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  • À Saint-Pierre-Quiberon, des tags « locals only » et des pneus de voitures crevés sur un spot de surf - Auray - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/morbihan/auray/a-saint-pierre-quiberon-des-tags-locals-only-et-des-pneus-de-voitures-c


    Lors du week-end de Pâques, des voitures « étrangères » se sont vue gratifier d’un « LO » ou « Local » à la peinture blanche.
    (Capture d’écran)

    À Saint-Pierre-Quiberon, des « locals only » ont été tagués sur des voitures de « touristes » et des pneus de voiture ont été crevés lors du week-end de Pâques. Une enquête a été ouverte par la gendarmerie de Quiberon.

    Des voitures immatriculées 44, 35 et 29 ont été taguées d’un « LO » ou « locals only » sur le parking de la Plage de Port-Bara, à Saint-Pierre-Quiberon, le week-end de Pâques. Plusieurs pneus de véhicules ont également été crevés, indique la compagnie de gendarmerie de Lorient, qui confirme qu’une enquête a été ouverte après qu’une plainte a été déposée.

    Une vidéo des voitures taguées a été partagée sur une page Facebook dédiée au surf dans la presqu’île. Dans les commentaires, tous dénoncent ces agissements, qu’ils jugent « honteux », « nuls » et « lâches ».

    « Localisme »
    « Locals only », pour « locaux uniquement ». « Dans le milieu du surf, on parle de localisme. C’est considérer que les surfeurs locaux sont plus légitimes que les touristes sur leur spot de vagues, souffle un résident, qui tient à conserver l’anonymat. C’est un truc dans le milieu du surf qui ne date pas d’hier et qui touche tous les coins ».

    La maire de Saint-Pierre-Quiberon, Stéphanie Doyen, dit ne pas avoir été alertée de ces incidents récents, mais explique avoir déjà entendu parler « du phénomène ». « À ma connaissance, poursuit-elle, ça n’était jamais arrivé à Saint-Pierre ».

    « Sujet épineux »
    Quand on interroge des gens du milieu, les langues peinent à se délier. « C’est un sujet épineux », « ça va donner une mauvaise image de notre sport », « faut pas du tout en parler, ça peut nuire à la presqu’île », glisse-t-on, entre inquiétude et défiance. « C’est un cas isolé, le fait d’un taré », assure un surfeur du coin, qui tient, lui aussi, à rester anonyme.

    Un prof de surf de la presqu’île - qui préfère taire son nom - le contredit. « Chaque année, on trouve des petits tags « LO » sur des barrières, aux abords des plages de Saint-Pierre. Des pneus crevés, un ou deux rétros de pétés, y’en a tous les ans. Ça a toujours existé. C’est de la connerie. Le surfeur est assez égoïste et quand on lui prend sa vague, il n’est pas content. Mais ce n’est pas qu’ici ».

    « Quand les touristes débarquent, ça se tend »
    Pour Zak†, prof de surf, ces tags, c’est une « connerie de petits jeunes ». « Si ça se trouve, ils ne sont même pas du coin. C’est complètement bête », lâche-t-il. Perplexe, le surfeur poursuit : « Ici, il n’y a pas de conflit. C’est tranquille et l’ambiance est bonne ». Il marque une pause, puis ajoute : « Mais c’est vrai que quand les touristes débarquent, ça se tend sur la presqu’île. Ils ne disent pas bonjour ».

    Ces tags « locals only » dépassent la « simple » appropriation d’un spot de vagues. Ils traduisent la contestation à l’égard du tourisme d’une frange de la population. « Ça va de pair avec les résidences secondaires, le tourisme de masse…, énumère un habitant de la presqu’île. Aujourd’hui, la côte est saturée, les locaux ne peuvent plus se loger… Tout ça créé des tensions ».

    Le prénom a été modifié.

  • À Douarnenez, un livre choc sur les galères de logement et le poids du tourisme - Douarnenez - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/finistere/douarnenez/a-douarnenez-un-livre-choc-sur-les-galeres-de-logement-et-le-poids-du-t


    En septembre 2022, 500 personnes avaient manifesté à Douarnenez pour témoigner des difficultés à se loger.
    Le Télégramme/Archives_

    Créé en 2018, le collectif Droit à la ville Douarnenez vient de publier « Habiter une ville touristique - une vue sur mer pour les précaires ». Un livre engagé et instructif, qui apporte un éclairage à la fois historique et actuel sur les problèmes de logement connus localement.

    C’est le fruit de nombreux mois de recherches documentaires, de collaboration avec des universitaires et de collecte de témoignages auprès des habitants de Douarnenez. Le vendredi 7 avril, le collectif Droit à la ville Douarnenez a sorti un livre intitulé « Habiter une ville touristique - une vue sur mer pour les précaires ». « Cet objet un peu hybride », selon les termes de Guillaume, membre du collectif, ressemble tout à la fois à une enquête journalistique, une étude sociologique et un essai politique sur la question du logement et la part prépondérante du tourisme dans l’économie locale. « Le collectif est né en 2018, au moment de la vente de l’Abri du marin. À cette époque, nous étions plusieurs à considérer que le discours sur la ville changeait, que l’on cherchait de plus en plus à y attirer les investisseurs et les touristes et que cela générait de plus en plus de problèmes de logement. Nous avons voulu étayer et dépasser ce ressenti », retrace Guillaume.

    « Pas de neutralité universitaire »
    Lui et le collectif assument les partis pris affichés au fil des 250 pages de l’ouvrage : « On ne se cache pas derrière une neutralité universitaire ». Ainsi, pas question de faire preuve de mansuétude à l’égard des propriétaires de résidences secondaires, y compris quand ces derniers sont originaires d’ici. « L’attachement de certains résidents secondaires au territoire est complexe, ce sont des habitants de la ville mais leur mode d’habiter produit des villes tristes, façonnées pour leurs besoins vacanciers. Au fond, la chose est simple : il n’y a aucune justification recevable au fait de posséder deux logements pour soi quand d’autres n’arrivent pas à se loger », soutient le membre de Droit à la ville Douarnenez.

    « Les appartements deviennent des outils de production »
    Dans le collimateur du collectif aussi, l’augmentation du nombre de locations saisonnières meublées et la plateforme Airbnb, « qui transforme les appartements en outil de production et est devenue l’affaire de multipropriétaires », dixit Guillaume. Il l’admet, la perception du collectif à l’égard du tourisme a néanmoins changé au fil des recherches. « Nous nous sommes aperçus que le tourisme existe depuis longtemps ici, et nos recherches nous ont amenés à le considérer différemment. Nous essayons de trouver dans ce livre un mode de tourisme qui nous paraisse acceptable. Nous ne sommes pas de ceux qui disent "Parisiens rentre chez toi" », assure Guillaume. « On veut aussi déconstruire cette idée selon laquelle l’authenticité consiste à passer sa nuit dans un appartement sur le Rosmeur ».

    « Quel est le projet ? »
    Plus qu’un manifeste, ce livre, espère le collectif, doit désormais devenir un objet d’échanges. Il souhaite aussi voir les élus, accusés « de ne se préoccuper du logement que lorsqu’il s’agit d’intervenir en soutien des entreprises locales et loger les travailleurs saisonniers », s’emparer du sujet et dire clairement quelle cité ils veulent construire. « Jocelyne Poitevin veut 15 000 habitants d’ici la fin du mandat. Et pourquoi pas 16, 17 000 ? Ces chiffres ne nous disent pas quel est le projet, qui on souhaite accueillir », considère le bénévole de Droit à la Ville Douarnenez. Collectif qui imagine, en conclusion de l’ouvrage, sa ville « désirable ». Vision résumée par Guillaume : « Accueillante, hospitalière, où l’on peut s’installer et rester. Et où la vue mer est possible pour tous ».

    Pratique
    « Habiter une ville touristique - une vue sur mer pour les précaires », publié aux éditions du Commun. Prix : 16 €. Droit à la Ville Douarnenez présentera l’ouvrage les mardis 18 et 25 avril, à 19 h 30, à la Librairie L’Angle rouge, et le samedi 22 avril, à 10 h, à la Maison de presse.

    • Habiter une ville touristique - Collectif Droit à la ville Douarnenez / Une vue sur mer pour les précaires / Droit à la ville Douarnenez - Éditions du commun
      https://www.editionsducommun.org/products/habiter-une-ville-touristique-droit-a-la-ville-douarnenez

      Préface de Mickaël Correia

      RÉSUMÉ
      Dans quelle ville voulons-nous vivre ? C’est par cette question que commence le travail du collectif Droit à la ville Douarnenez. La ville bretonne connaît depuis quelques années un boom de l’immobilier. Les prix et le nombre de résidences secondaires augmentent et les habitant·es ont de plus en plus de mal à se loger. La ville se transforme, mais pour qui ?

      Ouvrage inédit, qui s’attache à décrire les mécanismes de touristification des villes côtières, cet essai montre comment ceux-ci mettent au ban une partie importante et précarisée des populations locales. À partir de l’exemple de la ville de Douarnenez, le collectif a mené une riche enquête dont ce livre restitue les principaux éléments. Analyses, entretiens et focus historiques, c’est par un travail fourni et protéiforme que le collectif produit la critique de ce processus déjà à l’œuvre dans de nombreuses villes européennes et mondiales.

      Par sa faculté à renouveler nos perceptions de l’habiter au sein des villes touristiques, et ce depuis la situation de celles et ceux qui en subissent les évolutions, ce texte constitue un outil important pour penser le droit à la ville, le droit au logement et le tourisme de manière générale.

      LES AUTEUR·ICES
      Droit à la ville Douarnenez est un collectif d’habitant·es qui s’est constitué en 2018 pour lutter contre la touristification de la ville. Ce livre est le fruit de leur travail de recherche-action.

      PARUTION 07/04/2023
      FORMAT Livre broché de 242 pages
      ISBN 979-10-95630-56-2
      Cette œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution – Pas d’Utilisation Commerciale – Partage dans les Mêmes Conditions 4.0 International.

  • Pourquoi la FNSEA et la Confédération paysanne sont en guerre ouverte - Économie - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/economie/pourquoi-la-fnsea-et-la-confederation-paysanne-sont-en-guerre-ouverte-1


    Petite délégation de la Confédération paysanne, mardi 11 avril, sur le campus agricole du Morbihan, en marge de la visite du ministre de l’Agriculture Marc Fesneau.
    Le Télégramme/Bruno Salaün

    Rien ne va plus entre la FNSEA et la Confédération paysanne. Le syndicat majoritaire veut faire taire son opposant. Le conflit entre ces deux visions de l’agriculture a franchi un nouveau cap.

    Mardi 11 avril, sur le campus agricole de Pontivy (56). Le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau vient écouter les propositions que les agriculteurs et jeunes en formation de Bretagne ont travaillées en vue de la loi d’orientation agricole attendue à l’automne 2023.

    À l’arrivée du cortège officiel, quelques militants de la Confédération paysanne sifflent, à distance, les positions controversées du ministre dans la lutte contre les pesticides. Quelques instants plus tard, dans l’amphithéâtre studieux, le président de la Fédération régionale des exploitants agricoles, Thierry Coué, fait, au micro, référence « aux collègues avec un drapeau jaune (NDLR : celui de la Confédération paysanne) qui hésitent entre l’intérieur et l’extérieur et qui font du dénigrement en interne de la profession ».

    La Confédération paysanne n’a jamais cautionné la violence et ne l’a jamais encouragée

    Cette sortie incongrue intervient une dizaine de jours après que ses pairs de la FDSEA et des Jeunes agriculteurs du Morbihan eurent demandé, par écrit, au préfet du département « que le syndicat Confédération paysanne soit exclu de toutes les instances officielles régionales et nationales et qu’il ne perçoive plus de subventions publiques ». Jugeant de fait la Confédération paysanne impliquée dans les heurts survenus à Sainte-Soline en opposition aux méga bassines. La même revendication essaime dans d’autres départements. Une première par son envergure. Un autre syndicat, la Coordination rurale, réclame également « des sanctions juridiques fermes et massives ».

    « Museler l’expression de toute voix dissonante »
    Dans la foulée, puis le jour de la venue du ministre à Pontivy, la Confédération paysanne dénonce « un abus de position dominante qui vise à intimider et à museler l’expression de toute voix dissonante ». En Bretagne, « la Confédération paysanne n’a jamais cautionné la violence et ne l’a jamais encouragée », ajoute le syndicat réformiste tout en réitérant sa main tendue à la FNSEA et aux JA en faveur « d’un débat serein sur la gestion de l’eau ».

    Plus qu’un point de crispation, la ressource en eau fait partie de ces sujets, avec les pesticides, le respect de la biodiversité, la structure physique et sociale des exploitations, le label haute valeur environnementale ou la gestion de l’influenza aviaire (etc.), qui marquent la frontière entre deux visions de l’agriculture. Et de son rôle dans un monde en transitions.

    Ce monde-là comporte deux autres réalités alors que la population agricole décline : de plus en plus d’élevages et tenues maraîchères sont repris ou créés par les non issus du milieu agricole. Ils arrivent avec un autre regard et des pratiques qui chahutent l’ordre rural établi. Et les difficultés d’accès au foncier corrélées à des cessions de parts sociales qui échappent à la régulation, attisent le feu dans les campagnes.

    La question de la représentativité des instances agricoles
    Ces éléments questionnent la représentativité des instances agricoles, mais aussi leur ouverture au reste de la société, déterminante pour lever les incompréhensions réciproques. Ces éléments interrogent tout autant les politiques publiques. L’agriculture n’est pas épargnée par les aspirations et contradictions sociétales concernant les souverainetés alimentaire et énergétique, les tensions qui en découlent dans un contexte d’inflation. Cela aussi pimente les relations entre les deux organisations, tandis que la Coordination rurale considère que « la Confédération paysanne ne représente pas le monde paysan mais travaille à sa destruction ». Une assertion objectivement infondée.

    • Dans le Morbihan, la Confédération paysanne dénonce « un dialogue impossible » avec les autres syndicats - Vannes - Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/morbihan/vannes/dans-le-morbihan-la-confederation-paysanne-denonce-un-dialogue-impossib


      La Confédération paysanne était présente, jeudi 30 mars à Vannes, à la manifestation qui condamnait, entre autres, les violences des forces de l’ordre à Sainte-Soline.
      Photo d’archives Le Télégramme

      La Confédération paysanne du Morbihan a répondu, mardi 4 avril, à la FDSEA et aux Jeunes agriculteurs qui demandent son exclusion des instances officielles, après la manifestation de Sainte-Soline (Deux-Sèvres) contre les bassines.

      La Confédération paysanne du Morbihan a réagi, mardi 4 avril, dans une lettre envoyée au préfet et aux parlementaires du Morbihan, aux propos tenus par courrier, le 31 mars, par la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA) et les Jeunes agriculteurs (JA) du Morbihan. Courrier rendu public sur Twitter par le journaliste indépendant Sylvain Ernault.

      La FDSEA et les JA reprochent à la Confédération paysanne d’avoir co-organisé la manifestation de Sainte-Soline contre la construction d’une mégabassine, samedi 25 mars. « Ils cautionnent des actes violents sans commune mesure avec les enjeux », écrivent les syndicats. Ils demandent que « le syndicat de la Confédération paysanne soit exclu de toutes les instances officielles du département, régionales et nationales et qu’il ne perçoive plus de subventions publiques ».

