et des transports guidés (STRMTG) doit donner son aval. Puis la préfecture le valider. Enfin la métropole décider de la date de reprise, après probablement une nouvelle marche à blanc, comme c’est le cas depuis maintenant quelques semaines. Bref, pour le week-end précédent Noël, l’affaire paraît déjà bien compromise.

    • Moudenc maire de Toulouse veut aussi son joujou téléphérique pour traverser la Garonne a peu près à l’endroit de l’ex AZF, là où a été construit le laboratoire fabre et le cancéropole (Je dis jamais l’oncle Paul, je l’aimais bien).
      On va rigoler si ça tombe aussi souvent en rade qu’à Brest !

  • La Chine voit loin avec son télescope géant - Monde - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/monde/la-chine-voit-loin-avec-son-telescope-geant-15-12-2020-12674182.php


    Le radiotélescope Fast, le plus grand du monde (500 mètres de diamètre !), est le symbole de l’arrivée de la Chine parmi les leaders mondiaux de la recherche.
    (Photo AFP)

    Niché au sein des verdoyantes montagnes de Pingtang, dans la province du Guizhou (sud-ouest), cette parabole géante vaste comme 30 terrains de football ouvrira en 2021 ses puissantes capacités de mesure aux astronomes étrangers, conformément à la pratique internationale pour ce type d’engin. « Il y aura probablement beaucoup de demandes » avec l’ouverture aux étrangers, indique Sun Jinghai, un des responsables de l’ingénierie du site

    Un comité discutera de l’intérêt scientifique de chaque projet et décidera « s’il doit être validé », précise Wang Qiming, chef du centre des opérations et du développement du Fast. « Les scientifiques étrangers pourront venir sur le site ou bien soumettre leurs demandes de mesures à distance. Dans ce cas, des ingénieurs du Fast les effectueront pour eux et leur transmettront les résultats ».


    Le Fast, depuis le ciel, seul moyen de se rendre compte de ses dimensions.
    Photo AFP

    Un grand rattrapage
    John Dickey, professeur de physique à l’université de Tasmanie (Australie), s’enthousiasme pour ce nouvel outil.

    « J’ai vu les résultats obtenus par le Fast jusqu’à présent. Ils sont excellents ». « J’aimerais beaucoup l’utiliser », affirme-il.

    Cet astronome a suivi avec intérêt l’évolution du géant asiatique ces dernières décennies.

    « La Chine est évidemment aujourd’hui un centre mondial de la recherche scientifique, au même niveau que l’Amérique du Nord ou l’Europe de l’Ouest », juge-t-il. « Les chercheurs y sont aussi avant-gardistes, créatifs et bien organisés que dans n’importe quel pays avancé ».

    Par manque de moyens, la Chine était pendant longtemps sous-développée en matière de sciences. Elle s’est lancée depuis 20 ans dans un grand rattrapage, pour moins dépendre des technologies étrangères.

    Depuis, le pays a édifié le plus grand réseau TGV du monde (plus de 35 000 kilomètres), finalisé son système de géolocalisation Beidou (concurrent du GPS américain) et est en train de ramener sur Terre des échantillons lunaires.

    20 minutes pour en faire le tour
    Pleinement opérationnel depuis janvier, le Fast est devenu encore plus précieux depuis l’effondrement début décembre du deuxième radiotélescope du monde par la taille, celui d’Arecibo (305 mètres), infrastructure américaine installée à Porto Rico.

    « Cet événement est extrêmement regrettable », déclare Wang Qiming. « Je suis allé à Arecibo. On s’est beaucoup inspiré de sa structure, qu’on a petit à petit améliorée pour construire notre télescope ».

    Si grand qu’il faut quelque 20 minutes pour en faire le tour, le Fast, jusqu’à trois fois plus sensible que la défunte installation américaine, a été construit entre 2011 et 2016.

    Pour éviter que les ondes dégagées par les humains et leurs appareils (smartphones, voitures, ampoules, ordinateurs) ne perturbent les mesures, le site est entouré d’une zone de « silence radio » d’un rayon de cinq kilomètres.

    À quoi sert le Fast ? Principalement à capter les signaux radio émis par les corps célestes, notamment les pulsars (des étoiles mortes tournant sur elles-mêmes). Ces ondes permettent entre autres de reconstituer une image des objets observés. Et les données récoltées aident les astronomes à mieux comprendre les origines de l’univers.

    Autre objectif du site : « Détecter d’éventuelles civilisations extra-terrestres », ajoute Wang Qiming.

