• [Les Promesses de l’Aube] Jonathan Carrier, l’immense jeu
    https://www.radiopanik.org/emissions/les-promesses-de-l-aube/jonathan-carrier-limmense-jeu

    En cette semaine pleine d’activités en lien avec le logement, nous accueillons Jonathan Carrier qui nous présente son recueil de textes, « l’immense jeu ».

    #poésie #sans-abrisme #immenses #sans-chez-soirisme #poésie,sans-abrisme,immenses,sans-chez-soirisme
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/les-promesses-de-l-aube/jonathan-carrier-limmense-jeu_15536__1.mp3

  • Gustave Roud : un poète que j’ai découvert il y a peu, grâce à une correspondance avec Philippe Jaccottet. Une émission aujourd’hui sur RFI (De vives voix) m’inspire ce partage :

    Publication critique des Œuvres complètes du poète, traducteur, critique et photographe Suisse romand, Gustave Roud (1897-1976)

    https://www.fabula.org/actualites/109987/gustave-roud-uvres-completes-sous-la-dir-de-claire-jaquier.html

    – Le volume 1 (1456 pages) comprend les œuvres poétiques : recueils, textes publiés en revue et textes inédits.

    – Le volume 2 (1088 pages) rassemble l’essentiel des Traductions : recueils consacrés à #Novalis, #Hölderlin, Rilke, Trakl dont Roud est un des premiers traducteurs en français ; traductions publiées en revue ou dans des volumes collectifs – notamment de #Wilhelm_Müller, #Goethe, #Clemens_Brentano, #Hildegard_von_Bingen ou encore #Eugenio_Montale.

    – Le volume 3 (1280 pages) livre les notes de journal (1916-1976) dans toute leur diversité archivistique – feuillets épars, manuscrits et dactylogrammes, carnets, cahiers, agendas. Événements du jour, réflexions sur soi, descriptions de paysages, projets, propos sur l’art, poèmes…

    – Le volume 4 (1296 pages) réunit l’ensemble des articles et études critiques que Roud a consacrés, tout au long de sa vie, à des poètes, écrivains et peintres, le plus souvent contemporains.

    –--------------------

    Quand le Journal de Gustave Roud ouvre l’accès à toute l’Oeuvre.
    https://www.revuelepassemuraille.ch/quand-le-journal-de-gustave-roud-ouvre-lacces-a-toute-loeuvre

    Dans les coulisses du chantier Gustave Roud
    Les « Œuvres complètes » du grand écrivain romand sont désormais publiées chez Zoé. Claire Jaquier et Daniel Maggetti évoquent cet ambitieux projet qu’ils ont codirigé.
    https://wp.unil.ch/allezsavoir/dans-les-coulisses-du-chantier-gustave-roud%EF%BF%BC

    –--------------------

    « Œuvres complètes » du poète Gustave Roud, l’amour est dans le blé (Libération)

    « Je marche dans mes rêves anciens, mes pensées anciennes », écrit le poète suisse romand Gustave Roud. Mais où commence le rêve, où démarre la pensée chez cet homme toujours par les chemins du Haut-Jorat, région de collines douces, le berceau de toute une vie ? En janvier 1942, il note dans son journal un rêve tout neuf. Dans la grande ferme de Carrouge, héritée de la famille paysanne maternelle, Roud dort sous les combles. Sa sœur aimée, Madeleine, est là. C’est une « vieille fille », comme lui est « vieux garçon ». Il y a aussi la tante Clara, insupportable par ses bouderies. Gustave Roud endormi voit un homme remplir sa bouche de vers luisants « et une voix me dit que de cette bouche illuminée (que je voyais toute phosphorescente) devait sortir la voix des morts ». Dans sa vie éveillée, le poète né en 1897 cherche aussi à abolir le temps, à effacer ce qui sépare les morts des vivants. « Je suis fait d’absences et de présences », note-t-il et parfois il croit sentir celle de sa mère, disparue en 1933.

    Avec la marche à pied véritable, #Gustave_Roud trouve une manière d’exténuer le corps, état propice à l’illumination poétique. Depuis une « ballade » de quatre jours alors qu’il avait 19 ans, il a pris le goût de cette ivresse, qui le fait se sentir en adhérence avec le paysage, avec les arbres, les bêtes croisées. Il aime s’enfoncer dans la nuit, sa canne à la main et en compagnie de son « ombre trébuchante ». Mais c’est à la lumière du jour, que les paysans du #Haut-Jorat ont pris l’habitude de voir sa mince et longue silhouette vêtue comme à la ville, équipée de calepins – il écrit surtout dehors, assis sur un banc, un tronc – et d’un appareil photo.

    Romantisme allemand

    Gustave Roud est une des voix majeures de la poésie suisse romande. La publication d’un livre de #Philippe_Jaccottet chez Seghers en 1968 lui a permis de dépasser les frontières nationales. Pourtant il reste un peu méconnu en France. La publication cet automne chez Zoé de ses œuvres complètes rend honneur à l’ampleur de son travail d’écriture. Quatre volumes sont présentés en coffret : les œuvres poétiques, le journal, les traductions (les romantiques allemands, #Rilke, #Trakl), et ses critiques artistiques et littéraires. De nombreuses passerelles permettent de circuler entre les volumes, Gustave Roud aimait les reprises et puisait dans son journal pour composer ses recueils.

    Le poète n’était pas aussi reclus qu’on a pu le dire. Ami de Ramuz notamment, autre écrivain du monde rural, il participait à des remises de prix, des jurys et œuvrait dans des revues, à un moment de particulière effervescence de la littérature suisse romande. Pour cela, il effectuait « la traversée », prenait un vieux tram brinquebalant le menant en une heure à Lausanne. Mais le cœur de Gustave Roud, poète à l’inquiétude fondamentale, n’était pas en ville. Ce qui l’intéresse avant tout, ce sont les andains, les rangées d’herbe fauchée, les murs de céréales abattus pendant la récolte, et les personnages qui habitent ces paysages de l’été  : les « moissonneurs fauves ». Il les photographie en plein travail avec leur assentiment, torses nus, ils sont ses amis paysans. Toute sa vie, Gustave Roud, dont l’homosexualité n’a jamais été nommée, ira ainsi d’un amour secret à un autre. Le désir érotique se retrouve clai­rement, exalté, dans sa poésie. Comme dans Bain d’un faucheur du recueil Pour un moissonneur. Premières strophes  : « Un dimanche sans faux comblé de cloches pures / Ouvre à ton corps brûlé la gorge de fraîcheur / Fumante, fleuve d’air aux mouvantes verdures / Où tu descends, battu de branches et d’odeurs. / Ce tumulte de lait dans la pierre profonde / De quel bouillonnement va-t-il enfin briser / L’âpre bond de ta chair ravie au linge immonde / Vers une étreinte d’eau plus dure qu’un baiser  ! »