      Une organisation non-violente
      Dans sa réponse, la Confédération paysanne du Morbihan réaffirme sa position « non-violente ». « Nous organisons et participons à des manifestations pour faire entendre nos inquiétudes et nos revendications ». Elle s’interroge : « Comment peut-on demander l’exclusion de la principale opposition syndicale tout en se revendiquant attaché au dialogue ? ». Dialogue que le syndicat affirme impossible. « La Confédération paysanne a cherché à l’établir à de nombreuses reprises sans que cela ne soit suivi du moindre effet. »

      Contacté, Johann Conan, président des Jeunes agriculteurs du Morbihan, répond : « On va se rencontrer et dialoguer. C’est toujours une histoire de planning qui ne collait jamais ».

  • @tagrawla a écrit dans le Mammouth  :

    Le bâtiment de l’office français de la biodiversité de Brest a brûlé, la cause de l’incendie ne laisse que peu de doute : il s’agirait des fusées tirées par les #pêcheurs qui manifestent pour finir de défoncer les espaces marins protégés.
    Pas de pêcheur dans le coma. Pas de dissolution du syndicat des pêcheurs. Pas de gros titre dans la presse nationale. Et ça n’est pourtant pas la première fois que ces bourrins foutent le feu à un bâtiment public.

    Oui, c’est bien de rappeler les faits
    https://www.letelegramme.fr/bretagne/a-brest-incendie-au-port-de-commerce-31-03-2023-13308314.php

  • Nouvelles manifestations, dont celle des pêcheurs, attendues à Rennes : Darmanin débloque des moyens
    https://www.ouest-france.fr/bretagne/rennes-35000/nouvelles-manifestations-dont-celle-des-pecheurs-attendues-a-rennes-dar

    Après une nuit de violences à #Rennes, la maire de Rennes et le ministre de l’Intérieur ont échangé au téléphone ce vendredi 17 mars 2023. Gérald Darmanin a confirmé que la CRS 8 sera déployée dans la capitale bretonne, alors que d’autres mobilisations sont attendues, dont un rassemblement de pêcheurs.

    https://lemarin.ouest-france.fr/secteurs-activites/peche/une-manifestation-pour-defendre-la-peche-cotiere-prevue-rennes-

    Des pêcheurs artisans, mareyeurs et poissonniers de toute la France se donnent rendez-vous le mercredi 22 mars, devant le parlement de Bretagne à Rennes. Ils veulent dénoncer les contraintes de plus en plus fortes sur leur activité.

    La dernière fois que les pêcheurs ont manifesté à Rennes en 1994, ça c’est très, très mal terminé.
    https://metropole.rennes.fr/le-parlement-un-phenix-breton-0

    La « CRS 8 » force d’intervention spéciale, qui compte 200 policiers et qui est basée dans l’Essonne,a été inaugurée en juillet 2021. Elle a été conçue pour pouvoir « être déployée en 15 minutes dans un rayon de 300 kilomètres en cas de troubles grave à l’ordre public et de violences urbaines », expliquait, à sa création, Darmanin.
    « Sauf exception liée à l’urgence opérationnelle », cette unité n’a « pas vocation à rester sur une zone d’intervention plus de quelques jours ».
    Visiblement satisfait par la CRS 8, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a décidé de la généraliser. Il a annoncé en septembre 2022 la création de quatre nouvelles unités de CRS « constituées sur le modèle de la CRS 8 » : une à Marseille (13) ; une à Chassieu (69) : une à Nantes (44) et une à Montauban (82). Au total, donc cela représente plus de 800 policiers. « Ces CRS permettent d’assurer une grande rapidité d’intervention avec des moyens ad hoc »

    https://contre-attaque.net/2021/07/02/la-crs-8-une-nouvelle-force-speciale-de-super-flics-pour-mater-les-r

    Composée de 200 agents surarmés et surentraînés, elle sera dotée de nouveaux équipements. Pour commencer, son rayon d’action ne dépassera pas les 300 km. Mais à terme, place Beauvau, les fonctionnaires imaginent déjà cette force spéciale pouvant se déployer avec leur matériel sur tout le territoire par voies aériennes dans un temps record. D’après le ministère, elle sera « à la fois souple et mobile par son organisation, et permettra d’assurer une grande rapidité d’intervention avec des moyens optimisés. Elle constitue une nouvelle lame au couteau suisse des unités de forces mobiles ».

    Comme quoi le sinistre de l’intérieur avait bien sentit dans quel sens allait tourner les nuages de lacrymo. Le voilà fin prêt à déployer ses unités d’élites et justifier son Armageddon.

    • Surpêche : après les jets, les « chalutiers géants » à leur tour traqués en ligne
      https://www.letelegramme.fr/economie/apres-les-jets-les-chalutiers-geants-a-leur-tour-traques-en-ligne-14-03

      Après les jets privés, les bateaux géants à leur tour dénoncés sur les réseaux sociaux ? C’est en tout cas ce qu’escompte l’ONG environnementale Bloom. L’association vient de lancer, sur le même modèle que « L’avion de Bernard », le compte multiplateforme en ligne « Trawl Watch », visant à suivre les déplacements des « méga chalutiers ». Des « navires-usines » dans le collimateur de l’ONG qui, selon elle, « s’approprient » les ressources en mer au détriment de « la santé des océans ». « En Europe, 1 % des plus gros navires pêchent la moitié des poissons », rappellent les membres de l’ONG.

      Durant plusieurs mois, Bloom a notamment suivi les activités en mer de navires comme le Prins Bernhard ou le Scombrus. Deux bateaux « pouvant capturer 400 000 kg de poissons par jour », soit « l’équivalent des captures journalières de 1 000 navires de pêche artisanale », dénonce l’ONG. Le Prins Bernhard et le Scombrus appartiennent à la société France Pélagique. Une société n’ayant « « France » que le nom car elle est en réalité une filiale du géant industriel, le néerlandais Cornelis Vrolijk », tempêtent les défenseurs de la mer.

      https://twitter.com/TrawlWatch

      Ces #bateaux_usines pratiquent des pêches destructrices comme la "senne démersale". Il faut se représenter cette affaire : en une seule opération de #pêche, un senneur démersal impacte une surface de 3 km² soit 1,5 fois Monaco.

      #surpêches #navires_usines #mer

  • « Des violences faites aux femmes, il y en a tout le temps et partout ! » - France - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/france/des-violences-faites-aux-femmes-il-y-en-a-tout-le-temps-et-partout-08-0


    « Féminicides. Une histoire mondiale ». Éditions de la Découverte. 800 pages, 39 €.

    Propos recueillis par Philippe Minard/ALP le 08 mars 2023 à 10h11

    L’historienne Christelle Taraud publie « Féminicides : une histoire mondiale », un ouvrage de référence. Un travail colossal qui débouche sur un constat terrible : dans tous les pays du monde, à toutes les époques, des femmes ont été tuées simplement parce qu’elles étaient des femmes.

    Votre livre révèle une tragique réalité : partout dans le monde et depuis le premier jour de l’humanité, les femmes ont toujours été tuées par les hommes. « Parce qu’elles étaient femmes » indiquez-vous. Comment expliquez-vous cela ?
    Durant la préhistoire, et le paléolithique (jusqu’à 10 000 ans avant J.-C.) en particulier, les groupes humains sont fragiles, peu nombreux et entourés de nombreux prédateurs. Ce qui fait que les régimes de force sont devenus des régimes de survie. Or, une fois qu’un groupe instaure un régime de force, cela inscrit des choses d’un point de vue sociétal. À cette époque de l’humanité, il faut savoir qu’il y avait peu de différence morphologique entre l’homme et la femme. Les femmes faisaient physiquement la même chose que les hommes. Mais dans ces contextes de grande précarité, la maternité constituait un frein pour les femmes, même pour une Néandertalienne robuste. Quand on porte l’enfant ou qu’on l’allaite, on n’est pas en train de protéger le groupe ! Très tôt se sont donc installées des structures différenciées, avec une répartition sexuée des tâches et des comportements, en les hiérarchisant. J’insiste : ces comportements sont le produit de la conjoncture de l’époque, pas de la nature.

    Les continents n’avaient alors pas d’influence les uns sur les autres. Comment cette violence a-t-elle pu s’exercer partout ? Il y aurait un caractère inné du mâle dominant ?
    Non, je ne crois pas du tout à cela. Au fur et à mesure de notre évolution, quand l’espèce s’est faite peuple, culture et civilisation, elle a essaimé en complexifiant et diversifiant nos sociétés.

    Mais ce qui est resté de la racine originelle, c’est la différence entre les sexes, qui a été amenée partout par Sapiens dans sa conquête du monde. Cela est longtemps resté le point commun de très nombreuses sociétés humaines sur l’ensemble de la planète. Comme nous sommes des êtres d’habitudes sociales, le modèle installé s’est complexifié, idéologisé et a produit des structures pérennes. Partout, dès le néolithique, on observe ainsi des modèles qui sont parfaitement inégalitaires entre hommes et femmes.

    C’est donc cette matrice originelle qui fait que les hommes exercent encore leur pouvoir sur les femmes ?
    On constate que, dans les premières sociétés historiques, notamment celles du Moyen-Orient, les systèmes sont fixés de ce point de vue là. Les hommes ont accaparé tous les pouvoirs, politique, économique, militaire, en constituant dans certains endroits des aristocraties guerrières dont les femmes sont totalement exclues. Dans ces sociétés d’inégalités structurelles, les hommes et les femmes sont différents, inégaux, mais complémentaires. Les hommes ont beaucoup de droits mais peu de devoirs, alors que c’est l’inverse pour les femmes. Les droits qu’elles ont sont respectés, certes, mais ils sont articulés sur une définition très stricte de la féminité, conçue par les hommes.

    D’où la violence des hommes quand ils ont le sentiment que les femmes leur échappent ?
    Oui. Car, dans le même temps, on va fixer ce que sont la masculinité et la féminité, avec l’idée très stricte qu’une femme doit être l’envers d’un homme. On va ainsi associer à des caractéristiques physiques des caractéristiques comportementales - on dirait, aujourd’hui, psychologiques. Dans un système de pouvoir, il faut un dominant et un dominé mais il faut surtout qu’ils soient très différents l’un de l’autre. Les sociétés patriarcales sont organisées autour de la force physique masculine et de la domination de la femme. Vladimir Poutine, par exemple, active aujourd’hui un système de force né il y a plusieurs millénaires, sachant que le moteur d’un régime de force est de vouloir toujours conquérir plus de choses.

    Les tentatives actuelles d’empoisonnement des étudiantes en Iran s’inscrivent-elles dans ce processus de domination des hommes ?
    On ne sait pas encore qui empoisonne les jeunes Iraniennes mais, bien évidemment, la révolte, voire la révolution, menée en Iran par les femmes est très symptomatique de cela. Toute l’histoire de l’humanité est marquée par le fait que les régimes de force sont particulièrement agressifs envers les femmes. Avec un régime coercitif, il y a, dans un premier temps, la sidération puis, ensuite, toujours des mouvements de résistance conduits par des femmes. C’est ce qui se passe aujourd’hui en Iran ou en Afghanistan.

    Les féminicides ont augmenté de 20 % en France entre 2021 et 2022. Deux tiers de ces victimes avaient pourtant signalé la violence de leurs conjoints ou ex-conjoints aux forces de l’ordre. L’État n’a pas pris en compte la réalité ?
    On ne s’attaque qu’aux conséquences et pas aux causes ! Le meurtre étant la conséquence la plus scandaleuse. Mais des violences faites aux femmes, il y en a tout le temps et partout ! Le problème, c’est qu’on ne peut pas résoudre ce problème en traitant uniquement les conséquences, c’est-à-dire ayant pour seule réponse sociétale la réponse répressive. Ce n’est pas parce qu’on alourdit les peines qu’on règle le problème.

    Pour prendre conscience de cette mécanique destructrice des femmes, d’abord, des hommes ensuite, et surtout des liens entre nous tous, il faut un projet politique ambitieux. Il faut commencer par l’éducation des enfants et par une prise en charge immédiate des femmes qui viennent porter plainte pour une violence de leur conjoint. Qu’on ne les laisse pas dans la nature. Il faut croire la femme et la protéger. Il faut des équipes dédiées et formées dans chaque commissariat, dans chaque gendarmerie, le jour et la nuit. Comme en Espagne, il faut qu’immédiatement après la plainte soit enclenché un processus judiciaire avec un juge dédié, une sécurisation de la victime et un éloignement du coupable. Il faut également régler immédiatement le problème de l’autorité parentale. Il est inacceptable que des hommes agresseurs de femme conservent cette autorité.

    Il faut enfin protéger les personnels médicaux qui lancent des alertes. Nous ne sommes actuellement vraiment pas à la hauteur.

    Aujourd’hui, le mot féminicide fait partie du langage commun. Croyez-vous-en une prise de conscience du grand public ?
    Je pense que c’est déjà le cas. À travers les nombreuses conférences que je donne notamment dans les petites villes, il y a vraiment une prise de conscience de la gravité de la situation dans tous les milieux et dans toutes les régions. On comprend enfin qu’à l’échelle mondiale, c’est une pandémie. Je suis très optimiste ! Je pense qu’on est au début de quelque chose de formidable, mais les commencements sont toujours difficiles.

    • Féminicides - Christelle Taraud - Éditions La Découverte
      https://www.editionsladecouverte.fr/feminicides-9782348057915

      Dans tous les pays du monde, à toutes les époques, des femmes ont été tuées parce qu’elles étaient des femmes.
      L’historienne Christelle Taraud réunit dans ce livre les meilleures spécialistes mondiales de la question, des œuvres d’artistes et d’écrivaines, des témoignages et des archives… pour comprendre le continuum de violences qui s’exerce contre les femmes depuis la préhistoire.
      Un ouvrage essentiel et inédit, autant scientifique que politique.

      Avec les contributions de Gita Aravamudan, Claudine Cohen, Silvia Federici, Rosa-Linda Fregoso, Elisa von Joeden-Forgey, Dalenda Larguèche, Patrizia Romito, Rita Laura Segato, Aminata Dramane Traoré et plus d’une centaine d’autres autrices et auteurs.

      Christelle Taraud est historienne, enseignante dans les programmes parisiens de Columbia University et de New York University et membre associé du Centre d’histoire du XIXe siècle des Universités Paris I et Paris IV. Spécialiste des questions de genre et de sexualité(s) dans les espaces coloniaux, tout particulièrement au Maghreb, elle a notamment publié
      La prostitution coloniale. Algérie, Tunisie, Maroc (1830-1962) (Payot, 2009 [2003]),
      Mauresques. Femmes orientales dans la photographie coloniale (1860-1910) (Albin Michel, 2003) et
      « Amour interdit ». Prostitution, marginalité et colonialisme. Maghreb (1830-1962) (Payot, 2012).

      (pointé par @mad_meg en octobre https://seenthis.net/messages/976899 )

  • Immobilier : le changement climatique plombe-t-il le prix des maisons en bord de mer ? - Habitat - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/economie/habitat/immobilier-le-changement-climatique-plombe-t-il-le-prix-des-maisons-en-


    Des maisons en bord de mer à Carnac, dans le Morbihan.
    (Xavier Dubois/Le Télégramme)

    Eugénie Cazaux, géographe à l’Université de Bretagne occidentale, a cherché à savoir si le changement climatique avait un impact sur le prix des maisons en bord de mer, dans le cadre de sa thèse soutenue en octobre 2022.

