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Chaque matin, par email, une sélection de seenthis

  • Au Maroc, des villages berbères rasés pour le tourisme de luxe
    https://lareleveetlapeste.fr/au-maroc-des-villages-berberes-et-commerces-rases-pour-le-tourisme

    Le gouvernement leur avait laissé entrevoir une rénovation, c’est finalement une série de #démolitions qui s’est abattue sur les marocains en parfois seulement 24h. Tout le long de la côte du pays, de Nador à Sidi R’bat, les autorités mènent une vaste opération de « libération du domaine public maritime ». Le spectre du #tourisme_de_luxe serait derrière cette destruction massive.

  • Les ultra-riches paient trois fois moins d’impôts qu’il y a 40 ans
    https://lareleveetlapeste.fr/les-ultra-riches-paient-trois-fois-moins-dimpots-quil-y-a-40-ans-d

    Des études menées au Brésil, en France, en Italie, au Royaume-Uni et aux États-Unis ont montré que les ultra-riches avaient en moyenne un taux d’imposition effectif inférieur à celui des travailleurs et travailleuses ordinaires.

    L’analyse met en avant que dans les pays du G20, la part du revenu national attribué aux 1% des plus riches a augmenté de 45% au cours des quatre dernières décennies. Tandis que les taux d’imposition pour cette tranche de contribuables ont diminué d’un tiers (60 % environ en 1980 pour 40 % en 2022).

    En 2022, les 1% du pays du G20 ont gagné 18 000 milliards de dollars, une somme supérieure au PIB de Chine.

    Pourtant, d’après une enquête menée par Survation pour le compte de Patriotic Millionaires, sur 2300 personnes des pays du G20 qui détiennent plus d’un million de dollars d’actifs investissables (c’est-à-dire les 5 % des plus riches), près de trois quart de ces millionnaires sont favorables à une augmentation des impôts sur la fortune. Tandis que plus de la moitié pensent que les richesses extrêmes représentent « une menace pour la démocratie ».

    Je ne vois pas très bien ce qui empêche ces malheureux super riches à faire un don bien dodu au trésor public puisque ça les titille de partout.

  • JO Paris 2024 : « Préoccupée » par l’eau de la Seine, la championne olympique de nage libre veut « un plan B » - Le Parisien
    https://www.leparisien.fr/jo-paris-2024/natation/jo-paris-2024-preoccupee-par-leau-de-la-seine-la-championne-olympique-de-

    « Il ne s’agit pas d’effacer l’histoire de la Seine, nous savons ce que représente le pont Alexandre-III, la tour Eiffel, mais je pense que la santé des athlètes doit passer avant », argue la championne, selon qui « les organisateurs doivent accepter que, peut-être, il sera malheureusement impossible de réaliser les épreuves là où ils le veulent [...] C’est lié à un problème d’infrastructures : la Seine n’est pas faite pour nager ».

  • Violences sexuelles : « Ce qui se passe dans le milieu du cinéma se passe aussi ailleurs, à l’université, dans les écoles, dans l’édition »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/03/07/violences-sexuelles-ce-qui-se-passe-dans-le-milieu-du-cinema-se-passe-aussi-

    Toutes, nous les connaissons toutes, toutes ces histoires qui circulent quand même, en dépit du silence, entre chercheuses, entre enseignantes, entre étudiantes, entre éditrices, entre écrivaines, entre artistes, collègues, amies, à l’université, dans les maisons d’édition, dans les festivals de littérature, dans le monde des arts. Des histoires comme on se donne des nouvelles des dernières victimes recensées, des dernières injustices accomplies.

    Jamais la littérature n’a adouci les mœurs : dans les départements de littérature, dans les laboratoires, dans les unités de formation et de recherche, mais aussi dans toute l’université, dans les bureaux des maisons d’édition, dans toutes les coulisses possibles de l’écriture littéraire et scientifique, dans les coulisses de la création. Dans les couples aussi.

    La condamnation, le 13 février, pour violences conjugales du professeur émérite, spécialiste du lyrisme et poète Jean-Michel Maulpoix, Prix Goncourt de la poésie 2022, à dix-huit mois de prison avec sursis pour préjudice infligé à son épouse, chercheuse et enseignante en lettres, confirme que ni la littérature ni l’université ne sauvent les femmes.

    Depuis que nous sommes étudiantes, depuis que nous sommes doctorantes, depuis que nous sommes enseignantes, depuis que nous sommes assistantes d’édition, éditrices, écrivaines, chercheuses, artistes, depuis que nous sommes vacataires, précaires, depuis que nous sommes jeunes ou vieilles.

    De l’impunité sous toutes ses formes

    A chaque étape, nous avons subi ou pris connaissance d’injustices, d’agressions, de viols, d’intimidations, de silences imposés, de menaces, de brutalités, d’opérations en tout genre qui rabaissent, de vols de savoirs, de chantages, de destructions d’œuvres, même. De l’impunité sous toutes ses formes. De l’impunité, au résultat, de proclamés « lettrés » ou « diplômés » qui se comportent souvent comme des prédateurs, presque toujours comme des êtres supérieurs. On peut remplir des pages et des pages avec toutes ces histoires.
    La hiérarchie se marie parfaitement avec sexisme et misogynie. Il y a les insultes balancées par un poète institutionnel et il y a les ralentissements de carrière, les opérations de séduction misérables, à tous les âges, pour monnayer les postes, les contrats, les avancements.
    Mais alors, avec #metoo, en littérature, à l’université, dans l’édition, rien n’a changé ? Rien n’a changé dans ce petit monde académique des lettres, dans le milieu littéraire et éditorial qui cohabite avec lui dans l’amour des livres, de la science, des arts, dans l’université en entier ? Rien n’a changé dans ce pays dont le président, sans honte, soutient dans l’émission « C à vous » [en décembre 2023] un présumé innocent violeur et agresseur multirécidiviste ?

    Si. Quelque chose a changé dans cette si masculine République des lettres. Certaines histoires sont si fracassantes qu’elles en deviennent forcément publiques, spectaculairement. Il n’est plus possible de nier. Ce qui se passe dans le milieu du cinéma se passe aussi ailleurs, à l’université, dans les écoles, dans les maisons d’édition, dans le monde des arts… Partout ? Qui se souvient, en 1980, du féminicide d’Hélène Rytmann par le philosophe Louis Althusser ?

