• L’humiliation des centres de conversion Christian Saint-Pierre - 3 Novembre 2018 - Le Devoir
    https://www.ledevoir.com/lire/540433/entrevue-l-humiliation-des-centres-de-conversion

    En 2004, alors que Garrard Conley est âgé de 19 ans, ses parents, baptistes ultraconservateurs du sud des États-Unis, découvrent son #homosexualité. Paru en 2016, Boy Erased raconte le séjour du jeune homme dans un centre de conversion. Alors que l’adaptation filmique de Joel Edgerton prendra l’affiche le 9 novembre, le récit autobiographique est publié en français aux Éditions Flammarion Québec sous le titre Garçon effacé.

    « Avant de comprendre que mon expérience avait plus d’impact sous forme de mémoires, explique l’auteur au téléphone, j’ai travaillé à la transposer dans des romans dystopiques qui ne fonctionnaient jamais, probablement parce qu’on vit en ce moment même dans une véritable #dystopie. Que l’actuel gouvernement américain cherche à effacer les personnes #trans de l’histoire, c’est plus terrifiant que tout ce que j’aurais pu imaginer. »


    Campé dans le centre de #conversion Love in Action, le récit est entrecoupé d’événements s’étant déroulés auparavant, notamment dans la maison familiale et à l’université. « Si j’ai choisi cette structure, explique Conley, c’est pour montrer que l’existence d’un pareil endroit n’est pas déconnectée de mon passé. J’ai en quelque sorte été guidé vers lui. À cause des idées très dangereuses qui m’ont été inculquées dès l’enfance, je n’ai pas été surpris par les principes de Love in Action, pas été immédiatement choqué par leur manière de procéder. »

    L’auteur tient à préciser que les thérapies de conversion ne se déroulent pas seulement dans des établissements spécialisés, qu’elles prennent d’autres formes : « On retrouve de la honte, des stéréotypes et de la répression dans les familles, dans les communautés et dans les politiques gouvernementales. C’est de ce contexte historique plus large que j’ai aussi cherché à rendre compte, celui qui a permis la création et la propagation de ces thérapies. »

    Faire oeuvre utile
    Garrard Conley est certainement parvenu, à partir de la laideur et de la souffrance, à créer quelque chose de beau et d’inspirant. Malgré tout, il fait très attention de ne pas souscrire au dicton « Ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort ». « Tout simplement parce que beaucoup de gens qui ont subi une thérapie de conversion se sont suicidés, explique-t-il. Je me considère comme un témoin.

    « Quand je suis entré à Love in Action, on a confisqué mon cahier de notes, tenté de contrôler mes pensées, mais, pendant les séances, je me souviens de m’être dit que tout cela serait peut-être important un jour. Dans la vie d’un écrivain, d’un créateur, il arrive que la meilleure chose à faire soit d’enregistrer le plus exactement possible sa souffrance et celle des individus qui nous entourent. Je ne veux pas dire que c’était mon destin de faire une thérapie de conversion, que ça a fait de moi un meilleur auteur, j’ai simplement tiré le meilleur de la situation. »

    Conley se souvient très bien du jour où, en lisant un blogue à propos des thérapies de conversion, il a reconnu ses propres difficultés à entrer en relation avec les autres, des embûches qu’il pensait tout à fait communes et dont il a compris alors qu’elles avaient été causées par son expérience.

    « J’avais peur de toucher mon partenaire ou même d’en avoir un. C’est à ce moment-là que j’ai décidé d’écrire, pour faire de l’éducation à propos des terribles retombées de ces thérapies, pour entraîner le sujet sur la place publique. »

    L’auteur estime que c’est sa responsabilité, surtout en tant qu’homme blanc #cisgenre, de se rendre dans certains endroits racistes ou #homophobes afin d’informer des gens qui sont prêts à l’entendre, comme son père et sa mère l’ont finalement été. « J’ai résisté à ça longtemps, parce que je voulais fuir un passé très douloureux. Je crois que j’ai cette aptitude à parler à la fois la langue des personnes conservatrices et celle de la gauche, ce qui me permet d’alterner de l’une à l’autre, en somme de traduire. »

    Depuis que le film se prépare, que la bande-annonce circule, les ventes du livre ont monté en flèche, et de plus en plus de médias généralistes s’intéressent aux enjeux qu’il aborde.