    Un personnage dénommé Aimé, composite de ses amis paysans, mais surtout inspiré par le premier, Olivier Cherpillod, est au cœur de l’œuvre. La poésie va prendre en charge ce que dans la vie réelle Roud ne pouvait exprimer. Le poète est plus explicite dans le Journal, même s’il se cache derrière la notion d’amitié. Son besoin inassouvi de la présence d’Olivier, Fernand, Robert, René, au total une douzaine d’hommes au long d’une cinquantaine d’années, le renvoie à ce qu’il appelle sa « différence ». Il parle de la beauté des visages, du lisse des torses, des bras gonflés. Il aimerait pouvoir toucher ces épaules, ces mains, mais ne le peut pas. Journal, octobre 1926 : « Tu marches avec des branchages sur un labour aux vives arrêtes de terre sombre […] un linge bleu s’entrebâille sur cette poitrine nue où je voudrais tant poser sans rien dire ma tête écouter battre ce cœur digne de vivre digne d’être heureux. »

    Le poète a laissé un corpus de 13 000 images

    Sous le prétexte de promenades, il se rend chez l’un, chez l’autre (suscitant parfois l’hostilité des femmes de leur famille), il connaît « la honte des bras ballants », parfois il participe un peu aux travaux des champs. Il y a de beaux moments de compagnonnage, en particulier avec Olivier  : Olivier fauchant, Olivier se rasant, Olivier tressant des paniers d’osier. Mais surtout Roud photographie. Le poète a laissé un corpus de 13 000 images. Il a appris par son père, paysan éclairé, le maniement des appareils. Il développe et agrandi lui-même ses clichés dans une petite pièce de la maison de #Carrouge. Du noir et blanc majoritairement, mais aussi des clichés couleur, des autochromes.

    Fernand Cherpillod, neveu d’Olivier Cherpillod, est un modèle de ­premier ordre. Il aime poser, se plie à des mises en scène de paysan au travail. Certains clichés sont typiques, avec leur contre-plongée, d’une esthétique des années 30 célébrant les corps en pleine nature. Pour Roud, au-delà du désir non dit, il y a l’idée toute poétique d’hommes devenus des intercesseurs d’un monde paysan glorifié, d’une harmonie touchant à l’éternité. Dans son dernier recueil, Campagne perdue, il dira tout son désarroi devant la modernisation de l’agriculture, qui tue des gestes ancestraux, casse des accords anciens avec la nature.

    Gustave Roud est alors un homme vieillissant. Il se sent dépossédé, tandis que sa notoriété est grandissante. Des jeunes écrivains font le pèlerinage à Carrouge, comme Jacques Chessex ou Maurice Chappaz. Une photo les montre avec leurs trench-coats, venus sur une « motocyclette » – le bruit effraie Roud. En 1965, il a les honneurs d’un film diffusé à la télévision. Un moyen métrage signé du cinéaste Michel Soutter. La caméra explore la maison : la cuisine, le corridor, le bureau, les murs où sont disposées les photos des amis paysans, le salon. L’ambiance est un peu spectrale. Roud apparaît vulnérable. On le voit à la fin, comme un monsieur Hulot un peu guindé, partir dans le jardin. Michel Soutter interroge la sœur, gauche aussi. Elle parle d’intérêt pour le cosmos. Le jeune romancier suisse Bruno Pellegrino a poursuivi cette piste dans une très belle fiction biographique sur le « couple » Roud. Son roman, sorti en 2019, Là-bas, août est un mois d’automne, redonne une visibilité à Madeleine.

    –----------------

    #Claire_Jaquier : « Gustave Roud puise dans son journal, en partie son atelier de création »

    Huit chercheurs ont été mobilisés pendant quatre années pour permettre la sortie des Œuvres complètes de Gustave Roud. A leur tête : en codirection avec Daniel Maggetti, Claire Jaquier, professeur émérite de littérature à l’université de Neuchâtel, en Suisse. Libération l’a interviewée.

    Comment est né ce projet de publication ?

    C’était nécessaire, il n’existait pas de véritables œuvres complètes. Un très petit coffret Gustave Roud était paru en 1978 mais il ne comprenait que les dix recueils de poésie, sans aucune note. Des textes sont ensuite sortis en poche de manière très dispersée. Il y a eu aussi des publications de correspondance, de textes critiques et, progressivement, on a pris conscience de l’extrême richesse des archives qui permettent de comprendre cette œuvre. Grâce au Fonds national suisse de la recherche scientifique, notre équipe de chercheurs a pu travailler pendant quatre ans et réunir cet immense matériau documentaire pour mener à bien une édition complète, génétique et critique.

    La découverte du Journal a été présentée comme une surprise à la mort de Roud…

    Philippe Jaccottet, exécuteur testamentaire de l’œuvre, disait qu’il ne savait pas que Roud tenait un journal. Il est probable que Roud ne le lui a pas dit formellement mais il ne pouvait pas l’ignorer car un certain nombre de textes parus dans des revues portent comme titre « Notes de journal ». Je pense que ce qui a incité Jaccottet à tenir un tel propos, c’est que Roud ne lui a donné aucune consigne sur l’avenir de son œuvre et n’a pas dit un mot du Journal. Il était donc un peu mal à l’aise, d’autant plus qu’il s’est rendu compte en le lisant à quel point il y avait des choses intimes qui étaient dites et cela le gênait peut-être lui-même, d’où sa première édition, partielle, en 1982 chez Bertil Galland.

    Pourquoi y trouve-t-on ce doute permanent, cette inquiétude ?

    C’est une œuvre magnifique, mais qui a une couleur sombre. Lorsque j’ai édité le Journal en 2004 avec Anne-Lise Delacrétaz chez Empreintes, en deux volumes couvrant les années 1916 à 1971, j’ai avancé l’hypothèse que cela avait une origine liée au genre diariste. Au XVIIIe siècle, en pays protestant, comme la confession n’existait pas, la pratique du journal était en fait recommandée aux croyants comme exercice d’examen de conscience, on les invitait à creuser leur intimité, leur moi. Et il n’est pas exclu que cette tradition colore le journal de Roud. C’est peut-être ce qui explique qu’il y apparaît chroniquement insatisfait, mais il ne faudrait pas en induire que tout son tempérament était là, il pouvait être gai, espiègle, plein d’humour, on le voit dans sa correspondance.

    Est-il exact que le Journal est le réservoir de tous les autres textes ?

    Ce n’est vrai que pour certains textes. Il constitue une part seulement de l’atelier de création. Roud puise dans son journal, mais souvent il va en tirer juste un paragraphe, quelques phrases, ou un petit texte. Ce qui constitue le corps de beaucoup de recueils de Roud ce sont de longues proses poétiques, dont des premières versions sont parues dans des revues. Il s’est rendu compte très tôt que la stimulation de ces commandes où il était forcé de remettre la copie à temps lui était indispensable. Dans le premier volume de notre édition, Œuvres poétiques, nous donnons 120 textes publiés initialement en revue, et donc devenus inaccessibles.

