Sombre

“Only the mob and the elite can be attracted by the momentum of totalitarianism itself. The masses have to be won by propaganda.” (Hannah Arendt) IN GIRUM IMUS NOCTE ECCE ET CONSUMIMUR IGNI

  • « Le littoral morbihannais croule sous le caca ! » : Eau et rivières alerte sur la pollution
    https://www.ouest-france.fr/environnement/pollution/le-littoral-morbihannais-croule-sous-le-caca-eau-et-rivieres-alerte-sur

    C’est à la station d’épuration de Landaul (Morbihan), qu’ils ont donné rendez-vous. Pas pour jeter l’opprobre sur cette station, mais parce que ce cas illustre bien le propos. « On prend exemple ici, parce que c’est flagrant. » Ce mardi 26 mars 2024, l’association Eau et rivières de Bretagne lance un cri d’alarme, sur la qualité des eaux en Morbihan. Volontairement provoc : « Le littoral morbihannais croule sous le caca ! » Sont en effet particulièrement visés les problèmes d’assainissement.

    • À Landaul, Eau et Rivières estime qu’« avant de construire, il faut régler la question des effluents » | Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/morbihan/auray-56400/a-landaul-eau-et-rivieres-estime-qu-avant-de-construire-il-faut-regler-


      Débordements de boue à la station d’épuration de Landaul.
      Le Télégramme/Stéphanie Le Bail

      Pour Eau et Rivières de Bretagne, « le littoral morbihannais croule sous le caca ». L’association prend pour exemple la station d’épuration de Landaul, derrière laquelle des débordements de boues se retrouvent dans la nature. Comme le Syndicat ostréicole Ria d’Etel, elle a déposé plainte.

      « Sur la plateforme « Sentinelles de la nature » que nous gérons, les citoyens peuvent signaler des dégradations de l’environnement. Nous observons depuis plusieurs mois des indications récurrentes concernant des dysfonctionnements de postes de relevage entre la Laïta et la Vilaine, avec des déversements de boues de station d’épuration en milieu naturel », indique Pierre Loisel, représentant d’Eau et Rivières de Bretagne.

      Ce mardi 26 mars, Eau et Rivières prend pour exemple la situation qui perdure derrière la station d’épuration de Landaul où une mare de boue inonde une zone humide.

      Pas de lotissements sans usines adaptées
      « Parfois quand une situation est signalée, les délégataires en charge du fonctionnement des infrastructures réagissent bien et le problème est résolu. Parfois, rien n’est fait ; l’argent nécessaire à des investissements pour y remédier va sans doute sur d’autres sites », estime Pierre Loisel. Il précise qu’Eau et Rivières a déposé « une demi-douzaine de plaintes » pour ce type de situation, dont « une pour la dégradation de l’environnement observée à Landaul et une pour la pollution dans le golfe du Morbihan signalée le 2 février.

      « Avec les contraintes du Zan, les communes accélèrent les projets de construction. Nous n’allons pas nous opposer à l’urbanisation face aux projections d’augmentation de la population en Bretagne, à condition que les questions d’effluents soient réglées en amont. Il faut avant tout que les stations d’épuration soient adaptées à la population. Les lotisseurs doivent également prendre en compte le traitement des eaux de pluie. Il faut plus d’argent pour refaire les réseaux en piteux état », demandent les représentants d’Eau et Rivières.

      Ostréiculteurs : « Ça fait quatre ans qu’on est sur le dossier »
      Les ostréiculteurs de la ria d’Etel rappellent que cela fait quatre ans qu’ils sont sur le dossier des débordements de la station d’épuration de Landaul.

      « À Noël, nous avons appris par la profession que la situation était catastrophique. Nous avons porté plainte contre X le 25 janvier, comme nous l’avions déjà fait en 2020 », indique Jacques Carrer, président du Syndicat ostréicole Ria d’Etel. « Nous avons également écrit au préfet pour lui demander un moratoire sur les permis de construire de Landaul », ajoute-t-il. Dans un courrier du 20 mars, la préfecture répond que « la commune de Landaul doit veiller à ce qu’une autorisation d’urbanisme ne puisse intervenir que lorsque les conditions de collecte ou traitements des eaux usées sont conformes à la réglementation ».

      « La station de Landaul est bien conforme »
      La communauté de communes Auray Quiberon terre Atlantique (Aqta), compétente en matière d’assainissement, reconnaît que « le 27 décembre 2023, la station d’épuration de Landaul a fait l’objet de dysfonctionnements liés à des épisodes pluvieux importants ».

      Aqta explique qu’« un curage de plus de 40 m3 a aussitôt été effectué par l’exploitant Veolia à la demande d’Aqta, le lendemain. Un protocole de suivi de la qualité de l’eau du cours d’eau a immédiatement été mis en place entre Veolia, Aqta et l’État ».

      Concernant les boues qui restent sur le site, la communauté de communes précise qu’« un état des lieux environnemental a été réalisé en début d’année pour envisager une reprise de la biomasse restante tout en respectant cette zone humide ».

      « La station de Landaul est bien conforme aux réglementations en vigueur et aucun dysfonctionnement n’a été constaté depuis. Dès le mois de décembre, Aqta a demandé à Veolia la mise en œuvre d’un plan d’action technique sur le site pour éviter de nouveaux dysfonctionnements ».

      chez le concurrent de la PQR

    • Si les réseaux de collecte étaient séparés (pluvial d’un coté, assainissement de l’autre) les épisodes de pluies intenses n’auraient pas ces effets.

  • « On n’a pas de plafond ! » : profs et élèves mobilisés ensemble en Seine-Saint-Denis - Basta !
    https://basta.media/on-n-a-pas-de-plafond-profs-et-eleves-mobilises-ensemble-en-seine-saint-den
    https://basta.media/local/cache-gd2/04/d24ad2b3ac1540f69af40b166f3a51.webp

    Manque de personnel, profs non remplacés, bâtiments vétustes, elle résume une partie des maux de l’Education nationale, décuplés en Seine-Saint-Denis. Et elle a fait exploser la visibilité de la mobilisation en cours autour du « plan d’urgence pour le 93 », un mot d’ordre intersyndical exigeant de nouveaux postes et des rénovations d’établissements pour un total de 358 millions d’euros.