    À ce jour, le changement climatique n’aurait pas d’impact sur le prix des maisons en bord de mer, selon une chercheuse, qui estime que l’attrait pour le littoral reste plus fort que le risque de submersion, même pour des biens immobiliers menacés à court terme.

    Géographe à l’Université de Bretagne occidentale (UBO), Eugénie Cazaux a commencé à s’intéresser au sujet en 2015-2016, lors d’une mission au Bureau des risques inondation et littoraux au ministère de l’Écologie. La problématique de l’érosion côtière prend alors un caractère imminent avec le cas de l’immeuble Le Signal à Soulac-sur-Mer (Gironde), menacé par l’avancée de la mer. « J’avais appris que des gens avaient continué à acheter au prix du marché dans cette résidence jusqu’en 2011-2012 », raconte-t-elle à l’AFP.

    L’immeuble sera évacué quelques années plus tard, en janvier 2014, par arrêté de péril imminent, avant d’être détruit en février 2023. « Les atouts offerts par la mer sont tellement grands qu’il y a des gens qui trouveront toujours un intérêt à faire l’acquisition de ces biens, quel que soit le degré d’exposition aux risques côtiers », assure Eugénie Cazaux.

    « Un travail sans précédent à l’échelle nationale »
    Pour vérifier cette intuition, la géographe a exploité la base de données nationale des transactions foncières immobilières entre 2010 et 2016, dans le cadre de sa thèse, soutenue en octobre 2022. Elle a ensuite comparé ces données aux cartes de risques d’érosion et de submersion marine, avant de compléter ses recherches par des entretiens avec des agents immobiliers, élus et responsables de collectivités locales. « Un travail sans précédent à l’échelle nationale », salue Didier Vye, maître de conférences en géographie à l’Université de La Rochelle.

    La chercheuse a ainsi découvert toute une série de « profils d’acquéreurs » prêts à acheter « des biens immobiliers menacés à très court terme par l’érosion ». Cela va des investisseurs qui font de la location saisonnière et « savent qu’ils vont rentabiliser le coût d’acquisition de leur bien sur des temps très courts », en passant par les retraités soucieux de réaliser leur rêve d’une vie en bord de mer, sans oublier les acheteurs plus aisés « qui fonctionnent à l’achat coup de cœur », décrit-elle.

    « Aujourd’hui, il y a un très fort décalage entre l’offre et la demande sur le littoral. Si un acheteur se rétracte, il y en a dix derrière prêts à acheter au prix », raconte-t-elle en décrivant le « biais d’optimisme » d’acheteurs qui « mettent à distance le risque ».

    Agent immobilier à La Trinité-sur-Mer (Morbihan), Hervé Pinson (Côtes West Immobilier) ne dit pas autre chose : « Aujourd’hui, le problème, ce n’est pas de vendre, c’est de trouver le produit . « On a une bonne partie de la clientèle qui achète en connaissance de cause. Ils disent : ça sera inondé dans 30 ou 40 ans, on s’en fiche, on prend quand même », observe-t-il à l’AFP, en parlant « d’achat plaisir » pour des maisons dont le prix peut atteindre 3 millions d’euros.

    « Les prix n’ont jamais baissé »
    Même après le passage de Xynthia en février 2010 (53 morts), Eugénie Cazaux n’a pas réussi à trouver d’influence de la tempête sur les prix de l’immobilier dans les zones touchées de Charente-Maritime. « Les prix n’ont jamais baissé », dit-elle. « Le désir de rivage reste plus fort . Certains quartiers frappés par la tempête ont même gagné en attractivité depuis la catastrophe, grâce aux travaux de reconstruction.

    La persistance de prix immobiliers élevés dans des zones menacées à terme par le réchauffement climatique pose la question des éventuelles indemnisations futures. En cas de submersion marine, le régime « Catastrophe naturelle », payé par chaque Français sur son assurance habitation, prend en charge les réparations.

    Dans d’autres cas, des fonds publics peuvent être engagés. Ainsi, les copropriétaires du Signal ont été indemnisés par l’État à hauteur de 70 % de la valeur de leur logement, pourtant devenue négative. « On a créé une forme de précédent », pointe la chercheuse, qui estime que cela peut empêcher l’émergence d’une « culture de la responsabilité » chez les résidents du littoral.

    • l’abstract n’est pas très explicite sur ce point et l’exemple (les exemples) utilisé(s)

      Abstract
      Natural disasters offer a specific case study of the mix of public and private insurance. Indeed, the experience accumulated over the past decades has made it possible to transform poorly-known hazards like flood losses, long considered uninsurable, into risks that can be assessed with some precision. They exemplify, however, the affordability issue associated with risk-based premiums. The French scheme reflects such ideas and offers wide coverage for moderate premiums to all, but is questioned in its principle by climate change: we show that some wealthier areas that were not perceived as ‘at risk’ in the past have now become exposed to submersion risk. This singularly makes some well-off properties the potential main beneficiaries of a scheme that was historically thought to protect the worst-off. Acknowledging that some segmentation may become desirable, we examine several models for flood risk and the disparity in premiums they entail.

      (appel discret…)

  • « Polluants éternels » : explorez la carte d’Europe de la contamination par les PFAS
    https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2023/02/23/polluants-eternels-explorez-la-carte-d-europe-de-la-contamination-par-les-pf

    Notre carte montre les usines de production de PFAS, certains sites où ils sont utilisés, ainsi que les sites où une contamination a été détectée et ceux où elle est présumée.

    • Révélations sur la contamination massive de l’Europe par les #PFAS, ces polluants éternels

      Au moins 2 100 clusters à des niveaux de contamination jugés dangereux
      Nous avons calculé des clusters pour rassembler les sites de prélèvements les plus rapprochés. Ils sont ici répartis selon la concentration maximale de PFAS mesurée dans chaque site et chaque cluster.
      Les « hotspots » sont des sites et des clusters dont la concentration mesurée dépasse les 100 ng/kg, c’est-à- dire des niveaux jugés dangereux pour la santé par les experts que nous avons interrogés.

      Certains se situent dans le voisinage des vingt usines de production de PFAS que nous sommes parvenus à localiser – la liste et la cartographie de ces sites industriels n’avaient jamais été établies. Notre enquête dévoile également les localisations de près de 21 500 sites présumés contaminés en raison d’une activité industrielle exercée actuellement ou par le passé à travers toute l’Europe ainsi que plus de 230 usines identifiées comme utilisatrices de PFAS.

      Au fil des connaissances collectées, les effets, même à faibles doses, d’une exposition aux PFAS s’allongent comme une visite médicale de cauchemar qui n’épargne aucune zone du corps. Diminution du poids des bébés à la naissance, de la fertilité ou de la réponse immunitaire aux vaccins chez les enfants ; augmentation des risques de cancers du sein, du rein ou des testicules ; maladies de la thyroïde ; colite ulcéreuse ; hausse du taux de cholestérol et de la tension artérielle, et prééclampsie chez les femmes enceintes ; risques cardio-vasculaires. L’équipe de Mme Goldenman estime que les PFAS pèsent chaque année entre 52 et 84 milliards d’euros sur les systèmes de santé européens.

      #plastique #pollution #écologie #santé

      https://justpaste.it/cehhw

    • « Alors, est-ce l’industrie chimique qui est responsable ou bien l’Etat qui est trop faible et n’exige pas plus de l’industrie chimique ? », questionne M. Cousins. Personne à ce jour n’a jamais été mis en prison pour avoir commis cette contamination historique, éternelle sans doute. Mais peut- on vraiment la qualifier de crime ?

      Professeure de droit à l’université Erasmus de Rotterdam (Pays-Bas), Lieselot Bisschop s’intéresse précisément au concept de « crime industriel facilité par l’Etat » (« state-facilitated corporate crime ») « pour appréhender les dommages environnementaux et humains causés par les firmes » dans le contexte de la pollution aux PFAS. Un terme qui se rapporte « aux situations où les institutions gouvernementales ne réglementent pas des activités commerciales illégales ou socialement préjudiciables, ou bien créent un environnement juridique qui permet à ces préjudices de se produire et de se poursuivre », explique-t-elle. Des activités souvent « terribles mais légales » (« awful but lawful »).

      Si la chercheuse n’a pas encore livré son verdict académique, Martin Scheringer s’empare volontiers de la notion. « Pendant longtemps, les autorités n’ont pas vu tout cela comme un crime, mais comme un facteur de développement et une source de richesse dans leurs pays, dit-il. Cela a conduit tous ces acteurs étatiques à commettre d’énormes erreurs au cours des cinquante ou soixante dernières années, et ces erreurs se sont transformées en crimes. »

  • À propos de l’enseignante tuée en classe par un élève de 16 ans à Saint-Jean-de-Luz.

    Le procureur annonce « qu’une enquête a été ouverte pour assassinat, c’est à dire de meurtre avec préméditation » :
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/gironde/bordeaux/une-enseignante-poignardee-par-un-eleve-dans-son-lycee-

    Ici ou là, on évoque le meurtre de Samuel Paty. Les ministres s’agitent et se posent devant la caméra pour réagir à chaud.

    Politiques et syndicalistes surenchérissent sur les réseaux sociaux pour savoir qui sera le plus apte à se mettre en valeur, tout en sachant faire vibrer de la corde de l’émotion.

    On apprend que l’élève est passé à l’acte parce qu’il entendait des voix. Il s’agit d’un symptôme parfaitement identifié et très connu de troubles psychiatriques. La tragédie qui touche l’enseignante, ses proches et sa famille ne doit pas faire oublier qu’un adolescent malade n’a, visiblement, pas été détecté ni pris en charge sur le plan médical. Les personnes souffrant de troubles psychiatriques mettent en danger leur entourage ainsi qu’eux-mêmes.

    Il suffirait juste de le rappeler.

    Nulle part je n’ai vu, aujourd’hui, dans cette presse putassière, de rappel sur l’alarmante augmentation des problèmes de santé mentale des mineur·es ni sur l’état de délabrement préoccupant des structures psychiatriques.

    « Face à la hausse des troubles psychiatriques chez les enfants, développer une politique de prévention est une priorité »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/08/02/face-a-la-hausse-des-troubles-psychiatriques-chez-les-enfants-developper-une

    « Effondrement » et « crise d’attractivité » de la psychiatrie publique
    https://www.santementale.fr/2021/06/le-risque-deffondrement-de-la-psychiatrie-publique

    • Les personnes souffrant de troubles psychiatriques mettent en danger leur entourage ainsi qu’eux-mêmes.

      sorry mais non. le danger pour l’entourage, c’est la fatigue, le désespoir, l’impuissance à y faire quelque chose, éventuellement quelques passages à l’acte qui le vise directement, mais pour l’essentiel sans ce degré de gravité que revêtent l’agression physique invalidante ou le meurtre !
      je n’ai pas la patience de chercher des données, pardon, mais la souffrance psychique fait se mettre en danger les personnes qui l’éprouve, par eux-mêmes et par d’autres (elles sont plus souvent victimes d’agressions, etc. que la moyenne). en revanche ces personnes sont moins que la moyenne de la population susceptibles de nuire dangereusement aux autres.
      sauf si on veut subito intégrer aux « personnes souffrant de troubles psychiatriques » la normopathie exaspérée qui travaille le grand nombre ou des pathologies plus particulières que l’on a du mal à ne pas attribuer à bon nombre de dominants (à quel point faut-il être psychopathe, pervers narcissique, pour être un dirigeant, à n’importe quel niveau, sachant que plus c’est haut plus cela peut devenir voyant ? ou comment dominer - les enfants, entre pairs, ou sur l’animal, femme sur enfant, mari sur femme, petit chef sur employé, etc. - suscite des dispositions « pathologiques »).

      si on ne sait pas parler depuis la folie (dit en binaire, ce n’est donné ni aux fous ni aux autres...) faut arrêter de dire (trop) des conneries à son sujet, puisque comme disait grosso modo Bonaffé (?) c’est à la manière dont les fous sont traités que l’on juge une société

      oui, il y a une destruction continue de la psychiatrie (ni lits, ni soignants, cf. suppression de la qualif infirmier psy) par l’État (et les psychiatres eux-mêmes...) depuis des décennies, c’est très voyant chez les mineurs. notre société d’abandon fabrique des fous (vivre à la rue), notre société punitive fabrique des fous (la violence de l’incarcération de masse en produit son lot). et oui, aussi, la folie n’est pas réductible à ces fabrications. mais chaque fois que des troubles psys sont mis en cause dans des crimes, c’est, encore, les fous qui en pâtissent (établissement fermés, contention).

      edit d’ailleurs, si les fous étaient dangereux, on y consacrerait du blé et du monde...
      à défaut de retrouver de la bonne doc, voilà un truc de la HAS qui dit

      La personne souffrant de troubles mentaux n’est que rarement impliquée dans une violence faite aux tiers.

      Dangerosité psychiatrique : étude et évaluation des facteurs de risque de violence hétéro-agressive chez les personnes ayant des troubles schizophréniques ou des troubles de l’humeur
      https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2011-07/evaluation_de_la_dangerosite_psychiatrique_-_rapport_dorientation.pdf

      pour le reste, c’est un point d’appui récurent pour des politique du bouc émissaire censées nous unifier et nous rassurer (on est normaux, ensemble, gouvernés)

      Psychiatrie : Sarkozy veut « sécuriser »
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2008/12/02/sarkozy-promet-70-millions-d-euros-aux-hopitaux-psychiatriques_1126055_3224.

      Nous refusons encore une fois la politique de la peur, Union syndicale de la psychiatrie

      https://printempsdelapsychiatrie.org/author/humapsy

      #folie #psychiatrie

    • Crime et folie, un rapprochement trop tentant
      https://www.cairn.info/magazine-les-grands-dossiers-des-sciences-humaines-2011-12-page-2.html

      La part des violences homicides directement imputables aux troubles mentaux et au terreau biologique, à défaut d’être inexistante, s’avère manifestement marginale.

      edit en entendant la nouvelle du jour je m’attendais à des déclarations sur la dangerosité des fous, mais c’est un lycéen (?) et pas un psychiatrisé, il semble qu’il n’y en ait pas encore eu. et plus simplement, la confirmation du stéréotype infuse en sous texte.

    • Développement Matérialiste des Contradictions
      du Concept de Maladie (Krankheitsbegriff)
      http://www.spkpfh.de/Developpement_Materialiste_des_Contradictions.htm
      Ces textes ne sont pas récents et n’ont jamais fait partie des discours politiques publiés à grande échelle, mais on peut y trouver une richesse de mises en question et de réflexions dialectiques profondes.

      Si nous voulons comprendre pourquoi une pierre tombe sur le sol, nous ne pouvons pas nous contenter de déclarer que d’autre corps tombent aussi, mais nous devons saisir l’essence du phénomène (la chute), c’est-à-dire la gravitation en tant que loi générale de la matière sous la détermination de la masse.

      Il en est de même pour la maladie. Pour nous, de prime abord, il était clair qu’il ne suffit pas d’y chercher des causes univoques dans le physique, selon les modèles de la médecine scientifique. Nous sommes très rapidement devenus conscients du fait qu’il est aussi insuffisant de parler simplement des causes sociales de la maladie et de simplifier le problème en imputant la « faute » de la maladie et de la souffrance au « méchant » capitalisme ; nous avons compris que, dire simplement que la société est malade, est une affirmation complètement abstraite et sans effet.