    On est frappé par le nombre de reprises, au fil de la lecture…

    Il y a beaucoup de reprises, parce que notre parti pris est de privilégier la logique documentaire, les supports. Gustave Roud pour son journal utilisait des cahiers, et aussi des carnets, des feuilles volantes, des agendas. Puisant dans son journal pour écrire des textes, souvent il recopie certaines phrases issues d’années différentes, parfois il dactylographie de grands ensembles de notes, donc on dispose de dactylogrammes. Cela montre que Roud reprenait ce matériau de manière continue. L’atelier de création de Roud, c’est très souvent de la reprise. Il donne lui-même le titre de « Rhapsodie », en 1931, à une sélection de textes réunis, ce qu’aujourd’hui on appellerait le couper-coller. Il aime beaucoup rassembler des textes anciens, ôter quelquefois juste deux phrases et les intégrer dans un nouveau contexte, il fait ça constamment.

    Pour revenir à la #poésie, n’y a-t-il pas un tournant du lyrisme à partir du recueil Adieu ?

    Adieu est très particulier, Roud est encore sous l’influence de la grande poésie symboliste française, il a eu de la dévotion pour #Mallarmé autour de l’âge de 20 ans. Adieu se sent encore de cette influence, la poésie comme haut langage, à la limite de l’hermétisme et puis il se défait de cette influence, il voit que cette pureté ne lui convient pas. Il a abandonné assez vite le vers et adopté cette prose lyrique qui ne va pas vraiment changer. Il y a une signature stylistique de Roud, des phrases amples, mélodieuses, syntaxiquement charpentées, qui produisent un effet de lenteur et de douceur. Je ne fais que redire ce que beaucoup de critiques de l’époque ont dit, l’un d’eux parlait d’une prose d’une obsédante douceur. Il y a aussi une gravité du ton constante. La phrase roudienne, est souvent longue, avec des subordonnées qui s’enchaînent et qui retombent bien, on observe aussi de fréquents jeux avec les sonorités. Même si l’œuvre évolue, si le contenu change, si le lyrisme se modifie, cette voix particulière est reconnaissable du début à la fin.

    #journal_intime #poète #suisse_romande #poésie #littérature

  • #poésie #Anarchisme #prolétariat #autogestion #émancipation #écologie #antimilitarisme #anticléricalisme #fédéralisme_libertaire #feminisme #antiétatisme #anticapitalisme #antifascisme #internationalisme...

    ★ VOYAGE EN PROSE LIBERTAIRE... - Socialisme libertaire

    Libertaire de cœur, dans un écrin de verdure, au sein d’une coquille de nacre, d’un squat ou d’une communauté d’idées, vue par brillance, transparence, connaissance, nos souvenirs s’animent et dévalent des livres de nos précurseurs.
    Ils s’en sont allés vers la lumière, tels des philosophes qui se jouent des jeux de miroirs et œuvrent pour se retrouver libres. Choqués parfois par l’horreur du monde, de leur douce folie, ils se parent de fleurs d’amour. Et s’il existe trois vérités comme l’affirment certains Africains : la tienne, la mienne et la vérité, la vérité des libertaires est basée sur les faits démontrés, rationnels, sur l’empathie et l’intelligence, cette sensibilité cristallisée. Les vérités changent et se modulent avec le temps, un rien les altère. Leurs grands yeux ouverts sur le monde flottent dans un espace sans limites avec une histoire qui n’est que de la géographie dans le temps (...)

    ▶️ Lire le texte complet…

    ▶️ https://www.socialisme-libertaire.fr/2019/11/voyage-en-prose-libertaire.html

  • Croisière all inclusive
    https://ricochets.cc/Croisiere-all-inclusive.html

    Terrasse nocturne illuminée Visages couleur fluo Boissons all inclusive L’alcool coule à flots Ca danse comme des damnés Autour la mer est noire En silence Le navire écarte l’eau Au rythme des lourdes basses Ca danse dans les flashs au bar Les corps vidés tanguent avec le pont La coque gémit avec les vagues Le vent grince les haubans Autour le ciel est noir Des éclairs flashent les montagnes Le bateau fonce tout droit dans la nuit Toujours plus vite Pont bois propre avec guirlandes Entre deux (...) #Les_Articles

    / Poésie & Nouvelles, Humour, ironie, satire...

    #Poésie_&_Nouvelles #Humour,_ironie,_satire...

  • Isha, Vîrus, Aurore Vincenti et la magie des mots - Discussion - Abcdr du Son
    https://www.abcdrduson.com/interviews/discussion/isha-virus-aurore-vincenti

    Glorification, déformation, esthétisation ou négation : la langue est un matériau très riche pour la création artistique. Dans cette discussion, Isha, Vîrus et la linguiste Aurore Vincenti évoquent l’écriture et les langages dans le rap.

    #langue #écriture #rap #poésie #Vîrus #Isha #Aurore_Vincenti

  • #poésie #anarchisme #Liberté #autogestion #émancipation #écologie #antimilitarisme #anticléricalisme #fédéralisme_libertaire #feminisme #antiétatisme #anticapitalisme #antifascisme #internationalisme...

    ★ L’ANARCHO-POÈTE...

    « Moi, monsieur, je m’oppose à vos lois imbéciles
    A vos fausses faveurs, à vos sergents de ville
    A ce que vous osez dans votre tribunal
    Appeler la justice, appeler la morale.
    Je n’ai jamais été de ceux qu’on dit rebelles
    Ou de ces pauvres gars qu’on nous dit criminels
    Je suis un travailleur, enfant républicain,
    Ou comme vous le dites, un de vos citoyens.

    J’ai déjà tant de fois exercé mon pouvoir
    Par le droit du scrutin, car c’était mon devoir
    Du moins me le dit-on ; et en homme docile
    J’acceptai sans broncher ma condition servile

    J’acceptai de choisir, du maire au président
    Celui qui gagnerait sa place de tyran,
    Et celui qui pourrait par le concours des lois
    Déposer sur son front la couronne des rois (...)
     »

    https://www.socialisme-libertaire.fr/2019/07/l-anarcho-poete.html

  • « Étienne Jodelle, Comme un qui s’est perdu dans la forêt profonde », par Tristan Hordé https://www.sitaudis.fr/Parutions/etienne-jodelle-comme-un-qui-s-est-perdu-dans-la-foret-profonde-1674367474.