    Au lycée Louis-Le-grand, situé dans le 5e arrondissement de Paris, des élèves ont aussi réalisé une vidéo TikTok, cette fois pour essayer de tordre le cou aux clichés qui entourent leur prestigieux établissement. Mais les jeunes de Blaise-Cendrars, eux, en ont surtout retenu la splendeur du bâti : « La première fois que j’ai vu cette vidéo, je me suis dit : “c’est normal que ce soit aussi beau, c’est un lycée de Paris”. Mais en fait, quand j’ai fait la comparaison avec notre lycée, je me suis dit que non, ce n’était pas normal », raconte Sam, lycéen en première à “Cendrars”.

  • #Glyphosate : un rapport fantôme sort des placards de l’Anses, huit ans plus tard
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/03/27/huit-ans-plus-tard-un-rapport-fantome-sur-le-glyphosate-sort-des-placards-de

    C’est un rapport qui n’existe pas et qui, pourtant, vient d’être publié. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a rendu publique, lundi 25 mars, une expertise sur la génotoxicité des pesticides à base de glyphosate – c’est-à-dire leur capacité à altérer l’ADN, une étape possible de la cancérogenèse.

  • Déficit : comment Bercy justifie un dérapage « très, très rare » | Les Echos
    https://www.lesechos.fr/economie-france/budget-fiscalite/deficit-comment-bercy-justifie-un-derapage-tres-tres-rare-2085213

    Deux autres mauvaises surprises restent encore assez mystérieuses. La première est le rendement décevant de l’impôt sur les sociétés - 4,4 milliards de moins qu’escompté. Bruno Le Maire a simplement souligné le rôle des sociétés financières et promis de creuser le sujet.

    Enfin, le gouvernement n’a pu que constater le complet échec de sa taxe exceptionnelle sur les profits des énergéticiens - la fameuse CRIM (contribution sur les rentes inframarginales). Lors de sa conception, elle était censée rapporter 12,3 milliards en 2023. A l’automne, le gouvernement n’en attendait plus que 3,7 milliards. En décembre, ce chiffre était à nouveau abaissé à 2,8 milliards. Finalement, Bercy n’aura réussi à capter que… 300 millions - soit moins de 1 % des marges bénéficiaires empochées par les producteurs, distributeurs et intermédiaires du marché de l’électricité selon un récent rapport de la Cour des comptes.

  • Mozart de la finance : détruire les services publics mais augmenter les dépenses - Contre Attaque
    https://contre-attaque.net/2024/03/26/mozart-de-la-finance-detruire-les-services-publics-mais-augmenter-le

    En septembre dernier le collectif Nos services publics, composé de fonctionnaires, expliquait dans un rapport de 300 pages sur l’évolution des services publics depuis 40 ans comment tout avait été méthodiquement détruit dans l’éducation, la santé, la justice ou les transports. Une destruction justifiée par le besoin de « faire des économies » et de retrouver « l’équilibre budgétaire ».

    Mais alors, où va l’argent, puisque le dynamitage des services publics n’a même pas permis de limiter les prétendus déficits ? Dans les poches des capitalistes. En février 2022 une « commission d’enquête sur l’influence croissante des cabinets de conseil au sein de l’État » au Sénat avait montré une privatisation de fond de l’appareil d’État dans son ensemble, avec un recours généralisé à « l’externalisation privée ». En clair : on arrose des entreprises privées avec de l’argent public pour effectuer, cher et mal, des missions qui auraient pu être réalisées par le public.

    L’externalisation représente aujourd’hui plus de 160 milliards d’euros. C’est l’équivalent du quart du budget de l’État ! N’oublions pas qu’en plus, l’État verse sous forme « d’aide aux entreprises » entre 150 et 200 milliards d’euros aux patrons. Et que l’école privée est arrosée de milliards d’euros qui pourrait très bien se contenter de l’argent des familles séparatistes.

  • Judith Godrèche et Édouard Durand, un même combat contre les violences sexuelles et l’impunité
    https://www.telerama.fr/debats-reportages/judith-godreche-et-edouard-durand-un-meme-combat-contre-les-violences-sexue

    Judith Godrèche et Édouard Durand, un même combat contre les violences sexuelles et l’impunité
    Elle est actrice. Lui, juge des enfants, ex-coprésident de la Ciivise. Ils se rejoignent dans la lutte contre les violences sexuelles. Pour eux, libérer la parole ne suffit pas. Face à l’impunité, il faut des actes. Entretien à deux voix pour “Télérama”.

    https://justpaste.it/erszy

    #CIVIISE #Judith_Godrèche #Édouard_Durand #Cinéma #pédophilie

    Le discours de Judith Godrèche à la cérémonie des Césars 2024 :
    https://justpaste.it/3w1hy
    https://www.youtube.com/watch?v=Pm9h5ntR9Ks

  • United Nations Human Rights Council | #HRC55 sur X : https://twitter.com/UN_HRC/status/1772636445779300744

    “Following nearly 6 months of unrelenting Israeli assault on occupied #Gaza, it is my solemn duty to report on the worst of what humanity is capable of & to present my findings: ’the Anatomy of a Genocide’.” — Special Rapporteur FranceskAlbs at @UN Human Rights Council. #HRC55

    https://video.twimg.com/amplify_video/1772631868782882816/vid/avc1/1080x1080/bSVz_DiEIGsk8nBG.mp4?tag=16

    • Gaza : « motifs raisonnables » de croire qu’Israël a commis des « actes de génocide », selon une experte de l’ONU | ONU Info
      https://news.un.org/fr/story/2024/03/1144356

      Le rapport – intitulé « Anatomie d’un génocide » – conclut « qu’il existe des motifs raisonnables de croire que le seuil indiquant que des actes de génocide » ont été commis « contre les Palestiniens à Gaza a été atteint ».

      Devant le Conseil des droits des Nations Unies à Genève, la Rapporteure spéciale des Nations Unies pour les territoires palestiniens occupés a ainsi listé trois actes de génocide : « meurtre de membres du groupe ; atteintes graves à l’intégrité physique ou mentale de membres du groupe ; et soumission intentionnelle du groupe à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle ».

      Trois des cinq actes de génocide

      Il s’agit là de trois des cinq actes de génocide qui figurent dans la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide. « La nature et l’ampleur écrasante de l’assaut israélien sur Gaza et les conditions de vie destructrices qu’il a causées révèlent une intention de détruire physiquement les Palestiniens en tant que groupe », a déclaré Francesca Albanese.

