Nicole Garreau

Poétesse sans talent et dictateuse sans vergogne

  • les aime bien, les personnages de romans comme ça. Enfin non, elle ne les aime pas parce qu’on ne peut pas vraiment les aimer — elle est bien placée pour le savoir, elle est comme elleux —, disons qu’elle les comprend. Vous savez, les ceusses qui sont là sans être là ou alors jamais au bon moment, qui en dépit (parfois) de leurs efforts ne parviennent pas à être concerné·e·s, qui n’entendent pas les questions qu’on leur pose ou qui répondent des choses apparemment hors sujet.

    C’est un peu le cas de l’héroïne — le mot est inapproprié — du petit bouquin qu’elle vient de se torcher : « De mon plein gré » de Mathilde Forget. La meuf est interrogée par les keufs, au début on ne comprend pas trop pourquoi, on croit d’abord qu’elle est coupable, puis on pige qu’en fait non c’est elle la victime, mais on ne peut pas exclure qu’aux yeux de la Loi elle se soit rendue coupable quand même, on ne sait pas si elle a tué ou non son agresseur — de toute façon vous connaissez les roussins, hein, ce sont rarement les couteaux les plus affûtés du tiroir, coupables ou victimes iels interrogent tout le monde avec la même délicatesse. Bref, la meuf est là mais son esprit est ailleurs — son esprit s’attarde sur les doigts du flic qui tape sa déposition à la machine, son esprit compte le nombre de fois que les doigts appuient sur « delete », son esprit prend des paris sur le fait que l’inquisiteur va accidentellement écraser du pied le paquet de clopes qu’il a fait tomber par terre sans s’en apercevoir, son esprit pense à l’intensité du bleu du blue-jean qu’on lui a confisqué pour les besoins de l’enquête.

    Et vous savez quoi ? La Garreau pige bien, ça, vraiment bien. Elle se rappelle une fois, une fois où elle aussi était interrogée par des poulets — elle ne vous expliquera pas pourquoi, ce serait trop long et on s’en fiche. Bref, la salle d’interrogatoire était petite mais les voix lui paraissaient incroyablement lointaines, une litanie ou plutôt non : un murmure, une sorte de ruisseau s’écoulant au fond d’une vallée. Les perdreaux en face d’elle étaient comme des images stroboscopiques, elle ne parvenait pas à s’accrocher à quelque image ou son que ce soit, elle aurait été incapable de répéter un seul mot des questions qu’on lui posait. Ce n’était pas feint, hein, c’est seulement que tout était trop irréel pour qu’elle s’y intéresse. On lui demandait sûrement ce qu’elle avait fait ou pas fait, où elle était à telle ou telle heure, ce qui s’était passé et pourquoi et comment — or elle pendant ce temps-là elle essayait de compter les dalles de l’espèce de linoléum, en dépit de la « gravité » supposée de la situation elle était toute entière absorbée à ça, et ce n’était pas si facile parce qu’il fallait se livrer à des estimations pour les parties du sol qui étaient recouvertes par les meubles. Ça fait longtemps mais elle croit se souvenir qu’elle était arrivée à en dénombrer soixante-deux, un truc comme ça.

    Elle était certainement passée pour une débile légère, elle ne se rappelle pas bien de comment ça s’était terminé. C’était cette fois-ci où on l’avait expédiée se faire voir à l’HP ? Elle n’est plus très sûre, au cours de sa longue vie dissolue elle est quand même passée à plusieurs reprises dans les diverses rues Lauriston qui émaillent nos belles provinces.

    Non, en fait peut-être que ce jour-là après l’avoir photographiée sous toutes les coutures et mis de l’encre plein ses doigts on l’avait juste renvoyée se faire cuire un œuf.

    #SouvenirsDeGuerre.

  • découvre que se développe en Corée (bon, celle du Sud, pas la vraie) la mode des cailloux de compagnie : des margoulins vendent très cher des petits galets mignons dans une boîte en carton décoré qui peut leur servir de maison, et il y a même une option « chapeau de paille » pour le cas où l’on voudrait aller se promener avec son caillou un jour ensoleillé.