    « Je suis toujours un auteur, explique Conley, mais je dois reconnaître que je suis aussi le défenseur d’une cause. Je reçois chaque jour des messages de gens qui me disent que le livre leur a fait du bien. Quand tu vois leur souffrance, lorsque tu constates la différence que tu peux faire dans leur vie, c’est impossible de détourner le regard. Chez Trevor Project, un organisme axé sur la prévention du suicide auprès des jeunes #LGBTQ, on n’a jamais reçu autant d’appels d’aide — et de courriels haineux — que depuis quelques semaines. On me dit que c’est grâce à Boy Erased et je trouve ça merveilleux, parce que ça veut dire que les gens accordent de l’attention à ce sujet crucial. »
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    D’un point de vue législatif
    Selon une étude récente de l’Institut Williams en Californie, ce sont 698 000 membres de la communauté LGBTQ qui ont reçu aux États-Unis, entre 18 et 59 ans, une thérapie de conversion ; 350 000 d’entre eux ont subi un tel traitement pendant l’adolescence. Aux #États-Unis, 36 des 50 États n’ont pas encore interdit ces thérapies. Au #Canada, quelques provinces (Manitoba, Ontario et Nouvelle-Écosse) et la Ville de Vancouver ont accompli des gestes ou mis en application des lois la rendant illégale. Circule en ce moment même une pétition qui demande au gouvernement du Canada de voter une loi bannissant la thérapie de conversion pour les mineurs. « Une longue bataille nous attend, estime Garrard Conley. Le gouvernement Trump fait en sorte que ces traitements soient maintenus et que les parents puissent y avoir recours pour leurs enfants. Nous traversons une époque fasciste, où il est plus important que jamais de prendre la parole. » C’est également dans cet objectif que l’auteur a décidé de produire UnErased, un balado qui reconstitue l’histoire de la thérapie de conversion aux États-Unis.

    #religion #évangélistes

  • #May_Mundt_Leach : L’idéologie de la tolérance a pris le contrôle du féminisme et menace de détruire le mouvement
    https://tradfem.wordpress.com/2018/04/04/lideologie-de-la-tolerance-a-pris-le-controle-du-feminisme-et-men


    Le mot « tolérance » vient du latin tolerare, qui signifie « endurer, soutenir, souffrir » et, littéralement, « supporter ». Dans le patriarcat, les femmes ont été longuement conditionnées à un état perpétuel de tolérance. La tolérance des coutumes des hommes, de leurs cultures, de leurs comportements et de leur sexualité a toujours été imposée aux femmes par les lois édictées par les dieux mâles, les états masculins et les hommes de leurs familles. De la « chasse aux sorcières », où des centaines de milliers de femmes ont été publiquement torturées et tuées pour avoir refusé de s’incliner face à l’autorité de l’Église, jusqu’aux formes souvent brutales d’anti-lesbianisme envers les femmes qui choisissent d’avoir des relations sexuelles avec des femmes plutôt qu’avec les hommes, la persécution est apparemment inévitable pour les femmes qui refusent de se montrer tolérantes de l’autorité masculine. Aujourd’hui, la formation à la tolérance commence très tôt : on apprend aux fillettes à supporter les garçons qui les humilient dans la cour de récréation, à détourner le regard de la pornographie en ligne et à se fermer les oreilles à la misogynie qu’elles entendent partout autour d’elles.

    Traduction : Tradfem
    Version originale : http://www.feministcurrent.com/2018/03/30/tolerance-taken-feminism-threatens-destroy-movement
    May Mundt-Leach est étudiante universitaire au Royaume-Uni et membre de l’organisation féministe radicale Kvinnorum, qui s’efforce d’offrir aux femmes des espaces et des rassemblements non mixtes. Les opinions exprimées ici ne sont représentatives que des siennes.