      L’experte indépendante, mandatée par le Conseil des droits de l’homme, mais qui ne s’exprime pas au nom de l’ONU, a souligné que ces « actes de génocide » ont été motivés par un discours anti-palestinien véhément, qui qualifie « l’ensemble du peuple palestinien de Gaza d’ennemi à éradiquer ou à éliminer par la force ». « Cette rhétorique est omniprésente dans tous les segments de la société israélienne », a-t-elle fait valoir.

      Et le fait que de hauts responsables israéliens ayant une autorité de commandement aient régulièrement appelé leurs soldats à anéantir la population de Gaza constitue « une preuve irréfutable de l’incitation explicite et publique à commettre un génocide ».

      Pas de distinction entre les civils et les combattants

      Dans ce climat, la puissante occupante ne fait pas de distinction entre les civils et les combattants ou entre les infrastructures civiles et les cibles militaires légitimes. Une façon de rappeler qu’Israël a qualifié l’ensemble de la population civile de Gaza de « boucliers humains » ou de « complices de terroristes ».

      Toutefois, ceux qui ont réussi à évacuer vers des zones qu’Israël a définies comme des « zones humanitaires sûres » ont été aussi la cible de nouvelles attaques, leurs morts et leurs blessés étant justifiés par Israël comme des « dommages collatéraux ».

      Derrière ce descriptif, l’experte onusienne entend aussi souligner que le génocide de Gaza est l’étape la plus extrême d’un processus de colonisation de longue date visant à effacer les Palestiniens de souche. « Le monde voit aujourd’hui les fruits amers de l’impunité accordée à Israël . Il s’agit d’une tragédie annoncée », a-t-elle fustigé.

      Alors que la Cour internationale de justice (CIJ) devra délibérer, que la Cour pénale internationale devra enquêter, elle estime qu’il est donc de sa responsabilité de rappeler au Conseil des droits de l’homme que le moment était venu pour les États d’agir. « Et comme ils ne l’ont pas fait, ce moment est venu ».

      Déni de la réalité et poursuite de l’impunité

      Outre plus de 30.000 Palestiniens tués, dont 13.000 enfants, les forces israéliennes ont utilisé un arsenal apocalyptique dans l’un des endroits les plus densément peuplés de la planète. Près de 25.000 tonnes d’explosifs (l’équivalent de deux bombes nucléaires), des munitions non guidées (ou "bombes muettes") et d’autres dispositifs ont été utilisés pour raser des quartiers entiers.

      Dans ces conditions, « le déni de la réalité et la poursuite de l’impunité et de l’exceptionnalisme d’Israël ne sont plus viables. À la lumière notamment de la résolution contraignante adoptée hier par le Conseil de sécurité, elle a donc imploré les États membres d’imposer un embargo sur les armes et de sanctionner Israël.

      « Il est stupéfiant de constater qu’au lieu d’enrayer cette dynamique, une minorité d’États membres puissants ont apporté un soutien militaire, économique et politique à cette atrocité , aggravant ainsi la dévastation qu’elle a provoquée chez les Palestiniens », a fait valoir la Rapporteure spéciale.

      NOTE

      Les Rapporteurs spéciaux et les groupes de travail font partie de ce que l’on appelle les procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme. Les titulaires de mandat des procédures spéciales sont des experts indépendants en matière de droits de l’homme nommés par le Conseil des droits de l’homme pour traiter soit de situations nationales spécifiques, soit de questions thématiques dans toutes les régions du monde. Ils ne font pas partie du personnel de l’ONU et sont indépendants de tout gouvernement ou organisation. Ils servent à titre individuel et ne reçoivent pas de salaire pour leur travail.

  • [Pauvres] Comment les garages solidaires tentent de faire face à la « précarité mobilité » : « Enfin, je vais pouvoir bouger »
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/03/26/comment-les-garages-solidaires-tentent-de-faire-face-a-la-precarite-mobilite

    Ces établissements louent et vendent des véhicules d’occasion à des publics modestes, notamment dans les zones rurales. Faute de flotte suffisante, ils peinent à répondre à la demande. Une proposition de loi, examinée mercredi 27 mars et visant à favoriser le réemploi des véhicules les moins polluants destinés à la casse, pourrait les soulager.
    C’est bien davantage qu’une voiture que retrouve, ce jour-là, Rose Sergent, 24 ans, juchée sur des talons hauts, lorsque Sébastien Baumont, mécanicien, lui remet les clés d’une Citroën Xsara d’occasion, sur le parking du garage Solidarauto de Trélazé (Maine-et-Loire). « C’est mon indépendance, ma liberté. » Depuis que sa vieille Clio II l’a lâchée, voilà trois mois, cette jeune mère célibataire « galérait ».

    Elle habite un village isolé, dépourvu de bus, a deux enfants à charge et toute sa famille dans le Pas-de-Calais. « Au début, une collègue m’emmenait à l’usine d’agro, mais elle en a eu marre. » Rose relâche la pression en roulant une cigarette sur le capot. « J’ai hâte de rappeler l’agence d’intérim pour reprendre direct. Enfin, je vais pouvoir bouger, revoir du monde. » Rien que pour arriver jusqu’au garage, elle a dû prendre un train, un bus, et finir à pied.

    C’est son assistante sociale qui lui a parlé de Solidarauto, un garage associatif, dit « solidaire », qui a pour spécificité de s’adresser à des publics modestes rencontrant des problèmes de mobilité. Budget carburant élevé, voiture vieillissante, longues distances… Près de 13,3 millions de Français sont considérés en situation de « précarité mobilité », selon le baromètre 2022 des mobilités du quotidien de Wimoov et la Fondation pour la nature et l’homme. En particulier dans les territoires ruraux. Près de 4,3 millions de citoyens ne disposent en outre d’aucun équipement individuel ou abonnement de transport collectif.

    Chez Solidarauto, il est possible soit de louer – pour 7 euros par jour, plus 0,10 centime du kilomètre, sous condition de ressources et présentation d’un contrat de travail –, soit d’acheter (au prix moyen de 3 000 euros). Les véhicules proviennent des dons de particuliers, parfois de collectivités, et ouvrent droit à une réduction d’impôt, l’association étant reconnue d’intérêt général.

    Certains en entendent parler par le bouche-à-oreille ou par les plates-formes de dons (Solidarauto.org, Donnezvotrevoiture.org). « Les voitures passent d’abord entre les mains de nos mécaniciens, qui contrôlent leur état et avisent de leur réemploi en location ou vente, sinon pour des pièces détachées », explique Anita Devaux-Pelier, la directrice.