    Si tu parles, t’es morte dans le milieu

    Cécile Poisson, nous voulons aujourd’hui te rendre hommage. Pour que ta mémoire et ton souvenir nous aident à ne plus nous laisser violenter d’une manière ou d’une autre. Au nom des femmes. Cécile, tu étais enseignante-chercheuse en lettres, spécialiste des mythes en littérature, « sentinelle égalité » dans ton université. Cette année, tu aurais eu 49 ans. Tu as été assassinée, le 20 mars 2023, par un homme « cultivé », « diplômé », tout ce qu’il faut sur le CV, ton mari : un assassin surtout.

    Ton féminicide a fracassé les murs en béton de l’université au sein de laquelle les #femmes sont souvent agressées sexuellement, menacées de chantage, violentées d’une manière ou d’une autre, plagiées, discriminées, sous emprise, sans que leurs aînés toujours les soutiennent.

    Face à ces crimes, face à tous ces témoignages d’injustice, nous avons le sentiment que l’omerta règne en puissance. Les agresseurs se font passer pour des victimes. Ainsi se poursuit la violence en refusant la reconnaissance. Toutes, nous les connaissons, ceux qui agissent pour le pire.

    Si tu parles, t’es morte dans le milieu. Ta carrière est morte. Ta réputation est morte. Morte pour de vrai ou morte pour de faux, tu es morte. Aujourd’hui, #noustoutes, nous signons sans peur, en notre seul nom, un appel à l’organisation d’Etats généraux pour les femmes dans l’université, dans l’édition, dans la littérature. Et nous appelons nos amies historiennes, philosophes, scientifiques, sociologues, artistes, à nous rejoindre, pour que #metoouniversité, #metoolittérature, #metoophilosophie, #metooarts, #metoosciences inventent un autre monde aussi : sans déni, sans injustice, sans prédation.

    Premiers signataires : Marie Darrieussecq, romancière ; Annie Ernaux, Prix Nobel de littérature 2022 ; Camille Froidevaux-Metterie, professeure de science politique, à l’université de Reims ; Camille Kouchner, autrice et maîtresse de conférences à l’université Paris Cité ; Marielle Macé, directrice d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) ; Laure Murat, professeure au département d’études françaises et francophones à l’université de Californie à Los Angeles ; Lydie Salvayre, romancière ; Tiphaine Samoyault, directrice d’études à l’EHESS ; Gisèle Sapiro, directrice de recherche à l’EHESS ; Vanessa Springora, autrice et éditrice ; Alice Zeniter, romancière.

    Liste complète des signataires https://docs.google.com/document/d/18dAds8Jzit8sM3ZEZqyiCto826BAhA_j7r4NQrar3R0/edit

    #VSS #appel #tribune

  • Budget 2025 : Bercy annonce 20 milliards d’économies, les collectivités dans le viseur
    https://www.la-croix.com/economie/budget-2025-bercy-annonce-20-milliards-d-economies-les-collectivites-dans-

    Vous avez aimé les agriculteurs qui ne pourront plus vivre que grâce à l’agrivoltaïsme et leurs hangars ? Vous adorerez les collectivités dont la courbe d’IFER va croître à mesure de la décrue des dotations de l’Etat . Les ENR ne se substitueront pas aux fossiles, en revanche elles permettront le maintien encore quelques temps du système...

    • https://www.economie.gouv.fr/entreprises/imposition-forfaitaire-entreprises-reseaux-ifer#

      L’imposition forfaitaire des entreprises de réseaux (IFER) est une taxe prélevée au profit des collectivités territoriales ou d’organismes divers. Quelles sont les entreprises concernées ? Quel est le montant de l’IFER ? Voici tout ce qu’il faut savoir.

      https://www.collectivites-locales.gouv.fr/finances-locales/imposition-forfaitaire-des-entreprises-en-reseau

    • Parmi les secteurs où des économies sont envisagées figurent les aides aux entreprises, les dispositifs en faveur de la jeunesse, les politiques de l’emploi, les affections de longue durée, les aides au secteur du cinéma ou encore l’absentéisme dans la fonction publique…

      « Cure de désintoxication de la dépense publique »
      « Est-il vraiment légitime et pouvons-nous encore nous permettre que le nombre de jours d’absence parmi les personnels des collectivités locales soit de 17 par an, quand il est de 12 dans le privé, et de 10 dans les services de l’État ? », s’est interrogé Bruno Le Maire, qui veut aussi s’attaquer à l’« empilement d’échelons d’administrations locales ».

    • merci @sombre pour les précisions sur les IFER
      quel bazar que ces IFER ! dans le REI (Recensement des éléments d’imposition) qui compile la totalité des impôts locaux au niveau de la commune, il y a 77 colonnes (!) concernant l’IFER dans toutes ses composantes.

      Par rapport à la remarque de @RoiNu, il y a de la marge de progression pour les IFER : dans mon EPCI, seules 3 communes (sur 24) prélèvent de l’IFER pour un total d’un peu moins de 13 k€ au profit de l’EPCI et un peu plus de la moitié de ce montant au profit du département… Pour l’ensemble de la région (Bretagne) 28 M€ en 2022.

      Pour les éoliennes en mer qui nous concernent directement (voir mon post précédent ;-), pour le moment, pas d’imposition au profit des communes littorales. Mais, la redistribution de la manne fait partie des éléments en discussion (assez opaque, il faut bien le dire)…

    • Dans mon bled de 300 habitants, quand un Engie Green (sic) débarque avec un projet de 10ha d’agrivoltaïque, ils nous mettent cash sous le nez 16K€ annuels d’IFER pour la commune. Pour ordre de grandeur, la dotation globale de fonctionnement (DGF) est +/- 60K€. Bref, je ne doute pas que la pression s’accroisse sur les petites communes rurales pour accepter de devenir des pourvoyeuses énergétiques pour les villes (comme pour la bouffe). Dans ma commune de 1500 ha, la moitié est en forêt, l’autre en agricole (élevage principalement), donc en mettant 40ha en agrivoltaïque (soit 5% de la surface agricole) on parvient à remplacer la DGF par de l’IFER. Sauf qu’une fois qu’on y aura pris goût et que les panneaux seront là dans 5% de toutes les campagnes (dans 10 ans), mon petit doigt me dit qu’on fera affaisser tranquillement le ratio d’IFER communal au profit des structures interco et régionales.