    Dans la version papier de l’article, aucune mention d’Arecibo si ce n’est en passant dans la légende de la photo…

    • Dans l’article cité, il est fait mention de TGV, mais rien à voir avec le train français, même si Alstom est passé par là.

      Un peu de WP, et j’apprends un nouveau mot #prévarication

      L’ancien titulaire du ministère des Chemins de fer, Liu Zhijun, l’artisan du programme CRH, a été condamné à mort pour prévarication en juillet 2013.

      et quelques infos sur le passage d’un train chinois via un tunnel de 200km sous le détroit de Béring …

      Wang Mengshu, un expert ferroviaire réputé de l’Académie d’ingénierie chinoise, a déclaré le 9 mai 2014 au Beijing Times que Pékin entend se lancer dans la construction de la plus importante ligne ferroviaire au monde, d’une longueur record de 13 000 kilomètres, 3 000 de plus que le Transsibérien. Le projet, baptisé « China-Russia plus America », consiste à relier le nord-est de la Chine à l’Amérique du Nord, en deux jours grâce à un train roulant à une vitesse moyenne de 350 km/h, en traversant la Sibérie, l’Alaska, le Canada et enfin les États-Unis, le détroit de Béring étant franchi via un tunnel de 200 kilomètres, quatre fois plus long que le tunnel sous la Manche. Selon le China Daily, la technologie est déjà au point et "sera mise en œuvre sur le tunnel reliant la province du Fujian à Taïwan". Mais Pékin n’a jamais obtenu le feu vert du gouvernement de Taïwan pour construire cette liaison sous-marine.

  • Brest : interdits d’examen s’ils sont malades de la covid ou cas contact, les étudiants en médecine perdront leur année - Brest - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/finistere/brest/brest-interdits-d-examen-s-ils-sont-malades-de-la-covid-ou-cas-contact-

    Les étudiants en première année de médecine ne sont pas autorisés à se présenter à leur examen de décembre (les lundi 14 et mardi 15) s’ils sont porteurs de la covid-19 ou sont cas contact avérés. Ils devront donc renoncer à leur année mais seront autorisés à se représenter l’année prochaine.

    • affordanceinfo sur le cui :

      Quelle putain de honte @VidalFrederique
       : comment VOS services @sup_recherche
      ont-ils pu OSER pondre une note pareille ???!!! Vous rendez-vous compte de la VIOLENCE pour les étudiant.e.s ??

  • Pour la première fois en 20 mois, un Boeing 737 Max a fait un vol commercial - Économie - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/economie/pour-la-premiere-fois-en-20-mois-un-boeing-737-max-a-fait-un-vol-commer


    Le Boeing 737 Max de la compagnie brésilienne Gol peu avant son atterrissage à Porto Alegre.
    Silvio Avila/AFP

    La mise à l’arrêt forcée du Boeing 737 Max, décidée après deux catastrophes aériennes, est terminée : un vol commercial a relié sans encombre São Paulo à Porto Alegre, au Brésil, ce mercredi.

    Le premier vol commercial d’un Boeing 737 Max depuis vingt mois a atterri à Porto Alegre, dans le sud du Brésil, ce mercredi, après 1 h 30 d’un voyage sans incident opéré par la compagnie Gol au départ de São Paulo. L’avion a subi des modifications et de nombreux essais depuis deux catastrophes aériennes ayant fait au total 346 morts, en 2018 et 2019, qui avaient entraîné une crise majeure pour Boeing.

  • Gazoduc Nord Stream 2 : le bout du tunnel ? - Monde - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/monde/gazoduc-nord-stream-2-le-bout-du-tunnel-06-12-2020-12668552.php


    Photo Stefan Sauer, MaxPPP

    Interrompu depuis près d’un an, le chantier du gazoduc Nord Stream 2 reliant la Russie et l’Allemagne, et donc l’Europe, est sur le point de reprendre, malgré une nouvelle mise en garde américaine.

    Le consortium de Nord Stream 2 n’a pas confirmé officiellement la reprise des travaux mais plusieurs signes laissent à penser que l’activité va être relancée pour achever ce projet pharaonique de plus de neuf milliards d’euros.

    L’Office allemand des voies navigables et de la navigation de Stralsund, au bord de la mer Baltique, a ainsi averti les navires que des travaux de pose de pipe-lines allaient être menés du 5 au 31 décembre, précisément sur la zone où doivent être posés les derniers kilomètres du gazoduc. Les navires russes Fortuna et Akademik Tscherski, spécialisés dans l’installation de pipe-line, sont par ailleurs en route vers le site du chantier, selon Marine Traffic.