    #tolérance #Janice_Raymond #cisgenre #femme #féminisme #prostitution

  • Vendredi 29 septembre avait lieu à l’Université du Mirail une rencontre avec Christine Delphy, organisée par le réseau Arpège dans le cadre d’un séminaire interdisciplinaire.
    Théoricienne du féminisme matérialiste et militante de longue date, Delphy s’est récemment illustrée par le relais d’un article traduit par @tradfem et qu’elle a relayé sur son blog : « Le lesbianisme est la cible d’attaques, mais pas de la part de ses adversaires habituels » de J.J Barnes.
    https://iaata.info/Transphobie-et-feminisme-intervention-de-Clar-T-I-lors-de-la-rencontre-avec-
    https://seenthis.net/messages/630223#message630241
    https://seenthis.net/messages/615910
    #Féminisme #Christine_Delphy #transphobie #queer #cisgenre

  • #Claire_Heuchan : Le sexe, le genre et le nouvel essentialisme
    http://tradfem.wordpress.com/2017/02/16/le-sexe-le-genre-et-le-nouvel-essentialisme

    Le patriarcat dépend de la hiérarchie du genre. Pour démanteler le patriarcat – l’objectif de base du mouvement féministe – il faut aussi abolir le genre. Dans la société patriarcale, le genre est ce qui fait du masculin la norme de l’humanité et du féminin, l’Autre. Le genre est ce pourquoi la sexualité féminine est strictement contrôlée – les femmes sont qualifiées de salopes si nous accordons aux hommes l’accès sexuel à nos corps, et de prudes si nous ne le faisons pas – alors qu’aucun jugement de ce type ne pèse sur la sexualité masculine. Le genre est la raison pour laquelle les femmes qui sont agressées par des hommes sont blâmés et culpabilisées – elle « a couru après » ou « elle l’a provoqué » – alors que le comportement des hommes agresseurs est couramment justifié avec des arguments comme « un homme, c’est un homme » ou « c’est fondamentalement quelqu’un de bien ». Le genre est la raison pour laquelle les filles sont récompensées de penser d’abord aux autres et de rester passives et modestes, des traits qui ne sont pas encouragés chez les garçons. Le genre est la raison pour laquelle les garçons sont récompensés de se montrer compétitifs, agressifs et ambitieux, des traits qui ne sont pas encouragés chez les filles. Le genre est la raison pour laquelle les femmes sont considérées comme des biens, passant de la propriété du père à celle du mari par le mariage. Le genre est la raison pour laquelle les femmes sont censées effectuer le travail domestique et émotionnel ainsi que la vaste majorité des soins, bien que ce travail soit dévalué comme « féminisé » et par la suite rendu invisible.

    Le genre n’est pas un problème abstrait.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://sisteroutrider.wordpress.com/2017/02/07/sex-gender-and-the-new-essentialism
    #patriarcat #Julie_Bindel #sister_outrider #genre #queer #cisgenre

    • Ca arrive à des gens très bien d’être cisgenre, tout comme d’être transgenre. ^^ faut voire aussi quels sont les critères du genre qui ont servie à te catégoriser @james et dans quel contexte on t’a mis dans cette case. Si on parle de la simple apparence physique, de la gestuelle ou d’autre chose. Il me semble que personne ne correspond tout à fait au catalogue des critères d’un genre ou de l’autre, surtout qu’un bon nombre d’entre eux sont contradictoires.

    • merci @odilon, je ne connaissait pas Masanobu Fukuoka. Cette idée de classification qui rend obligatoire la discrimination me chiffonne. En particulier parce que j’aime bien la taxonomie alors ca me semble difficile d’abandonner tous critères de rangements des espèces, toute notion de catégorie ou système d’organisation.

      Pour la classification des espèces on a changer les représentations en veillant il me semble à éviter le biais hiérarchique. L’arbre de l’évolution (avec un tronc qui réunirait les espèces dites primitives et dont les dernières blanches seraient réservées aux primates avec l’homme au sommet, nec-plus ultra de "la création") est abandonné par la communauté scientifique depuis qu’on est passé au buisson phylogénétique.

      Par exemple voici la classification d’Aristote, en echelle : http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_des_animaux_%28Aristote%29

      ici l’arbre de vie de Ernst Haeckel qui marqua le XIX° et presque tout le XX° et est encore très répandu

      Au XXI° les scientifiques utilisent ceci :

      Au centre du buisson LUCA http://fr.wikipedia.org/wiki/LUCA et sur le pourtour les êtres vivant contemporain. A la surface du buisson tous les êtres ont une évolution aussi ancienne, ils sont aussi "évolués" les uns que les autres et ne sont pas hiérarchiser. L’homo sapiens est au même niveau que le staphylocoque doré ou le géranium. Le rayon du buisson est une ligne temporelle, pas un critère d’infériorité/supériorité. Et le critère de classification est le code génétique.
      Cette nouvelle représentation n’est probablement pas parfaite, mais elle montre une recherche de classification non hiérarchisée.