    • Ah ! je crois que je localise… ce n’est pas là que Mme Royal a été députée ? Si c’est le cas, j’avais été faire un tour (rapide…) à l’usine qui, à l’époque, était Rhône-Poulenc.
      62 communes dans la comm’ comm’ dont 40 de moins de 600 habitants. Et ça, c’est après les fusions de 2019…

    • Non, je suis 100 km au sud-est de Melle. Et à Melle, ils ont du maïs, des éoliennes et des mégabassines. M’enfin c’est la même logique...

  • Des forêts en vie

    La série documentaire (LSD) de France culture a diffusé le mercredi 6 mars 2024 un formidable opus dédié à l’évolution contemporaine des forêts françaises. Un éblouissement comparable à la découverte à partir de 1975 des trois volumes du Catalogue des ressources, adaptation française du Whole earth catalog, diffusée par la librairie Parallèle, rue Saint Honoré à Paris, fleuron de notre bibliothèque.

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/lsd-la-serie-documentaire/des-forets-en-vie-6125980

  • Gaza : l’injustifiable politique de la terre brûlée d’Israël
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/03/06/gaza-l-injustifiable-politique-de-la-terre-brulee-d-israel_6220433_3232.html

    Éditorial Le Monde

    Cinq mois après le début de la riposte israélienne en réponse aux massacres du Hamas, le 7 octobre 2023, l’étroite bande de terre palestinienne a été rendue en bonne partie inhabitable. Il est inutile d’invoquer la solution des deux Etats si ce territoire martyrisé reste un champ de ruines.
    […]
    L’argument tactique est cependant relativisé par les déclarations des responsables israéliens qui pointent ouvertement un autre objectif.
    « Quiconque reviendra ici, s’ils reviennent ensuite, trouvera une terre brûlée. Pas de maisons, pas d’agriculture, rien. Ils n’ont pas d’avenir », indiquait ainsi le 4 novembre le colonel Yogev Bar-Shesht, un responsable de l’administration civile (en fait, militaire) chargée des territoires palestiniens.

    Ça bouge, ça bouge,…
    Néanmoins, Le Monde s’abstient, pour le moment (?), de qualifier la nature de l’objectif clairement décrit.

    • Avec une Une fournie (version internet) :

      Dans la ville de Gaza abandonnée à la faim et au chaos, des survivants livrés à eux-mêmes
      Le champ de ruines qu’est devenue la bande de Gaza vu par des images satellites
      L’injustifiable politique de la terre brûlée d’Israël dans la bande de Gaza
      Les douze universités de #Gaza détruites ou endommagées par l’armée israélienne : « C’est une #guerre contre l’éducation »

      Il leur a fallut attendre que la décimation par la faim et les épidémies pèse davantage que les tombereaux de morts et de blessés directement dus à l’armée.

  • Les #baleines_à_bosse victimes des #vagues_de_chaleur_marine dans le Pacifique Nord
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/02/29/les-baleines-a-bosse-victimes-des-vagues-de-chaleur-marines-dans-le-pacifiqu

    Cette étude, bien que focalisée sur une espèce, donne des indices sur l’état de santé des #océans. « La #baleine est un bon indicateur de l’état de son #écosystème, explique Olivier Adam. Tout ce qui est en profondeur est difficile à observer, mais les cétacés sont faciles à comptabiliser, car ils sont obligés de remonter à la surface pour respirer. » Et si l’on en croit les résultats de l’étude, l’océan #Pacifique_Nord va mal. « Au rythme où ça va, il n’y a aucune raison qu’il reste des cétacés dans les océans d’ici quarante à cinquante ans, alerte le chercheur français. On assiste à l’#effondrement des océans en direct. »

    Pour les deux scientifiques, les conclusions à tirer sont claires : « Il est impératif de changer notre façon de gérer les océans. » Selon l’Australien, les mesures les plus efficaces seraient de « diminuer au maximum le réchauffement climatique, d’adapter le transport maritime là où les routes chevauchent l’habitat des baleines afin de réduire les collisions avec les navires, et de mieux réguler la pêche, en particulier la pêche au casier, pour éviter que les animaux ne s’empêtrent dans les lignes ». Pour le chercheur, il est impératif d’agir, car « notre survie dépend d’océans sains et productifs ».

  • Grille des salaires informatique 2024
    https://www.externatic.fr/grille-des-salaires-2024

    L’année 2023 a marqué un tournant pour l’économie informatique, avec une stabilité salariale, des défis croissants pour les startups et des changements notables dans les pratiques de recrutement.

    A force, vous finissez par le savoir que je cherche à embaucher, et que c’est compliqué. J’ai à peu près déblatéré sur tous les airs. Les candidats sont nuls, veulent tous des salaires de dirigeant du CAC40 dès la sortie de l’alternance... et j’en passe.

    Je tombe sur cette grille de salaire, et merci à eux de formaliser ce bidule. Parce que c’est un de mes problèmes.

    J’ai des « 5, 10 et 20 ans d’expérience » dans l’équipe. Il y a 5 ans, on avait une pyramide de salaires presque logique. Et les covids+startups sont arrivés. Et là, j’ai donc les candidats à 5 ans d’expérience qui demandent les mêmes salaires que les 20 ans d’expérience (avec 5 jours de télétravail). Cela fait 3-4 ans que je tente de remonter tout le monde, et on se retrouve désormais avec qq chose d’à peu près conforme.

    Le truc, c’est qu’une fois les salaires octroyés, faut gagner l’argent qui les paie. Et là, c’est la même affaire. Il faut augmenter les prix de vente si on ne veut pas se retrouver en burn out collectif. Même effort, augmentation progressive des prix de vente.

    Mais c’est en quelque sorte sans fin. Le candidat 5 ans d’expérience me donne son salaire actuel. Je lui propose +7%. Il me répond qu’il ne viendra pas à moins de +14%. Ça me saoule, tant pis pour moi, pour l’équipe, hors de question de devoir augmenter toute l’équipe de 10 à 20% juste parce qu’il y a un candidat qui décide que c’est le salaire qu’il « mérite ».

    La grille de salaire est pas mal parce qu’elle dit que le candidat demande le haut de la fourchette++, mais qu’il n’est pas totalement déconnant non plus, et elle montre une seconde chose.