    Des bénévoles se chargent de récupérer les véhicules chez les donateurs. Tout un chacun peut aussi venir y réparer sa voiture, suivant des tarifs adaptés. Une centaine de garages associatifs de ce type ont fleuri ces dernières années sur l’ensemble du territoire. Ils se répartissent au sein de trois principaux réseaux : Solidarauto (Secours catholique et Caritas France), Agil’ess et Mob’In.

    En ce mercredi de mars, l’espace location du parking du Solidarauto de Trélazé est vide. « Nos quarante voitures sont prises en permanence. Pareil pour la vente, ça part tout de suite. On n’arrive pas à répondre à la demande », témoigne la directrice. Une problématique à laquelle font face tous les garages solidaires, dans un contexte d’inflation et de précarité croissante.

    Leur modèle économique, dépendant essentiellement des dons, est fragile et s’est vu asséché par le déploiement de la prime à la conversion (PAC), qui permet aux particuliers, sous condition de revenus, d’obtenir une aide pour acquérir un véhicule peu polluant en échange de la mise au rebut d’un ancien. Ces garages pâtissent en outre d’un cadre juridique lacunaire et de moyens souvent limités.

    Nombreux « garde-fous »

    Une proposition de loi écologiste, examinée mercredi 27 mars à l’Assemblée nationale, après adoption à l’unanimité au Sénat, pourrait toutefois leur offrir un nouveau souffle. Celle-ci prévoit que les collectivités, à travers les autorités organisatrices de mobilité, puissent récupérer les véhicules parmi les moins polluants de ceux destinés à la casse dans le cadre de la PAC (les véhicules à essence classés Crit’Air 3 ou moins, ainsi que les véhicules « rétrofités » : conversion à l’électrique ou hybrides rechargeables), pour les louer à des personnes défavorisées, notamment par le biais des garages solidaires.

    Car si la PAC a fait ses preuves en matière de baisse des émissions de CO2 et de particules fines, « la destruction systématique de tous les véhicules remplacés, pour certains récents et encore en bon état, ne va pas de soi, souligne le rapporteur de la proposition de loi au Sénat, Jacques Fernique. Une part considérable des véhicules mis au rebut s’avère moins polluante qu’une partie du parc roulant [59 % des 92 000 véhicules mis à la casse en 2022 étaient des Crit’Air 3 ] ». Les garages solidaires pourraient ainsi bénéficier d’un « gisement d’environ 30 000 véhicules par an, moins polluants que ceux utilisés jusqu’alors ».

    Et de rappeler que de nombreux « garde-fous » ont été intégrés : utilisation limitée à la location, pour une durée définie, pour des publics précaires… S’il existe d’autres dispositifs pour les ménages modestes, comme le leasing social (épuisé pour 2024) pour encourager le passage à l’électrique, ou le prêt à taux zéro pour l’acquisition d’un véhicule léger dans les agglomérations ayant mis en place des zones à faibles émissions mobilité, « ils ne permettent pas de répondre aux besoins urgents des plus défavorisés, notamment dans les zones rurales ».

    Rapporteure à l’Assemblée nationale, Marie Pochon y voit « un texte emblématique de l’écologie de terrain, qui associe très concrètement justice sociale et impératif environnemental ». Elle souligne que tout est parti d’une discussion entre l’ancien sénateur du Morbihan Joël Labbé et son garagiste.

    « On fait aussi de l’accompagnement social »

    « Vous aidez des familles à s’en sortir ! Merci », peut-on lire dans le livre d’or, au garage de Trélazé. « Il n’y aurait pas eu ça, j’aurais pu perdre mon travail », note Cédric Collet, 33 ans, intérimaire dans une usine située à 20 kilomètres de son domicile. La courroie de distribution de sa Renault Laguna a lâché il y a trois semaines. Selon les jours, il embauche à 5 heures ou débauche à 21 heures. Pas de bus. Sa femme, aide-soignante, a besoin de sa voiture. Il a eu des sueurs froides en découvrant les tarifs des agences de location.

    « Heureusement », son organisme d’aide aux intérimaires l’a orienté vers Solidarauto : Cédric peut louer, pour 10 euros par jour, dans la limite de 100 kilomètres par jour, pendant soixante jours. De quoi lui laisser le temps de faire ses réparations, lui qui « touche à la mécano ». Changer de voiture grâce aux aides de l’Etat ? Il a déjà fait le calcul : le reste à charge serait trop important. « Pour avoir une voiture correcte aujourd’hui, il faut pouvoir sortir entre 8 000 et 10 000 euros. » D’autant que sa Laguna, 270 000 kilomètres au compteur, « tient encore la route ». « Je préfère l’emmener au bout, jusqu’à ce qu’elle claque. »

    Le réseau Solidarauto accompagne chaque année quelque 6 000 bénéficiaires. Dont beaucoup de femmes, « parfois très fragilisées », relève Anita Devaux-Pelier. « Combien de fois j’entends “mon mari est parti avec la voiture”. On fait aussi de l’accompagnement social et on tente de les former à la gestion de leur véhicule. »

    En instance de divorce, ses enfants à emmener à l’école et à la crèche dans deux villages avant de rejoindre son salon de coiffure à Angers, à 30 kilomètres, Kristina Béguin, 39 ans, une Géorgienne, ne voit pas comment elle aurait fait sans cette solution de location d’urgence. « Aucun garage n’aide comme ça les gens comme moi. »

    Sa Citroën C4 l’a lâchée il y a un mois. Elle a essayé Blablacar : « Trop galère avec les enfants. » Elle espère parvenir à revendre son véhicule sur Leboncoin. Objectif : se trouver un logement à Angers pour se rapprocher du travail et ne plus dépendre de la voiture. « Habiter à la campagne et travailler en ville, c’est trop compliqué. »

    Manuella Lhumeau, 41 ans, envisage, elle aussi, de quitter son petit pavillon d’Erdre-en-Anjou (Maine-et-Loire) pour davantage de commodité et surtout de bus. Mère célibataire de quatre enfants, elle passe sa vie à « faire le taxi » : déposer le grand à l’arrêt de car à 8 kilomètres, emmener le petit aux entraînements de tir sportif, le médecin, les courses, l’association de pêche…