    Évidemment les esprits chafouins argueront qu’il suffirait probablement de se baisser pour obtenir gratuitement une de ces caillasses, mais ce serait du kidnapping et contraire à l’esprit du Capital.

    En tout cas ça oblige la vieille Garreau à se raviser : elle qui clamait encore dans son pénultième dazibao qu’elle aimerait bien être réincarnée en minéral parce que c’est ce qui se rapproche le plus de ses compétences, si c’est pour être obligée de passer sa vie avec des zinzins ça perd un peu d’intérêt.

  • apprend que le Sénégal vient d’élire « le plus jeune président de son Histoire » et qu’avant ça le type était inspecteur des finances.

    Ça ne vous rappelle personne ? Si, hein ! Les Sénégalais·es sont aussi zinzins que les Français·es.

  • se sent plus proche (ou moins éloignée...) de n’importe quel personnage de roman que de n’importe quelle personne qu’elle peut croiser dans la « vraie » vie.

    Après il faut relativiser, hein, parce qu’elle se sent également plus proche de n’importe quel blob, n’importe quelle scutigère véloce ou n’importe quel caillou que de n’importe quel personnage de roman.

    #RéincarnezLaEnCeQueVousVoulezMaisSurtoutPasEnMammifère.

  • n’est certes pas très calée en cinématographe, mais elle n’a jamais compris et ne comprend toujours pas l’aura dont purent bénéficier Hitchcock et ses films. Hein, franchement ? Elle a retenté hier soir avec « Mais qui a tué Harry ? », elle a tenu trente minutes : intrigue poussive, mise en scène plan-plan, décors en carton-pâte, humour petit-bourgeois, on aurait dit une pas très bonne sitcom de seconde zone. D’accord faut voir ça dans le contexte de l’époque mais quand même ! Sur une idée similaire de cadavre farceur qui disparaît et réapparaît un Girault flanqué d’une Gensac et d’un De Funès aurait au moins produit un truc rythmé et décapant. Là non. Désolée pour Shirley McLaine qui fait ce qu’elle peut pour éviter le naufrage mais ça s’étire à n’en plus finir, après quelques toutes petites minutes on soupire et bâille à s’en décrocher la mâchoire.

    Si l’on ajoute que dans la « vraie » vie le réalisateur lui-même était un personnage méprisable en général et un violeur en particulier (demandez notamment à Tippi Hedren), devinez ce qui va se passer, hein, devinez ? Gagné, c’était l’ultime tentative, aujourd’hui 5 germinal 232 Hitchcock est désormais officiellement et définitivement « cancellé » (sic) de l’univers de votre dictateuse préférée.

    Allez zou, au suivant.

    #MamieNicoleEstWoke.

  • a quand même un truc qu’elle apprécie bien dans la vieillesse, c’est l’assez antinomique côté « Kinder Surprise® » : pas un jour, pas une heure sans que se déclenche une nouvelle douleur à collectionner, un étonnant nouveau bruit de fonctionnement, une palpitation un vertige ou un tremblement inattendu, une indéfinissable sensation sur un organe dont on avait jusqu’ici superbement ignoré l’existence. Quand on se réveille le matin, on ne sait jamais sur quoi on va tomber.

    Vous pensiez que les vioques s’enquiquinaient sévère à rester comme ça immobiles durant des plombes ? Pas du tout ! Sur le chemin de la momification leur corps leur fait vivre la plus incroyable des aventures — en tout cas celle qui fait qu’iels relativisent toutes les précédentes.