    Observez les postes dit de « support » aux utilisateurs. Oui, les postes pénibles où il faut porter assistance, sur le poste de travail. Les postes du « care » de l’informatique. Oui, ce sont les moins bien payés. Parce que s’occuper des humains c’est facile et ça ne doit pas coûter cher. Par contre, s’occuper des machines et leur faire faire ce qu’on veut, c’est plus noble, et ça justifie de filer des salaires de fin de carrière à des débutants.

    Et là, je vous parle d’informatique. Mais on pourrait tenir le même raisonnement pour les ingénieurs qui bossent avec les industriels. Il y a ceux qui bossent pour l’industrie quelconque... salaires « normaux ». Et ceux qui bossent pour les pétroliers. La mention « industrie pétrolière » sur le CV, c’est de suite +30 à +40% sur le salaire à même niveau d’expérience et d’ancienneté.

    Plusieurs semaines que je rumine ce truc sans savoir par quel bout le prendre, parfaitement conscient du côté acrobatique du discours. Et à vrai dire, ça donne juste envie de lâcher l’affaire. Filer des salaires de fin de carrière à des gamins, ça me zut (les gamins ils veulent le même salaire que ce que je me paie, vous voyez le délire ? oui, j’ai pas un Porsche Cayenne sur le parking, c’est pas mon trip, on est des gagne-petits dans la boiboite, des crevards de l’informatique, on ne survend pas les prestations, on leur en donne pour leur argent à nos clients...).

    • Haha moi je me paye moins que le salaire « jeune diplomé » de mon poste après 20 ans d’expérience. À la limite là juste depuis un an je me paye ce premier palier parce que j’ai un CDD de 2 ans pour un projet précis avec une université publique (qui a une grille du coup). Mais à la fin de l’année rebelote pour redescendre.

      Sinon c’est beaucoup trop compliqué ces grilles : Bernard Friot il dit juste de 1 à 3 niveaux, voire de 1 à 5 grand maximum, et surtout quelque soit le métier !

      Et encore il dit que ça c’est parce qu’avec notre éducation libérale, l’état d’esprit des gens n’est pas prêt à assumer la responsabilité d’un salaire unique (= la responsabilité de participer ensemble à toutes les tâches, faciles ou complexes, ingrates ou pas, quelque soit notre revenu) et donc il faut garder des paliers dans un premier temps. Mais que à terme, au fil des années, le but est bien de glisser petit à petit vers un salaire unique quelque soit les tâches.

      C’est le cas dans le réseau Libre-Entreprise : certaines boites ont des paliers restreints (surtout pas de 1 à 10), et un certain nombre de boites ont choisi le salaire unique dès le départ : parce que les gens dès le départ ont tous (celleux qui ont fondé, et celleux qu’illes recrutent) l’état d’esprit communiste. Ah oui : et pour être dans le réseau faut obligatoirement une personne = une voix, quelque soit le statut (coopérative ou autre).
      https://www.libre-entreprise.org/charte

    • Je n’arrête pas de dire que ça vaut le coup de former soi-même les grands débutants, pas forcément des jeunes loups aux dents qui grincent : parce que les gus, en plus de les payer trop cher, faut se les fader 7 h/jour et là, t’as juste pas envie.

      Y a des gens qui cherchent une reconversion et qui seraient reconnaissant de ne pas avoir pour se faire une formation roulée sous les aisselles, dispensée sur un coin de table, au prix d’une année d’étude universitaire.

    • Bizarrement (enfin non) c’est souvent ceux qui se voient bien plus compétents qu’ils ne le sont qui demandent des salaires mirobolants. J’en ai un dans mon équipe qui m’a pondu un laïus de 20 lignes à sa gloire pour réclamer un salaire qu’il ne devrait avoir que dans 5 ans au moins (à mes yeux et s’il progresse parce que c’est pas trop ça là...).
      Et les candidats qui sortent de formation et qui réclament un 38K (et on est en province hein), ah ah...
      Mais oui le salaire unique ou la grille à paliers restreints ça règlerait pas mal de problèmes.

    • Et d’un côté quand le modèle de réussite vanté par nos dirigeants c’est de faire du pognon à tout prix, comment en vouloir vraiment à ces candidats/collègues qui pensent que tout passe par là ? Quand le patron gagne 10 fois ce qu’ils gagnent, ben oui je comprends que le refus d’augmentation ça passe pas toujours bien... (remarque, ça leur apprend ce que c’est le capitalisme tiens)

  • Retraites : les Suisses imposent une hausse des leurs et refusent de travailler plus longtemps | Mediapart | 04.03.24

    Europe — Analyse / Ils sont fous ces Helvètes

    https://www.mediapart.fr/journal/international/040324/les-suisses-imposent-une-hausse-des-retraites-et-refusent-de-travailler-pl

    Dimanche 3 mars, les Suisses ont largement approuvé un treizième versement pour leurs pensions de retraite par répartition et rejeté tout report de l’âge de départ à la retraite. Une décision qui a surpris, mais qui traduit une pression constante sur les revenus des retraités.

    Heureusement, nous, on a l’intersyndicale et les initiatives citoyennes !

  • The Anti-Palestinian Origins of The War on Terror
    https://foreverwars.ghost.io/the-anti-palestinian-origins-of-the-war-on-terror

    The very origins of U.S. counterterrorism laws, the foundation stones upon which the War on Terror was built, had Palestinians in mind, not militant groups targeting the United States. Many of those laws came into being with the aid of Zionist organizations in the United States, guiding lawmakers toward conceptions of counterterrorism that targeted Palestinian finances, associations and freedoms.

    The report is called “Anti-Palestinian at the Core: The Origins and Growing Dangers of U.S. Anti-Terrorism Law,” written by Darryl Li and published jointly last week by Palestine Legal and the Center for Constitutional Rights.

  • Médias israéliens : démissions massives de hauts responsables de l’appareil de propagande de l’armée – Site de la chaîne AlManar-Liban
    https://french.almanar.com.lb/2888459

    La 14ème chaîne israélienne a rapporté que de hauts responsables de l’appareil de propagande de l’armée d’occupation ont présenté leur démission, dont à leur tête le numéro deux de l’équipe du porte-parole militaire de l’armée, Daniel Hagari.

    Elle a également fait état du départ à la retraite d’un grand nombre de fonctionnaires du Département de l’information sous la direction de Hagari.