      En regardant la fiche wikipédia de Masanobu Fukuoka
      http://fr.wikipedia.org/wiki/Masanobu_Fukuoka
      je me dit que vu son grand age, il parlait peut être de l’ancienne classification qui était en effet très discutable.

      Selon l’étymologie de discriminer : discriminare (lat.) « séparer, diviser, distinguer » Masanobu Fukuoka a quant même raison, mais je ne voie pas trop où sa remarque peut conduire, ni où il veut en venir. Si par exemple on ne distingue pas les espèces, c’est la porte ouverte à toutes les fenêtres y compris celle du cannibalisme.
      ^^

      bonne nuit @touTEs

    • J’irais même jusqu’à penser que la taxinomie est peut-être un des principes fondateurs de l’humanité, que de la capacité de classer, d’ordonner peut venir bien des choses et notamment le langage. On peut clairement en faire des saloperies et même des guerres mondiales mais je ne crois pas que ce soit au cœur du concept. Ou qu’en tout cas, on peut combattre la dangereuse dérive hiérarchique qu’on connait sans renoncer au concept de classification et à ce qu’il permet.

    • C’est juste un questionnement qui me conduit à reprendre la phrase de Fukuoka. Le système de classification ne se limite pas aux espèces, il a défini le genre (je voulais rebondir sur le genre) avec la domination qu’on sait des hommes sur les femmes. A une époque, la médecine a cherché à prouver que les femmes étaient inférieures aux hommes. Je crois que le fait d’attribuer des comportements à un sexe déterminé est aliénant.
      D’autre part, on a créé des sous-hommes pour justifier l’esclavage, les missions « civilisatrices » et le génocide des populations dites primitives.
      Pour Fukuoka, qui est végétarien, ces classifications ont donné aux hommes le droit de tuer d’autres animaux pour se nourrir.

    • Je crois que le fait d’attribuer des comportements à un sexe déterminé est aliénant.
      D’autre part, on a créé des sous-hommes pour justifier l’esclavage, les missions « civilisatrices » et le génocide des populations dites primitives.

      Parfaitement d’accord avec ça bien sûr.

    • "
      Je crois que le fait d’attribuer des comportements à un sexe déterminé est aliénant.
      D’autre part, on a créé des sous-hommes pour justifier l’esclavage, les missions « civilisatrices » et le génocide des populations dites primitives.
      "

      Parfaitement d’accord avec ça bien sûr.

      Moi aussi.

      Mais je aussi d’accord avec Nancy Huston.
      Ce n’est pas parce que nos adversaires idéologiques ont utilisé les premiers certains outils (de classification biologique) à des fins hiérarchisantes et prédatrices, qu’il faut se passer de ces outils, au motif qu’ils seraient « diaboliques ».
      Distinguer un humain d’un cochon, n’en déplaise à Fukuoka, ce n’est pas ça qui légitime qu’on puisse manger du cochon. Si on ne veut pas manger du cochon, il suffit d’étendre la notion de cannibalisme à la consommation du cochon, plutôt que de décréter que le cochon est un humain comme un autre.
      Distinguer n’est pas hiérarchiser... Distinguer, c’est juste plus ou moins pertinent, plus ou moins utile.
      En l’occurrence, quand tu veux construire une maison, la distinction est pratique, selon que tu fais une maison pour un humain ou pour un cochon.
      Si tu cherches une distinction pour faire une maison différente à un humain noir ou un humain blanc, là c’est juste odieux, minable, bref raciste.

      (tout ça pour dire que je trouve intéressant d’être aussi caractérisé comme cisgenre, même si à priori je n’en ai pas d’utilité immédiate, sauf à mieux comprendre ceux qui ne sont pas dans le même cas que moi..)