  • faisait quoi avant d’arriver là devant nous ?
    -- Son dossier stipule qu’elle attendait la fin du monde.
    -- Non mais encore avant ?
    -- Ah comme métier vous voulez dire ? Elle était sériale killeuse.
    -- Fichtre ! Et euh... elle a eu beaucoup de victimes à son actif ?
    -- À peu près toutes les personnes qu’elle a croisées au cours de sa trop longue vie. Chez chacune elle a tué tout amour, tout rêve, tout espoir et toute illusion.
    -- Pourquoi a-t-elle arrêté ?
    -- Quand on le lui a demandé elle a dit que c’était à cause de la concurrence de tou·te·s ces jeunes qui se lançaient à leur tour dans la sériale killerie. Selon elle les ceusses possédaient certes l’énergie nécessaire et même parfois une technique suffisante mais iels souffraient d’un cruel manque de déontologie contre lequel elle ne pouvait pas lutter. Les gosses de maintenant n’ont plus le goût de la belle ouvrage, iels ne connaissent rien à la beauté et surtout à la gratuité du geste ; de son temps à elle une bonne sériale killeuse devait opérer sans véritable motif, sans appât du gain et surtout sans haine ni discrimination. L’Art pour l’Art. C’est toujours la présence d’un mobile qui rend les assassinats vulgaires. »

    (© Nicole G., bribe de conversation extraite de « Dialogues imaginaires destinés à faire tourner en bourrique Saint Pierre et Miquelon, portiers du Paradis », à paraître euh... jamais.)

  • se souvient que de son temps
    Le monde était en noir et blanc :
    Pas moyen pour les enfants
    De voir la vie sur grand écran.

    Aujourd’hui pour leur malheur
    Même la télé est en couleurs :
    Le sang y coule à toutes heures
    -- la Mort aussi est sans pudeur.

  • insiste peut-être un peu lourdement (Nooooon ? Ce n’est pas du tout son style !) mais elle aimerait vraiment que ses hagiographes inscrivent ça sur la quatrième de couverture de la somme qu’iels ne manqueront pas de lui consacrer :

    « Elle avait mis des décennies et des décennies à trouver une méthode pour s’adapter au monde tel que celui-ci était ; las ! quand elle y fut enfin à peu près parvenue, ce monde-là avait depuis longtemps disparu. »

    Vous promettez d’y veiller, ô Lectorat d’exception, unique récipiendaire de ses dernières dictatoriales volontés ?

  • le sait, elle, comment reconnaître à coup sûr une photographie « traditionnelle » d’une photographie générée par « intelligence artificielle » : celle qui est générée par « intelligence artificielle », c’est toujours celle qui essaie de démontrer quelque chose.

  • estime pour sa part que vraiment, ce qui ne passe pas du tout (et n’est jamais passé) dans l’existence, c’est l’incroyable vulgarité de la vie — manger, boire, dormir, aimer, croire, détester, s’identifier en tant que ci ou que ça, respirer des milliers de fois par jour comme un·e débile, bref, tous ces trucs qui viennent nous parasiter et nous empêcher d’être de purs esprits à défaut d’être des esprits purs.

    Elle elle aspire à être réincarnée en une chose indéterminée sans contrainte physique ni logistique, sans la trivialité du quotidien et des relations z-humaines, devenir juste un ciboulot détraqué macérant dans du formol.

    Libre, enfin.

  • n’ouvre pour ainsi dire jamais sa boîte aux lettres, elle le fait seulement lorsque celle-ci déborde ostentatoirement et dans ce cas c’est uniquement pour tout mettre au feu sans rien regarder, mais ce faisant une curieuse enveloppe lui a aujourd’hui échappé des mains — une enveloppe blanche non affranchie, sans adresse, sans identification ni de la destinataire ni de l’expéditeurice, une enveloppe sur laquelle était seulement inscrit à la main : « Madame, monsieur, bonjour ; ci-joint une invitation pour un événement qui se passera dans le monde entier ».

    Évidemment la vieille punkàchienne se fit immédiatement la réflexion que si ça allait se passer dans le monde entier ce n’était pas la peine d’inviter qui que ce soit puisque tout le monde y serait déjà (enfin sauf les non-binaires qui étaient visiblement personæ non gratæ) mais bon, comme la calligraphie était plutôt élégante et l’orthographe irréprochable elle décida de jeter quand même un œil au contenu.