    Quand on évoque les #poètes de la Pléiade, les noms de #Ronsard et de #du_Bellay surgissent immédiatement, leurs œuvres sont aisément accessibles et qui est allé un peu au lycée reconnaît quelques vers des Regrets et le prénom d’une muse des Amours. Les œuvres des autres membres de la Pléiade sont presque toutes oubliées, on a longtemps appris à réciter à l’école le poème de #Rémi_Belleau « Avril, l’honneur des bois / et des mois (…) », mais qui lit encore, parmi d’autres, #Pontus_de_Tyard, Jean-Antoine de Baïf ou Étienne Jodelle ? […]

    #littérature #poésie #renaissance #curious_about #Étienne_Jodelle #Florence_Delay

  • Ce sourire des spectres entêtés qui jamais ne renoncent

    « Si le visible n’était pas déjà en même temps au-delà de la visibilité, nous ne pourrions pas le voir, et si la vie n’était pas déjà en même temps au-delà d’elle-même, nous ne pourrions pas la vivre ». (Hermann Broch)
    Dix acryliques de Philippe Genette et des poèmes de Pierre Tréfois.

    note sur : Philippe Genette & Pierre Trefois : Spectres familiers

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/01/22/ce-sourire-des-spectres-entetes-qui-jamais-ne-

    #poésie #peinture

  • Chansons pour Louise
    http://anarlivres.free.fr/pages/nouveau.html#chansons

    De nombreux poètes ont rendu hommage à Louise Michel (1830-1905) au cours de son existence (lire « Poèmes pour Louise ») mais il faudra attendre les années 1970 pour retrouver cette verve poétique. Dans l’album « Aujourd’hui les femmes », Francesca Solleville (notice Maitron) chante en 1975 « Comme une blessure », texte écrit par Joan-Pau Verdier (1947-2020), défenseur de la culture occitane et... militant libertaire (...)

    #LouiseMichel #chansons #poésie #anarchisme #libertaire

  • #HeliosGómez #gitan #anarchiste #anarchisme #poésie #peinture #dessin #Espagne

    ★ HELIOS GÓMEZ : PEINTRE, DESSINATEUR, GITAN ET ANARCHISTE...

    « Sévillan, gitan internationalement connu et apprécié comme l’un des plus importants artistes d’avant-garde de l’art politique des années 30. Anarchiste, poète, combattant. Révolutionnaire, peintre, intellectuel, fondateur de la Maison de l’Andalousie à Barcelone, persécuté et détenu sans cesse tout au long de sa vie, cohérent avec ses idées sociales et politiques jusqu’à sa mort à l’âge de 51 ans. Affichiste de guerre, personnage passionné et hors du commun. C’est l’histoire fascinante d’Helios Gómez (...) »

    https://www.socialisme-libertaire.fr/2022/12/helios-gomez-peintre-dessinateur-gitan-et-anarchiste.html

    Helios Gómez (1905 - 1956) « Sévillan, gitan internationalement connu et apprécié comme l’un des plus importants artistes d’avant-garde de l’art politique des années 30. Anarchiste, poète, combattant. Révolutionnaire, peintre, intellectuel, fondateur...

  • #JohnHenryMackay #poésie #émancipation #anarchie #anarchisme

    ★ Ô ANARCHIE !

    « Calomniée, maudite, incomprise, tu es la terreur, l’effroi de notre siècle.
    « Tu es le naufrage de tout ordre - s’écrie la multitude - la rage incessante du meurtre et de la guerre... »

    https://www.socialisme-libertaire.fr/2022/12/o-anarchie.html

    John Henry Mackay (1864 - 1933) « Calomniée, maudite, incomprise, tu es la terreur, l’effroi de notre siècle. « Tu es le naufrage de tout ordre - s’écrie la multitude - la rage incessante du meurtre et de la guerre. » Qu’ils crient ! A ceux qui ne se...

  • Gustave Flaubert est né à Rouen le 12 décembre 1821, il y a exactement 201 ans ! Retrouvez Gustave Flaubert dans le parcours sonore à travers la ville : La ville c’est moi !

    http://liminaire.fr/liminaire/article/la-ville-c-est-moi-gustave-flaubert-a-travers-rouen

    Né en 1821 à Rouen, l’écrivain Gustave Flaubert a passé l’essentiel de sa vie en Normandie et principalement dans la capitale normande. À Rouen, il est possible de visiter certains lieux où a vécu ce monument de la littérature française et d’en découvrir d’autres, plus récents, qui s’inspirent directement de lui. (...)

    #Entre_les_lignes / #Écriture, #Poésie, #Récit, #Rouen, #Flaubert, #Sons, #Dérive, #Regard, #Sensation, #Ville, #Parcours

  • Territoires de la poésie
    https://laviedesidees.fr/Olivier-Belin-La-Poesie-faite-par-tous.html

    À propos de : Olivier Belin, La #poésie faite par tous. Une utopie en questions, Les Impressions nouvelles. À partir d’une formule de Lautréamont (« La poésie doit être faite par tous. Non par un ») et de ses réappropriations au cours du XXe siècle, Olivier Belin pose de manière neuve la question de la démocratie en poésie.

    #Arts #littérature
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20221208_poesie.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20221208_poesie.pdf

  • Linton Kwesi Johnson en cinq dubs
    https://pan-african-music.com/linton-kwesi-jonhson-dub

    PAM rend hommage à la légende vivante de la dub poetry, en revisitant cinq poèmes du maître jamaïcain. Tous sont porteurs d’une critique sociale acérée, posée sur des basses profondes et un rythme intemporel.

    #musique #poésie #LKJ #Linton_Kwesi_Johnson #reggae #bass_culture #dub_poet #dub #musique_et_politique #Dennis_Bovell #police #violences_policières #Angleterre #Brixton #histoire

  • Krethi und Plethi
    https://de.m.wikisource.org/wiki/Krethi_und_Plethi

    Krethi und Plethi

    Vater Liebert hat eine Rede vom Stapel gelassen,
    in der er sagte, der Reichstag täte ihm nicht mehr passen.

    Denn in diesen durchaus traurigen Verein
    kämen ja sogar Krethi und Plethi hinein.

    Ich weiß nun nicht genau, wer Krethi und Plethi sind;
    vielleicht meint er damit meinen Vater oder dein Enkelkind.

    Aber das weiß ich: die Schlacht bei Warschau und in den Argonnen,
    die haben Deutschlands Krethi und Plethi gewonnen.

    Vielleicht hat Vater Liebert in Hannover großen Applaus.
    Ihm hängt aber nicht nur der Reichstag zum Halse heraus.

    Da hängt auch ein hoher, preußischer, bunter Orden.
    Der ist ihm für viel Blut deutscher Krethis und Plethis verliehen worden.