    Autant dire qu’à chaque fois que l’Opel Zafira – avec 323 000 kilomètres au compteur – tombe en rade, c’est tout le quotidien qui se détraque. En changer avec les aides de l’Etat ? « J’ai mis tout l’argent que j’avais dans cette voiture. J’ai tellement investi, je n’ai pas envie de m’en séparer. » Un silence. « Et puis une familiale comme ça, avec un coffre aussi grand… »

    Manuella Lhumeau, 41 ans, quitte son petit pavillon d’Erdre-en-Anjou (Maine-et-Loire) avec l’un de ses fils, le 18 mars 2024. ADELINE PRAUD POUR « LE MONDE »
    Pas question non plus pour Sébastien Brault, expert-comptable, d’envoyer le monospace familial à la casse, après quinze ans de bons et loyaux services. En le donnant à Solidarauto, il espère lui offrir une seconde vie auprès d’une autre famille. « On a acheté une électrique, j’ai mon [Peugeot] 5008 thermique pour les gros trajets, ça n’a pas de sens d’en garder une troisième. » Pourquoi donner ? « Un véhicule qui roule ne doit pas aller à la casse, estime le quadragénaire, en bras de chemise et montre connectée au poignet. Si l’on pense au cycle de vie, mieux vaut voir rouler jusqu’au bout des Crit’Air 4 plutôt que construire des électriques. » Un don qui tombe à pic, se réjouit Mme Devaux-Pelier : une famille vient de lui demander une voiture de sept places.

    Quant à la question – pour l’heure lointaine à Angers – de l’accès restreint de ces véhicules anciens dans les ZFE des métropoles, les intéressés balaient d’un revers de la main le problème. « De toute façon, dans le centre-ville, je n’y vais jamais », lâche Cédric Collet. D’aucuns ont déjà l’habitude de se garer à l’extérieur et de s’y déplacer en tram ou en bus. Les ZFE, Manuella Lhumeau trouve ça bien. « Et pour la santé, et pour la planète, juge cette ancienne arboricultrice, qui veille sur l’étang voisin. Dans les bouchons à Angers, j’ai mal à la tête. Après, il faudra que les aides suivent pour les gens modestes qui vont y travailler. »

    L’équipe de Trélazé attend beaucoup de la proposition de loi, qui lui permettrait d’obtenir davantage de véhicules, et des moins polluants. « On est pris entre ces questions environnementales et les urgences sociales », remarque la directrice. Du tri des « pots cata » aux lavettes en tissu récupérant l’huile moteur, chacun, ici, a à cœur de faire sa part, « et pour les gens, et pour l’environnement ».

    (l’article n’est pas clair sur les critères de sélection des acheteurs)

    #voiture #achat_de_voitures #vente_de_voitures #pauvres

  • 36 élèves par classe
    https://www.frustrationmagazine.fr/36-eleves

    “Vos Frustrations” est une rubrique destinée à permettre l’expression de points de vue, de témoignages, de coups de gueule de personnes qui vivent une injustice dont ils souhaitent faire part à nos lectrices et nos lecteurs. Cette semaine, Éric P. enseignant, nous raconte ce que ça change, concrètement, la hausse des effectifs par classe que […]

  • Opérations « Place nette » contre le trafic de drogue : des tensions avec les acteurs de terrain
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/03/26/operations-place-nette-contre-le-trafic-de-drogue-des-tensions-avec-les-acte

    Une nouvelle action antistupéfiants, orchestrée par Gérald Darmanin en personne sur le terrain, a été organisée dans le Nord, lundi. Mais le doute sur l’efficacité de ce dispositif gagne une partie des policiers, des parlementaires et des magistrats.

    Le plan de bataille a été scotché sur le capot d’une voiture de police garée dans une rue de Roubaix (Nord) aux façades de brique rouge. Devant un auditoire de gradés et de caméras de télévision, le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, joue au général de campagne, posté devant cette carte de l’agglomération lilloise surmontée du titre : « Opération “Place nette XXL” dans le Nord ». (...)

    Lundi matin, Gérald Darmanin n’a pas eu à partager l’affiche avec le ministre de la justice, Eric Dupond-Moretti, ou Emmanuel Macron, invité de dernière minute à Marseille, le 19 mars. Une façon de reprendre à son compte ce moment politique des « places nettes », qui scande aussi les dernières semaines avant les élections européennes du 9 juin. Le ministre de l’intérieur en a profité pour dévider son argumentaire, notamment son intention de se montrer, grâce à des évolutions législatives, « plus dur avec les consommateurs », qu’il considère « souvent issus de la classe bourgeoise ». En visite à Lyon, vendredi 22 mars, il avait évoqué la possibilité d’autoriser les forces de l’ordre à pratiquer des tests salivaires sur la voie publique afin de verbaliser les consommateurs.

    https://justpaste.it/fy4hw

    #drogues #criminalité #police #communication

  • devrait établir le classement des choses qui l’insupportent le plus dans tout l’Univers, elle croit que ce qui arriverait en premier ce sont les ceusses qui disent « Bonne dégustation » au lieu de « Bon appétit » — elle les imagine trop bien avec des coiffures de hipsters, le petit doigt en l’air et la bouche en cul-de-poule, s’émerveiller devant une demi-rondelle de carotte à douze mille dollars sise au milieu d’une assiette de trois mètres de diamètre.

    En fait, les seul·e·s qui pourraient rivaliser au point de leur disputer la plus haute marche du podium seraient peut-être celleux qui souhaitent une « Belle journée » au lieu d’une « Bonne journée » ; autant vous avouer tout de suite que la vieille Garreau espère bien être morte et enterrée avant que ces deux groupes de bobos songent à fusionner et commencent à balancer des « Belle dégustation ».

    #EnvoyezMoiToutÇaCasserDesCaillouxEnSibérie.

  • Je lisais un article du Parisien à propos des changements de comportements dus à l’inflation et je tombe sur ça :

    « Un meuble contre une boîte de lait » : en Mayenne, un groupe Facebook de troc connaît un succès grandissant

    Sur le groupe Facebook « Je ne jette pas je donne ou troc (en Mayenne et limitrophe) », on échange les objets dont on n’a plus besoin. Mais de plus en plus souvent contre de la nourriture…

    Élodie Goupil en est fière. En quatre ans, son groupe Facebook « Je ne jette pas je donne ou troc (en Mayenne et limitrophe) » s’est imposé comme une référence incontournable dans cette partie de l’Ouest. Aujourd’hui, il compte 10 340 membres. On y propose près de 350 objets par semaine. Et ce n’est pas fini.