      Empiriquement nous sommes partis uniquement de trois faits :

      Il y a la société capitaliste, le travail salarié et le capital.
      Il y a la maladie et les besoins insatisfaits, c’est-à-dire l’état de manque réel et de souffrance de l’individu.
      Il y a la catégorie de l’historicité, la catégorie de la production, ou bien de manière plus générale, la catégorie du temps, de la tranformation et du devenir.

      Simplement formulé le SPK a été la plus grande concrétisation possible, dans les années 1970-1971, des contradictions du concept de maladie portées à leur plus haute généralisation possible. Or, il est nécessaire à la dialectique de s’élever à un haut niveau de généralisation pour pouvoir résoudre des problèmes concrets, puisque la généralisation théorique est en même temps la condition et le résultat du travail pratique. Il s’agissait alors pour nous dès le début de saisir les symptômes en tant que phénomènes de l’essence de la maladie.

      #maladie #iatrocratie #folie #médecine #SPK

    • @colporteur
      Tout d’abord merci pour ta contribution :-)
      Tu l’écris toi-même : « la fatigue, le désespoir, l’impuissance à y faire quelque chose » ça c’est pour l’entourage direct et intime de la personne. Généralement cet entourage a connaissance du problème. Je suis d’accord que, de ce fait, les possibilités de mise en danger telles que les agressions physiques directes sont beaucoup plus rares.

      Mais ce n’est pas ça que j’évoquais :

      L’entourage auquel je pense c’est aussi et surtout toutes les instances de socialisation (travail, scolarité, transports, loisirs, commerces, etc.) qui mettent en relation la personne malade avec d’autres qui ne savent pas forcément qu’il y a un problème psy et, de ce fait, ça peut très rapidement dégénérer de façon très violente avec un accident comme dans n’importe quelle baston. Voilà pourquoi la notion de préméditation évoquée par le juge (ci-dessus) me semble révoltante.

      Ceci étant, une personne qui entend des voix peut tout à fait être conduite à commettre le pire et c’est là qu’il faut faire attention à ce qu’on raconte. La personne ne partage pas la « rationalité sociale ordinaire » et cela peut être préjudiciable à elle comme aux autres.

      C’est tout ce qu’il faut garder à l’esprit.

      Je ne porte pas de jugement sur la normalité ; c’est pas du tout mon propos. Je demande juste qu’on prenne en compte la maladie quand on atterri sur le terrain judiciaire et là je dois reconnaître que j’entends souvent des choses avec lesquelles je suis en désaccord, dès que ça vient sur le devant de la scène médiatique, surtout quand il y a des explications politiques ou idéologiques à trouver derrière des troubles de comportement (même si ces derniers sont totalement des problèmes politiques de santé publique, mais ce ne sont généralement pas ceux-là qui sont évoqué s dans ces cas-là).

      Sinon je suis d’accord avec toi que la principale concernée par la violence reste la personne en souffrance elle-même. Son malaise psy et sa difficile socialisation.

      Sur le plan social plus global, institutionnel, c’est une catastrophe complète et je reste très dubitatif sur les théories alternatives du type anti psychiatrie qui avaient pourtant toute ma sympathie.

    • @klaus merci pour cette citation du SPK qui est, si je me souviens bien ce groupe de psy radicaux des années 70 qui theorisaient qu’il fallait faire de la maladie une arme (contre le capitalisme). Merci de confirmer.
      Voilà qui nous mettra tous d’accord, n’est-ce pas @colporteur ?

    • d’accord avec toi sur ma mauvaise reprise du terme entourage alors qu’il s’agit d’un lieu de socialisation, disciplinaire, pas de l’espacé public, ni d’une relation personnelle.
      je souscris d’autant plus à cette distinction et que les deux dernières fois que je me suis pris des pains c’était à tenter de maintenir le contact avec des personnes en crise, pour elles et pour essayer d’éviter que la violence physique dont ils faisaient montre persiste et s’aggrave (l’un d’eux a décompensé plusieurs fois depuis, à suivre le fil de telles histoires, on vérifie fort bien et de façon répétée les carences massives des institutions de soins...). c’était violent, mais il y avait même à ce moment comme une retenue pour laquelle le fait que l’on se connaisse, que ce soit dans un contexte collectif, pas assez contenant pour faire le job (aider à aller suffisamment bien) mais réel, ça a certainement joué et ils sont sont resté bien en deçà de ce qu’ils pouvaient depuis l’avantage physique et les objets dont ils disposaient. aliénés mais pas tout à fait déliés. modalité dont il ne saurait être question d’exiger des institutions en place qu’elles l’assurent à elles seules.

      amère victoire de l’anti-psychiatrie, une destruction de la psychiatrie qui s’est opérée à rebours de ce à quoi elle prétendait. comme théorie critique, l’anti psychiatrie se discute (...). mais dans les faits c’est une transformation éthique, et socio politique contre l’autre. l’anti-psychiatrie se divise en deux : avec et pour les patients (controverses et expérimentations à la clé), ou contre les patients (particularité : la logique comptable qui prévaut ne prend même pas la peine de fabriquer un discours sur le bien du patient pour couvrir ses agissements).
      pour ma part j’aime plutôt un autre vivre avec la folie qui a été porté par des courant de critiques plus internes à la psychiatrie (désaliénisme et sectorisation, l’ancrage territorial plutôt que l’asile, Bonaffé, là aussi retourné pour partie avec la suppression de dizaine de milliers de lits en institution ; psychothérapie institutionnelle, Tosquelles, Oury, etc - soigner l’hôpital disaient-ils, puis Oury formulera la notion de normopathie, mais entre emprise technocratique en constante extension, argent comme critère de réussite lucre des cliniques privée autrefois fondées pour réinventer le soin, et scléroses internes ça ne tient que bien mal).

      cet élève de lycée catho sur fonds publics (l’état persiste à entendre la voix de Dieu, en continu, il y a peu des données sont sorties sur le coût public plus élevé des places dans le privé...) avec 100% de réussite au bac a fait rater quelque chose, à tout le moins, la « communauté scolaire » (si ce n’est l’"éducation spirituelle" https://stthomasdaquin.fr/etablissement/projet-etablissement). et ça a été plus que moche.
      ça a pour effet immédiat une distribution de sucreries verbales destinées aux profs, fallacieuse compensation d’un mépris général qui ne cessera pas. faudrait qu’ils s’en occupent mais ils ont trop à faire avec pronote, l’évaluation, l’obéissance, l’inculcation, la digestion de leur dévalorisation, de leurs défaites consenties (on se souviendra de l’évitement répété de la gréve du bac), la vie privée.

      ici, ce n’est pas comme tu en évoques la possibilité, un accident, une situation qui dégénère. plutôt un épisode délirant, pour parler gros, dont on ne sait depuis combien de temps et comment il se manifestait, qui débouche sur ce passage à l’acte là.
      et oui, comme tu le dis, il aurait pu (dû, ça je ne sais pas) trouver quelqu’un à qui parler (des mois d’attente pour une consultation en CMP, peut-être ce jeune est-il d’un milieu social qui aurait pu avoir accès à de la psychiatre ou psychothérapie en libéral ? là aussi ça peut-être long).
      il n’en reste pas moins que le refus de soin, ça fonctionne des deux côtés.

      pour la justice, d’un gars venu avec un couteau, disant avoir entendu des voix, sans doute avant d’arriver, en tout cas avant de fermer la porte de la classe et de poignarder, il est logique (sauf protection, privilège) de ne pas écarter à priori la préméditation. la qualification pénale a vocation à se modifier en fonction de l’enquête, de la procédure, etc. c’est pas bien parti puisqu’il est dit en état de subir la g-à-v et a semble-t-il (enfin ?) trouvé des oreilles pour un dire qui en ces circonstances ne pourra que l’incriminer (les jeux sont faits : au mieux la justice statuera sur une « responsabilité atténuée »).

      ...

      dommage que les lycéens ne soient pas (pour l’instant ?) plus sortis sur les retraites. le gars aurait peut-être été s’enjailler avec d’autres, plutôt que de s’enfermer dans une classe pour faire un boutonnière à cette professeure.

      #école #lycée

    • Tu fais bien de me reprendre @colporteur, j’ai formulé avec mes mots maladroits (« entourage ») quelque chose qui m’a mit hors de moi. Il est parfois difficile d’exprimer avec justesse ce que l’on ressent. En me relisant dans tes messages, je me suis d’ailleurs rendu compte que j’avais laissé passé une faute d’accord impardonnable. Plus essentiellement en te lisant, non seulement, je ne pense pas que nous soyons en désaccord sur le fond (ce qui ne serait en fait pas très important si ce n’était pas le cas) mais surtout, le plus important, tes explications apportent beaucoup d’éclairages enrichissants.

      Je te remercie encore pour ces apports qui montrent que tu as une réflexion très poussée sur la problématique psychiatrique, laquelle, pour peu qu’on ne dispose pas de ressources permettant de s’enfermer pas dans un univers surprotégé, nous touche tôt ou tard par toute sa violence. Surtout si, comme c’est mon cas, on a travaillé dans des situations d’accueil du public (tout public).

      Ce matin en écoutant la radio, ça m’a – comme qui dirait - remis une pièce dans la machine. On évoquait le fait que l’adolescent de Saint-Jean-de-Luz « ne faisait l’objet d’aucun signalement », comme si la solution à mettre en place pour… pour quoi, au fait ???
      Comme si la solution consistait à ficher et à répertorier « les cas » et anticiper « les risques ». On retrouve bien là la logique policière et carcérale (enfer me ment) qui contamine l’institution psychiatrique. Pouah !

      J’aurais mieux fait, comme hier, de ne pas ALLUMER la radio et d’écouter directement de la musique pour me mettre en forme, par exemple De la Soul / My writes (hier) et, ce matin (après le flux radiophonique), Lulu / Iced honey .

      Et avec Lou Reed (qui a été confronté à la violence psy) et Metallica de te rejoindre à penser que la jeunesse aurait toutes les meilleures raisons du monde de se révolter.

      See if the ice will melt for you
      Iced honey

      https://youtu.be/6sf5euJJx6o

    • L’édito du Télégramme du jour détonne dans l’ambiance médiatique générale (évitez d’aller voir les commentaires de la dépêche AFP sur Twitter…)

      [Édito] Une professeure est morte - Débats - Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/debats/edito-une-professeure-est-morte-22-02-2023-13284057.php

      Notre éditorialiste Stéphane Bugat donne son point de vue sur ce que révèle de notre société le meurtre de la professeure de Saint-Jean-de-Luz.

      La professeure d’espagnol de 52 ans, du collège privé de Saint-Jean-de-Luz, est morte après avoir été agressée à coups de couteau par un élève de 16 ans. Cette tragédie ne fait malheureusement pas exception. D’autres faits, plus ou moins similaires, furent imputés à des jeunes dont le comportement relevait évidemment de la psychiatrie.

      Mais les chaînes dites d’information, le nez sur les sondages, et les réseaux sociaux, sous le régime de l’émotion permanente, déterminent l’opinion autant qu’elles la suivent. Elles n’ont donc eu nul besoin d’en savoir davantage sur les causes, ni même sur les circonstances, pour nous abreuver de commentaires alarmistes. C’est leur pitance.

      Comment les professeurs et les parents ne sonneraient-ils pas l’alarme ? Et les politiques vont s’en mêler promptement. La pondération pouvant être interprétée comme de l’indifférence, quelques mâles déclarations et l’annonce de nouvelles lois feront office de placebo. Avant que la machine médiatique s’intéresse à autre chose. L’information sanglante se consomme fraîche.

      Un tel fait divers, s’ajoutant à d’autres, nous pourrions pourtant le considérer comme le révélateur de profonds dérèglements sociétaux. Le terrible passage à l’acte traduisant une souffrance que l’on n’a su ni saisir, ni traiter. C’est en cela que les victimes le sont d’abord de défaillances systémiques.

      La médecine psychiatrique a certes fait des progrès considérables depuis cette époque maudite où elle traitait tout, ou presque, par les électrochocs et la mise à l’écart des patients. Cependant, ce sont ses moyens qui, à elle aussi, manquent cruellement.

      Une professeure est morte. Un adolescent est devenu un meurtrier. On peut s’en indigner. Mais, au-delà de l’effroi et des effluves de notre société du spectacle médiatique, qu’avons-nous d’autre à proposer que de la compassion ?

  • Guerre en Ukraine : « Il faudrait tirer des leçons de l’accueil positif » des réfugiés ukrainiens, plaide France terre d’asile
    https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/guerre-en-ukraine-il-faudrait-tirer-des-lecons-de-l-accueil-positif-des

    Depuis le début de la guerre en Ukraine, la France a accueilli « à peu près 100 000 personnes », dont « environ un tiers d’enfants », note l’association qui espère voir cet élan de solidarité être aussi destiné à d’autres #réfugiés.
    Article rédigé par
    franceinfo
    Radio France
    Publié le 22/02/2023 08:02

    « Il faudrait que des leçons soient tirées de l’accueil positif » des #réfugiés_ukrainiens « pour qu’on puisse en faire bénéficier les autres », plaide Delphine Rouilleault. La directrice générale de France terre d’asile tire mercredi 22 février sur franceinfo un « bilan très positif de la manière dont les opérations d’accueil se sont organisées », presque un an après le début de l’invasion russe en Ukraine. Elle rappelle que « le gouvernement [français] avait un objectif qu’aucun Ukrainien ne dorme à la rue et il y est parvenu ». Les réfugiés ukrainiens « ont été pris en charge et hébergés soit dans des #centres_d'hébergement_d'urgence, soit chez des familles ».

    Delphine Rouilleault salue le fait que « les Ukrainiens ont bénéficié d’un statut particulier, la protection temporaire, déclenché de manière européenne ». Ce statut leur a notamment permis « d’avoir tout de suite accès au marché du travail et aux #soins_de_santé_remboursés ». « Ils n’ont pas connu le parcours du combattant que les réfugiés politiques et autres migrants connaissent quand ils arrivent en France », indique la directrice générale de France terre d’asile.

    Delphine Rouilleault se réjouit également de « la forte mobilisation des rectorats, des collectivités locales et des écoles » qui a permis d’accueillir et de #scolariser_les_enfants_réfugiés. Elle constate cela dit que les réfugiés ukrainiens rencontrent quelques problèmes « à moyen terme et en matière d’intégration », notamment parce qu’on « n’apprend pas le français en quelques semaines ». Cela engendre ainsi des difficultés « d’#accès_au_logement_et_à_l'autonomie », ajoute-t-elle. Si elle se réjouit de « la forte mobilisation des rectorats, des collectivités locales et des écoles » qui ont permis d’accueillir et de scolariser les enfants réfugiés.

    Au vu de ce bilan positif, France terre d’asile appelle maintenant les autorités français à appliquer le même dispositif pour les autres réfugiés. Sa directrice générale, Delphine Rouilleault évoque trois leçons à tirer, à commencer par « organiser un #premier_accueil_de_tous_les_demandeurs_d'asile pour éviter que le passage de la demande d’asile ne démarre par la rue », explique-t-elle, déplorant le fait qu’actuellement « des demandeurs d’asile afghans dorment à la rue, alors que leur pays est dans une situation absolument catastrophique ».