    SPOILER ALERT : l’enveloppe contenait la photographie d’un ceusse qui ressemble à Aymeric Lompret (après ses implants) et l’événement qui se passera partout ce sera la mort de Jésus. Enfin sa commémoration vu qu’il n’est pas sûr que le type ait très envie de recommencer l’ascension du Golgotha depuis le camp de base.

    Bien joué mais il faudrait peut-être moderniser un peu le truc, hein, les Témoins de Jéhovah, parce que la mort de Jésus ça a déjà été diffusé davantage de fois que « Le Gendarme de Saint-Tropez ».

  • se rappelle que c’était une chanson de Mylène Farmer qui passait à la radio lorsqu’elle s’était réveillée ce matin-là ; ça expliquait sûrement l’étrangeté de son rêve interrompu (la vieille punkàchienne y remuait du popotin en multipliant les essayages de fringues dans les magasins) et lui avait aussitôt donné l’envie d’être à son tour une très glamour fashion victim.

    D’aussi loin qu’elle se souvienne, ce fut la seule fois de toute son existence où elle préféra « la réalité » à son imaginaire.

  • devrait établir le classement des choses qui l’insupportent le plus dans tout l’Univers, elle croit que ce qui arriverait en premier ce sont les ceusses qui disent « Bonne dégustation » au lieu de « Bon appétit » — elle les imagine trop bien avec des coiffures de hipsters, le petit doigt en l’air et la bouche en cul-de-poule, s’émerveiller devant une demi-rondelle de carotte à douze mille dollars sise au milieu d’une assiette de trois mètres de diamètre.

    En fait, les seul·e·s qui pourraient rivaliser au point de leur disputer la plus haute marche du podium seraient peut-être celleux qui souhaitent une « Belle journée » au lieu d’une « Bonne journée » ; autant vous avouer tout de suite que la vieille Garreau espère bien être morte et enterrée avant que ces deux groupes de bobos songent à fusionner et commencent à balancer des « Belle dégustation ».

    #EnvoyezMoiToutÇaCasserDesCaillouxEnSibérie.

  • reconnaît évidemment et immédiatement tout, lorsqu’elle regarde un film dont l’inaction est censée se dérouler à « son » époque — les us, les mœurs, les formes, les couleurs, les objets, les architectures, les têtes, les coiffures, les accoutrements. Bien sûr le cinématographe est une invention récente et elle sait qu’en réalité tout ceci n’est qu’une reconstitution, mais qu’importe : après tout ses souvenirs en sont une aussi. Les deux reconstitutions se confrontent, celle de la cinéaste et la sienne, elles se confrontent et s’ajustent pour recréer ensemble un passé vraisemblablement fantasmé. D’ailleurs il ne pourrait en être autrement : le passé n’existe que dans nos têtes.

    N’empêche, c’est rigolo. Même si les variations d’interprétation induites par les images sont infinitésimales — à l’âge canonique de la Garreau le ciboulot est à 99,99 % sclérosé — elles se produisent, le film agit sur sa mémoire comme sa mémoire agit sur le film. Les deux s’alimentent et se confirment. « Quelque part » c’est un peu comme en physique quantique, les événements ne sauraient préexister à leur observation.

    A-t-elle vécu ? Rien n’est moins sûr. La « réalité » c’est seulement parvenir (ou pas) à se construire un récit à l’aide de petits bouts de tous ceux qui s’affrontent.

    « Il était des doutes dont il suffisait de connaître la possibilité pour en souffrir », écrivait peu ou prou Hesse dans « Le Jeu des perles de verre ». Quant à la solitude, « elle était calme, merveilleusement calme et immense comme l’espace silencieux et glacé où tournent les astres », poursuivait-il dans « Le Loup des steppes ».

    Pardon ? Ça n’a rien à voir avec ce qu’elle disait précédemment ? Peut-être, mais une ou deux citations en fin de dazibao ça fait toujours joli, surtout quand on ne sait pas du tout comment conclure.