    Et de souligner : « ces démissions reflètent l’état de confusion au sein de l’agence elle-même et résultent de la protestation des officiers contre la conduite opérationnelle et personnelle en cours ».

    Parmi les retraités figurent également les colonels Botbol et Moran Katz, ainsi que le lieutenant Richard Hecht, porte-parole de l’armée israélienne pour les affaires médiatiques étrangères.

    Avant la nomination de Hagari au poste de porte-parole de l’Armée, ce dernier se chargeait de l’unité Sheetit 13. Il a également travaillé comme assistant de l’ancien chef d’état-major Gadi Eizenkot, en plus de son travail avec l’équipe du ministre Benny Gantz, a fait savoir la 14ème chaîne. En d’autres termes, la proximité de l’équipe démissionnaire avec Eizenkot et Gantz est remarquable.

    Auparavant, les médias israéliens avaient révélé que les ordres du Premier ministre d’occupation, Benjamin Netanyahu, de se préparer à lancer une opération militaire à Rafah ont déclenché de nombreux différends entre lui et l’armée d’occupation israélienne.

    Selon Yaron Abraham, analyste politique de la chaîne israélienne Channel 12, « Netanyahu a discuté il y a quelques jours avec le chef d’état-major de la poursuite de l’opération militaire, alors qu’un désaccord est apparu entre les deux parties concernant l’occupation de Rafah ».

    Et de poursuivre : « Tandis que Netanyahu fait pression sur l’armée pour qu’elle trouve des solutions rapides, le chef d’état-major Herzi Halevy souligne la nécessité d’assurer des conditions favorables, comme l’évacuation de la zone et la coordination avec l’Égypte ».

  • UN APPEL INTERNATIONAL - Amour, émeute et cuisine
    http://ecoeuretcuisine.canalblog.com/2024/03/un-appel-international.html

    UN APPEL INTERNATIONAL

    face à la guerre mondiale militarisée qui nous menace

    On sait depuis longtemps déjà que l’économie capitaliste est à la paix mondiale ce que le massacre de la Saint-Barthélémy fut à la Pax Dei catholique : une guerre du tous contre tous.

    Cette guerre, assez souvent du moins durant les heures de prospérité et de croissance économiques, se joue selon les « lois du marché », quoiqu’elle s’offre toujours assez régulièrement de régler ses comptes les moins diplomatiquement conciliables à la périphérie, où des escarmouches plus ou moins militaires ne cessent d’envoyer à la mort les plus miséreux des humains parmi le grand nombre des miséreux que le capitalisme engendre tous les jours.

    Du Yémen au Congo en allant de l’Ukraine à la Syrie - et nous en passons -, c’est bien toujours la siccité des différents centres vides de l’économie capitaliste globalisée qui s’exprime sur ses bords.

    C’est que le « marché » n’a en vérité d’autre loi que celle qui lui interdit d’en connaître aucune ; la croissance et le profit sont à ce prix. Et c’est justement ce profit et cette croissance qui ont maintenant atteint leur dernière limite : les contradictions propre au capitalisme, tant sociales qu’écologiques, devaient fatalement conduire à l’impossibilité de leur reproduction.

    Il n’est pas jusqu’aux êtres humains eux-mêmes qui ne soient à présent confrontés à la difficulté de perpétuer leur propre « espèce » ; les autres disparaissent déjà !

    Socialement, la baisse du taux de profit veut que le capitaliste accentue encore l’exploitation, autrement dit la spoliation, de la masse des prolétaires, lesquels à leur tour se voient contraint de consommer moins, et par là-même de limiter les profits du capitaliste. Écologiquement, la croissance indispensable à la perpétuation du capitalisme est cette puissance qui ne cesse de ravager le terrain même sans lequel elle ne saurait exister : le milieu « naturel », qui finit par se rendre invivable, et aussi bien inexploitable.

    Bref, le capitalisme est entré dans sa dernière phase...

    et la troisième guerre mondiale, qui avait commencé sitôt après la chute du mur de Berlin en 1989, non seulement sur le « marché » en tant que pseudo-fin de l’histoire, et victoire définitive du capitalisme sur un ennemi qui n’avait jamais été là, sinon comme capitalisme bureaucratique, mais bientôt une fois encore militairement à la périphérie – avec la guerre du Golfe en 1991, par exemple -, entre à présent dans une phase plus aiguë, et qui verra soit l’effondrement de la quasi entièreté du monde, soit un soulèvement révolutionnaire mondial.

    On sait qu’une théorie révolutionnaire suffisante et suffisamment répandue manque présentement à l’appel, mais ce n’est en vérité qu’affaire d’effacement produit à long terme par la propagande bourgeoise et ses contrefaçons multiples.

    Les marchands du monde n’ont pu fatalement produire qu’un monde de marchandises, où de la tomate à l’information presque tout s’est vu falsifié.

    La théorie révolutionnaire n’est pas inexistante, puisqu’elle existe au moins depuis Anacharsis Cloots, Pannekoek, Karl Marx et tant d’autres qui les ont suivi. La théorie révolutionnaire naît avec le premier prolétariat, elle naît du prolétariat, et le prolétariat est présentement partout ; mais plus que jamais, après tant d’années d’effacement et de mensonges, depuis l’école jusque dans les médias et depuis toutes les maisons blanches jusque dans les bureaux en management des GAFAM, les moyens pratiques et le nombre lui manquent : nous sommes passés du prolétariat conscient de la fin du XIXe siècle au prolétariat-zombie du XXIe siècle – et nous ne prétendons pas, ni ici ni ailleurs, grandir nos propres mérites : nous sommes nous-mêmes le produit de cette époque décomposée, et notre rôle ne peut qu’être relatif, relativement à ceci que nous ne disons rien de nouveau qui ne soit dû à l’actualisation du réel dans le mouvement réel de l’histoire. Nous ne disons donc rien de nouveau, nous le disons quelque peu différemment ; c’est l’urgence qui nous appelle :

    la troisième guerre mondiale n’attend plus, qui va précipiter l’humanité dans l’abîme !

    En se militarisant un peu plus chaque jour, la troisième guerre mondiale devient en effet visiblement aujourd’hui ce qu’elle était déjà essentiellement hier : un champ de ruine où tout le néant de l’accumulation marchande finit par montrer son vrai visage dans le désert que les bombardements laissent derrière eux : rien ne saurait le montrer mieux immédiatement que la destruction en cours de la bande de Gaza.