    • Finalement le plus choquant pour moi là dedans, ce n’est pas l’adjectif « cisgenre », c’est le « je suis ».
      Parce que « être » quelque chose, c’est avoir une identité immuable, qui te définit, t’étiquette de façon irréversible, alors qu’après tout, ce n’est qu’une caractéristique, une composante de ta personnalité.
      On peut dire « je suis brun » ou bien « j’ai les cheveux bruns ». La seconde approche me semble beaucoup pertinente pour nous décrire et nous considérer. Plus proche de la réalité physique, donc plus sain à exploiter dans les rapports sociaux et le rapport à soi, plus lucide pour accepter le mystère de notre part d’essence et notre part de construction.

    • L’idée derrière cis c’est que les identités dominantes vont de soi, ne sont précisément caractérisées par rien : c’est le standard, par défaut. Or en disant trans et cis , on a deux aspects possibles et plus une norme et sa déviance.

    • @odilon oui je pense que Fukuoka faisait référence aux classifications anciennes (en échelle ou en arbre) qui ont donner les dérives racistes, sexistes, spécistes et homophobes dont on parle ici et que tu fait bien de rappeler car elles sont encore très largement en vigueur. Mais je pense qu’on ne peut pas abandonner toute forme de classification (comme le précise @baroug le langage a besoin de critères pour exister) et que l’expression « discrimination » dans la phrase de Fukuoka est comme neutralisé alors que je ne pense pas que c’était son but.
      Ma ref au cannibalisme* est un peu du troll je l’avoue, je ne pense pas une seconde que Fukuoka cherche a faire l’apologie de anthropophagie ^^

      Pour les catégories cis- et trans- par rapport au genre, je suis d’accord avec @baroug c’est un outil conceptuel qui a son intérêt mais je pense aussi qu’il trouve ces limites (d’ou la citation de Fukuoka qui a ici toute sa place) et du coup je suis d’accord en meme temps avec @odilon. Par exemple il arrive parfois que des gens me prennent pour un homme (donc me trouvent trans-genre) et quant j’en parle a d’autres illes ont du mal à le croire (pour elleux je suis clairement cis-genre), c’est donc que ces notions sont aussi assez fluctuantes et en disent finalement plus sur les personnes qui forgent ces catégories (ce qu’il croient être cis ou trans) que celleux qu’on a mis dans ces cases. Je dirait qu’il ne faut pas abandonner l’idée de catégories (les groupes constitués ont par exemples des besoins spécifiques), mais s’en servir avec moultes précautions (essayer de ne pas hiérarchiser, de ne pas y mettre de valeur, laisser les catégories ouvertes et ne pas en faire des choses définitives, ou les contextualiser pour éviter les stéréotypes grossiers...).
      Pas simple tout ca, j’ai l’impression de tourner en rond ou presque.

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      *en plus j’ai mal choisi mon mot, c’est d’anthropophagie dont j’aurais du parler ici plutôt que de cannibalisme. Le mot cannibalisme chez l’humain sous entend une ritualisation (c’est donc spéciste car il implique que la viande humaine n’est pas n’importe quelle viande) si on veut être plus neutre on devrait dire anthropophagie (notion non spéciste, qui met la viande humaine au même rang que n’importe quelle autre viande).

    • cool je connaissait pas créophage ^^ merci à toi @baroug j’adore les mots avec -phage ou -vore dedans :p (et puis j’aime bien les mots avec sarco dedans sauf Sarkozy qui est un très vilain petit mot qui doit vouloir dire en grec ; viande-immonde-qui-bouge-encore)

      Maintenant grâce à toi je peu comprendre Créosote et créosoter ^^
      http://fr.wikipedia.org/wiki/Cr%C3%A9osote
      voila l’étymologie :

      Kréosot (de « chair, viande » et de l’adj. « qui sauve, qui protège » en raison de la propriété de ce corps qui empêche la putréfaction des viandes)

      #etymologie #viande #chaire

    • Merci pour la découverte de ces mots... créophage est effectivement plus intéressant qu’antropophage, car condamner l’antropophagie c’est pas mal, mais ça reste effectivement spéciste...

      (euh pour les mots en sarco, y a sarcoïdose, rien à voir avec Sarko, mais c’est pas cool non plus)

      Au fait pour moi, @mad_meg, ta référence au cannibalisme non ce n’est pas du troll, personnellement je suis pour les débats qui remuent (y compris les tripes), il est normal d’aller au bout de toutes les questions philosophiques qui s’ouvrent sur de tels sujets (à la base la question de classification en « cis-genre » :-)