    #RuminationsMatutinales.

  • a aujourd’hui fait sa petite promenade quotidienne quasiment la cuisse et le téton à l’air, et elle a été à la limite de transpirer quand même. Un 29 Ventôse. En hiver, donc.

    Vous la voulez cuite comment, la planète ? C’est trop tard pour la vouloir bleue.

  • reste toujours un peu perplexe devant ces quiz de prétendue « culture générale ». Un coup on vous demande la date de naissance exacte de Catherine de Médicis, le coup suivant le numéro atomique de l’uranium, ensuite le nom du premier calife abbasside, là-dessus on vous interroge sur le 347e vers de l’Andromaque de Racine puis le nombre d’épines sur le dos d’un hérisson malgache — mais c’est seulement là, quand vous avez bien chauffé et que vous pensez qu’il ne peut rien vous arriver de pire, que surgit la question ultime, celle sur laquelle tout le monde chute : « Quel animal est représenté sur les boîtes de Vache qui Rit® ? »

    Non mais sérieusement, qui peut savoir un truc comme ça ?

  • a vérifié mais oui oui, les chiffres sont parfaitement exacts : alors que tout le monde glose sur les maigres 87,28 % de suffrages récoltés par monsieur Vladimir Vladimirovitch Poutine, silence complet sur les... 97,3 % (!) de voix que monsieur Stéphane Bern a amassées pour se faire élire conseiller municipal dans son patelin d’Eure-et-Loir. C’est pourtant autrement plus suspect, non ?

    Va-t-on pour autant accuser le royaliste ébouriffé de fraude électorale, prendre des sanctions économiques, décréter un embargo, envoyer des armes dans toutes les communes limitrophes de celle de Thiron-Gardais ? Ha ha, que nenni ! Sur cette planète, quand on vous parle de Justice, vous pouvez être sûr·e·s que c’est toujours à la tête du client.

    Bern 1 – Poutine 0.

  • l’aime même carrément bien, en fait, cette formule de Nakamura, vous savez, quand elle chante : « Ferme la porte, t’as la pookie dans le side » — ça sonne, ça claque, ça reste bien en tête et surtout ça veut bien dire ce que ça veut dire. D’ailleurs, est-ce que ce judicieux conseil de la chanteuse ne s’adresse pas directement à nous autres, utilisateurices des réseaux prétendument sociaux ? Non parce que Zuckerberg en tant que pookie on peut dire qu’il se pose un peu là, et ça nous oblige à prendre des précautions puisque grâce à son algorithme fou il n’est jamais très loin de ce que l’on publie.

    Allez Aya ! Encore une fois vous avez le soutien des vieilles punkàchiennes goudous nullipares stoïco-nihilistes kimilsungistes-kimjongilistes-kimjongunistes ! Fichez le seum à tou·te·s les bourgeois·es !

  • a trouvé pire que l’Inquisition ou les flammes de l’Enfer : allumer la radio en se réveillant de bon matin et tomber sur un entretien accordé à un incroyablement inculte et arrogant ministre de l’Économie et des Renflements bruns.

    Après trente secondes de ses propos éhontés, seul·e·s les sourd·e·s peuvent rester philanthropes.

    #EncoreUneJournéeDeFichue.

  • comate devant une mini-série plutôt rigolote et maligne sur Arte, trouve que Rouve (qui tient le rôle principal) ressemble grave à Palmade (mais il est vrai qu’elle n’a jamais été fichue de différencier un garçon d’un autre), et découvre sidérée qu’à Mouthe (Jura, mille habitant·e·s en comptant les vaches) la municipalité bénéficie d’un... hôpital local, alors qu’il n’en existe pas dans la plupart des patelins vingt ou trente fois plus peuplés.

    Évidemment elle ferait mieux de se taire quand elle n’a rien de plus intéressant à raconter mais que voulez-vous, elle a un algorithme à éduquer et un Lectorat à fidéliser.