    Gaza, comme du reste le Yémen, et d’ores et déjà quelques autres lieux dont la multiplication dit ce qui vient, ne sont que les prémices du carnage total qui approche, lequel promet d’être pire que ses deux principaux précédents : la classe dominante capitaliste appellera ça, elle appelle déjà ça, une guerre de civilisation, quand il ne s’agit en réalité de rien d’autre que d’une guerre sociale absolue.

    La classe dominante bourgeoise a fait le choix du fascisme et du racisme à chaque fois qu’elle a été confronté aux crises du capitalisme, elle a fait le choix à chaque fois d’envoyer à la guerre les millions de prolétaires qu’elle exploitait déjà devant ça, elle a fait le choix de la destruction pour mieux exiger ensuite des prolétaires restants qu’ils reconstruisent à son profit ; elle fait présentement le choix, confrontée à la fin qui vient du capitalisme, non seulement du fascisme et du racisme, mais de la destruction totale et sans retour, sauf, espère-t-elle, d’elle-même : son haut degré d’inconscience et sa nullité intellectuelle concrète actuels parle pour elle ; le fétichisme marchand a fini par la rendre ignorante et folle : elle n’est plus même capable de réaliser qu’elle conduit ses propres enfants au désastre !

    L’Empire de la marchandise est l’empire de la schize infinie, qui a profité jusqu’ici à cette classe dominante, en tant surtout que cette schize cache le conflit réel dans la « société » sous de faux conflits plus ou moins spectaculaires qu’elle ne cesse de multiplier. C’est pourquoi jusqu’ici les humains réifiés n’y survivent plus guère autrement qu’en zombies égarés dans des décors qui leur sont étrangers, et séparés entre eux par des murs, des faux-semblants, des idéologies froides et des écrans. En sorte que nous pouvons dire que c’est toute l’immensité actuelle de cette séparation abstraite qui cherche maintenant à trouver son expression concrète, en tant qu’espace qui recueille la séparation, comme désert total, où même le prolétaire-zombie finira par ne plus pouvoir résider.

    La mort seule rôde encore après les bombes et la déforestation !

    Et nous n’avons plus même pour nous ce temps qu’évoquait jadis Balthazar Gracián, dont pouvaient jouir même celles et ceux qui n’avaient pas de demeure ; ici et maintenant lui aussi nous est compté : nous ne voulons pas de cette guerre, et nous savons ne pouvoir l’empêcher que par la révolution prolétarienne mondiale.

    L’échec des révolutions précédentes est regrettable, mais il est vain de le regretter.

    C’est pourquoi nous lançons ici cet appel* :

    PROLÉTAIRES DE TOUS LES PAYS, INSURGEZ-VOUS !

    À BAS LA MARCHANDISE !

    À BAS LA GUERRE !

    À BAS LE CAPITALISME !

    À BAS L’EMPIRE !

    VIVE LA LIBERTÉ L’ÉGALITÉ ET LA FRATERSORORITÉ !

    Autrement dit

    VIVE LA COMMUNE !

    Comité AEC

    Comité Néo-Invisible

  • La #répression des militants écologistes, une « menace majeure pour la démocratie », dénonce l’ONU
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/02/28/la-repression-des-militants-ecologistes-une-menace-majeure-pour-la-democrati

    Les militants écologistes sont criminalisés alors que ce sont eux qui luttent contre les véritables criminels, ceux qui soudoient et trafiquent les rapports pour cacher le fait qu’ils savent que leurs choix et actions sont nocifs et engendrent de vrais décès prématurés… mais c’est juste qu’ils s’en tapent et préfèrent mentir pour accumuler toujours plus de pognon (beaucoup pour échapper aux conséquences de leurs actes !).

    Interdictions de manifester, interventions brutales des forces de l’ordre, humiliations, intimidations, assimilation au terrorisme, création de nouveaux délits, lourdes condamnations… « La répression que subissent actuellement en Europe les militants écologistes qui ont recours à des actions pacifiques de désobéissance civile constitue une menace majeure pour la démocratie et les droits humains », alerte le rapporteur spécial des Nations unies sur les défenseurs de l’environnement, le Français Michel Forst, dans un rapport publié mercredi 28 février.

    « L’urgence environnementale à laquelle nous sommes collectivement confrontés et que les scientifiques documentent depuis des décennies, ne peut être traitée si ceux qui tirent la sonnette d’alarme et exigent des mesures sont criminalisés pour cette raison », estime Michel Forst qui s’est rendu le 23 février dans le Tarn sur le chantier controversé de l’A69 après des plaintes contre la réponse policière pour tenter de déloger des opposants installés dans les arbres.

    #criminalisation #écologie

    • Et si tu n’es pas d’accord avec le massacre de la nature par nos bons maîtres et qu’en plus tu le fais savoir, pense à regarder plus régulièrement sous ta bagnole si t’as pas une balise scotchée dessous, surtout dans le Limousin ils aiment beaucoup ça.

    • Où l’on apprend que la « cellule DEMETER » est une création de Christophe Castaner mis sous très haute pression par le lobbying de la FNSEA.

      https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/l-enquete-des-matins-du-samedi/cellule-demeter-enquete-sur-les-derives-de-la-lutte-contre-les-violences

      Selon le document officiel de présentation du ministère de l’Intérieur, cette cellule a un objectif : lutter contre les actes crapuleux (comme les vols de gasoil ou de matériel) et la criminalité organisée.

      Pour le principal syndicat agricole, la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA). “Il fallait envoyer un signal politique et mettre un coup d’arrêt à la montée en puissance d’un mouvement anti-élevage et anti-viande qui a recours à des actes très violents comme des abattoirs incendiés ou des inscriptions du genre ‘éleveurs = nazis’”, estime le vice-président de la FNSEA, Etienne Gangneron. “Les vols en exploitation s’accélèrent, renchéri le président de la FNSEA du Cher, Arnaud Lespagnol. Nous avons des matériels de plus en plus sophistiqués, du type GPS, qui lorsqu’ils sont dérobés constituent des préjudices importants.”