    Delphine Rouilleault met également en avant #l'accès_à_l'emploi : « On a accordé aux Ukrainiens le droit d’accéder au marché du travail sans avoir besoin d’une autorisation spécifique » ce qui « pourrait aussi bénéficier à tout le monde », précise-t-elle. Enfin, dernière leçon à tirer selon la directrice générale de France terre d’asile : "le fait qu’il n’y ait pas de #délai_de_carence_de_trois_mois pour les #remboursements_des_soins.

    • entretien AFP repris dans la PQR !

      L’accueil des Ukrainiens doit « servir de modèle », estime France terre d’asile - France - Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/france/l-accueil-des-ukrainiens-doit-servir-de-modele-estime-france-terre-d-as


      Arrivée de réfugiés ukrainiens, le 7 mars 2022, dans un centre d’accueil de l’association France terre d’asile.
      (Photo Thomas Coex/AFP)

      Les réfugiés fuyant l’Ukraine n’ont pas été traités « comme des migrants habituels » et ont bénéficié d’un accueil inédit qui doit « servir de modèle » pour les crises futures, estime la directrice générale de l’association France terre d’asile, Delphine Rouilleault, dans un entretien, ce mercredi, avec l’AFP.

      Après un an de guerre, quel bilan tirez-vous de l’accueil réservé aux déplacés d’Ukraine ?
      D’abord, la France n’a pris qu’une part marginale de l’effort européen, avec près de 100 000 personnes accueillies sur les huit millions de réfugiés, principalement installés en Pologne ou en Allemagne. On réalise qu’on n’a pas considéré les réfugiés d’Ukraine comme un sujet d’immigration. Ça dit quelque chose de la manière dont le gouvernement s’est approprié la question de leur accueil, qui s’est très bien passé, avec une mobilisation des collectivités locales et des services de l’État extrêmement fluide, qu’on n’avait jamais connue pour les autres populations. À cela s’ajoute l’ouverture de droits sociaux (accès aux soins, possibilité de travailler…) qui n’existaient pas non plus pour les autres. C’est la combinaison d’une volonté d’accueil de toute la société française et d’une facilitation administrative [au titre de la « protection temporaire » offerte par l’UE] qui fait que les choses se sont bien déroulées. Il faut qu’on tire les leçons de l’hébergement citoyen (sur lequel a reposé la moitié de la prise en charge) pour mieux l’organiser en cas de nouvelle vague migratoire : les Français ont fait preuve d’une générosité extrême mais aussi mesuré la complexité d’accueillir durablement chez soi des réfugiés.

      Cet accueil à bras ouverts a-t-il permis une intégration accélérée ?
      En tout cas, on ne ressent aucune tension concernant la présence des Ukrainiens. L’État a compris qu’il était très important de leur enseigner le français et a permis l’accès immédiat à des cours de langue. C’est un préalable essentiel à l’intégration qui, additionné à l’accès au marché du travail et au système de santé, fera que les Ukrainiens qui décideront de rester s’intégreront beaucoup plus rapidement que les autres populations qu’on prend en charge. L’accueil des enfants ukrainiens a également très bien fonctionné dans les écoles. Pour autant, tout n’est pas rose. Les parents n’ont pas nécessairement trouvé du travail, donc les Ukrainiens sont encore dépendants de solidarités, soit citoyenne soit étatique. Sans emploi, ils n’ont droit qu’à l’Ada (Allocation pour demandeur d’asile), qui ne permet pas de payer un loyer. Les aides sociales, même significatives, ne sont pas pensées pour leur permettre de louer un HLM, par exemple. Leur accès à l’autonomie est conditionné au travail.

      Le tissu associatif dénonce l’inégalité de traitement entre les Ukrainiens et les autres exilés. Faut-il s’inspirer de leur accueil ?
      Ce qu’on a fait pour les Ukrainiens peut servir de modèle. Il y a dans cet accueil quelque chose de sain qui prouve qu’en étant généreux et en s’organisant correctement, on peut bien accueillir sans pour autant créer un « appel d’air ». On les a pris en charge dès l’arrivée sur le territoire, ce qui fait qu’aucun Ukrainien n’a eu à dormir dans la rue. On appelle à la création d’un système équivalent pour les autres étrangers : des centres de premier accueil et de mise à l’abri des primo-arrivants et des ouvertures de droits sociaux pour accueillir dignement. Aujourd’hui, l’entrée dans la demande d’asile en France passe par la rue, alors que le sas vertueux mis en place pour l’Ukraine permet d’éviter l’errance et ses conséquences sur la santé physique, mentale, sans compter les risques pour les femmes d’être violentées dans la rue. Plus de 100 000 Ukrainiens, c’est à peu près le nombre de demandeurs d’asile [137 000] arrivés dans le même temps. La différence, c’est qu’on n’a pas traité les Ukrainiens comme des migrants habituels, qu’on leur a ouverts des droits qui devraient être ouverts pour tous les demandeurs d’asile. Et ça a donné lieu à infiniment moins de polémiques.

  • Sûreté nucléaire : inquiétudes et appel à la grève après l’annonce d’une réforme des organismes de contrôle
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/02/16/surete-nucleaire-vives-inquietudes-et-appel-a-la-greve-apres-l-annonce-d-une

    « Aujourd’hui, nous sommes un peu dans la même circonstance [qu’en 2006], a estimé jeudi Bernard Doroszczuk, le président de l’ASN. Il y a une impulsion de relance du nucléaire qui est en cours de débat et le gouvernement veut aussi franchir une nouvelle étape pour consolider l’ensemble du dispositif d’expertise, de contrôle et de recherche. »
    Outre le dossier des nouveaux réacteurs, dont le gouvernement souhaite lancer la construction, le gendarme du nucléaire aura à se prononcer prochainement sur un grand nombre de sujets : la prolongation du parc actuel au-delà de cinquante et même soixante ans, l’autorisation de création du centre d’enfouissement des déchets radioactifs Cigéo ou encore le projet de petit réacteur modulaire « Nuward » d’EDF.

    • Alors qu’il souhaite lancer de nouveaux réacteurs, le gouvernement a fait savoir, le 8 février, qu’il voulait démanteler l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire pour « fluidifier » les processus, entraînant de vives réactions.
      […]
      Dans la foulée du premier conseil de politique nucléaire, le gouvernement a en effet lancé, à la surprise générale, le 8 février, le démantèlement de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) pour mettre en place un « pôle unique et indépendant de sûreté ». Selon la lettre de mission signée par la ministre de la transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, les compétences techniques de l’IRSN doivent être « réunies » avec celles de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et du Commissariat à l’énergie atomique (CEA). Cette fusion vise notamment à « renforcer l’indépendance du contrôle » et à « consolider et fluidifier » le processus d’examen technique et de prise de décision, « pour répondre au volume croissant d’activité lié à la relance de la filière ».

      #renforcer_l'indépendance du contrôle !
      la #novlangue sans aucun frein : le CEA fait partie du consortium qui développe le #Nuward. Associer l’industriel qui conçoit et l’organisme de contrôle, c’est la porte ouverte à la catastrophe. Oui, oui, il y aura une grande muraille entre conception et contrôle, bien sûr.

      Bon, c’est pas le même secteur, mais vous vous rappelez certainement du 737 Max, de la FAA et de la certification du M-CAS…

    • en 2020, une lettre signée par la ministre de l’écologie affirme « la nécessité de ne pas découpler les missions d’expertise et de recherche concourant à l’évaluation du risque nucléaire et radiologique des sphères civiles et de défense ». Soit l’inverse de ce que demande aujourd’hui le gouvernement. [...] la titulaire du ministère s’appelle alors Élisabeth Borne.

      https://seenthis.net/messages/991096

    • point de vue « équilibré »…
      les arguments des deux côtés

      Sûreté nucléaire : vers une seule entité et de nombreuses questions | Connaissances des énergies
      https://www.connaissancedesenergies.org/afp/surete-nucleaire-vers-une-seule-entite-et-de-nombreuses-que

      […]
      « L’ASN est une autorité indépendante et le restera », insiste son président Bernard Doroszczuk, qui multiplie les exemples : « ses décisions ont conduit à des retards pour la mise en service de l’EPR, à l’arrêt de quatre réacteurs du Tricastin en 2017, à des examens approfondis après la corrosion de circuits » signalée par EDF...

      « Dans l’organisation future, il y aura toujours deux phases séparées, une expertise autonome et l’instruction », explique-t-il auprès de l’AFP, « et les experts pourront défendre directement leur position face au collège décideur », ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.

      (c’est moi qui graisse, #grande_muraille, toussa, toussa…

      pour rester dans la ligne de mon commentaire, c’est sûr que remplacer un organisme indépendant (avec, quand même, on est en France…, plein de liens avec les autres intervenants du secteur) par une branche autonome d’un futur établissement intégré, c’est renforcer l’indépendance

    • même la PQR s’y met…

      La relance du nucléaire se ferait-elle à marche forcée ? - Économie - Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/economie/la-relance-du-nucleaire-se-ferait-elle-a-marche-forcee-20-02-2023-13282

      Réveil du Conseil de politique nucléaire, débat public court-circuité, appel à l’épargne populaire, indépendance de la sûreté affaiblie… La relance du nucléaire brûlerait-elle les étapes ?
      […]
      La sécurité mise à mal ?
      Les salariés de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire sont appelés à la grève, ce lundi 20 février, pour protester contre son démantèlement. Il serait incorporé dans un ensemble comprenant l’Autorité de sûreté nucléaire et le Commissariat à l’énergie atomique. Le gouvernement prétend vouloir « renforcer l’indépendance du contrôle » alors que cette fusion fait redouter le double écueil d’un rapprochement entre l’expertise technique et la décision politique, de l’affaiblissement de la recherche. Cette réforme de la gouvernance, prévue dans un amendement au projet de loi d’accélération du nucléaire, apparaît comme un nouvel outil pour aller vite. Au détriment de la sécurité nucléaire ?

  • Une bien belle manif à #Montpellier avec les petits. On est tombés sur leur maîtresse de l’année dernière, alors ils étaient contents et un peu fiers ; on était vraiment très très nombreux, il y avait un très beau soleil. Ça manquait de slogans à mon goût, mais c’était une belle journée.

    Évidemment, les commentaires médiatiques ce soir tournent autour du fait qu’on était moins nombreux que si on était plus nombreux, m’enfin fallait voir le monde qu’il y avait et l’excellente ambiance de la manif.

    • Idem à Brest, même pour le beau temps si vous y croyez, autant de monde que la manif de la semaine d’après la PQR, niveau slogans je donne la palme à la pancarte qui affichait un simple « Crottes de nez » ^^

      Et il y en a un ici qui devrait bien se souvenir de celle là car on a squatté la rosalie de Solidaires cf :

      Ha niveau slogan, il y avait celui-là aussi :

    • à #Rennes, des pancartes, des tags, des gaz, de l’eau, du feu, et beaucoup beaucoup de monde (40 000 personnes) !
      photos du 11/02 par @expansive
      https://expansive.info/Samedi-11-Fevrier-Photos-de-la-Manif-3738
      https://video.twimg.com/ext_tw_video/1624414557430063105/pu/vid/848x480/i23A3EmNiGwNvkHz.mp4?tag=12


      un conducteur de train salue le cortège sur le boulevard Colombier en arrivant à la gare !

      Puisqu’entre 2 arrêts, les rêveries vont bon train, on pourrait laisser pousser les idées entre les lignes, le long des voix.
      Voguer joyeusement de la gare d’après à celle d’hier, pour faire dérailler le temps et retrouver les chemins du faire.

      De quai en quai, rêveries au quart de tour et quintes de toux, ici on retrouve le fil et on s’aiguille grâce au chat. On vous laisse choisir la bonne voie. Assurez-vous de ne rien avoir oublié.

      https://phauneradio.com/ecoutes/comute-6

      Après, c’est parti en sucette vers 17h place de la République noire de monde. ça sentait le poulet grillé :
      https://www.dailymotion.com/video/x8i7d90

      Jet d’un cocktail molotov sur un CRS lors de la manifestations contre la réforme des retraites à Rennes ce samedi 11 février 2023

      Puis ce soir, aux infos régionales
      https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/video-a-rennes-des-violences-en-marge-de-la-manifestati

      Des affrontements entre forces de l’ordre et manifestants ont émaillé la mobilisation contre la #réforme_des_retraites, ce samedi 11 février 2023, à Rennes. D’un côté, des jeunes témoignent des violences policières. De l’autre, la préfecture condamne les violences commises contre les policiers. Une enquête criminelle est ouverte pour « tentative d’homicide volontaire » sur des CRS.

      "La police est arrivée place Sainte-Anne où les terrasses étaient pleines, raconte l’étudiant. Nous avons été obligés de bouger et nous nous sommes retrouvés bloqués dans la rue de la salle de la cité. Les CRS ont ensuite lancé plein de bombes lacrymogènes. Les policiers ont chargé alors que nous n’avions aucun moyen de nous enfuir".

      Gautier réussit à rentrer dans un immeuble où il est suivi par une vingtaine d’autres personnes. Ils ressortent par la porte de derrière et se retrouvent dans une cour.
      "C’est là que des policiers arrivent en hurlant. Directement ils se déchaînent et tabassent un mec à côté de moi. Ils lui ont mis au moins une vingtaine de coups dans le ventre" témoigne le jeune homme.
      Lui aussi reçoit un coup de matraque télescopique. Gautier a essayé de filmer la scène mais a dû rapidement ranger son téléphone sous peine de le perdre.

      Au lendemain des faits, le jeune homme se dit avant tout choqué par le déferlement d’insultes qui accompagne les coups. "Pendant 10 minutes ils nous ont traités de tous les noms, résume Gautier. ’Bande de pédés, niquez bien vos mères, bande de putes’, voilà ce que l’on a entendu. Les policiers ont demandé ensuite à ceux qui travaillent de lever la main puis se sont adressés aux autres en disant : ’Vous n’êtes que des profiteurs, vous voulez juste vivre du RSA, vous servez à rien, bande de merdes’ " relate l’étudiant de 19 ans.

      Gautier explique que les policiers les ont, ensuite, fait mettre à genoux, les mains sur la tête, avant d’être sortis un par un par une coursive, où les violences se sont poursuivies. "Le mec devant moi avait un mégaphone, détaille Gautier. Il s’est fait traîner par la barbe, baffer, frapper dans les genoux. Moi j’avais une cravate et un policier s’est amusé à serrer le nœud au maximum, j’étouffais. Après il m’a traîné par la cravate comme un chien en s’exclamant ’regardez mon petit chien’, devant ses collègues hilares".

      Le jeune homme précise encore que les personnes qui se sont retrouvées avec lui n’avaient pas forcément participé à la manifestation et étaient là "par hasard". Il se dit "indigné" par les humiliations subies.

      Une voisine a été témoin de la scène. La jeune femme, étudiante, raconte. "J’étais chez moi à faire une fiche de lecture quand j’ai entendu des cris et du bruit. J’ai vu des gens qui couraient après d’autres personnes, puis j’ai entendu des cris, des coups et des insultes comme « petite pétasse » « tafiole ». Ca hurlait et les policiers leur criaient de se mettre à genoux".
      La jeune femme a le réflexe de prendre son téléphone. "J’étais inquiète, dit-elle, mais je ne savais pas quoi faire à part prendre mon téléphone". Dans la précipitation, elle ne pense pas à enlever un filtre audio qui rend les paroles inintelligibles.