    Und der eine Krethi ist Krüppel, und der andere Plethi ist krank.
    Tausend blasse Lippen flüstern: „Dank, Herr General! Dank!“

    Autor: Kurt Tucholsky
    Titel: Krethi und Plethi
    aus: Fromme Gesänge, S. 37
    Erscheinungsdatum: 1919
    Verlag: Felix Lehmann
    Erscheinungsort: Charlottenburg
    Quelle: ULB Düsseldorf und Scans auf commons
    Erstdruck in: Berliner Tageblatt, 23. September 1918

    Eduard von Liebert
    https://de.m.wikipedia.org/wiki/Eduard_von_Liebert

    Eduard Wilhelm Hans Liebert, seit 1900 von Liebert (* 16. April 1850 in Rendsburg; † 14. November 1934 in Tscheidt) war ein preußischer Offizier, zuletzt General der Infanterie sowie Gouverneur von Deutsch-Ostafrika. Er war außerdem von 1907 bis 1914 Mitglied des Reichstages und betätigte sich zudem als Militärschriftsteller.
    ...
    Gemeinsam mit dem Kartografen Julius Iwan Kettler sowie dem Tropen-erfahrenen „Konsul G. A. Wilhelmy“, dem hannoverschen Oberlehrer Mejer und dem Physik-Professor Gustav von Quintus-Icilius gehörte der Kriegschullehrer Eduard Liebert zu den insgesamt zwölf Bürgern, die am 27. September 1878 zunächst ein „Provisorisches Komitee für die Stiftung einer Geographischen Gesellschaft zu Hannover“ bildeten.
    ...
    Mit der Führung der Gesandtschaft des Sultans von Zanzibar wurde er in der Zeit vom 25. September bis zum 9. Oktober 1889 betraut. Vom 1. April 1889 bis zum 1. Juli 1890 wurde er mit der Stellvertretung des Reichskommissars für Ostafrika beauftragt.
    ...
    Zu dem Zweck einer Verwendung als Gouverneur in Deutsch-Ostafrika schied Liebert am 3. Dezember 1896 aus der Preußischen Armee und trat unter Stellung à la suite der Schutztruppe für Deutsch-Ostafrika in den Kolonialdienst über. Für die Dauer der Beurlaubung des Oberstleutnants Lothar von Trotha wurde er am 16. Februar 1897 zugleich mit den Geschäften des Kommandeurs der Schutztruppe beauftragt. Am 20. Juli zum Generalmajor befördert, wurden ihm die Geschäfte des Kommandeurs der Schutztruppe am 22. September 1897 bis auf Weiteres übertragen. Zum 1. Januar 1900 wurde Liebert durch Wilhelm II. in den erblichen Adelsstand erhoben. Als Gouverneur der Kolonie zog er sich vor allem durch massive Steuererhöhungen den dortigen Unmut zu.
    Unter der Enthebung von seinen Stellungen als Folge der von ihm herbeigeführten Unruhen in Deutsch-Ostafrika wurde Liebert am 13. März 1901 wieder in der Preußischen Armee angestellt. Zunächst befand er sich bei den Offizieren von der Armee, wurde am 9. April mit der Führung der 6. Division in Brandenburg beauftragt und mit seiner Beförderung zum Generalleutnant am 18. Mai 1901 zum Kommandeur ernannt.
    ...
    enthob man ihn am 17. Juni 1917 aufgrund des Überschreitens der Altersgrenze von seinem Posten und versetzte Liebert unter Verleihung des Kronenordens I. Klasse mit Schwertern in den endgültigen Ruhestand.
    ...
    Im Alldeutschen Verband verfocht Liebert mehrfach die Rassentheorien. So hielt er auf dem Verbandstag am 27. und 28. Mai 1904 in Lübeck einen Vortrag über „Die Zukunftsentwicklung unserer Kolonien“, in dem er sich gegen einen angeblichen „Rassenverderb“ in den Deutschen Kolonien aussprach. Auf dem Erfurter Verbandstag vom 6. September 1912 griff er die vom Reichstag beschlossene Rechtsgültigkeit der „Mischehen“ in den Kolonien an, bzw. bezeichnete den diesbezüglichen Antrag als „jedem Rassengefühl und Rassenstolz ins Gesicht“ schlagend.
    ...
    1929 trat er in die Nationalsozialistische Deutsche Arbeiterpartei ein.

    Sprachgeschichte(n)
    Krethi und Plethi
    https://www.juedische-allgemeine.de/kultur/krethi-und-plethi

    »Eine Ansammlung von Pöbel und Gesindel«?
    Wie ein sprachhistorischer Irrtum zur abschätzigen Bedeutung dieses Ausdrucks führte

    von Christoph Gutknecht 26.10.2019

    Neulich fragte mich ein Bekannter: »Sie sind diesmal auf der Insel Rügen? Ach du meine Güte, da fährt doch Krethi und Plethi hin!« Die Wendung wird als artikelloses Pluraletantum, aber auch als Singularetantum gebraucht.

    Und die Bedeutung? Der Publizist Karl Hugo Pruys präzisierte 2012 in seiner Floskel-Analyse Perlen vor die Säue: »Damit bezeichnet man, zumeist mit verächtlichem Unterton, eine bunt zusammengewürfelte Volksmenge, eine Ansammlung von Pöbel und Gesindel, zumindest von Leuten, mit denen man eigentlich nichts zu tun haben möchte.«

    Hebräisch Pruys ergänzte, was der Volkskundler Lutz Röhrich im Lexikon der sprichwörtlichen Redensarten (1994) erwähnte: dass die Namensgeber der Formel Opfer eines sprachhistorischen Irrtums geworden sind, da die Krether und Plether in biblischer Zeit durchaus respektierte Soldaten der Leibwache König Davids (2. Sam. 8,18) waren. Erst die nachfolgende Deutung der hebräischen Namen in der Wendung »kol-ha-krêtî ve-kol-ha-plêtî« als Bezeichnung verschiedener Stämme habe zu der Ansicht geführt, »Krethi und Plethi« stünde für ein Völkergemisch.

    Pruys weist auf die Erkenntnis hin, dass die Namen nicht die Herkunft, sondern die Funktion der Soldaten beleuchten. Die Krethi waren die Scharfrichter des Königs (1. Kön. 2,34: krêthi – ausrotten), die Plethi seine Eilboten (2. Chron. 30,6: plêthi – forteilen): »In dieser Funktion wurden sie natürlich im Volke gefürchtet und gemieden, und daraus entwickelte sich vermutlich die abschätzige Bedeutung, aus der die Redewendung von Plethi und Krethi entstand.«

    Die Krethi waren die Scharfrichter des Königs, die Plethi seine Eilboten.

    Während man im Französischen von »Pierre et Paul« und im Englischen von »Tom, Dick and Harry« redet, finden wir die auch im Norwegischen als »kreti og pleti« und im Schwedischen als »kreti och pleti« geläufige Zwillingsformel mehrfach in der Literatur. In Günther Grass’ Blechtrommel (1962) heißt es: »Da schimpfte der Fanfarenzugführer auf Krethi und Plethi.«

    Ein Erzähler in Martin Walsers Roman Halbzeit (1960) berichtet, wie er »und auch andere oft ein halbes oder ganzes Jahr mit einem Artikel nicht bloß von Pontius zu Pilatus, sondern auch noch zu Hinz und Kunz, Krethi und Plethi, den oberen und den unteren und den mittleren Zehntausend rennen«.