  • Au Nigéria, la stratégie néolibérale aggrave la crise économique | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/020324/au-nigeria-la-strategie-neoliberale-aggrave-la-crise-economique

    Inspirée par le FMI et la Banque mondiale, la stratégie de libéralisation du nouveau président Bola Tinubu a aggravé la crise que traverse depuis près de dix ans le pays le plus peuplé d’Afrique. Le naira, la monnaie nigériane, est en chute libre.
    Romaric Godin - 2 mars 2024 à 18h27

    #Nigeria #CEDEAO
    https://justpaste.it/e7rd9

  • Maisons fissurées : réhydrater le sol pour faire face au retrait-gonflement des argiles
    https://theconversation.com/maisons-fissurees-rehydrater-le-sol-pour-faire-face-au-retrait-gonf

    Des fissuromètres posés sur quelques fissures existantes ont permis d’analyser l’apport de la réhumidification du sol dans la stabilisation de leur ouverture pendant la sécheresse. Les résultats observés durant les 4 années de sécheresse intense de 2017 à 2020 sont satisfaisants tant en termes de stabilisation d’ouverture des fissures existantes que d’absence d’apparition de nouvelles fissures sur les façades confortées.

    Cette solution est à la fois écologique, peu coûteuse et durable. À titre indicatif, le procédé expérimental MACH a été mis en place pour un coût total de 15 000 euros HT, soit un coût nettement inférieur à celui d’un confortement en sous-œuvre traditionnel en moyenne supérieur à 100 000 euros HT.


    Procédé MACH (Maison Confortée par Humidification)
    https://www.ifsttar.fr/collections/ActesInteractifs/AII3/pdfs/163686.pdf

    Un dispositif robuste et manuel a été choisi. Le propriétaire de la MACH ouvre la valve d’injection située à la sortie du dispositif de collecte et l’eau pénètre dans le dispositif d’injection. Celui-ci est constitué d’un réseau de points d’injection alimentés par une nourrice. Les points d’injection sont répartis autour du pignon de l’extension (un point tous les 1.5 m). Il s’agit d’un tube PVC (5 cm de diamètre) qui a été foncé dans un trou de tarière descendu à 1 mètre de profondeur (soit 15 cm sous le niveau des fondations).
    Ainsi, lorsque le propriétaire ouvre la valve d’injection, l’eau s’écoule gravitairement dans le sol.

    #RGA #retrait_gonflement_des_argiles

  • Tous incompétents ! - Tract contre France Travail et l’insertion professionnelle - Des Chiens d’la casse
    https://paris-luttes.info/tous-incompetents-tract-contre-17948

    Face au refus des tire-aux-flancs qui ne veulent pas aller au charbon, #France_Travail va bien évidemment continuer la fameuse « mission d’insertion professionnelle » qu’avait Pole Emploi. Et cette #insertion, qui est un business à part entière avec ses acteurs, son marché, son économie, passe de manière assez centrale par l’acquisition progressive d’une multitude de #compétences, qui n’en sont d’ailleurs pas vraiment, et qui peuvent être résumées par le réflexe pavlovien de tout bon conseiller en réinsertion : le savoir-être professionnel. Tout un arsenal de concepts évanescents établis par des chercheurs en sciences de l’éducation (qui trouvent là un débouché formidable pour leurs recherches) est mis en œuvre pour rendre soi-disant transparent le cadre dans lequel se retrouve pris l’allocataire en insertion. Des cohortes d’agents d’insertions travaillent à expliquer à des petits groupes de futurs insérés, à coups de stabilo sur des tableaux veleda, la différence fondamentale entre savoir, savoir-être et savoir-faire, savoir transversal et savoir relationnel, catégories nébuleuses qui ne servent qu’à faire croire que tout ça est pour le mieux dans le meilleur des mondes bien pensé et bien rangé... et faire avaler la couleuvre qui est : aucune qualification n’est nécessaire ni prise en compte pour travailler, la seule vertu, le seul apprentissage, la seule formation, c’est l’obéissance.

    Dans les chantiers d’insertion par exemple, sorte de contrat précaire de 4 mois renouvelables 5 fois, on vous fait signer un contrat de « salarié polyvalent » à disposition de votre employeur (bien souvent la communauté de communes ou une autre entité administrative, qui peut vous envoyer faire ce qu’il veut). En quelques mois, il est possible d’enchaîner un bon nombre de tâches différentes, surtout dans les secteurs les plus difficiles (BTP, aide à la personne, secteur du nettoyage industriel, manutention…) où vous êtes la plupart du temps en aucun cas qualifié et dans des conditions de travail difficiles ou dangereuses. Peu importe, on apprend en faisant pour Pôle Emploi, et vous ressortez de ces quelques mois ou années avec un CV bien rempli, bardé de plein de nouveaux « savoir-être » et perclu de nouveaux « savoir-faire » transversaux et relationnels que vous, et surtout votre conseiller, pourrez mobiliser pour vous trouver un emploi ! Et vous voilà chair à canon de la remobilisation, nouvel Ouvrier Spécialisé de la restructuration actuelle du capital, la chaîne se diversifie, vous êtes prêt à tout accepter, votre contrat le stipule : vous êtes POLYVALENT.

    Cette obsession pour les compétences et les savoirs-êtres est un leitmotiv pour les patrons et l’État, qui se voit de manière criarde dans le système scolaire. Dès le plus jeune âge, les élèves sont jugés en fonction de compétences qu’ils ont acquises ou pas, et qui peuvent dépasser les disciplines strictement scolaires pour déborder sur les fameuses « compétences psycho-sociales ». Plus de mauvais élèves : tout le monde acquiert les compétences en question puisqu’elles sont pour l’État la clé de votre employabilité polyvalente : le système se veut formidablement inclusif et intégrateur. Couronnement du parcours d’acquisition de compétences « de la maternelle au marché de l’emploi » que se veut maintenant l’école, le #SNU viendra apporter aux adolescents son surplus d’apprentissage de l’obéissance, du respect des institutions et du sacrifice de la vie pour la Nation, avec sa dose de caserne et sa dose de service civil pour fabriquer les petits soldats bardés de compétences de la remobilisation. L’objectif est bien de conformer tout un chacun à ce que les patrons et l’État veulent de nous : arriver à l’heure, bien bosser, bien respecter, bien fermer sa gueule face à la hiérarchie et repartir chez soi, heureux d’avoir contribué au « #plein-emploi » et au « réarmement économique de la nation » si possible !