      Prochaine manifestation le jeudi 16 février.


      #violences_policières

  • Entre Bretagne et Pays de la Loire, une bataille identitaire à bas bruit - Réunification de la Bretagne - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/dossiers/reunification-de-la-bretagne/entre-bretagne-et-pays-de-la-loire-une-bataille-identitaire-a-bas-bruit

    Face à l’hyperactivité des partisans d’une Région Bretagne à cinq départements - Loire Atlantique comprise - les pro-Pays de la Loire se faisaient plutôt discrets. En tout cas jusqu’à aujourd’hui. Une association défendant l’idée d’un statu quo territorial vient d’être constituée. Elle tente de mobiliser élus locaux et parlementaires.

    La question du rattachement de la Loire Atlantique à la Région Bretagne s’invite régulièrement dans l’actualité. En particulier ces dernières années, avec l’émergence d’une nouvelle génération de militants bretons favorables à une collectivité à cinq départements, contre quatre aujourd’hui. Une hyperactivité qui tendrait presque à faire oublier que des voix prônent, de l’autre côté de la table, un statu quo, estimant que la Région Pays de la Loire garde tout son sens.

    Reste que, au-delà de quelques rares grandes figures défendant par le passé cette vision, comme l’ancien maire de Nantes Jean-Marc Ayrault ou l’ex-président des Pays de la Loire Jacques Auxiette, décédé il y a quelques mois, on ne peut pas dire que les opposants à la réunification de la Bretagne soient réellement visibles dans ce débat sans fin. En tout cas jusqu’à aujourd’hui. Car selon nos informations, une nouvelle structure vient de faire son apparition. Son nom : Association pour la valorisation et le soutien des Pays de la Loire (AVSPL).

    Le Gwen ha du pas bienvenu sur les mairies
    Portée par cinq membres de la société civile†, cette dernière défend une vision positive de l’actuelle collectivité ligérienne. « La Région des Pays de la Loire, créée en 1955, forme une entité équilibrée et performante qui satisfait et fédère la grande majorité de ses habitants », écrivent ses promoteurs dans un document interne que nous nous sommes procuré. « Cette région unie, avec la Loire Atlantique, le Maine-et-Loire, la Mayenne, la Sarthe et la Vendée, est parfaitement intégrée dans la République française et l’Europe des Etats-nations. Nous souhaitons qu’elle le reste. »

    Ça, c’est pour les intentions. Mais côté actions ? À ce stade, les fondateurs de l’AVSPL tentent de mobiliser les élus. En décembre, ils ont commencé par adresser un courrier aux parlementaires où ils fustigent notamment des « mouvements autonomistes bretons motivés par un projet séparatiste de la République qui vise à remplacer en France et en Europe les Etats-nations par des Ethnos-nations. » Et puis ces jours-ci, ils ont rédigé une lettre destinée aux maires de Loire Atlantique enjoignant ces derniers à ne pas prendre à la légère l’acte de hisser le Gwen ha du sur le fronton de leur mairie, comme l’a fait Nantes. « Si beaucoup le voient comme symbole de la Bretagne et de son folklore, n’oublions pas ses origines et le projet qu’il sous-tend, écrit l’association. Il fut inventé dans les années 1920 par Maurice Marchal, idéologue d’une race bretonne celtique pure, raciste et antisémite, qui sera membre de la Gestapo (…). » Un discours engagé tout à fait assumé par ses auteurs, même s’ils se défendent de vouloir s’en prendre frontalement aux partisans de la réunification.

    (†) Jean-Marc Allais, Roland Beillevaire, Gislain Blanc, Gilles Fauglas et Claude Seyse [ancienne vice-présidente du Conseil général de Loire Atlantique (1985-2015), ex-adjointe au maire de Nantes]

  • Une nécropole antique découverte à Douarnenez - Douarnenez - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/finistere/douarnenez/une-necropole-antique-decouverte-a-douarnenez-07-02-2023-13274592.php


    Les fouilles archéo-préventives menées sur un site de 5 500 m², pointe du Guet à Douarnenez, ont mis au jour une nécropole antique.
    (Centre départemental d’archéologie)

    Les archéologues du Département du Finistère ont mené des fouilles entre août et décembre 2022 sur un site de 5 500 m² situé à la pointe du Guet, à Douarnenez. Ils y ont mis au jour une nécropole antique, ainsi que des céramiques.

    C’est une belle découverte que celle récemment effectuée à Douarnenez par les archéologues du conseil départemental du Finistère : une équipe composée de huit archéologues et un topographe, dirigée par Yohann Dieu, a en effet mis au jour une nécropole antique, à la pointe du Guet, lors de fouilles menées sur un site de 5 500 m² entre août et décembre 2022. « C’est une opération archéo-préventive liée à l’aménagement du projet immobilier Ker Cachou, rue Ernest-Renan. Un premier diagnostic effectué en 2021 avait permis de montrer qu’il existait un site archéologique sur cette zone, puisque des fragments de vase et de poterie avaient été découverts », retrace Ronan Bourgaut, responsable du Centre départemental d’archéologie du Finistère.

    « Un petit mausolée circulaire »
    Les fouilles effectuées par l’équipe de Yohann Dieu ont donc permis de révéler l’existence d’une zone funéraire, composée d’une vingtaine de sépultures de forme rectangulaire. Les archéologues estiment que ces tombes sont probablement datées du IIIe siècle après Jésus-Christ. « Nous avons découvert un petit mausolée circulaire constitué d’un tertre avec une base en pierre. Dans une autre tombe, nous avons retrouvé un miroir, un collier en perles de verre et d’autres objets liés à la parure, des éléments qui laissent imaginer qu’il s’agissait de la dépouille d’une fillette », détaille Ronan Bourgaut.

    « Aucune trace d’habitat lourd ou léger »
    Cette découverte est d’autant plus surprenante pour les archéologues du conseil départemental du Finistère qu’ils s’attendaient à trouver d’autres éléments sur les lieux. « Notre hypothèse, c’est que Douarnenez était une agglomération dans l’Antiquité mais nous n’en avons jamais eu la preuve. Les vestiges révélés lors du diagnostic semblaient témoigner d’une occupation romaine domestique. Toutefois, même si nous avons trouvé de nombreux fossés qui dessinent un parcellaire serré, nous n’avons découvert aucune trace d’habitat lourd ou léger », poursuit le directeur du Centre départemental d’archéologie du Finistère, selon qui les cimetières d’époque romaine étaient toujours situés à l’extérieur des villes. Et si de précédentes fouilles, effectuées en 1980, sur ce même site où l’on trouvait, jadis, la conserverie Audren, avaient permis de découvrir les vestiges de huit cuves à garum, rien de tel ne s’est produit non plus cette fois-ci. « Entre le IVe siècle après Jésus-Christ et la conserverie Audren, nous n’avons pas trouvé de traces d’occupation visible », affirme le responsable du CDA.

  • Un TGV Colmar-Paris immobilisé après une menace d’attentat - France - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/france/un-tgv-colmar-paris-immobilise-apres-une-menace-d-attentat-03-02-2023-1

    Un homme qui menaçait de commettre un attentat dans un TGV Colmar-Paris, ce vendredi matin, a été maîtrisé par un policier hors service. La rame a été ommobilises en gare de Lorraine TGV, le temps d’effectuer une fouille approfondie.

    Selon une source policière, l’homme a été maîtrisé par un policier hors service qui voyageait dans le train dans le cadre du dispositif #voyager-protéger. Ce système permet aux agents de voyager gratuitement en échange de s’être signalés comme tels au chef de bord.

    Le dispositif « prouve chaque jour son efficacité pour la sécurité des Français dans les transports », a tweeté le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, qui a félicité l’agent.

  • Voile. Clarisse Crémer se fait débarquer - Voile - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/voile/clarisse-cremer-se-fait-debarquer-02-02-2023-13271645.php


    Clarisse Crémer ne sera pas à la barre de l’Imoca « Banque Populaire » sur le prochain Vendée Globe.
    (Photo Jean-Louis Carli)

    Maman hier, débarquée aujourd’hui ! Ce jeudi, le Team Banque Populaire a remercié Clarisse Crémer qui espérait repartir sur un deuxième Vendée Globe après une pause maternité. Sous le choc, la navigatrice ne décolère pas.
    […]
    Très remontée, la jeune maman conclut : « Aujourd’hui, force est de constater que les règles choisies par le Vendée Globe interdisent à une femme d’avoir un enfant, quand bien même elle serait une sportive reconnue, déjà finisseuse de l’édition précédente. Au XXIe siècle, à qui veut-on faire croire que de telles règles seraient équitables ? On a beau jeu de déplorer, ensuite, le faible nombre de femmes sur les lignes de départ ».

    • Voile. Les dessous de l’affaire Crémer - Banque Populaire - Voile - Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/voile/les-dessous-de-l-affaire-cremer-banque-populaire-06-02-2023-13274233.ph


      Clarisse Crémer va-t-elle accepter de réintégrer le Team Banque Populaire ?
      (Photo Banque Populaire)

      Débarquée par son sponsor la semaine dernière, Clarisse Crémer, soutenue par la ministre des Sports, va-t-elle réintégrer le Team Banque Populaire ? C’est la proposition que lui a faite le grand patron de la banque. La balle est dans son camp.

      Pourquoi la Banque Populaire a-t-elle décidé de rétropédaler ?
      Parce que le nouveau patron, Nicolas Namias, arrivé à la tête du Groupe Banque Populaire le 3 décembre 2022, a pris la mesure de la déflagration causée par l’éviction de la navigatrice. La décision de la débarquer après sa maternité a ruiné en une journée l’image et la réputation d’une entreprise ayant plus 30 ans de sponsoring dans son sillage. Selon nos confrères du Parisien, le président du directoire de BPCE « n’a guère apprécié le fait qu’une jeune maman soit poussée sur la touche ». Il a pris le dossier en main et a déjà proposé à Crémer de réintégrer l’écurie de course basée à Lorient.
      […]
      Que peut faire Clarisse Crémer ?
      Avant que cette affaire éclate, Banque Populaire lui a proposé plusieurs options, notamment de disputer le Vendée Globe 2028 : ce qu’elle a refusé, estimant être en mesure de se qualifier dans les temps pour l’édition 2024. Aujourd’hui, Clarisse Crémer a deux possibilités :

      1. Elle refuse de revenir et dit non définitivement à Banque Populaire. Dans ce cas, elle se retrouve à la case départ, sans sponsor, sans bateau. Bankable, elle n’aura aucun mal à trouver un autre partenaire. Mais elle sait aussi qu’elle n’a plus le temps de lancer la construction d’un Imoca neuf, qu’il ne reste plus aucun bateau compétitif sur le marché de l’occasion, que son compteur de milles qualificatifs pour le Vendée Globe 2024 est, à ce jour, à zéro et que le règlement de la course, validé par la classe Imoca, donc par l’ensemble des skippers, ne changera pas d’ ici au départ. Si elle dit non, elle peut dire adieu au Vendée Globe 2024.

      2. Elle accepte de revenir car elle a bien compris que l’ex-Apivia de Charlie Dalin, racheté par Banque Populaire pour elle après la dernière Route du Rhum, est une machine de guerre capable de remporter le tour du monde… Si elle revient, ce sera sans doute en posant ses conditions. Avec cette question : après ce qui s’est passé ces derniers jours, quelle sera l’ambiance entre la navigatrice et les 25 salariés du Team Banque Populaire à Lorient ? Après les tempêtes, il y a toujours ce qu’on appelle la mer du vent, ces remous qui persistent longtemps…

      Cette affaire aurait-elle pu être évitée ?
      Oui, si les protagonistes s’étaient évité cette énorme bourde de communication dont la banque n’a pas su mesurer l’impact. Oui encore si la SAEM Vendée et la classe Imoca n’avaient pas mis en place ce système de courses aux milles qualificatifs qui tend tous les projets Vendée Globe. A ce jour, on compte réellement 43 projets sérieux mais rien ne dit que tout le monde ira au bout. Au final, 40 solitaires seront qualifiés et une seule invitation sera donnée, à la discrétion des organisateurs. On ne comprend pas pourquoi la SAEM Vendée reste bloquée sur ce chiffre de 40 bateaux maximum, tous amarrés sur un ponton unique. Le port sablais a largement la capacité d’en accueillir plus, quitte à amarrer les derniers qualifiés au port de pêche ou sur un autre ponton à Port Olona. Voire à mettre quelques Imoca à dérives droites à couple.

      Ne l’oublions pas, le Vendée Globe se dispute en mer, pas au ponton des Sables d’Olonne…

    • Affaire Crémer : coup de théâtre, Banque Populaire renonce au Vendée Globe 2024 - Affaire Crémer : une navigatrice débarquée après un congé maternité - Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/voile/affaire-cremer-banque-populaire-renonce-au-vendee-globe-2024-17-02-2023

      Conséquence de l’affaire Crémer, la Banque Populaire a annoncé, ce vendredi, qu’elle renonçait à participer au Vendée Globe 2024. « Les conditions ne sont plus réunies pour y aller sereinement ». Un coup de tonnerre. Un énorme gâchis surtout !
      […]
      Le communiqué se termine ainsi : « Banque Populaire poursuivra activement son implication dans les travaux qui permettent de faire progresser la place des femmes dans le sport et notamment dans la course au large ».

      Sauf que cette affaire a de lourdes conséquences pour les deux parties : à ce jour, Clarisse Crémer, 12e de la dernière édition du tour du monde, se retrouve donc sans sponsor et sans bateau.

      Pour elle, le Vendée Globe 2024 s’éloigne. Sauf si elle retrouve très rapidement un autre partenaire, si elle parvient à acheter ou à louer un autre bateau, si elle arrive à avaler des milles qualificatifs ou si elle décroche la fameuse invitation donnée par les organisateurs. Cela fait beaucoup de si.

      Pour la Banque Populaire, qui, indéniablement, s’est pris les pieds dans le tapis avec une communication désastreuse, cette décision de renoncer au Vendée Globe 2024 ne laisse rien présager de bon.

      En effet, la Banque Populaire c’est, depuis plus de 30 ans, LE sponsor de la voile tricolore, celui qui soutient les jeunes en Optimist, les athlètes en quête de médailles aux Jeux olympiques, sans oublier le top du top de la course au large en Imoca et en Ultime. Ce sponsor-là a remporté la Route du Rhum, le Vendée Globe, le Trophée Jules Verne, la Solitaire du Figaro, soit les plus belles épreuves de la course au large française.

      On peut légitimement se poser la question de l’après 2024 : oui, que va faire la Banque Populaire après le tour du monde en Ultime 2024 au départ de Brest, après les JO 2024 en France et surtout après le Vendée Globe 2024 où elle brillera pas son absence ?

    • Clarisse Crémer : « J’assume ma prise de parole ! » - Affaire Crémer : une navigatrice débarquée après un congé maternité - Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/dossiers/affaire-cremer-une-navigatrice-debarquee-apres-un-conge-maternite/clarisse-cremer-j-assume-tout-ce-qui-s-est-passe-20-04-2023-13322585.ph


      Clarisse Crémer : « Je n’ai pas tout compris dans cette histoire ».
      (Photo PKC Media)

      Le lendemain de l’annonce officielle de son nouveau sponsor, L’Occitane en Provence, qui lui permet de remettre le cap sur le Vendée Globe 2024, Clarisse Crémer a accepté de répondre à toutes nos questions. On l’a retrouvée près de chez elle à Locmiquélic (56).