    Mais ce succès la préoccupe. « Désormais, 90 % des échanges se font contre de la nourriture, souvent du lait infantile, relève cette trentenaire installée à Vimartin (Mayenne). Ça montre que notre société ne va pas bien. »

    https://www.leparisien.fr/mayenne-53/un-meuble-contre-une-boite-de-lait-en-mayenne-un-groupe-facebook-de-troc-

    L’article d’origine : https://www.leparisien.fr/economie/consommation/face-a-linflation-et-la-shrinkflation-un-francais-sur-deux-a-deja-reduit-

    • Si initialement, la page Facebook de la mayennaise Elodie Goupil « Je ne jette pas, je donne ou troc » visait à dynamiser l’entraide entre particuliers, elle est devenue au fil des mois et des périodes inflationnistes, une page où l’on vient chercher des produits alimentaires.

      « Je ne jette pas je donne ou troc » (*) : ce qui n’était au lancement qu’une simple page Facebook pour des échanges de bons procédés entre particuliers en Mayenne (et départements limitrophes) est devenu, quatre ans plus tard, une bouée de sauvetage pour les utilisateurs, et ils sont plus de 11 000 aujourd’hui. Plus de 90% des annonces postées concernent de l’alimentaire.

      https://hitwest.ouest-france.fr/mayenne-la-page-facebook-d-elodie-ou-le-miroir-inquietant-de-la

  • « Les #mégabassines provoquent une sécheresse anthropique des cours d’#eau » - POLITIS
    https://www.politis.fr/articles/2024/03/bassines-non-merci-les-megabassines-provoquent-une-secheresse-anthropique-de

    Les bassines sont toujours installées dans des bassins classés zone de répartition des eaux (ZRE) c’est-à-dire des lieux en déficit chronique de ressources en fonction des besoins locaux. C’est le cas pour le bassin de la Sèvre niortaise, pour le bassin du Clain dans la Vienne, pour la Charente… Or, ces endroits ne sont pas arides car il y a des nappes souterraines où, normalement, l’eau peut se stocker naturellement. Ils parlent de réserves de substitution pour faire passer le message qu’en prélevant de l’eau l’hiver, les nappes et les cours d’eau se porteront mieux en été. Or, chaque année, ils peinent à atteindre les volumes d’irrigation autorisée car il y a des arrêtés de sécheresse !

    Cela fait 30 ans qu’on sait qu’on pompe trop dans ces bassins par rapport à la quantité d’eau disponible. Les mégabassines provoquent une sécheresse anthropique. L’objectif originel des bassines, financées à 70 % par de l’argent public via les agences de l’eau, était de respecter la directive cadre européenne sur l’eau de 2000 et la loi sur l’eau et les milieux aquatiques (Lema) de 2006. Dans les endroits où on a des bassines depuis longtemps, comme en Vendée, les cours d’eau sont constamment à sec l’été.

    Dans le bassin des Autistes par exemple, comme ils prélèvent des millions de mètres cubes d’eau à partir du mois de novembre, cela retarde la recharge des nappes phréatiques. Conséquence : s’il ne pleut qu’au début de l’hiver, l’eau est sécurisée pour les grandes plaines céréalières et le maïs, mais pas pour l’eau potable ou pour les milieux aquatiques.

  • Refuser le CETA : une nécessité qui va bien au-delà du libre-échange | Alternatives Economiques
    https://www.alternatives-economiques.fr/christian-chavagneux/refuser-ceta-une-necessite-va-bien-dela-libre-echange/00110177

    Le CETA a été négocié dans l’ancien monde, celui de la mondialisation heureuse, celui dans lequel les grandes entreprises ont bar ouvert pour faire à peu près ce qu’elles veulent. Le monde a changé. Aussi imparfaites soient les nouvelles règles de gouvernance mondiales mises en œuvre, elles vont dans le même sens : davantage de contrôle des banques avec Bâle 3, plus de souveraineté fiscale avec les accords OCDE, moins de libéralisme commercial avec la mise sur la touche de l’OMC, etc.

  • En lien avec la mise au pas illibérale des médias, on nous raconte ici les tribulations du groupe #Altice et de son propriétaire, le richissime #Patrick_Drahi.

    DrahiLeaks saison 3 : Altice, le groupe propriétaire de SFR pourrait s’écrouler | StreetPress
    https://www.streetpress.com/sujet/1711104714-drahileaks-altice-groupe-proprietaire-sfr-pourrait-ecrouler- le groupe Altice est en péril. Nos enquêtes sur Patrick Drahi et son système de prédation de ses propres sociétés permet de mieux comprendre pourquoi il est si près du gouffre. Elles sont le fruit d’un travail en commun de plusieurs mois. Nous avions, en décembre 2022 et en avril 2023, mis en ligne une quinzaine d’enquête. Ce lundi, nous publions une nouvelle série de révélations. Au menu : fraude fiscale, immobilier, yacht et spéculation.

  • Gabriel Attal veut accélérer la fusion entre carte d’identité et carte Vitale
    https://www.bfmtv.com/tech/actualites/donnees-personnelles/gabriel-attal-veut-accelerer-la-fusion-entre-carte-d-identite-et-carte-vitale

    Si le Premier ministre évoque la lutte contre la fraude, la fusion entre carte Vitale et carte d’identité pourrait poser un risque pour la vie privée, selon la Cnil.

    La CNIL, cet organisme qui accepte finalement l’hébergement de nos données chez Microsoft, et qui pour le moment résiste à la fusion des données de santé et d’identité.

    • Apparemment, c’était dans les tuyaux depuis un moment :
      (article du 30/05/2023)

      https://www.cnil.fr/fr/fusion-de-la-carte-vitale-et-de-la-carte-didentite-les-points-dattention-de-la-

      La CNIL a formulé les recommandations suivantes :
      S’assurer que le NIR soit inscrit dans un compartiment cloisonné au sein de la puce électronique des nouvelles « cartes d’identité électroniques » et non pas écrit sur la carte, même avec un QR code. Ce numéro ne serait lisible que par les outils et acteurs de la sphère médicale et médico-sociale.
      Mettre en œuvre des mesures de sécurité particulières afin de garantir que le NIR ne soit pas communiqué à d’autres acteurs.
      Prévoir l’application du secret professionnel à toute personne accédant au NIR sur la carte d’identité, notamment au moment de la création du titre.
      La carte Vitale n’étant pas obligatoire, la loi devra prévoir la possibilité pour l’assuré de s’opposer à l’inscription de son numéro de sécurité sociale sur son titre d’identité, et des alternatives à l’utilisation de la carte d’identité devront être maintenues.