    #école #RSA

  • "En janvier Open AI a subrepticement fait disparaitre de ses conditions d’utilisation l’interdiction de son usage à des fins militaires. "
    Entendu dans l’émission Signes des temps de ce jour

    Nos cerveaux sont devenus l’ultime champ de bataille” impact du choc technologique sur le nouvel ordre mondial
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/signes-des-temps/nos-cerveaux-sont-devenus-l-ultime-champ-de-bataille-impact-du-choc-tech

    Marc Weitzmann reçoit la chercheuse et essayiste Asma Mhalla alors que parait Technopolitique : comment la technologie fait de nous des soldats aux éditions du Seuil.

    #big_tech #big_state #techno_industrie #complexe_militaro_industriel comme on disait jadis

  • D’acier et de béton - Agnès Stienne - Visionscarto
    https://www.visionscarto.net/d-acier-et-de-beton

    Ici poussait du blé, là des tournesols, ailleurs des patates, des framboises et des oignons. Des arbres fruitiers, des fossés, des haies sculptaient des paysages ruraux vivants, garants de la vitalité des campagnes. Les terres ont été rasées. Des routes tracées, des dalles de béton coulées, des tonnes de ferrailles dressées sur des milliers de m2. Des rampes d’accès numérotées à intervalles réguliers. Un trafic routier intensifié. Artificialisation des sols, destruction des paysages, anéantissement des écosystèmes, pollutions diverses, des impacts largement négatifs sans réels bénéfices pour les communautés locales. Place aux entrepôts logistiques.
    par Agnès Stienne

  • Hébergement d’urgence : la justice reconnaît que c’est un droit inconditionnel pour tout sans-abri en détresse
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/haute-garonne/toulouse/hebergement-d-urgence-la-justice-reconnait-que-c-est-un
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/image/5-ycH__DhOMW8YcWoBWDyBCUSPw/930x620/regions/2024/02/29/maxnewsworldfive853013-65e0c35f13c8f057205981.jpg

    L’hébergement d’urgence, un droit inconditionnel

    Pour motiver ses décisions le tribunal s’est fondé sur le Code de l’action sociale et des familles. Celui-ci prévoit notamment que « toute personne sans abri en situation de détresse médicale, psychique ou sociale, a accès à tout moment, à un dispositif d’hébergement d’urgence. »

    Et pour les juges, cela signifie qu’un droit inconditionnel à l’hébergement d’urgence est par là même instauré. "Compte tenu de la formulation du texte, le tribunal a jugé que « toute personne » en situation de détresse peut en bénéficier, sans que la régularité ou l’irrégularité de son séjour en France ne puisse être prise en compte."

    merci polo !

    • Suite à ce type de décision de justice plutôt sympa commence la lutte pour la faire appliquer. Que fait l’état capitaliste ordinaire dans ce cas ?

      Est-ce qu’on menace avec incarcération les maires qui refusent de mettre à disposition des nécessiteux les locaux vides de leur commune ? Quelles conséquences craignent les patrons qui ne remboursent pas les salaires impayés par leur entreprise en faillite ? Que fait Uber après les jugements interdisant son activité ?

      A chaque décision de justice qui ne règle pas de contentieux entre les puissants mais contre eux, la lutte ne fait que commencer avec le texte du jugement comme appui moral. Parfois c’est un texte tellement technique qu’il ne sert même pas à ce niveau-là.

      Garçon ! Alors ces logements, ça vient ?

      #justice_sociale #wtf

    • Tribunal administratif de Toulouse : Annulation des décisions du préfet de la Haute-Garonne contestées devant le juge du fond relatives à l’hébergement d’urgence
      http://toulouse.tribunal-administratif.fr/Actualites-du-tribunal/Communiques-de-presse/Annulation-des-decisions-du-prefet-de-la-Haute-Garon

      Annulation des décisions du préfet de la Haute-Garonne contestées devant le juge du fond relatives à l’hébergement d’urgence

      DECISION du TRIBUNAL ADMINISTRATIF DE TOULOUSE REF 2303952
      http://toulouse.tribunal-administratif.fr/content/download/218462/2058105/version/1/file/2303092%20HEBERGEMENT%20D%20URGENCE.pdf

      #logement #DAL

      –—
      http://toulouse.tribunal-administratif.fr
      Le même jour :/
      Expulsion sans délai des occupants sans droit ni titre du gymnase Saint-Sernin
      Le juge des référés, saisi par la commune de Toulouse, ordonne à l’ensemble des occupants sans droit ni titre du gymnase Saint-Sernin, situé 1 place Saint-Sernin sur le territoire de la commune de Toulouse, de libérer les lieux sans délai.

    • @klaus on va quand même se réjouir, hein :)

      La République mande et ordonne au ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires, en ce qui le concerne ou à tous commissaires de justice à ce requis en ce qui concerne les voies de droit commun contre les parties privées, de pourvoir à l’exécution de la
      présente décision

  • Témoignage d’un rescapé de la distribution d’aide qui a tourné au drame à Gaza : « Tout le monde s’est précipité pour fuir les balles » – Libération
    https://www.liberation.fr/international/moyen-orient/temoignage-dun-rescape-de-la-distribution-daide-qui-a-tourne-au-drame-a-g
    https://www.liberation.fr/resizer/SrOxKTCW4H7nlCiupVlAdbdjbxU=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/4CZSSE7TJRDVXHFEUITOIEI7JA.jpg

    « C’est à ce moment-là que les tirs ont commencé. Il y avait des snipers et des tanks qui ont commencé à tirer sur les gens qui attendaient l’aide. J’ai commencé à voir les gens tomber autour de moi. J’ai vu un homme se prendre une balle dans la tête. Un autre dans l’abdomen. Un troisième s’est pris une rafale dans les jambes. J’étais abasourdi, je ne comprenais pas ce qu’il se passait. J’avais l’impression qu’on était entourés. S’il y a eu un mouvement de foule, c’est à cause des tirs, parce que les gens ont eu peur. C’est vrai que tout le monde s’est précipité, mais c’était pour fuir les balles. On a essayé de se réfugier dans un bâtiment détruit tout proche avec plusieurs personnes. Ceux qui fuyaient vers la plage, ils ont été visés par les snipers et les tanks. Tout le monde était surpris. On se demandait : “Pourquoi tirent-ils ? Pourquoi est-ce qu’ils nous tuent ?” On était juste là pour la nourriture.