      Vous avez été débarquée début février par votre sponsor « Banque populaire » juste après votre congé maternité. On imagine que toute cette affaire vous a affectée ?
      Oui, forcément. Ce n’est pas facile de se retrouver dans une telle situation, surtout quand on vient d’avoir un bébé. C’est important d’en parler, le post-partum n’est pas un moment facile. Bien sûr que j’étais très heureuse d’avoir un enfant, que c’est une belle période même si ce n’est pas forcément une période facile, alors quand vous ajoutez un problème professionnel par-dessus, un bruit médiatique auquel je ne suis pas du tout habituée… Maintenant, j’assume complètement ce que j’ai dit, je sais pourquoi je l’ai fait. Mais je l’avoue, ce n’était pas facile à vivre.

      Vous attendiez-vous à ce que ça prenne une telle ampleur ?
      Non. À vrai dire, ce sujet me dépasse complètement. Il s’agit du sujet de la perception de la maternité, de la place des femmes dans les carrières professionnelles. Je n’ai pas caché qu’il y avait une volonté de susciter le débat et ça, je l’assume mais je n’aurais pas pu imaginer que ça allait prendre une telle ampleur. C’était très intime mais oui, c’était de notoriété publique que je voulais devenir mère.

      Est-ce uniquement une question de maternité ou y avait-il autre chose ?
      Je n’ai pas les réponses à toutes ces questions. Disons je n’ai pas tout compris dans cette histoire, c’est aussi pour cela que mon éviction a été un choc. Ils ont dit qu’il y avait un risque trop grand que je ne puisse pas me qualifier pour le Vendée Globe. Ma vision des choses n’est pas la même, sinon je ne serai pas là à remonter un autre projet avec un autre partenaire. Dans notre sport, la voile, il n’y a jamais de certitude, c’est ce qui fait le sel de nos aventures. On peut faire du bateau parce qu’il y a des entreprises qui achètent nos histoires.

      Pourquoi avez-vous refusé de participer à la Transat Jacques Vabre 2021 et ainsi ouvrir votre compteur de milles qualificatifs pour le Vendée Globe 2024 ?
      On me l’a proposé mais c’est là où il y a un vrai sujet par rapport à la perception de la maternité. Tu as quatre ans pour te préparer à un Vendée Globe et tu te dis « je veux un enfant aussi ». J’ai 32 ans à l’époque et le choix personnel de fonder une famille ou non, de suivre une carrière ou non. Quand je fais le Vendée Globe en 2020, cela fait plus de dix ans que je partage ma vie avec Tanguy (NLDR : Le Turquais, lui aussi skipper d’un Imoca), je fais le choix de faire le tour du monde et de ne pas fonder une famille. Cela te suit quand tu as un métier comme le mien.


      Clarisse Crémer : « J’ai une montagne qui se dresse devant moi ».
      (Photo PKC Media)

      Estimez-vous ne pas avoir été assez soutenue dans votre projet de maternité ?
      Si tu veux fonder une famille, tu ne peux pas te dire à chaque Vendée Globe, « je vais faire cela plus tard ». Je ne voulais pas d’abord un enfant, je voulais pouvoir avoir la possibilité de… Sur le Vendée Globe 2020, je n’ai pas eu de cycle pendant quatre mois. Cette problématique du sujet de la maternité est oubliée par plusieurs personnes : or, ce n’est pas sur commande, ce n’est pas dans un calendrier. Si tu soutiens quelqu’un et que, en même temps, tu lui dis « il faut tout faire », est-ce que c’est du soutien ? C’est là que notre société a besoin d’évoluer. Aucune femme ne devrait avoir à subir des pressions extérieures. Je sentais que je devais tomber enceinte dans un certain délai, mais je ne pouvais pas tout faire en même temps. Si tu veux faire un enfant et participer au Vendée Globe, il y a des choses à mettre en place, sinon tu ne tombes jamais enceinte.

      J’ai vécu le Vendée Globe une première fois (NDLR : 12e en 2021), c’est tellement un truc de maboul que tu ne vas pas faire ça par rapport aux autres, juste pour prouver quelque chose. J’y vais parce que j’ai ça au fond de moi. Je ne fais pas ça en réaction au bruit médiatique.

      Avez-vous senti que Banque Populaire voulait vous débarquer ?
      J’ai senti un stress, une peur… (elle s’arrête). Ce fut deux années compliquées. Jusqu’au bout, j’ai pensé qu’on allait choisir les valeurs… (elle cherche ses mots). Tout part du problème du risque que je sois au départ du Vendée Globe : je pensais que c’était possible, eux pas.

      Votre plus grande victoire serait donc de vous qualifier sur l’eau avec votre nouveau sponsor ?
      Oui mais je ne fais pas cela par rapport aux autres. Un Vendée Globe, c’est tellement exigeant, c’est un truc de dingue de se retrouver seule dans les mers du sud. Je l’ai vécu une première fois (NDLR : 12e en 2021), c’est tellement un truc de maboul que tu ne vas pas faire ça par rapport aux autres, juste pour prouver quelque chose. J’y vais parce que j’ai ça au fond de moi. Je ne fais pas ça en réaction au bruit médiatique.

      Avez-vous songé, à un moment, renoncer au Vendée Globe 2024 et rester à la maison avec votre fille ?
      Je me suis demandée si c’était un signe de la vie. Oui, je me suis posé la question, car j’étais épuisée. Et je me suis souvenue du Vendée Globe 2020, quand je passe le cap de Bonne Espérance, je me dis « merde, je vais avoir envie d’y retourner ». Je me suis rattachée à ça.

      Parlons de l’unique invitation qui sera donnée par les organisateurs : le président du Vendée Globe a déjà dit qu’il « ferait le nécessaire pour que vous soyez au départ »…
      S’arrêter pendant un an avec ton corps qui part un peu en cacahuète même si c’est une grande joie d’être enceinte, d’avoir un bébé, etc, à aucun moment, ce n’est pas un avantage sportif : ça, c’est important de le dire. J’ai dit ce que j’avais à dire sur les règlements et, ensuite, j’en ai beaucoup discuté avec les organisateurs. On est d’accord sur le fait qu’on peut faire beaucoup mieux sur ce sujet-là. La maternité n’est pas un truc nouveau, c’est la base de la vie. Merde, il faut parler de ce sujet et c’est pour cela que j’ai parlé publiquement de cette envie d’avoir un enfant après mon premier Vendée Globe. J’ai abordé ce sujet-là non pas pour avoir un passe-droit mais pour ne plus avoir à faire le choix entre faire un enfant ou monter un projet ambitieux. Il n’y a pas de solution miracle car il y a des contraintes : tu ne sais pas si tu peux avoir un enfant, tu ne sais pas quand tu vas tomber enceinte. Peut-être y a-t-il quelque chose à faire aussi sur la paternité. Alan et Boris (NDLR : Roura et Herrmann) ont eu des enfants juste avant le Vendée Globe 2020, ça ne devait pas être facile non plus.

      La maternité mais aussi les blessures ou les longues maladies doivent-elles être prévues dans les règlements selon vous ?
      Il faut distinguer la blessure de la maternité. La blessure, comme la maladie d’ailleurs, ne fait pas de discrimination de genre. Avoir un enfant, ça n’a pas les mêmes conséquences. C’est hyper important de le dire. Même les gens qui m’ont soutenue ont parfois fait cet amalgame-là.

      Ce qui m’a beaucoup plu dans nos échanges, c’est ce qu’on s’est dit : « Pour être performant, il faut avoir le sourire et avoir un équilibre de vie ».

      Débarquée en février, vous retrouvez un sponsor quelques semaines plus tard : comment avez-vous trouvé l’Occitane en Provence ?
      Au tout début, je ne pensais pas que c’était possible. Je connaissais déjà Adrien Geiger, (directeur général de l’Occitane en Provence) et on a juste échangé des textos. Puis, Alex Thomson a racheté le bateau à Banque Populaire et là, on a vu qu’il y avait un énorme défi. Il fallait un bateau, c’était la première pierre. Seule, c’était quasi impossible : trouver des investisseurs pour acheter un Imoca qui coûte presque 5 millions d’euros, comment veux-tu faire cela en 15 jours ? C’est un process très long et je n’avais pas le temps. Donc, on a commencé à discuter avec l’Occitane et on est tombé dans un très bon timing d’entreprise, ils ont été remarquables de réactivité. J’ai encore du mal à croire que cela a été possible.

      Avant ce deal, quels étaient vos rapports avec Alex Thomson ?
      Je le connaissais à peine, j’avais juste visité son bateau avant le départ du Vendée Globe : avec la covid, je crois qu’on ne s’était jamais parlé tous les deux.

      Comment allez-vous fonctionner avec l’équipe de Thomson qui est basée en Angleterre ?
      Ce qui m’a beaucoup plu dans nos échanges, c’est ce qu’on s’est dit : « Pour être performant, il faut avoir le sourire et avoir un équilibre de vie ». Je n’ai jamais caché que c’était un énorme challenge après ma grossesse, qu’il y a une qualification à faire. J’ai une montagne qui se dresse devant moi. On va mettre en place tout ce qu’il faut pour que ça devienne faisable. J’ai beaucoup besoin de naviguer et on a la chance de partir avec un super bateau, fiabilisé, qui a été bien entretenu. On va passer le moins de temps possible en chantier. Le bateau viendra me chercher ici à Lorient et on ira naviguer. Il y aura des phases de chantier qui se feront probablement en Angleterre.

      Alex Thomson sera à vos côtés sur la Transat Jacques Vabre ?
      Non, il ne sera pas mon co-skipper.

      Pour décrocher votre qualification au Vendée Globe 2024, vous devez naviguer et avaler des milles : votre compteur est à zéro… Quel est votre plan ?
      Il m’en faut assez pour être dans les 40 premiers. L’invitation, on y pensera en août 2024. Je n’ai qu’une seule envie, c’est d’être sélectionnée sportivement pour le Vendée Globe. Depuis le début, j’avais comme objectif d’aller faire quelques étapes de The Ocean Race et j’ai failli y aller mais ça ne l’a pas fait (NDLR : sur Biotherm avec Paul Meilhat). Mais je n’y renonce pas. Après, je vais faire le Défi Azimut à Lorient, les deux Transats (Jacques Vabre e double et retour à La Base en solitaire). Je vais être obligée de naviguer de manière un peu conservatrice, pour terminer les courses. J’aborde tout cela avec humilité, je n’ai jamais dit que ça allait être facile, j’ai plein de choses à apprendre.

      Mercredi, vous avez annoncé le nom de votre nouveau partenaire et votre mari, Tanguy Le Turquais, en a fait autant avec le sien : les planètes sont-elles en train de s’aligner à nouveau ?
      Cela fait un moment que le projet de Tanguy est sur de bons rails. Ce qui est drôle, c’est que l’on fait tellement pour préserver notre vie personnelle et notre couple qu’on évite de parler de tout cela. La raison pour laquelle mercredi, il y a eu ces deux annonces en même temps. Après, on sait qu’on va rentrer dans un rythme un peu fou pendant deux ans. On a choisi cela, de faire tous les deux le Vendée Globe.

      Si c’était à refaire…
      …. (elle soupire). J’essaie d’assumer tout ce qui s’est passé donc je ne suis pas sûre de changer quoi que ce soit. On me dit que j’ai du caractère, oui, il en faut pour aller 90 jours seule autour du monde. Je dois apprendre à me dire que je ne peux pas plaire à tout le monde. Après, on a tous acté que tout cela était très dommage. Forcément, je changerai quelque chose pour que ce truc dommage n’arrive pas. Maintenant, dire précisément ce qu’il aurait fallu faire différemment… J’apprends énormément de choses de cette histoire-là. La première, c’est d’oser plus m’affirmer. À un moment, il y a eu vision du projet qui n’était pas forcément la même et on aurait dû s’en rendre compte plus tôt.

  • À Concarneau, la colère d’un #patron contre la réforme des retraites - Concarneau - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/finistere/concarneau/a-concarneau-la-colere-d-un-patron-contre-la-reforme-des-retraites-29-0


    MACRON, T’ES FOUTU  : LES PATRONS SONT DANS LA RUE  !

    Une colère que le chef d’entreprise ira crier mardi, dans les rues de Quimperlé, après avoir grossi les rangs du cortège de Quimper, le 19 janvier. Et comme lors de la première manifestation, le responsable baissera le volet de son magasin toute la journée. Un geste qu’il aimerait voir partager par plus d’enseignes. « Faire ses courses ou aller sur un chantier, on peut tous reporter ça d’une journée. Au téléphone, les clients comprennent parfaitement cette action. Ils ressentent aussi ce ras-le-bol général et en ont marre. On voit qu’il y a de la solidarité », exprime le Concarnois. Ce dernier a même décidé d’aller plus loin, en continuant à payer ses trois salariés qui seront en grève à ses côtés.

  • L’ex-porte-avions « Foch » sur le point d’être coulé dans l’Atlantique
    https://www.lepoint.fr/societe/l-ex-porte-avions-foch-sur-le-point-d-etre-coule-dans-l-atlantique-31-01-202

    L’ancien porte-avions français Foch, vendu au Brésil en 2000 qui l’a rebaptisé São Paulo, serait sur le point d’être sabordé ou torpillé dans l’océan Atlantique. Désarmé en 2018 par la marine brésilienne qui n’a jamais réussi à l’admettre réellement au service actif, le navire contient des substances toxiques et devait être démantelé en Turquie, au chantier naval Sok Denizcilik qui l’avait racheté en 2021 pour sa ferraille. Mais le pays a finalement refusé l’accès à ses eaux territoriales, alors que la coque passait déjà le détroit de Gibraltar.

    De retour au large de l’Amérique du Sud, le Brésil lui a interdit de quitter ses eaux tout en lui refusant l’accès aux ports militaires et civils. Cet imbroglio n’est pas sans rappeler les dernières années de son navire-jumeau, le Clémenceau, entre 2003 et 2010.

    « Un colis toxique de 30 000 tonnes »

    Depuis la fin de l’année 2022, le fantôme du porte-avions Foch erre donc, remorqué par une compagnie néerlandaise payée par le chantier turc. Celle-ci a dû envoyer en décembre un second remorqueur relever le premier, arrivé au bout de ses réserves de carburant et de vivres. L’attelage a fait un nombre incalculable de ronds dans l’eau, au large du Brésil, dans l’attente d’une décision. Coup de théâtre début janvier : alors que le remorqueur venait de commencer à s’éloigner sans autorisation des côtes avec l’ex-porte-avions, l’agence environnementale de Brasilia a demandé une intervention de la marine brésilienne, laquelle a annoncé avoir repris le contrôle de son ancien navire, sans donner plus de détails.
    La coque de 266 mètres de long contient notamment de l’amiante et des peintures toxiques. Selon plusieurs organisations de défense de l’environnement, la marine brésilienne s’apprête à saborder ou à torpiller le navire, comme elle l’avait déjà fait en 2020 avec le cargo minéralier Stellar Banner. Le Basel Action Network redoute « un crime environnemental majeur en mer », perpétré « en utilisant une fausse excuse ». Le fait que les autorités brésiliennes aient déjà souligné le danger que représente la présence de la coque jugée en mauvais état près de leurs eaux territoriales indique peut-être qu’elles vont s’appuyer sur cette déclaration pour s’en débarrasser au plus vite. « C’est inquiétant d’avoir en mer un colis toxique de 30 000 tonnes dont on ne connaît pas le destinataire », s’inquiète l’association Robin des Bois.