    Der Publizist und Mitbegründer der Wochenschrift »Kladderadatsch«, David Kalisch (1820–1872), Sohn eines liberalen jüdischen Pelzhändlers, schrieb mit Krethi und Plethi 1865 eine witzig-satirische Lokalposse aus dem Berliner Schustermilieu, in der sich die reaktionären gesellschaftspolitischen Verhältnisse des 19. Jahrhunderts widerspiegeln.

    Enkelkind Kurt Tucholsky (1890–1935) machte als Gesellschaftskritiker der Weimarer Republik die flexionslose Reimformel zum Titel eines satirischen Gedichts, das er als Theobald Tiger am 23. September 1918 im Berliner Tageblatt und später im Band Fromme Gesänge publizierte: »Vater Liebert hat eine Rede vom Stapel gelassen,/in der er sagte, der Reichstag täte ihm nicht mehr passen./Denn in diesen durchaus traurigen Verein/kämen ja sogar Krethi und Plethi hinein./Ich weiß nun nicht genau, wer Krethi und Plethi sind;/ vielleicht meint er damit meinen Vater oder dein Enkelkind./Aber das weiß ich: die Schlacht bei Warschau und in den Argonnen,/die haben Deutschlands Krethi und Plethi gewonnen./Vielleicht hat Vater Liebert in Hannover großen Applaus./Ihm hängt aber nicht nur der Reichstag zum Halse heraus./Da hängt auch ein hoher, preußischer, bunter Orden./Der ist ihm für viel Blut deutscher Krethis und Plethis verliehen worden./Und der eine Krethi ist Krüppel, und der andere Plethi ist krank./ Tausend blasse Lippen flüstern: Dank, Herr General! Dank!«

    2015 veröffentlichte Andre Sokolowski, Herausgeber und verantwortlicher Redakteur des Online-Magazins »Kultura-Extra«, das Taschenbuch Krethi und Plethi – sein Untertitel: »Bruchstücke aus 49 Jahren DDR«.

    Hans und Franz, Krethi und Plethi, Hinz und Kunz
    https://lyricstranslate.com/en/idiom/hans-und-franz-krethi-und-plethi-hinz-und-kunz

    #langue #Allemand #bible #proverbe #histoire #guerre #poésie #cartographie #colonialisme #Zanzibar #nazis

  • Moskau 1813
    http://www.zeno.org/Literatur/M/K%C3%B6rner,+Theodor/Gedichte/Leier+und+Schwert/Moskau


    Il ne faut jamais sous-estimer la Russie. Les soldats de la Grande Armée ont payé de leur vie cette erreur stratégique de Napoléon. Notre poète très patriotique Theodor Körner chantait alors la gloire du phénix russe qui renaquit des cendres de Moscou. Ainsi périrent quelques centaines de milliers d’hommes de la génération de mon père dans les cendres de Stalingrad et Koursk nourrissant le feu de réincarnation du phénix. La troisième renaissance de l’oiseau prodigieux russe suivra inéluctablement aux défaites temporaires infligés par les forces de l’OTAN. Moi, je préfère ne jamais le voir périr. Si par malchance cela m’arrivait on s’embraserait tous avec lui sans partager son espoir de renaître.

    Il faudrait un armistice immédiat suivi de négotiations de paix entre la Russie, les États Unis et l’Ukraine avec la participation des voisins européens. Nous, afin de préparer la paix, il faudrait q’on en finisse tout de suite avec les chantres de la guerre, même d’un moindre acabit que celui du géant Körner.

    Theodor Körner, Gedichte, Leier und Schwer

    Wie wölben dort sich deiner Kirchen Bogen!
    Wie schimmern der Paläste goldne Wände!
    Es schwärmt der Blick, wohin ich ihn versende,
    Von einer Pracht zur andern fortgeflogen.

    Da wälzen sich auf einmal glüh’nde Wogen:
    Es schleudern deiner Bürger eigne Hände
    Aufs eigne Dach die sprüh’nden Fackelbrände;
    Ein Feuerkreis hat prasselnd dich umzogen.

    O, laß dich nur vom Aberwitz verdammen!
    Ihr Kirchen, stürzt! Paläste, brecht zusammen!
    Der Phönix Rußlands wirft sich in die Flammen!

    Doch hochverklärt aus seinem Feuerkranze
    Wird er erstehn im frischen Jugendglanze,
    Und Sankt Georg schwingt siegend seine Lanze.

    Source : Theodor Körner : Werke, Band 1, Leipzig und Wien 1893, S. 82-83. Permalink : http://www.zeno.org/nid/2000522344X

    Oeuvres de Theoder Körner
    http://www.zeno.org/Literatur/M/K%C3%B6rner,+Theodor

    Tchaïkovski, Ouverture solennelle 1812, Herbert von Karajan, Berliner Philharmoniker
    https://www.youtube.com/watch?v=rLDPjcsdsbw

    Après sa mort en 1813 on a fait un héros national du poète guerrier Theodor Körner. Son art a motivé des millions de jeunes allemands à se sacrifier dans l’hécatombe prusse puis allemande pendant un siècle et demi. On pensait déjà en avoir fini avec cette horreur. Là, en écoutant les ministres verts et notre président social-démocrate je me rends compte que je me trompais.

    Straßenverzeichnis Berlin
    https://berlin.kauperts.de/Strassenverzeichnis/K
    La capitale allemande possède toujours quatre rues, un chemin et deux squares nommés en honneur de Theoder Körner.

    Körnerplatz Westend
    Körnerplatz Mahlsdorf
    Körnerstraße Niederschönhausen
    Körnerstraße Spandau
    Körnerstraße Steglitz
    Körnerstraße Tiergarten
    Körnerweg Französisch Buchholz

    Le récit héroïque sert à dresser les peuples les uns contre les autres. Il entre en scène quand on a besoin de jeunes gens encore assez naïfs pour se laisser induire à s’identifier avec des personnages qui n’ont rien en commun avec eux sauf l’euphorie du combat pour un idéal. Les jeunes idiots utiles sacrifient leur vie avec le soutien moral des idiots agés

    Là en Allemagne on se contente encore d’héros par procuration ukrainiens. Le fléaux nationaliste se cache pour le moment derrière la solidarité bigotte avec les combattants anti-russes.

    Pourquoi épargne-t-on nos voisins occidentaux tant détestés dans le passé ? Depuis 1945 la lutte contre l’ennemi héréditaire a changé de cap. L’ indoctrination anti-communiste par l’United States Information Agency est tombé sur une terre fertile travaillée par la propagande nazie. Leur produit commun est un peuple suffisamment conditionné pour croire la belle et tragique histoire du beau poète multimédia Navalny. Son histoire fait de lui un digne successeur du jeune Körner qui s’est lancé dans la bataille sans se soucier du danger de mort.