  • Mexico, ville assoiffée : quand le spectre du « jour zéro » se dessine
    https://www.france24.com/fr/plan%C3%A8te/20240325-mexico-ville-assoiffee-quand-le-spectre-du-jour-zero-se-dessine

    La capitale mexicaine, Mexico, est en proie à une sécheresse historique qui menace son approvisionnement en eau. Le spectre du « jour zéro », lorsque l’#eau courante ne sera plus accessible, plane sur la ville aux 20 millions d’habitants. Pour tenter de juguler la crise, les autorités n’écartent pas l’option de couper l’eau dans certains quartiers où les habitants subissent déjà des restrictions conséquentes.

  • Guerre à Gaza : la France équipe en secret des mitrailleuses utilisées par l’armée israélienne
    https://disclose.ngo/fr/article/guerre-a-gaza-la-france-equipe-en-secret-des-mitrailleuses-utilisees-par-l

    La France a autorisé, fin octobre 2023, la livraison à Israël d’au moins 100 000 pièces de cartouches destinées à des fusils mitrailleurs susceptibles d’être utilisés contre des civils à Gaza. Révélations de Disclose et Marsactu sur une cargaison expédiée en secret, et en totale contradiction avec les engagements du gouvernement. Lire l’article

  • « Chaque pouvoir qui arrive dans Gaza essaye d’utiliser les clans à son profit »
    Orient XXI > Rami Abou Jamous > 25 mars 2024
    https://orientxxi.info/dossiers-et-series/chaque-pouvoir-qui-arrive-dans-gaza-essaye-d-utiliser-les-clans-a-son-pr

    (...) Si je fais ce rappel historique, c’est pour montrer que chaque pouvoir qui arrive dans la bande de Gaza essaye d’utiliser ces clans à son profit, quitte à s’en débarrasser quand il n’en a plus besoin. Maintenant, les Israéliens voudraient faire la même chose, en transférant le pouvoir vers les familles importantes. Mais ce projet suppose l’éradication du Hamas. Or, ce n’est pas le cas, et la plupart de ces grandes familles le savent.

    Depuis le 7 octobre, la police et la sécurité intérieure, qui sont particulièrement visées par l’armée israélienne, ne sont plus présentes sur le terrain. Certains clans en ont profité pour se livrer au pillage. Il y en a eu dans le nord, dans les maisons bombardées et abandonnées par leurs propriétaires, qui avaient fui vers le sud. Les convois d’aide humanitaire ont parfois été pillés aussi, pour revendre l’aide sur le marché.

    Le Hamas leur a fait comprendre de façon explicite qu’il fallait encore compter avec lui. Il a menacé des moukhtar, et même exécuté certains d’entre eux, parce qu’ils avaient franchi la ligne rouge en sortant les kalachnikovs pour piller des convois humanitaires. Le Hamas tolère les armes blanches, voire les pistolets, mais pas les mitraillettes ; c’est une arme de guerre et le Hamas ne peut admettre l’existence d’une force armée parallèle.

    Du coup, quand les « kalach’ » ont été sorties, les combattants du Hamas ont surgi de leurs caches souterraines. Résultat : on n’entend plus parler de pillages. Le Hamas a ensuite choisi de nouveau une solution politique : coopter les grandes familles en leur disant en substance : on ne peut plus être présents en uniforme pour protéger les convois humanitaires, parce qu’on est aussitôt ciblés par les Israéliens. Vous allez participer à la protection de l’aide, mais sous notre contrôle. C’est ainsi que pendant deux jours consécutifs, deux convois humanitaires chargés principalement de farine en provenance de Rafah sont arrivés sans encombre jusqu’à Jabaliya, dans le nord, protégés par des jeunes des clans, sous la supervision de nombreux militants du Hamas en civil. (...)

    • « Ce qui rend les Israéliens furieux, c’est que le Hamas est toujours là »
      Orient XXI > Rami Abou Jamous >Jeudi 23 mars 2024.
      https://orientxxi.info/dossiers-et-series/ce-qui-rend-les-israeliens-furieux-c-est-que-le-hamas-est-toujours-la,71

      Trois dirigeants du Hamas ont été tués par l’armée israélienne ces derniers jours. Un à Gaza-ville, un à Nusseirat et le troisième au nord de la bande de Gaza. Tous trois étaient responsables de la coordination pour sécuriser l’aide humanitaire qui passe via les camions, depuis la frontière égyptienne à Rafah, jusqu’au nord de la bande de Gaza en passant par Gaza ville.

      La date de leur assassinat ne doit rien au hasard. Il y a environ cinq jours, deux convois ont effectivement réussi à atteindre la ville de Gaza et le nord de la bande de Gaza. Ils ont livré leur cargaison de farine aux entrepôts de l’UNRWA à Jabaliya. Ces convois humanitaires venus d’Égypte n’ont pas été attaqués.

      Pourquoi cela s’est bien passé ? Parce que le Hamas avait déployé ses hommes tout au long du parcours, sur la rue Salaheddine, la plupart armés de bâtons. Auparavant, l’organisation avait publié un communiqué disant qu’il ne fallait pas se trouver dans ces endroits-là, et ne pas tenter d’arrêter les camions, surtout sur ce qu’on appelle le rond-point du Koweït, là où des camions d’aide humanitaire ont été attaqués et où l’armée israélienne a tiré sur les gens. Ces gardes – pour la plupart des jeunes - déployés n’étaient pas des policiers, mais des militants du Hamas. Deux convois se sont donc succédé sans encombre pendant deux jours. Le troisième jour, les Israéliens les ont bombardés. (...)