    « Nous demandons au président Lula [élu en janvier 2023, NDLR], en tant que commandant en chef de la marine brésilienne, d’intervenir immédiatement et de donner l’ordre de ramener le São Paulo à Rio de Janeiro », réclame pour sa part l’organisation Shipbreaking Platform.

    • article d’il y a 3 jours (28/01/2023) qui évoque les différentes hypothèses pour le navire fantôme qui fait des ronds dans l’eau, tiré par un remorqueur néerlandais (c’est ça qui devrait provoquer la décision : ça coûte cher…) avec une analyse de l’imbroglio (en portugais)
      Vender, voltar, afundar ? Qual destino terá o porta-aviões que ninguém quer - 28/01/2023 - UOL Nossa
      https://www.uol.com.br/nossa/colunas/historias-do-mar/2023/01/28/vender-voltar-afundar-qual-destino-tera-o-porta-avioes-que-ninguem-quer.htm

      Vender, voltar, afundar? Qual destino terá o porta-aviões que ninguém quer

      Le remorqueur, sous pavillon néerlandais, Alp Guard fait des ronds dans l’eau devant Recife (état de Pernambouc). Marine Traffic lui donne comme destination Le Cap en Afrique du Sud, date prévue (?) 06/02/2023… Sa position est transmise par l’intermédiaire de l’AIS du port de Suape (Pernambouc)

    • Òccasion de se rappeler de la baie de Guanabara (la baie de Rio de Janeiro) où le cimetière marin ne fait que croître et embellir (hum, hum !)
      https://seenthis.net/messages/265103
      (2014, déjà…)

      Cimetière d’où s’est échappé le Saõ Luiz un vraquier (céréalier) le 14/11/2022, parti à la dérive et venu percuter le pont Rio-Niterói, heureusement, sans faire (trop) de dégâts…

      Un navire à la dérive heurte le pont Rio-Niterói et le ferme dans les deux sens ; Voir
      https://www.netcost-security.fr/science/129221/un-navire-a-la-derive-heurte-le-pont-rio-niteroi-et-le-ferme-dans-l

      Ce lundi (14), vers 18h25 (heure de Brasilia), un navire à la dérive a percuté le pont Rio-Niterói et l’a bloqué dans les deux sens. Sa libération n’a eu lieu qu’à 21h33 (heure de Brasilia).

      video « en direct »…
      Navio colide com ponte Rio-Niterói e via é fechada nos dois sentidos ; vídeos mostram incidente - YouTube
      https://www.youtube.com/watch?v=PXWYGe_AVMc

    • L’ancien porte-avions Foch a été coulé par le Brésil dans l’Atlantique - Porte-avions Foch : fin de vie au large du Brésil - Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/dossiers/porte-avions-foch-fin-de-vie-au-large-du-bresil/l-ancien-porte-avions-foch-a-ete-coule-par-le-bresil-dans-l-atlantique-

      L’ancien porte-avions Français Foch, passé sous pavillon brésilien en 2000, a officiellement été coulé dans l’océan Atlantique, a annoncé la marine brésilienne dans la nuit de vendredi à samedi.

      La marine brésilienne a annoncé, vendredi, avoir coulé dans l’océan Atlantique l’ancien porte-avions Foch rempli d’amiante, de peintures et autres déchets toxiques, une décision critiquée par plusieurs organisations de défense de l’environnement. Le « naufrage planifié et contrôlé s’est produit en fin d’après-midi » vendredi, à quelque 350 km des côtes brésiliennes, dans une zone d’une « profondeur approximative de 5 000 mètres », a indiqué la marine dans un communiqué.

      Plus tôt dans la semaine, elle avait estimé ne pas avoir d’autre choix vu l’état très dégradé de cette vieille coque de 266 m de long, qualifiée de « colis toxique de 30 000 tonnes » par l’association Robin des Bois. « Face aux risques qu’implique le remorquage et en raison de la détérioration de la coque (…), la seule solution est d’abandonner la coque en la coulant de façon contrôlée », avait expliqué, mercredi, la marine dans un communiqué conjoint avec le ministère brésilien de la Défense.

      Le ministère public fédéral du Brésil (MPF), qui a tenté d’arrêter l’opération en multipliant les recours devant les tribunaux, a alerté sur les conséquences, soulignant cette semaine que le porte-avions « contient actuellement 9,6 tonnes d’amiante, une substance au potentiel toxique et cancérigène, ainsi que 644 tonnes d’encres et d’autres matières dangereuses ». Il y a un « risque de graves dommages environnementaux (…) notamment parce que la coque est endommagée », a fait valoir le ministère public.
      […]
      Empêcher cette opération serait « probablement inutile », étant donné « l’imminence d’un naufrage spontané de la coque, ce qui n’apporterait rien à l’environnement et serait susceptible de mettre en péril la vie de l’équipage impliqué dans le remorquage », a pour sa part écrit le juge du tribunal fédéral de l’État du Pernambouc (nord-est), selon le site internet G1.

      Le magistrat a autorisé l’opération bien qu’il l’ait considérée comme une solution « tragique et regrettable », selon G1. Une zone située à quelque 350 km au large des côtes brésiliennes, avec 5 000 m de profondeur, a été considérée comme étant « la plus sûre » pour ce sabordage, selon le communiqué du ministère brésilien de la Défense et de la marine.

    • Relève la gueule, je suis la, t’es pas seul

      https://www.youtube.com/watch?v=Q2tusw6gKXs


      Antisocial

      Tu bosses toute ta vie pour payer ta pierre tombale,
      Tu masques ton visage en lisant ton journal,
      Tu marches tel un robot dans les couloirs du métro,
      Les gens ne te touchent pas, il faut faire le premier pas,
      Tu voudrais dialoguer sans renvoyer la balle,
      Impossible d’avancer sans ton gilet pare-balle.
      Tu voudrais donner des yeux a la justice
      Impossible de violer cette femme pleine de vices.

      Antisocial, tu perds ton sang froid.
      Repense a toutes ces années de service.
      Antisocial, bientôt les années de sévices,
      Enfin le temps perdu qu’on ne rattrape plus.

      Écraser des gens est devenu ton passe-temps.
      En les éclaboussant, tu deviens gênant.
      Dans ton désespoir, il reste un peu d’espoir
      Celui de voir les gens sans fard et moins bâtards.
      Mais cesse de faire le point, serre plutôt les poings,
      Bouge de ta retraite, ta conduite est trop parfaite
      Relève la gueule, je suis la, t’es pas seul
      Ceux qui hier t’enviaient, aujourd’hui te jugeraient.

      Antisocial, tu perds ton sang froid.
      Repense a toutes ces années de service.
      Antisocial, bientôt les années de sévices,
      Enfin le temps perdu qu’on ne rattrape plus.

      Tu bosses toute ta vie pour payer ta pierre tombale,
      Tu masques ton visage en lisant ton journal,
      Tu marches tel un robot dans les couloirs du métro,
      Les gens ne te touchent pas, il faut faire le premier pas,
      Tu voudrais dialoguer sans renvoyer la balle,
      Impossible d’avancer sans ton gilet pare-balle.
      Tu voudrais donner des yeux a la justice
      Impossible de violer cette femme pleine de vices.

      Antisocial, tu perds ton sang froid.
      Repense a toutes ces années de service.
      Antisocial, bientôt les années de sévices,
      Enfin le temps perdu qu’on ne rattrape plus.
      Qu’on ne rattrape plus.
      Qu’on ne rattrape plus.
      Qu’on ne rattrape plus.
      ...
      Antisocial

      M’enfin ce n’est pas vraiment un manifeste révolutionnaire.
      Ils ont été beaucoup plus authentiques quand ils jouaient les ACDC francais ...

      Ride On
      https://www.youtube.com/watch?v=b8vOQoA0n9w

      Bon Scott : So tragisch starb der Sänger von AC/DC
      https://www.rollingstone.de/bon-scott-todesursache-ac-dc-saenger-1886817

      Im Februar 1980 befanden sich AC/DC in London. Auch im globalen Rock-Zirkus waren sie angekommen. Angus und Malcom Young arbeiteten am 15. Februar an den ersten Songs für „Back in Black“, „Have a Drink On Me“ und „Let Me Put My Love Into You“. Bon Scott stieß zur Session und brachte seine Ideen ein, allerdings eher am Schlagzeug als am Gesang. Wenige Tage zuvor besuchte Scott die Franzosen von Trust, die ebenfalls in der englischen Hauptstadt an neuem Material arbeiteten. Die dort aufgezeichnete Jam-Session ist die letzte Aufnahme, auf der Scott zu hören ist.

      L’histoire s’est passée il y exactement 42 ans et un mois.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Bon_Scott

      Ronald Belford Scott, dit « Bon Scott », né le 9 juillet 1946 à Forfar, en Écosse, et mort le 19 février 1980 à Londres

      .

      Le connard, il m’a fait rater son concert à Berlin en 1980 où il a déjà fallu le remplacer par Angus Young. C’était bien quand même. On ne peut pas tout avoir dans la vie ;-)

      #musique #hard_rock #ACDC

  • Vols de cuivre : comment Orange a trouvé, en Bretagne, une parade - Bretagne - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/bretagne/vols-de-cuivre-comment-orange-a-trouve-en-bretagne-une-parade-11-01-202

    C’est un fléau qui prive régulièrement de communications des dizaines de milliers d’usagers en France. Contre les vols de câbles en cuivre, Orange déploie en Bretagne les grands moyens : des mouchards, mis au point par deux salariés bretons. Depuis, les malfrats tombent comme des mouches.

    Et de cinq. Cinq équipes de voleurs de câble en cuivre mises hors d’état de nuire en quelques semaines. « Depuis quinze jours, on n’a plus aucun vol en Bretagne et dans les Pays-de-la-Loire. On souffle ! », sourit Frédéric A. Avec son collègue Stéphane T., ces « managers incidents » de chez Orange semblent avoir trouvé une parade aux vols de câbles en cuivre qui se sont multipliés en 2022. Depuis le Morbihan où ils sont basés, ils ont mis au point des mouchards permettant de détecter et tracer des portions volées de câble souterrain.
    Au moins 2 000 € en 10 minutes chrono

    « En général, les sections entre deux points d’accès mesurent 300 m. Cela représente un poids compris entre 500 kg et 1 200 kg (et une valeur oscillant actuellement entre 4 000 € et 10 000 €, moitié moins à la revente en réseau illégal), facilement dissimulable dans un simple fourgon », rapportent les deux salariés. Orange détecte en temps réel les coupures de réseau. Mais quand les forces de l’ordre arrivent sur site, il est souvent trop tard. « Les voleurs bouclent leur forfait en dix minutes chrono », précisent les deux spécialistes.

    Le phénomène n’est pas nouveau, mais il a pris une ampleur sans précédent « depuis 2020 et la fin des confinements ». L’explication ? En 2008, le kilo de cuivre se négociait autour de 3 €. Cinq en 2019. Et dix euros en septembre et octobre derniers !

    33 km volés en 2022 et un préjudice « colossal »

    Résultat : 82 vols enregistrés en Bretagne en 2022 (74 pour les Pays-de-la-Loire), pour 33 km dérobés. À 9 000 € la tonne en 2022, le préjudice pour Orange a franchi le million d’euros pour la seule Bretagne. « Ce chiffre ne prend pas en compte les désagréments causés à 10 500 usagers privés de téléphone, d’internet, de TV (téléalarmes aussi), les travaux de réparation (compter deux semaines en moyenne), les mesures d’aide, et le préjudice subi par les entreprises. Une étude est en cours pour estimer ce coût. Il est colossal », observe un responsable d’Orange. D’autres régions, comme le Centre-Val-de-Loire (148 vols en 2022), sont encore plus touchées.
    Généralisation espérée sur tout le territoire

    Il y a un an et demi, las de ces vols à répétition, Frédéric et Stéphane, qui gèrent les gros incidents réseaux pour la Bretagne et les Pays-de-la-Loire, proposent à leur direction régionale de mettre au point des parades. « On nous a dit banco ». Les deux Géo Trouvetou se mettent au travail. Achètent dans le commerce des systèmes qu’ils détournent de leur usage et qu’ils adaptent. Ici, un système d’ouverture de volets, là un GPS, etc. « On a commencé à déployer nos propres mouchards en octobre. » Les premiers voleurs tombent dans la foulée. Cinq petites équipes dans les Pays-de-la-Loire. Et une autre, en ligne de mire. « Beaucoup tombent en région parisienne en ce moment », savourent les deux experts, qui espèrent une généralisation de leurs dispositifs sur tout le territoire national. « Nous multiplions déjà les conventions avec la gendarmerie. Demain, les alertes pourraient leur parvenir directement. C’est à l’étude ». Simples comme une notification sur un téléphone mobile, avec géolocalisation.

    Objets connectés et intelligence artificielle

    Et si les voleurs trouvent un mouchard ? « D’autres, pratiquement indétectables, sont peut-être également dissimulés et les confondront. Nous disposerons à terme d’une dizaine de dispositifs différents, avec des technologies différentes : objets connectés, intelligence artificielle, etc. »

    Pour les Bretons, si les malfrats devaient malgré tout trouver une parade, reste un espoir : en 2026, l’immense majorité des communications devraient passer par de la fibre optique. Sans valeur pour les voleurs.
    Plus de 40 000 trains concernés et 20 M€ de préjudice pour la SNCF en 2022

    La SNCF, elle aussi touchée par le phénomène de vols de métaux (plomb et cuivre), multiplie les mesures pour tenter d’enrayer le phénomène. En vain jusqu’à présent. Chaque année, la SNCF recense « plus de 10 000 intrusions sur le réseau ferré national (60 % pour commettre des actes de malveillance) », avec près de 1 500 spécifiquement relatives à des vols qui exposent leurs auteurs, malgré les consignes de sécurité, à des accidents. Ces actes « fragilisent le réseau et impactent lourdement le trafic ferroviaire : plus de 40 000 trains concernés en 2022, pour plus de 20 M€ de préjudice », pour la SNCF.

    La SNCF aussi s’organise pour trouver la parade : « tournées préventives à proximité des lieux de stockage par la Sûreté ferroviaire, déploiement d’alarmes fixes ou mobiles, de trackers GPS, et de drones survolant les emprises ferroviaires ». « Malgré toutes ces dispositions, le nombre de vols est en recrudescence sur l’ensemble du périmètre », déplore la SNCF.

    En Bretagne, celle-ci constate une hausse de 16 % des faits, « avec cependant un poids national plutôt faible de l’ordre de moins de 10 % ». Le réseau ferré national compte aujourd’hui plus de 33 000 km de voies que la SNCF juge « impossible à surveiller entièrement et/ou en temps réel ». « Il faudrait au moins un agent tous les deux kilomètres, 24 h/24 h, pour empêcher les vols de métaux ».