    La guerre se prépare par étapes. Tandis ce que le front de l’ouest est calme les héros, ces porteurs de l’espoir d’un avenir sans les méchant, sont dépèchés au front de l’est où ils rencontrent leur raison d’être sous les shrapnels russes. Bien entendu nous ne parlons pas ici des événements de guerre concrets mais des sentiments, croyances et espoirs sous jacents évoqués afin de planter l’esprit belliqueux dans les coeurs et convictions des braves gens.

    Theodor Körner (1932)
    https://www.youtube.com/watch?v=CPaTo-D6tF8

    Filmausschnitt Spielfilm Theoder Körner, Darsteller: Willi Domgraf Fassbaender, Dorothea Wieck

    Après avoir regardé ce film les jeunes en 1932 devaient haïr notre ennemi héréditaire la France et les Français.
    https://de.wikipedia.org/wiki/Theodor_K%C3%B6rner_(1932)

    Preußen zur Zeit des napoleonischen Überfalls Anfang des 19. Jahrhunderts. Weite Teile des Landes sind bereits von den Franzosen besetzt worden, Der zaudernde und lavierende König Friedrich Wilhelm III. scheint politisch wie gelähmt. Unter den jungen Patrioten regt sich Widerstand, man will die Franzosen aus dem Land hinauswerfen. Zu diesen Männern zählt auch der aufstrebende Dichter und Schriftsteller Theodor Körner, Mitglied einer Leipziger Studentenverbindung. Er verfasst glühende, patriotische Schriften und Freiheitsgedichte. Nicht alle seine Kommilitonen teilen Körners Sturm-und-Drang-Denken, mit einem seiner Widersacher muss sich Körner sogar duellieren. Infolgedessen droht ihm die Verhaftung, und Körner flieht daher zu seinen Eltern nach Dresden. Ein Freund der Körner-Familie, der Diplomat Wilhelm von Humboldt, nimmt den jungen Heißsporn auf Wunsch der Eltern nach Wien mit, um Theodor aus der Schusslinie und dem Fokus der Franzosen zu ziehen. Dort kann der Nachwuchsautor am Hoftheater nicht nur seine Dramen zur Aufführung bringen, Körner lernt sogar eine junge Dame kennen, in die er sich später verliebt. Sie heißt Toni Adamsberger und ist Schauspielerin. Beide verloben sich schließlich miteinander.

    Ihr Glück währt nur kurz, denn es zieht den jungen Körner zurück nach Preußen. Er hat erfahren, dass sich daheim nun ernstzunehmender Widerstand in Gestalt von Freikorps gebildet hat. Diesen Männern will er unbedingt folgen. In Breslau schließt er sich dem Freikorps des Major Lützow an. In diesem Regiment leistet auch Eleonore Prohaska ihren Dienst, die sich in Soldatenuniform unerkannt unter die Männer gemischt hat. Rasch verliebt sich die junge Frau in Körner. Bei einem Kampfeinsatz wirft sie sich todesmutig vor seinen Körper, als der Gegner auf ihn schießt. Dabei kommt Eleonore ums Leben. In den Folgegefechten zwischen den Lützowern und den Franzosen werden die Freikorps-Kämpfer nahezu komplett aufgerieben. Bei den Kämpfen nahe Kitzen wird Körner schwer am Kopf verletzt. Dennoch gelingt es ihm, sich erneut in das Elternhaus nach Dresden zu retten. Kaum wieder genesen, eilt Theodor Körner erneut zu den Waffen. Auch die Liebe Tonis kann ihn nicht von seinem Kampfeswillen abhalten. In Mecklenburg möchte er sich unbedingt einem neugegründeten Freikorps anschließen. Weiterhin schreibt er Gedichte über Gedichte, die Zeugnis von der unruhigen Zeit geben. Sein letztes Werk trägt den Namen „Du Schwert an meiner Linken“. Bei einem erneuten Aufeinandertreffen mit dem „welschen Erbfeind“ nahe Gadebusch trifft ihn eine französische Kugel tödlich.

    Voici, cerise sur le gateau belliqueux, l’histoire d’Éléonore Prochaska la « Jeanne d’Arc de Potsdam ». Est-ce que la ministre des affaires étrangères, membre du parti vert, appellera-t-elle nos filles à suivre l’exemple de la vierge prussienne ?
    https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89l%C3%A9onore_Prochaska

    #guerre #Russie #Prusse #histoire #France #propagande #poésie

  • Theobald Tiger (Kurt Tucholsky), Gebet nach dem Schlachten,
    Die Weltbühne, 07.08.1924, Nr. 32, S. 233
    http://www.zeno.org/Literatur/M/Tucholsky,+Kurt/Werke/1924/Gebet+nach+dem+Schlachten

    Kopf ab zum Gebet!

    Herrgott! Wir alten vermoderten Knochen

    sind aus den Kalkgräbern noch einmal hervorgekrochen.

    Wir treten zum Beten vor dich und bleiben nicht stumm.

    Und fragen dich, Gott:

    Warum –?

    Warum haben wir unser rotes Herzblut dahingegeben?

    Bei unserm Kaiser blieben alle sechs am Leben.

    Wir haben einmal geglaubt . . . Wir waren schön dumm . . . !

    Uns haben sie besoffen gemacht . . .

    Warum –?

    Einer hat noch sechs Monate im Lazarett geschrien.

    Erst das Dörrgemüse und zwei Stabsärzte erledigten ihn.

    Einer wurde blind und nahm heimlich Opium.

    Drei von uns haben zusammen nur einen Arm . . .

    Warum –?

    Wir haben Glauben, Krieg, Leben und alles verloren.

    Uns trieben sie hinein wie im Kino die Gladiatoren.

    Wir hatten das allerbeste Publikum.

    Das starb aber nicht mit . . .

    Warum –? Warum –?

    Herrgott!

    Wenn du wirklich der bist, als den wir dich lernten:

    Steig herunter von deinem Himmel, dem besternten!

    Fahr hernieder oder schick deinen Sohn!

    Reiß ab die Fahnen, die Helme, die Ordensdekoration!

    Verkünde den Staaten der Erde, wie wir gelitten,

    wie uns Hunger, Läuse, Schrapnells und Lügen den Leib zerschnitten!

    Feldprediger haben uns in deinem Namen zu Grabe getragen.

    Erkläre, daß sie gelogen haben! Läßt du dir das sagen?

    Jag uns zurück in unsre Gräber, aber antworte zuvor!

    Soweit wir das noch können, knien wir vor dir – aber leih uns dein Ohr!

    Wenn unser Sterben nicht völlig sinnlos war,

    verhüte wie 1914 ein Jahr!

    Sag es den Menschen! Treib sie zur Desertion![437]

    Wir stehen vor dir: ein Totenbataillon.