    « Nous protégerons nos intérêts »
    « Nous ne pouvons donner aucune information sur les détails et la planification des projets », a déclaré samedi Nord Stream Allemagne, sans confirmer ni démentir la reprise imminente des travaux.

    Le consortium avait toutefois assuré, le 28 novembre, auprès de plusieurs médias russes qu’il prévoyait bien de « reprendre les travaux de pose de canalisations cette année, à l’aide d’un navire situé dans la zone économique exclusive de l’Allemagne ».

    Côté russe, la discrétion semble aussi de mise. « Bien sûr, nous protégerons nos intérêts », s’est borné à assurer vendredi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, interrogé sur la réaction russe en cas de maintien des sanctions américaines.

    Interrompu en décembre 2019
    Nord Stream 2, dont la mise en service était initialement prévue début 2020, est un gazoduc censé doubler les capacités de livraison de gaz russe de son aîné Nord Stream 1, opérationnel depuis 2012, et garantir la sécurité des approvisionnements de l’Europe occidentale via la mer Baltique.

    Le projet associe principalement le géant russe Gazprom à cinq groupes européens : le français Engie, les allemands Uniper et Wintershall, l’autrichien OMV et l’anglo-néerlandais Shell.

    Bien que ses 1 230 kilomètres soient quasiment terminés, le projet avait été brutalement interrompu en décembre 2019 après que les États-Unis eurent décidé de sanctionner les entreprises engagées dans le projet.

    Seuls 6 % du gazoduc restent à achever, selon Nord Stream 2, soit 120 kilomètres dans les eaux danoises et 30 kilomètres en eaux allemandes.

    Ces sanctions, dénoncées par Berlin et Moscou, comprenaient le gel des avoirs et la révocation des visas américains pour les entrepreneurs liés au gazoduc.

    « L’outil politique du Kremlin »
    Nord Stream 2 est décrié en Europe par plusieurs pays, dont l’Ukraine, la Pologne et les pays baltes.

    Mais ce sont surtout les États-Unis qui combattent ce projet, susceptible de rendre l’Allemagne « prisonnière » de Moscou, avait prévenu Donald Trump en 2018.

    Avant la reprise des travaux dans les tout prochains jours, l’ambassadrice américaine par intérim en Allemagne a demandé samedi à l’Allemagne et à l’Union européenne un « moratoire » sur la construction du gazoduc.

    « Ce gazoduc n’est pas seulement un projet économique, mais aussi l’outil politique du Kremlin pour contourner l’Ukraine et diviser l’Europe », a dénoncé Robin Quinville dans le quotidien économique allemand Handelsblatt, critiquant le « comportement malveillant » de Moscou.

    La position américaine est loin d’être économiquement désintéressée. Les États-Unis, grand producteur de gaz naturel, se sont en effet récemment lancés dans une offensive commerciale à la recherche de nouveaux débouchés, lorgnant du côté de l’Europe…

    « Un nouveau ton »
    Le gouvernement allemand n’attend d’ailleurs pas de changement fondamental avec l’entrée à la Maison Blanche du démocrate Joe Biden, en janvier.

    « Nous ne nous faisons pas d’illusions à ce sujet. Il n’y a guère de différences d’opinion entre les républicains et les démocrates », a ainsi admis samedi le chef de la diplomatie allemande, Heiko Maas, dans l’hebdomadaire Der Spiegel. « Mais là aussi, un nouveau ton et une forme différente de débat nous aideront à progresser », veut croire le ministre allemand.

    À la suite de la tentative d’empoisonnement d’Alexeï Navalny, détracteur numéro un du Kremlin, l’Union européenne avait évoqué de possibles sanctions contre le projet Nord Stream 2, sans donner suite à ce stade.

  • Quand le ciel breton s’embrase : les plus belles photos des internautes [Carte contributive] - Bretagne - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/bretagne/quand-le-ciel-breton-s-embrase-les-plus-belles-photos-des-internautes-c


    (Mil Captain)

    Depuis plusieurs jours, à l’heure du coucher du soleil, le ciel breton s’embrase, offrant des images exceptionnelles.

    Du rose, du violet, du rouge… Une étonnante palette de couleurs éclaire le ciel breton depuis le week-end dernier, redessinant les paysages quotidiens pour quelques minutes à l’heure où le soleil se couche.

    Vous avez été nombreux à immortaliser ces moments rares. Nous vous proposons de retrouver sur une carte interactive une sélection d’images et de publier vos clichés en quelques clics.

    La carte des ciels rouges
    https://www.letelegramme.fr/static/ftp/dossier/data/dataviz/carte-photo