  • Une captivité coupable ? | Aude Vidal
    https://blog.ecologie-politique.eu/post/Une-captivite-coupable

    Nous sommes bien des êtres sociaux et nos « choix » de consommation n’en sont pas, ils ne peuvent pas se substituer à nos délibérations collectives. Le fait que nous soyons soumi·es au règne des médias sociaux, des marchand·es de chaussures Versace ou de SUV est le signe des caractères faiblement démocratiques de nos sociétés, où le politique cède toujours à l’économie, sous l’influence des plus gros acteurs. Source : Écologie politique

  • Choc des savoirs pour l’école inclusive : l’aporie scélérate | #Dominique_Momiron
    https://www.cafepedagogique.net/2024/03/22/choc-des-savoirs-pour-lecole-inclusive-laporie-scelerate

    Dans les objectifs assignés à cette réforme sont convoquées deux notions importantes : une « action pédagogique ciblée » et des « approches personnalisées ». Curieusement, cette mise en avant de ces deux notions pédagogiques tendrait à inférer qu’elles ne seraient pas requises lors de l’enseignement ordinaire pour tous, en classe entière. Or, ces deux notions sont fondamentales dans la pédagogie inclusive qui devrait être celle qui prévaut dans une école devenue pleinement inclusive. Ici, elles ne seraient mobilisées que dans une organisation pédagogique semi-ségrégative en groupes de niveaux qui séparent les élèves en catégories hiérarchisées. Par essence, on se trouve là dans une aporie : faire de la scolarisation inclusive en séparant les élèves en catégories. Ce que l’on reproche à la #Segpa de collège deviendrait donc la norme tout au long du collège pour tous les élèves.

    [...]

    La note nous dit : « Pour l’ensemble des groupes, les programmes et les attendus de fin d’année sont identiques. Afin de garantir leur acquisition progressive par les élèves, les démarches didactiques et pédagogiques sont adaptées aux besoins de ceux-ci. Les séances en groupes ciblent certaines compétences spécifiques qui répondent aux besoins particuliers des élèves ». Comment ne pas se demander pourquoi cela ne serait pas possible en classe entière tout au long de l’année ? Pourquoi serait-il indispensable de déstructurer les classes entières pour le faire, notamment dans les groupes qui n’auront pas des effectifs réduits ? Et finalement, ces prescriptions ne devraient-elles pas être celles qui prévalent dans une pédagogie inclusive au sein d’une école de droit commun où chacun a sa place et dans laquelle prévaut l’accessibilité pédagogique ? Eh bien, ce n’est pas le choix du Premier ministre. Le sujet est clos, quoi qu’en pense la ministre qui veut y réfléchir.

    Sentant le danger provoqué par la déstructuration des classes en groupes de niveau hiérarchisés, les rédacteurs de la note ont introduit cette prescription : « L’organisation retenue doit permettre de se prémunir de tout risque d’assignation des élèves ». Malheureusement, s’impose à l’esprit du lecteur qu’il y a ici ce que l’on appelle un vœu pieux. La rigidité de l’organisation avec la majorité du temps de français et de maths en groupes de niveau ne peut qu’aboutir à cette assignation. [...]

    De la même manière, les auteurs ont tenu à préciser que l’affectation des élèves doit s’effectuer sans prendre en ligne de compte la situation de handicap. Cette référence s’inscrit dans le vœu pieu précédent : elle rend compte justement d’un risque quasi inévitable, et cela d’autant plus que la majeure partie des élèves en situation de handicap, notamment ceux qui bénéficient d’une #Ulis ou d’une #UEE, présentent des troubles des fonctions cognitives ou du neurodéveloppement qui perturbent leurs performances d’apprentissage. Il se retrouveront donc systématiquement dans le groupe des élèves les plus faibles ; de même que les élèves présentant des troubles spécifiques du langage et des apprentissages, les élèves allophones nouvellement arrivés, les élèves issus de familles itinérantes et de voyageurs, les élèves décrocheurs.

    Au final, on est loin d’une réforme qui contribue ou même préserve l’aspiration à ce que notre école soit une école pleinement inclusive. En séparant les élèves selon leur niveau scolaire, en redynamisant la pratique du redoublement, en renforçant la difficulté d’acquisition du diplôme national du brevet devenu un examen de passage au lycée, en créant une filière de « classe préparatoire à la classe de seconde », on favorise toutes les dynamiques scolaires d’autrefois qui privilégiaient la compétition, les séparatismes pédagogiques, et la relégation progressive des perdants hors du champ scolaire. Et prétendre le contraire fait naître un constat, celui d’une aporie scélérate.

    #école_inclusive #collège #choc_des_savoirs #handicap

  • Eric Sadin, philosophe : « Pas besoin d’être devin pour saisir que quantité d’emplois à haute compétence cognitive vont être broyés par l’IA » – Libération
    https://www.liberation.fr/idees-et-debats/eric-sadin-philosophe-pas-besoin-detre-devin-pour-saisir-que-quantite-dem
    https://www.liberation.fr/resizer/Eg1j8p5Q7EGy0KfSULFuQoln9UU=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/GF3U2ABJOFEXJKVYTEIFIXHFAA.jpg

    L’annonce le 14 mars d’un partenariat entre OpenAI et le Monde n’en finit pas de faire débat. Le journal accepte d’alimenter avec ses articles le moteur de réponse Chat GPT en échange de revenus conséquents : de quoi fiabiliser la machine avec des contenus actualisés « faisant autorité », tout en évitant le pillage sauvage du travail de ses journalistes. Du gagnant-gagnant ? « Cette situation incarne l’aliénation de l’intention journalistique d’éclairer le public, détournée pour nourrir des intelligences artificielles et, ainsi, accroître leurs rôles dans l’espace public », réagissait dans Libération Marius Bertolucci, chercheur en science de gestion et auteur de l’Homme diminué par l’IA (éditions Hermann, octobre 2023), appelant les autres grands médias français à bloquer la machine. Juristes, architectes, experts-comptables, traducteurs professeurs… Dans un entretien, le philosophe Eric Sadin explore

  • Pourquoi on parle #romanche en #Suisse ?

    Depuis début mars, la série « L’ultim Rumantsch », disponible sur Play Suisse, remet le romanche sous les projecteurs. Elle raconte l’histoire de Ladina, une jeune femme qui devient, au décès de son grand-père, rédactrice en chef du dernier journal en romanche des Grisons. D’après une enquête de l’OFS, en 2021, 0,5 % de la population suisse indiquait le romanche comme une de ses langues principales, contre 1,1 % en 1910. Le romanche reste néanmoins particulièrement dynamique. On s’immerge dans cette langue avec Renzo Caduff, chargé de cours à l’unité de rhétoromanche de l’Université de Genève et de Fribourg.

    https://www.rts.ch/audio-podcast/2024/audio/pourquoi-on-parle-romanche-en-suisse-28442686.html
    #langues #multi-linguisme

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