    Dies blieb uns: zu dir kommen und beten!

    Weggetreten!

    #première_guerre_mondiale #boucherie #poésie #1924

  • Lecture d’un extrait du livre « Ceux qui vont par les étranges terres les étranges aventures quérant » de Claude Favre, paru aux éditions LansKine, en 2022.

    http://liminaire.fr/entre-les-lignes/article/ceux-qui-vont-par-les-etranges-terres-les-etranges-aventures-querant

    Imagine. Il existerait un peuple sans origines, sans mythes d’origine. Un peuple vaguant. Qui rêve. Ne se rêve peuple mais rencontres d’hommes conversant. Sait que les mythes sont mythes. Ne s’inquiète de sa venue au monde, mais de ce qu’il fera dans ce monde, de ce qu’il fera pour honorer sa venue au monde. Imagine des mots sans mesure, hors zone, sans baratins, de métamorphoses et surprises. Des mots d’hommes, non de soif de pouvoir, des noms sans étiquette, qui ne veulent poser je suis le, je suis premier, je suis d’origine, imposer j’ai le pouvoir, supérieure je suis femme, je me vengerai, je suis d’origine. Des mots sans slogans qui sont armes de guerres, des mots ivres par goût et liberté, ivres et heureux de dire de vergogne, je veux danser. (...) #Radio_Marelle / #Écriture, #Langage, #Livre, #Lecture, #En_lisant_en_écrivant, #Enfance, #Podcast, ##Unpoèmede, #Littérature, #Poésie, #ClaudeFavre, #Histoire, (...)

    https://youtu.be/i87mtbckeUQ

  • On y est si bien
    https://ricochets.cc/On-y-est-si-bien-Poesie-anthracite-en-direct-de-ce-monde-dark-Shadok.html

    Au fond du trou

    La lumière se fait rare

    Les murs s’effritent

    Les égoûts suintent lentement

    On s’enlise dans la boue A fond du trou

    Sur nos visages de suie

    Parfois une goutte de pluie

    De l’eau toxique

    Lave lentement la peau

    De nos corps difformes Au fond du trou

    Les marchandises chutent toujours

    Leurs charmes se sont éteints

    Au fond du trou

    Personne pour nous aider

    Les dernières bêtes ont fuit

    ou sont mortes

    Les plantes n’ont plus de soleil

    Et la chaleur recuit

    Au fond du trou

    On parle aux lampes à (...) #Les_Articles

    / Poésie & Nouvelles

    #Poésie_&_Nouvelles

  • C’est la rentrée, ...vivement la sortie
    https://ricochets.cc/C-est-la-rentree-vivement-la-sortie.html

    C’est la rentrée La rentrée des classes De toutes les classes En rang, au banc et au turbin Sans fin Alimenter la machine Enfourner sueur et argent frais Enflammer les dernières forêts TRAVAILLER Attiser les charniers Même les chômeurs font leur part C’est la rentrée L’air est chargé de cendres Chaudes La pluie acide dissout les illusions Froide L’atmosphère pue la mort L’eau est rare et polluée Ou dévastatrice La terre arable avalée par les excavatrices Tout le monde sourit à la télé Mais tout est à (...) #Les_Articles

    / Poésie & Nouvelles

    #Poésie_&_Nouvelles

  • Ruth Vanita : Discours

    Lisez la traduction inédite du poème d’amour « Discours », de Ruth Vanita, poète indienne qui écrit sur les relations entre les femmes

    Ruth Vanita est une poète, enseignante et chercheuse indienne. Elle a été l’une des fondatrices du magazine féministe Manushi [« personne » en hindi], qui a circulé entre 1978 et 1990, et est l’auteure et l’organisatrice de plusieurs livres de poésie et de critique sur la littérature LGBTQIA+ en Inde. Dans « Speech », un poème tiré de son livre de 1994, A Play of Light [Un jeu de lumière en traduction libre], Vanita parle de l’amour et du besoin de le vivre, de l’affirmer, d’en parler.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2022/08/31/ruth-vanita-discours

    #féminisme #poésie

  • Présentation et extraits du livre de de Damián Tabarovsky : Une beauté vulgaire suivi par Le bon maître, paru aux éditions Noir sur blanc

    http://liminaire.fr/livre-lecture/article/une-beaute-vulgaire-suivi-par-le-bon-maitre-de-damian-tabarovsky

    Damián Tabarovsky a publié son roman, Una belleza vulgar (Une beauté vulgaire) dans la collection Caballo de Troya, chez Random House Mondadori tandis que El amo bueno (Le bon maître), a été publié par sa propre maison d’édition. Avec Le bon maître, l’auteur suit le chemin d’Une beauté vulgaire, il considère d’ailleurs que les deux livres pourraient faire partie d’une série dans laquelle il défend une écriture singulière qui attache une grande importance à une nécessaire « politisation de la phrase. » C’est l’originalité de cette traduction parue dans la collection Notabilia des éditions Noir sur blanc de réunir ces deux œuvres (...)

    #Entre_les_lignes / #Écriture, #Poésie, #Récit, #Argentine, #BuenosAires, #Temps, #Dérive, #Regard, #Sensation, #Ville, #Politique

  • Poèmes pour Louise
    http://anarlivres.free.fr/pages/nouveau.html#poeme

    On connaît l’attrait de Louise Michel pour la poésie, elle écrivit tout au long de sa vie de nombreux poèmes (1), d’une inégale qualité, mais l’on sait moins que des poètes saluèrent son combat et son courage. Et tout d’abord Victor Hugo , le grand littérateur, harceleur de jupons et girouette politique (2). Dans « Viro Major » (« plus grande que l’homme »), écrit en 1871, au lendemain de la Commune de Paris, il lui rend hommage :
    « Ayant vu le massacre immense, le combat,
    Le peuple sur sa croix, Paris sur son grabat,
    La pitié formidable était dans tes paroles ;
    Tu faisais ce que font les grandes âmes folles,
    Et lasse de lutter, de rêver, de souffrir,
    Tu disais : J’ai tué ! car tu voulais mourir. »

    Pour fêter son retour en France (après ses années de relégation en Nouvelle-Calédonie), le député-poète Clovis Hugues lui adresse en 1882 une sérénade :
    « Est-ce nous qui disions : "Taisez-vous, tas de gueuses !"
    Aux vierges de seize ans qu’on adossait aux murs ?
    Est-ce nous qui faisions grincer les mitrailleuses,
    Instruments meurtriers, formidables faucheuses
    Qui traitent les vivants comme des épis mûrs ?
    Est-ce nous qui trouvions la bombe salutaire,
    Nous qui sans remords
    Regardons la terre
    Où dorment les morts ? » (Lire la suite)

    #poésie #poème #LouiseMichel #Commune #anarchisme #libertaire #Anarlivres #poète